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Guillaume Deneufbourg (Traducteur)
EAN : 9782264080622
432 pages
10-18 (02/06/2022)
3.71/5   128 notes
Résumé :
Amsterdam, 1892. Lydia n’espère rien lorsqu’elle se plonge dans les affaires de son père tout juste décédé. Mais la découverte d’un carnet la laisse songeuse : au fil des pages, elle comprend qu’il projetait la création d’une fabrique de fromage moderne, actionnée à la vapeur. Contre toute attente, elle se promet de réaliser ce projet un peu fou. L’époque interdisant à une femme seule de mener une telle entreprise, Lydia trouve de l’aide auprès d’un fermier de la ré... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
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Il faut, sans aucun doute, décerner une médaille de pédagogie à Mme van der Vlugt pour sa méthode ludique à faire assimiler de si belle façon l'Histoire des Pays-bas au travers d'une famille néerlandaise à la fin du 19ème siècle et du chaos vécu par la Belgique flamande durant la Grande guerre.

La fabrique, c'est la vitrine de l'explosion industrielle du début du 20ème siècle où les machines à vapeur remplacent la main d'oeuvre et allègent le travail des hommes mais surtout des femmes.
La pièce maitresse de la famille, c'est Lydia. Elle souhaite diriger la fabrique de fromage que son père décédé désirait créer. C'est évidemment impossible à cette époque où l'homme gouverne et décide de tout. Son caractère volontaire outrepassera ces interdits, quitte à en payer le prix.

Que ne ferait-on pas pour éviter la candy-raton, ce petit rongeur de moralité qui fréquemment se faufile dans les gouters ampoulés de sucrosités sournoises ?

« Même les décisions les plus mûrement réfléchies peuvent infliger une douleur longue et intense, et être à l'origine d'un mal si profond que l'on évite de se confronter aux conséquences de sa résolution. »

Ce roman historique traite de l'émancipation de la femme, de l'homosexualité refoulée, du choc des cultures et des failles générationnelles dans cette période agitée qui dans ce roman anéantissent presque autant les familles que les bombes lancées par les allemands depuis les dirigeables.

A l'instar de Theresa Révay que j'apprécie pour ses romans historiques baignés de péripéties croustillantes, Simone van Vlugt m'a entrainé dans le sillage de femmes remarquables de courage, prêtes à tout pour sauver des soldats blessés en conduisant des ambulances pour les extraire des théâtres de guerre. D'autres créeront des hôpitaux de campagne pour éviter les transports parfois trop violents.

Même si par moments les coïncidences de rencontres ou les hasards de la vie sont quelquefois cousus de fil blanc, ce roman à la trame sensible et touchante tisse une toile dont il est difficile de s'extraire.
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Achat d'impulsion- 29 juin 2022- Librairie Chantelivre- (Issy)

Lecture très plaisante, habitée de beaux personnages passionnants et attachants ! Déjà plus d'un mois que j'ai achevé ce roman...

Jaquette et 4e de couverture attractifs m'ont fait choisir ce livre de poche et pour la première fois cette auteure...
Je me suis retrouvée en compagnie de Lydia, à Amsterdam, à la fin du 19e siècle....Celle- ci, fille unique choyée, vient de perdre son père.
Elle range ses papiers et découvre avec stupéfaction qu'il avait un projet sur lequel il " planchait" activement: la création d'une fabrique de fromage, actionnée à la vapeur.

Et ce projet fou l'aide à surmonter son deuil et lui donne un élan gigantesque de poursuivre le rêve paternel ; qu'il devienne " réalité "!
L'époque ne lui permettant pas de mener seule ce projet , elle s'associe à un fermier très entreprenant, Huib, qui avait connaissance du projet du père et travaillait déjà avec lui...

Ils vont travailler ensemble, concrétiser cette vaste entreprise...tomber amoureux...mais rien ne sera simple, car la société de l'époque est très rigide quant à la place de chaque classe sociale...Pour eux deux, ils doivent dépasser et trouver un moyen de vivre leurs sentiments, alors qu'ils ne font pas partie du même monde !

Ils réussiront leur fabrique de fromage, d'avant-garde...auront une fille, Nora...

Toutefois les embûches seront encore bien nombreuses...avant que leur situation personnelle puisse être vécue sereinement...

Et leur fille unique, Nora participera par sa rébellion, au parcours de combattants de ses parents...
Ayant hérité de la forte personnalité de sa mère et de sa détermination , elle s'emploiera à trouver son propre chemin ...

Un roman facile à lire tout en montrant fort bien la place et les droits quasi- inexistants des femmes dans ce tout début du 20e siècle....ainsi que la rigidité des codes sociaux très figés.
Une page d'histoire sociale...

"Le Monde des livres" décrit fort bien le contenu et la forme : "Pour nous plonger dans la première révolution industrielle, Simone van der Vlugt marie les univers d'Émilie Zola et de Jane Austen.En résulte un roman historique plein de fraîcheur brossant le tableau d'une société foisonnante de vie, avec en son centre, déjà, la question essentielle des femmes ."
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Tous les romans que j'ai lu précédemment de Simone van der Vlugt sont vraiment très bons, enfin, moi je les ai beaucoup aimé ! Ce dernier est bon mais … Je m'attendais à autre chose, il y a une légère tromperie sur le titre.

