De
Walter Jon Williams, je n'avais lu que câblé (VO 1986), il y a fort longtemps, dans la défunte collection Présence du Futur. Présenté à l'époque comme un digne représentant du courant cyberpunk en plein développement, ce roman mettait avant tout en scène un héros aux réflexes augmentés, connecté à son véhicule que l'on imaginait sans peine sorti de Max Max (1979, juste quelques années avant). Et le rapport avec
Avaleur de mondes ? J'y viens. C'est qu'à mon sens, si un thème est récurrent dansle travail de
Walter Jon Williams, c'est bien plus le transhumanisme que le cyberpunk. Bien sûr le mot n'existait probablement pas lors de la publication de câblé, il n'avait en tout cas peut-être pas tout à fait le sens et les résonnances qu'il a aujourd'hui. Les curseurs transhumanistes sont plus "modernes" dans
Avaleur de mondes que dans câblé, tout en restant assez classiques: la mort n'est plus définitive puisqu'on sauvegarde régulièrement sa personnalité qu'il suffit alors d'uploader dans un nouveau corps, lequel est muni d'implants connectés etc. Ce n'est toutefois pas l'essentiel d'une intrigue assez futée, distrayante et bien écrite (et traduite, citons le très bon travail de
Jean-Daniel Brèque). WJW flirte avec la hard science sans en rajouter, son univers est bien construit et les personnages plutôt soignés. Je pense enchaîner rapidement avec
La peste du léopard vert (VO 2004), récemment traduit dans la belle collection Une Heure Lumière au Bélial.