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EAN : 9782266092722
352 pages
Pocket (30/04/1999)
4.01/5   47 notes
Résumé :
Fin du XIXe siècle en Bretagne. Dans ce petit village de la pointe du Finistère, c'est une véritable lutte contre les éléments que doivent mener ces hommes qu'on appelle "les goémorniers". Orpheline à douze ans, Madeleine en sait quelque chose. Très vite, elle rejoint les hommes sur la grève : inlassablement, le dos courbé, de l'eau parfois Jusqu'à la taille, ils récoltent les algues puis les font sécher sur la dune pour les vendre plus tard au meilleur prix. Heureu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Finistérienne de coeur, à défaut d'y être née, je me suis plongée avec intérêt dans ce premier roman de Colette Vlérick. Nous sommes à Plouguerneau, un petit village de la pointe du Finistère, à la fin du XIXème siècle. Les conditions de vie y sont rudes pour les familles de goémoniers. le métier se transmet entre hommes de génération en génération. C'est la peur de ne pas les voir revenir que partagent les femmes. La pauvreté n'empêche pas la solidarité, que ce soit pour construire une maison, acheter un cheval, négocier les prix des algues… On suit particulièrement la vie de Madeleine orpheline à douze ans. Fort heureusement elle peut compter sur le soutien de sa tante Annaïg ainsi que de Jeannette et Tanguy. La religion joue un rôle important à cette époque, allant jusqu'à influer sur le résultat des élections. La langue couramment parlée est le breton, le français étant réservé aux plus fortunés ainsi qu'à ceux ayant suffisamment fréquenté les bancs de l'école. Ce n'est pas le cas des familles de goémoniers.
Je trouve que Colette Vlérick sait bien rendre compte de l'atmosphère de l'époque. Lecture à la fois instructive et agréable en convalescence.
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Les romans de Colette Vlérick sentent bon les embruns, la mer iodée, les ajoncs et la lande secouée par les vents furieux ou mouillée par une pluie glacée. Ils ont ce parfum d'antan, fait d'hommes courageux et travailleurs, et de femmes fortes et avisées... C'est toujours un plaisir de se glisser dans un de ses romans, dans lesquels elle fait revivre, à touches délicates, la Bretagne de la fin du 19ème et du début du 20ème siècle. Période de mutations, aussi bien sociales que politiques, ou ecclésiales.
Cette fois-ci, c'est à Plouguerneau qu'elle nous conduit, dans le Finistère nord, dans les familles de goémoniers, les pêcheurs de goémon, cette algue dont on récupérait l'iode (peut-être encore aujourd'hui ?). Un travail dur et sans pitié dans une mer aux eaux glacées. Cette mer qui aujourd'hui, pour nous, est synonyme de détente, loisirs, vacances, mais qui pour eux était celle qui donnait les moyens de subsister, mais à quel prix ! Labeur incessant, accidents, deuils, travail dans une glacée pendant des heures...
C'est un magnifique roman qui permet, grâce au talent de conteuse de Colette Vlérick, de découvrir encore une fois, un métier du passé, ainsi qu'un coin de notre belle Bretagne si riche en traditions.
Entre veillées au coin du feu, préparation du Kig ha Fars, pêche aux brennigs, récolte du goémon noir, cueillette du pioka, le quotidien de ces familles malmenées par la vie, mais courageuses et solidaires est retracé de manière touchante et réaliste.
Un beau roman qui me donne envie de continuer à lire cette auteur !
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Voici ici une belle fresque de la rude vie des gémoniers, gens du bord de mer du Finistère au tout début du 20e siècle.
Bien loin de mes lectures habituelles, j'ai pourtant vraiment apprécié celle ci. A travers l'histoire de madeleine, l'auteur nous transporte au coeur de cette société ou labeur rime avec pudeur.
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Un livre que j avais lu il y a ???annees et que je souhaitais relire
L occasion s est présente
Il me semble que j avais eu plus de plaisir
Ce roman devenu un classique nous raconte la vie des goemonier
C est très intéressant de découvrir la vie des bretons de mer et de terre
J ai d autant plus trouver d interet à ce roman qui évoque le phare de l ile vierge ou je passe souvent mes etes
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Une belle plongée dans la vie des goémoniers du Finistère nord, à la fin du XIXe et début XXe. C'est un livre qu'on lit d'une traite, rapidement, et qui nous fait arpenter le beau pays des Abers.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
...La pluie trempait leurs vestes en gros drap de laine écru - le kab an aod ou manteau de grève - que portaient les goémoniers par mauvais temps. Pourvu d'une capuche, ce vêtement possédait deux poches ventrales à ouvertures latérales où l'on glissait les mains pour les garder au chaud. Mais on ne se souciait que de l'utile : les épaulettes, destinées à protéger le corps lorsqu'on travaillait en appuyant un outil sur l'épaule, étaient élégamment crantées. Pour les coutures en losange, on utilisait un fil rouge vif qui ressortait avec vigueur sur le drap de laine blanc. Enfin, trois boutons allongés en buis fermaient le kab an aod sur le devant. Le bragez bihan et les botou torchou foenn - la large et courte culotte bleue et les sabots garnis de foin - complétaient ce costume de travail sur la grève.
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Yann et Job moissonnèrent pendant des heures, sans relâche, entassant dans le fond de la Maria les longues algues dégoulinantes qui les éclaboussaient. Ils plongeaient leur guillotine dans l'eau, coupaient le goémon, le remontaient dans le creux de la faucille, déposaient leur récolte, se penchaient à nouveau par-dessus bord et recommençaient, trempés de la tête aux pieds par l'eau froide dont le sel irritait la peau.
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La vie des goémoniers suivaient le rythme de la mer. Ils partaient avec le jusant, la marée descendante, et revenaient avec le flot, la marée montante. Selon l'importance et l'horaire de la marée, l'activité variait. Par faible amplitude, et si la mer descendait tôt, les bateaux rentraient vers midi avec la marée montante. Le temps de décharger les algues, c'était déjà l'étale de haute mer, ce moment d'équilibre avant le début du reflux, et on repartait. Deux récoltes valaient toujours mieux qu'une, quitte à ne pas se coucher avant minuit.
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-Tante Annaïg ?
-Oui ?
Une autre question terriblement difficile à poser.
-Est-ce que papa et grand-père savaient qu'ils allaient mourir ?
-Bihan, petite, nous mourons tous. Mais on meurt encore plus sûrement quand on va en mer. C'est une ennemie, Leine, une ennemie sans pitié.
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