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EAN : 9782812928260
De Boree (20/04/2023)
4.14/5   11 notes
Résumé :
En suivant les pas de la jeune Mathilde, entrez dans l'intimité d'un Bonaparte fraîchement nommé Premier consul, assistez à son ascension et participez à ses choix ; vivez le bouillonnement des salons mondains de cette période pleine de frénésie scientifique, juridique, économique et culturelle ; redécouvrez une France désireuse de se reconstruire après les terreurs de la Révolution, avide d'amour et de progrès, et pourtant encore pleine de fureur belliqueuse ; obse... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Leçon d'histoire,

Voici l'histoire de Mathilde Hamelin, fille d'un entrepreneur dans les soieries de Lyon qui s'est suicidé après s'être ruiné.

Tandis que sa mère meurt dans la pauvreté Mathilde s'enfuit de son couvent pour rejoindre sa cousine Juliette épouse Récamier à Paris en janvier 1800.

On suit ses aventures jusqu'en 1803, dans le Paris du du Consulat.

Je n'ai pas apprécié cette lecture…

Dommage car je me faisais une joie de lire un roman se déroulant sous le Consulat : c'est une période très rarement développée en roman historique.

Tout d'abord, je n'ai pas aimé l'héroïne, ingénue, fausse naïve.

Ensuite, je n'ai pas adhéré au style de l'auteure qui sous couvert de roman, sans trop d'aventures, nous fait un cours d'histoire, qui n'évite pas les erreurs...
Je ne suis pas "entrée " dans cette histoire écrite sur un ton sec, peu réaliste…

Et le titre, si peu inventif !

Pour moi, un roman historique sait mêler subtilement la véritable histoire et des personnages inventés. Ici, ce ne sont que conversations un peu inappropriées pour développer les connaissances historiques de l'auteure (voir le nombre de renvois en bas de page…) et je me suis ennuyée…

Des erreurs dans les noms des différents personnages auraient nécessité une relecture plus attentive…
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Le Consulat et le Premier Empire, voilà une période de l'histoire que je ne maîtrise pas même si j'en connais quelques grandes lignes. C'est un premier roman pour Aline Voinot, qui est passionnée par l'histoire de France et j'ai trouvé que son idée d'intégrer un personnage fictif avec des personnages historiques, est une façon ludique, voire peut-être plus digeste de raconter les faits réels, pour ceux qui ne sont pas adeptes de notre grande histoire.

L'héroïne s'appelle Mathilde, elle est la fille de Paul Hamelin, directeur des soieries Motte à Lyon, héritage familial qui lui vient de son épouse Louise Motte. L'entreprise vient de faire faillite et Paul Hamelin, désespéré par la situation se jette dans le Rhône. Quelques temps plus tard, Louise, son épouse qui a tenté de remonter la pente, décède elle aussi, d'une maladie des bronches. Mathilde se retrouve orpheline et contrainte de rejoindre le couvent.

Mais Mathilde ne veut pas de cette vie et elle s'enfuit pour rejoindre Juliette Récamier, sa cousine qui vit à Paris, elle la sait vive d'esprit, ouverte, intelligente et espère vraiment que Juliette lui offrira l'hospitalité. Les jeunes femmes se ressemblent physiquement et Mathilde, même si elle n'est pour l'instant qu'une jeune fille un peu candide et naïve, veut absolument prendre son destin en mains. Juliette et son mari Jacques-Rose Récamier un banquier très influent, décident d'offrir un toit à le jeune fille et Jacques-Rose Récamier devient le tuteur de Mathilde.

C'est une nouvelle vie qui commence, la jeune fille, chaperonnée par sa cousine Juliette, va fréquenter les salons Parisiens et faire la connaissance d'une certaine Madame de Stael, écrivaine qui n'hésite pas à dire tout haut ce qu'elle pense. Les salons foisonnent de gens influents, on y parle littérature, sciences, politique, art et on y croise des noms tels que Fouché, Cambacérès, de Talleyrand, Monge, Bichat, Lucien Bonaparte, frère de Napoléon et il arrive parfois que l'empereur lui même y fasse une apparition.