Première partie, 1872, village au nord d'Amsterdam, Lydia, femme indépendante, veut construire une fromagerie avec les dernières innovations technologiques. Deuxième partie, les premiers conflits de la première guerre mondiale en Belgique et en Hollande, pays neutres. Et comme tous les romans de van der Vlugt, on met l'accent sur les femmes qui luttent pour leur émancipation dans une société patriarcale qui limite fortement leurs choix de vie.

Il y a toujours le sens de l'intrigue, des faits historiques bien documentés, une histoire agréable … mais, j'ai été surprise par l'arrivée de la guerre dans le récit. Oui c'était à propos mais, le quatrième de couverture ne l'annonçait absolument pas … grosse surprise donc ! Avoir su, peut -être aurais-je apprécié davantage ce roman ?
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En 1892, Lydia Oorthuys vit à Amsterdam. Fille unique, elle vient de perdre son père (sa mère n'était déjà plus de ce monde …)

En prenant possession du bureau du défunt – et de ses papiers personnels (elle a enfin retrouvé la clé près d'un ouvrage, dans la bibliothèque …) Lydia y découvre un grand et curieux cahier noir. Son père prévoyait, avant sa brusque mort, de construire une fabrique de fromages et d'en laisser la direction à un fermier-fromager, un certain Huib Minnes …

Lydia va s'empresser de prendre contact avec l'homme et tous deux mettront en oeuvre le dernier projet du père de la jeune femme. Ils créeront ainsi, une fort précieuse complicité professionnelle (« et plus, si affinités » …)

Un roman agréable dans son ensemble, un récit (sur plusieurs décennies) mettant en exergue les tous débuts de l'émancipation féminine, dans une société qui a bien du mal (comme c'est encore le cas un peu partout en Europe) à s'ouvrir à plus d'autonomie et de liberté. Dans un monde qui est à l'aube d'un terrible et sanglant bouleversement …

Je craignais – je l'avoue – que l'intrigue, basée sur la fondation d'une fromagerie, m'ennuie au plus haut point … Mais je me trompais ! En effet, la diversité et la pertinence des sujets traités par l'auteure néerlandaise ont rapidement balayé mon inquiétude ! du coup, j'ai pris du plaisir à cette charmante lecture ! Un assez bon moment passé aux Pays-bas, à l'entrée d'un siècle nouveau.
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Jusqu'à maintenant, c'est doute le roman de l'autrice qui m'a le moins intéressé. Nous suivons l'histoire d'une orpheline de bonne famille qui décide de poursuivre les travaux de son défunt père. Il était fasciné par les machines à vapeur pour aider à gagner en temps et efficacité dans les travaux de ferme et de fabrique. Ainsi la jeune femme s'associe avec un fermier pour ouvrir une fabrique de fromages. C'est l'occasion pour l'autrice de nous parler de la place des femmes dans une société encore régie par la loi des hommes. C'est également un pan de la guerre qui nous est narré dans ce roman. J'ai bien aimé, mais beaucoup de choses dans ce roman, me faisant perdre, quelques fois, le propos initial. Mais l'écriture est addictive, et j'ai tout de même apprécié ma lecture.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Elle ne lui en veut pas.Ralph n'était finalement pas celui qu'il prétendait être, mais elle n'est pas non plus celle qu'il croit. En fin de compte, nous dévoilons- nous jamais vraiment ? N'avons-nous pas tous nos secrets, même pour nos proches ?
Son chagrin d'amour vient s'ajouter au mal du pays et à son envie irrépressible de rentrer chez elle. (...)
Puisqu'elle ne doit plus jouer la comédie devant Ralph et sa belle-famille, que les affres de la guerre révèlent la futilité des questions d'origine, les souvenirs remontent doucement à la surface.Les images de son enfance...(p.353)
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La jeune femme ne comprend pas tout à fait ce qui l'attire autant chez Huib. Peut-être le mélange d'intelligence et de rudesse. Huib est quelqu'un d'authentique. Il ne prétend pas être ce qu'il n'est pas.(...)
S'il n'est pas toujours aisé de mettre des mots sur les sentiments, elle ne peut plus nier leur existence.La question à présent est de savoir quoi en faire.(p.105)
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Au cours des dernières années, il a appris à apprivoiser sa solitude. Au terme de sa journée de travail, s'il n'a aucun rendez-vous nulle part, il apprécie de s'asseoir à la table de cuisine devant une tasse de Café et un peu de lecture.Non qu'il soit un être asocial ou qu'il se sente mal à l'aise en société, mais il n'affectionne guère le verbiage.( p.28)
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-Une chance incroyable...répète Nora.Tellement incroyable qu'en effet j'y crois difficilement.D'ordinaire, on ne propose pas aux servantes de devenir demoiselles de magasin.Il faut suivre une formation, s'exprimer sans accent et avoir des mains irréprochables, dépourvues de traces de travail manuel.
( p.279)
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Beaucoup de femmes veulent faire quelque chose de leur vie, même lorsqu'elles sont à l'abri du besoin.C'est très bien, mais je me mobilise surtout pour celles qui se retrouvent seules, à la suite d'un divorce, d'un décès, ou tout simplement parce qu'elles ne se sont jamais mariées. Celles-là sont souvent en difficulté, d'abord parce qu'elles ne peuvent prétendre à autre chose qu'un emploi de servante ou, au mieux, de gouvernante. Résultat , elles dégringolent inéluctablement l'échelle sociale. (p.171)
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