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Sylvère Monod (Traducteur)Henri Bremond (Auteur de la postface, du colophon, etc.)
EAN : 9782070400713
980 pages
Gallimard (24/02/1998)
3.77/5   13 notes
Résumé :
Sans Walter Scott, et l'immense influence qu'il a exercée, Balzac, Stendhal, Hugo, Dumas n'auraient pas été les mêmes.
Il a su transformer l'histoire passée, mais aussi l'époque moderne, en drame poignant. Le Cœur du Mid-Lothian (1818), dont le nom désigne la prison d'Edimbourg, raconte l'histoire, qui commence en 1736, de gens simples, écrasés par l'injustice, et les efforts d'une jeune paysanne pour faire innocenter sa sœur, injustement condamnée à mort. Em... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Walter Scott est indéniablement un grand conteur. Il sait créer des personnages moteurs qui relancent l'intérêt du lecteur chaque fois qu'ils apparaissent. A la manière du maître Cervantès ou de son compatriote Shakespeare, il nous amuse par des portraits de raseurs ridicules et de fâcheux imbéciles. On pourrait s'en lasser à la longue, mais l'outrance du trait et l'invraisemblance de nombreuses situations nous poussent à rester du côté du jeu et de l'amusement. D'ailleurs, quand Scott devient trop solennel et se veut édifiant, la magie s'efface et tout s'enlise.
Cette longue fable (près de 800 pages) nous transporte dans l'Écosse du XVIIIe siècle, d'Édimbourg aux Highlands en passant par Londres, suivant les pas de l'incroyable Jeanie Deans, qui entamera un long périple pour demander la grâce de sa jeune soeur, condamnée à mort pour infanticide. Récit alliant la démesure à la précision historique.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Et toi, eau-de-vie, grande divinité qui domines sur cette ville (quand nous sommes à demi ivres), prépare-toi à nous délivrer de ces noirs coquins de la garde urbaine.
Fergusson.

Le capitaine John Porteous, nom mémorable dans l’histoire d’Édimbourg, aussi bien que dans les registres de la justice criminelle, était fils d’un habitant d’Édimbourg, qui s’efforça de lui apprendre son métier de tailleur ; mais le jeune homme avait un goût prononcé pour la dissipation, et finit par s’engager dans le corps écossais qui fut long-temps au service des États de Hollande, et qu’on appelait le corps scoto-hollandais. Il y apprit la discipline militaire, et étant revenu à Édimbourg, après avoir mené une vie oisive et vagabonde, les magistrats le chargèrent en 1715, année si féconde en troubles, de discipliner la garde de la ville, dont il fut ensuite nommé capitaine. Il ne dut ce grade qu’à ses connaissances militaires et à son caractère résolu et déterminé ; car il passait pour un homme de mauvaise conduite, pour un fils dénaturé, pour un mari brutal. Toutefois il rendait de grands services dans sa place, et sa rudesse autant que sa sévérité le rendirent l’effroi des tapageurs et de tous les perturbateurs de la paix publique.
La troupe qu’il commandait, forte d’environ cent vingt hommes, est, ou plutôt était divisée en trois compagnies. Elle était armée, vêtue et organisée comme un corps régulier, et composée en grande partie de vieux soldats qui s’y enrôlaient parce qu’il leur était permis de travailler de quelque métier quand ils n’étaient pas de service. Ils étaient chargés de maintenir l’ordre, de réprimer le tumulte et le vol dans les rues, enfin de faire une police armée et de surveiller dans toutes les occasions où l’on pouvait craindre quelque trouble ou quelque émeute[1]. Le pauvre Fergusson, que son inconduite mit souvent en rapport de plus d’une manière désagréable avec ces gardiens de la tranquillité publique, et qui parle d’eux si souvent qu’on pourrait l’appeler leur poète officiel, donne à ses lecteurs cet avis ; dont sa propre expérience sans doute lui avait fait sentir l’importance :
Gens qui revenez de la foire,
Évitez l’escouade noire ;
De tels sauvages nulle part
Ne sauraient frapper le regard.

(1) Le lord-maire était commandant né et colonel de ce corps, qui pouvait être porté à trois cents hommes si les circonstances l’exigeaient. Nul autre tambour que le leur ne pouvait battre dans High-Street, entre les Luckenboths et le Netherbow, petites boutiques adossées à l’église Saint-Gilles.
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Elles se trouvaient à présent tout près du village, offrant un de ces beaux paysages si fréquents dans la joyeuse Angleterre, où les petites maisons, au lieu de s'aligner de part et d'autre d'une grand-route poussiéreuse, se dressent en groupes épars, entremêlés non seulement de chênes et d'ormes de belles dimensions, mais d'arbres fruitiers, dont un si grand nombre étaient à cette saison en pleine floraison que le bosquet paraissait émaillé de leurs fleurs rouges et blanches. Au centre du hameau s'élevait l'église paroissiale avec sa petite tour gothique, d'oú retentissait à cet instant l'appel dominical des cloches.
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- [...], je peux pas me charger de ce travail. Ma conscience s'y refuse.
- Votre conscience à vous, Rat? " s'exclama Sharpitlaw sur un ton sarcastique que le lecteur jugera sans doute assez naturel en la circonstance.
"Mais oui, monsieur, répondit calmement Ratcliffe, ma conscience à moi et rien d'autre ; tout le monde en a une, de conscience, même si elle se met pas tellement en évidence. Je crois que la mienne ressemble pas beaucoup à celle de la plupart des gens ; mais elle est tout à fait comme la pointe de mon coude, elle se cogne parfois dans les coins."
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Comment un roman qui met en scène les dernières heures de la chevalerie peut-il nous aider à comprendre le triomphe actuel du réalisme politique ? C'est le tour de force réussi par l'homme qui a inventé le roman historique.
« Quentin Durward » de Walter Scott, c'est à lire aux éditions Omnibus.
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