On se retrouve mêlé dans des intrigues amoureuses, des complots que Fouché se charge de désamorcer et la vie de Napoléon qui au départ suscite respect et admiration mais finit bien vite par devenir un despote et construit son empire sous un régime de Monarchie alors que la révolution a aboli cette même monarchie. On peut également s'interroger sur la place des femmes dans cette période du Consulat et on se rend compte qu'elles jouissent d'une certaine liberté -que j'ai envie de mettre entre guillemets quand même- qu'elles perdront par la suite.

Si on prend Madame de Staël, c'est une femme de lettres, très instruite qui prône la liberté et qui insiste sur les contraintes sociales que subissent les femmes. Tout le monde se bouscule pour assister à ses salons qui sont légion mais aussi le lieu d'opposition à Bonaparte, elle finira par être indésirable et devra s'exiler pour ne revenir qu'après la chute de l'empire.

Aline Voinot nous dévoile quelques secrets d'alcôve, dresse un portrait de Napoléon qui, s'il a des conseillers pour le guider, ne les écoute pas réellement, on en sait un peu plus sur l'énigmatique et détestable Fouché, un personnage avec qui il vaut mieux être ami et il y a la naissance du code civil mis en oeuvre par Cambacérès et qui régit encore aujourd'hui tout le droit Français.

Ce roman est une belle découverte, j'ai aimé déambuler avec Mathilde dans les salons Parisiens et me retrouver au coeur des intrigues. Je me suis surprise à penser « déjà » ? quand le roman s'est terminé. Peut-être qu'il laissera place à un second tome.

Je remercie Virginie des éditions De Borée pour l'envoi de ce livre et aussi l'autrice pour sa dédicace, j'ai passé un bon moment de lecture, voilà une excellente façon de joindre l'utile à l'agréable, j'en sais désormais un peu plus sur cette époque même s'il reste encore tant à apprendre.



Lien : https://jaimelivreblog.wordp..
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Bonjour à tous,
Je découvre l'auteure Aline Voinot à l'occasion de la parution de son premier roman aux éditions De Borée : Mathide, Juliette, Bonaparte et les autres.
À peine terminé ce roman, je vous fais part de mon ressenti.

Dès les premières pages, il est clair que nous avons à faire à une auteure qui connaît son sujet ! Nous connaissons tous, du moins à peu près, la vie de Bonaparte, qui deviendra plus tard Napoléon. du moins dans les grandes lignes. Et nous admirons tous la destinée de cet homme, qui, jeune corse « exhilé » dans une école militaire, deviendra empereur et régnera sur la majorité de l'Europe. Mais cette fois-ci, ce n'est pas le Napoléon scolaire, que nous voyons évoluer mais l'homme. Grâce à Mathilde, Juliette Récamier, Germaine de Staël, Cambacérés, Talleyrand, Fouché et bien d'autres encore, nous entrons dans l'intimité des salons et des alcôves, ou se décide l'avenir plus sûrement que sur les bancs des assemblées.
C'est une autre vision de l'histoire que nous propose Aline Voinot, à travers un roman joliment construit et richement documenté. Une lecture légère et agréable, que j'ai adorée de bout en bout. J'y ai découvert des choses insoupçonnées. Voilà un roman que je recommande à tous ceux qui voudraient entrer par une autre porte au coeur de notre passé, en compagnie de celles et ceux qui ont fait, directement ou non, le pays qui est le nôtre aujourd'hui. Aline Voinot est une auteur que je vais désormais suivre.
Je remercie Virginie, des éditions De Borée, de m'avoir fait passer ce magnifique roman.
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Je viens d'achever Mathilde, Juliette, Bonaparte et les autres, que j'ai beaucoup apprécié. C'est un livre facile à lire, bien documenté et historiquement passionnant. Il immerge dans la vie politique, culturelle et scientifique de la période napoléonienne. On y suit une héroïne principale (Mathilde), qui, en quête d'un avenir meilleur, démarre son ascension dans la société en frayant avec les grands noms de l'époque.

Ce que j'ai particulièrement aimé, c'est de (re)découvrir - de façon très vivante - une foule de personnages dont les noms m'étaient familiers (Cambacérès, Monge, Joséphine de Beauharnais, la Barone de Staël, Beethoven, Volta..), mais pas nécessairement la trajectoire ou l'oeuvre. On se promène avec eux au fil des événements historiques (sacre de l'Empereur, campagne d'Italie de Bonaparte, premières coalitions européennes contre les ambitions françaises...) ou des soirées parisiennes, avec beaucoup d'aisance.

