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Haris Vlavianos (Autre)Robert Launais (Traducteur)
EAN : 9791097417833
380 pages
Viviane Hamy (09/06/2020)
3.33/5   3 notes
Résumé :
« Contrairement à ce qu'on croit, la politique n'est pas l'art du possible ; c'est l'art de l'impossible. »

Dans la soirée du 8 novembre 1923, la tentative de putsch menée par Hitler échoue à la brasserie Bürgerbräukeller de Munich. Il est arrêté puis enfermé dans la prison de Landsberg de novembre 1923 à décembre 1924. Ce « document fictionnel » s'intéresse de près à ces quatorze mois décisifs qui expliquent, en partie, son accession au pouvoir moins... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
J'avais repéré ce livre dans ma bibliothèque municipale avec sa couverture rouge assez voyante. J'ai trouvé le titre intéressant. L'auteur, historien spécialiste des extrémismes au XXème siècle nous livre ce qu'aurait pu être le journal d'Adolphe Hitler lors de son séjour en prison après le putsch manqué de Munich. Et je dois dire que je suis soulagée d'avoir refermé ce livre. En effet, en choisissant le journal, l'auteur laisse le lecteur face à face avec Hitler; et passer 350 pages en tête à tête avec un fou furieux ,mégalomane, méprisant et haineux n'est pas de tout repos. Si vous cherchez un livre pour vous détendre pendant vos vacances, ce n'est pas celui-là qu'il faut choisir.
Il n'en reste pas moins très intéressant et instructif. On prend pleinement conscience de la façon dont cet homme a manipulé ses proches, les foules, en interprétant des auteurs pour leurs faire dire ce qu'il voulait, en taisant certains aspects de son passé et de sa vie pour se faire passer pour un type génial et irremplaçable. On a vraiment l'impression que toute sa vie, depuis son plus âge, il a eu la haine des Juifs à laquelle s'est rajoutée plus tard celle des communistes, et qu'il était persuadé que cette haine était salutaire pour la grandeur de son pays, raison pour laquelle il souhaitait que tout bon Allemand ait la même haine que lui. Il nous apparaît pourtant parfois bien ridicule, tout seul dans sa cellule, à ressasser ses idées, à se gaver de gâteaux et de sucreries, à lire ses esquisses de Mein Kampf à quelques codétenus qu'il nomme "auditoire en folie".
Pour finir, je voudrais avoir une pensée pour l'auteur. Car si pour le lecteur ce n'est pas aisé de passer quelques jours seul à seul avec ce monstre d'Hitler, j'imagine que l'auteur, lui, a dû s'immerger encore plus profondément dans sa pensée, sa vie, lire peut-être les mêmes livres que lui; et pour lui ça a dû durer des mois. Donc félicitations à lui.
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Fiction documentée sur la naissance de l'horreur, l'obsession d'un pauvre type - paranoïaque, antisémite, misogyne et bourrelé de complexes - et surtout sur les soutiens et les succès du discours dingue qu'il élabore en prison. Haris Vlavianos parvient à restituer au jour le jour la vie d'Adolf Hitler, dans sa prison, ses exaltations et sa paresseuse formation intellectuelle. Malgré son horreur, Journal fictif d'Adolf Hitler est un livre nécessaire tant il interroge nos fascinations et la réitération des haines les plus simplistes.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Comme on sait, Hitler nourrissait une haine aveugle pour les juifs, les communistes, les Russes et, plus généralement, les Slaves. Il éprouvait un complexe d’infériorité face à des nations comme l’Angleterre ou les États-Unis, et son respect se muait facilement en envie. Ce qui l’intéressait avant tout, c’était l’autorité du Führer, la manipulation des masses, la propagande, la place du NSDAP – le parti nazi – par rapport aux autres formations d’extrême-droite allemandes, ainsi que l’attitude de certains de ses compagnons envers ses propres
ambitions politiques. Et par-dessus tout, la « régénération » de l’Allemagne ainsi que son rôle dans la nouvelle Europe qu’il entendait créer. Toutes ces
Idées s’accompagnaient, cela va de soi, d’une bonne dose de complotisme, de croyances ou d’affirmations dogmatiques sur « la pureté du sang et de la race »,sans parler de théories pseudo-scientifiques en matière d’eugénisme.
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Nous devons à tout prixb préserver la pureté de
notre race. Ce n’est que par le sang que se mesure la.force ou la faiblesse de l’homme. Les peuples qui ne reconnaissent pas ou qui ne distinguent pas leurs
origines raciales me rappellent ces gens qui s’obstinent à attribuer à un caniche les qualités d’un lévrier : ils semblent ignorer que la docilité du premier et la
vitesse du second ne sont pas des éléments qui s’acquièrent avec de l’entraînement ; ce sont des traits raciaux. Tant que les Allemands refuseront de préserver la pureté de leur race, ils nieront leur identité.
En conséquence, la nation allemande ne pourra pas
renaître tant qu’elle ne réglera pas une bonne fois pour toutes son problème racial et, par extension, la question juive. Le problème racial n’est pas seulement la clé de voûte de l’Histoire du monde, c’est celle de
la civilisation humaine dans son ensemble.
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Celui qui n’a pas été à la guerre ne peut guère savoir ce que ça signifie de mourir pour la patrie. J’ai aussi appris que Jünger a publié son ouvrage à compte
d’auteur, ce qui le rend d’autant plus digne d’estime.
Malgré tout, ce qui m’impressionne le plus chez lui,
c’est sa détermination et son sens du sacrifice. Il a beau avoir été blessé à maintes reprises, il n’a pas manqué de reprendre le combat sitôt remis. Je suis
curieux de voir combien de balles il aura reçues dans le corps en lisant son livre jusqu’au bout.
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Sa volonté farouche d’exister et
son désir d’accroître à tout prix sa suprématie favorisaient la stratégie du Drang nach osten, autrement dit
la conquête d’espaces limitrophes en Europe centrale
et orientale. L’Allemagne du Kaiser Guillaume II avait
déjà recouru à cette tactique en 1914, mais elle avait
échoué. Hitler l’adopta de nouveau en 1939, insistant
sur la nécessité pour l’Allemagne d’acquérir un
« espace vital » (Lebensraum) en Europe de l’Est. Or
cette idée n’était pas neuve, elle non plus.
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Les femmes me laissent parfois pantois : comment est-il possible
qu’elles préfèrent un rat de bibliothèque à un homme
d’action ? Qu’est-ce que cet intellectuel falot a deplus que moi ? À quoi le savoir sert-il s’il ne débouche pas sur des actes tangibles ? Qu’est-ce que Faust a
gagné à passer toute sa vie dans les livres ? À vendre son âme au diable ! Goethe le savait bien mais la belle Erna, elle, persévère dans l’erreur !
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