Un petit conte philosophico-religieux peu connu mais intéressant.
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En 1705, Milord Peterborou conquiert la Catalogne. Il a à ses côtés le respectable Freind et son fils, beau comme un dieu, Jenni. le père inquisiteur Cascucador qui semble tout puissant, a des vues sur deux demoiselles catalanes : Boca Vermeja, qui doit avoir une belle bouche, et Las Nalgas, qui...Bref.
Or celles ci ont remarqué le beau Jenni, et rêvent de lui.
-- C'est un hérétique ! leur crie l'inquisiteur, vous serez fouettées !
Le jeune Jenni, instable, s'éprend d'une anglaise, la belle madame Hart, mariée, aux moeurs scandaleuses. Celle-ci part en Amérique et emmène Jenni et Barton.
Le respectable Freind, effrayé de perdre son fils, surtout avec une femme sans vertu, affrète un bateau.
Je vous passe les détails...
C'est alors que, quand ils se retrouvent, Freind engage une discussion théologique très intéressante avec Barton, athée aux moeurs libres.
Après un bla-bla astrophysique où
Voltaire/Freind étale sa science, l'honorable Freind montre à son adversaire de débat qu'il serait, en gros, impossible que "l'horloge du monde tourne sans horloger".
Alors Barton cède sur l'athéisme, mais pense que Dieu est mauvais ; il lui expose toutes les atrocités faites depuis que le monde est monde, et Freind rétorque :
"Sa providence générale serait ridicule si elle descendait dans chaque moment à chaque individu. Dieu laisse luire son soleil sur les bons et sur les méchants."
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Les arguments des uns et des autres sont autrement développés que mon bref exposé, mais tout cela est très cohérent, confirmant le Déisme de
Voltaire ; on apprend plein de choses, .... et tiens, je ne connaissais pas
William Penn :
En 1682,
William Penn fonde la ville de Philadelphie, en y appliquant les préceptes de gouvernement d'une société libérale idéale. La jeune colonie quaker devient rapidement prospère. Il souhaitait que cette cité servît de port et de centre politique. Même si le roi anglais Charles II lui en avait donné la propriété,
William Penn acheta la terre aux Amérindiens afin d'établir avec eux des relations pacifiques.
William Penn signa un traité d'amitié (en) avec Tamanend, le chef de la nation Delaware, à Shackamaxon dans les environs de Philadelphie.
Freind cite quelques autres exemples positifs en contre partie des désastres causés par les orgueilleux, que Barton ne se prive pas d'évoquer.
Jenni, honteux, écoute le débat. Freind ne l'a pas puni car il pense que :
"Les exemples corrigent bien mieux que les réprimandes".
Une nouvelle qui m'a appris pas mal de choses :)