En bref, c'est un très bon shoot de culture générale et de découvertes historiques, qui restent en tête après lecture. Merci !
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Un excellent livre, un roman instructif, palpitant qui ne laisse pas indifférent. Tout ce que j'aime ! Une véritable leçon d'Histoire qui nous amène en 1800, aux prémices du Consulat avec un Bonaparte nommé Premier Consul. Nous allons suivre son ascension, participer à ses choix, vivre dans sa presque intimité à travers le regard des femmes et pas des moindres.

Au lendemain de la Révolution, il fallait reconstruire la France et la gérer de façon unanime en définissant un ensemble de règles communes à toutes les provinces françaises, un travail colossal sera entrepris avec la rédaction des codes civil, pénal, juridique, économique, etc dont nous sommes toujours dépendants de nos jours. Seul bémol, des lois faites par des hommes et pour les hommes, qui ne se sont pas soucié des quantités négligeables qu'étaient les femmes à leurs yeux et pourtant ! Ce roman nous dépeint le rôle essentiel des femmes du début du 19e siècle qui par leur influence et leur pouvoir de séduction, ont pu, de façon ludique et avec humour, mener à bien leurs idées et faire valoir leur point de vue.

Quel plaisir de louvoyer entre le salon littéraire de Juliette Récamier et celui de Germaine de Staël, de côtoyer les plus grands personnages dans les domaines militaires, politiques, juridiques, économiques, scientifiques, culturels et artistiques.

Une Mme de Staël en conflit avec Bonaparte, une Juliette Récamier fine mouche et déjà "influenceuse" de mode, entre autres, et une Mathilde, seul personnage fictif qui va nous immerger dans la société bourgeoise parisienne pendant le Consulat et nous conter toute cette 1ère partie Napoléonienne, car évidemment je suppose qu'il y aura un second tome qui nous mènera du couronnement de l'Empereur jusqu'à sa chute, du moins je le souhaite.

Si seulement on apprenait l'Histoire de France de cette manière, ça nous semblerait moins rébarbatif.

Un grand merci Aline Voinot, et pour cet ouvrage, et pour votre gentille dédicace. Merci aux Editions de Borée Vents d'Histoire et à Virginie en particulier pour son envoi en SP.
Lien : http://jose-lire-et-le-dire...
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Jacques-Rose reprit :
M.de Cambacérès vous a donc parlé de son Code Civil ?
Avant de répondre, Juliette invita son mari à rejoindre la salle à manger pour souper.
Justement, il l’a largement évoqué, continua Juliette. Il nous expliquait qu’il y travaillait déjà depuis plusieurs années, mais qu’il fallait maintenant un pouvoir politique fort et stable pour le faire adopter définitivement.
Mme de Staël a-t-elle réagi aux droits des femmes ? Cambacérès vous a-t-il expliqué que les lois de la famille seront renforcées ? Le père ou l’époux sera plus que jamais le chef de famille, et sa femme devra lui obéir en tout … mais le mariage et le divorce deviendront des institutions civiles.
M.de Cambacérès ne nous en a rien dit, répondit Juliette.
Le second consul est un personnage avisé. Il savait chez qui il était convié … Le sort de la femme ne sera pas amélioré dans ces textes : lors de son mariage, l’épousée dépendra totalement de son mari, qui sera l’unique propriétaire de sa fortune.
Rien ne change donc … De toute façon, il en sera ainsi pour les femmes tant que des individus masculins seront à l’initiative des lois ! Il faut être partie prenante pour faire évoluer les situations, ajouta Juliette. Le Code Civil, par exemple, sera très tolérant sur un sujet qui touche de près M. De Cambacérès.
Que voulez-vous dire, Juliette ?
A quarante-sept ans, le second consul est toujours célibataire, et nous savons tous qu’il préfère les hommes. Eh bien, le code reste très discret sur les hommes qui aiment les hommes. On n’est jamais mieux servi que par soi-même !
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Le peuple de France n'avait pas éliminé son roi et coupé tant de têtes pour que, dix après, un homme détienne seul tous les pouvoirs, de surcroît après un coup d'Etat.
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A vingt-trois ans, Juliette Recamier était déjà célèbre tant pour sa beauté que pour sa vertu.
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