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Renée Tesnière (Traducteur)
EAN : 9782266052610
628 pages
Pocket (17/03/1993)
3.97/5   74 notes
Résumé :
Australie, fin du XIXeme siècle. Dans cette île lointaine, démesurée, qui fait à elle seule figure de continent, où le modernisme naissant côtoie encore les traditions ancestrales des aborigènes, Joanna est venue rechercher le mystère de ses origines.

Ses grands-parents, missionnaires, ont disparus dans de tragiques circonstances. Sa mère, alors enfant, a été rapatriée en Angleterre, mais sa vie tout entière a été hantée de cauchemars, de peurs inexpl... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Si le voyage vécu pendant la lecture d' "African Lady" avait mérité un 20/20, avec "Australian Lady" je suis restée à quai... Quelle déception !

1871, Joanna, jeune anglaise, débarque en Australie sur les traces de ses grands-parents disparus sur ce nouveau continent. Sa mère, seule rescapée de l'expédition et âgée de 3 ans, avait été rapatriée par un capitaine de navire puis élevée par une tante. Adulte, souffrant de rêves hallucinatoires et d'un malaise permanent qu'elle pensait liés à cette période d'enfance, elle souhaitait retourner en Australie. Mais décédée prématurément, c'est Joanna sa fille, victime depuis peu des mêmes cauchemars, qui entreprend donc le voyage sur les traces de ses ancêtres.

Ma critique va se résumer à une comparaison entre les deux titres de Barbara Wood. Si le style de l'auteure est toujours au rendez-vous avec un talent évident pour mettre en peinture les décors majestueux du lieu, l'histoire est loin d'être aussi dense, aussi vivante que dans "African Lady". Le roman ne s'étend que sur une quinzaine d'années, on ne peut pas parler de saga familiale. Si j'ai apprécié de découvrir la vie des premiers colons et leur adaptation difficile à ce continent au climat hostile, j'ai beaucoup regretté que la parole ne soit pas donnée au peuple Aborigène dont l'histoire est ainsi amputée. Dans "African Lady", les rôles étaient beaucoup plus équilibrés, colons et colonisés avaient leur mot à dire. J'ai également trouvé que le caractère des principaux protagonistes étaient trop lisses, Joanna dégouline de bonnes intentions et la cohabitation avec les autochtones se passe toujours au mieux. Autre invraisemblance : sa survie pendant plusieurs jours en plein désert...
Cette quête d'une éventuelle malédiction, cette recherche sur le passé de ses ancêtres mettent longtemps à aboutir si bien que le récit traîne en longueur. Les rites et croyances aborigènes entraînent le lecteur dans un monde parallèle qui m'est apparu bien obscure. Cela augmente l'effet de lourdeur indigeste. Bref, j'ai cru ne jamais parvenir au bout de ce voyage auquel je n'accorde qu'un 8/20. Un roman beaucoup plus sentimental qu'historique. Si vous souhaitez ne lire qu'un titre de Barbara Wood, alors optez sans hésiter pour "African Lady".
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*** Coup de coeur !***

Milieu du 19ème siècle, les Anglais colonisent l'Australie afin de s'enrichir rapidement. En à peine une décennie, Melbourne est née, les aborigènes ont été relégué hors de leur terre en plein désert avec leurs magies et leurs croyances, les kangourous presque éradiqués pour le plaisir de la chasse de ces messieurs en costume et pratiquement tous les colons sont devenus très riches. Les demeures avec leur jardin à l'anglaise dans ces milieux arides sont tendances en Australie en ce 19ème siècle. Tout est luxe et consommation sans aucune retenue !
Bon nombres se sont lancés dans l'élevage de moutons pour leur laine vendue à prix d'or, ainsi que la lanoline (graisse issue de la laine après lavage), guerre des marchés, trahisons, romance et entre-aide, telle était la vie à l'époque de la colonisation anglaise en Australie.

1870.
Joanna, à peine 19 ans, arrive par bateau en Australie afin de rechercher l'histoire de ses ancêtres et de comprendre pourquoi depuis que ses grands-parents ont foulé cette terre aride il y a plus de cinquante ans, sa famille est frappée par une malédiction aborigène.
Avec quelques documents, un acte de propriété et un nom : Karra Karra, la jeune fille est bien déterminée à faire des recherches.
Sur le bateau qui l'emmène sur la terre de ses ancêtres, Joanna prend la défense d'un garçonnet, Adam, d'à peine 6 ans qui ne parle pas, étant orphelin avec une lettre accrochée à son veston. A Melbourne, un certain Hugh West brook doit le récupérer.
Alors que Hugh Westbrook se présente, Adam est effrayé et ne lâche pas la main de Joanna qui explique à l'homme le but de son voyage. Westbrrok propose alors à Joanna de l'héberger à condition qu'elle s'occupe d'Adam. En contre partie il l'aidera à trouver les réponses quand à ses recherches. Ainsi, la jeune fille emménage dans une petite cabane en bois avec Adam, perdu dans les terres au milieu de milliers de moutons, Hugh étant éleveur.
Très rapidement, Joanna se sentira épiée. D'abord par une jeune aborigène, Sarah, puis par le vieux Ezakiel qui met en garde les ouvriers de l'exploitation, qu'à cause de la jeune fille le malheur va s'abattre sur leur patron Hugh Westbrook. Joanna devra faire preuve de beaucoup de courage pour arriver jusqu'à Karra Karra, et surtout, devra laisser le temps au temps ...

J'ai adoré cette lecture. Barbara Wood, a le don de vous faire voyager dans ces contrées lointaines comme si on y était. Cette histoire de familles se situe sur une période vingt ans avec ses drames, la partie Historique de l'Australie occidentale naissante.
On en apprend aussi beaucoup sur les aborigènes (qui sont les vrais australiens !) où l'homme blanc tout comme dans d'autres pays a contribué à leur chute. Fini pour eux leurs croyances, leur magie, la partie mystique, l'histoire tribale ... En un siècle, ils ont perdu leur raison de vivre, contraints et forcés de suivre l'idéologie occidentale ou de quitter les terres de leurs ancêtres pour le désert brûlant et inhospitalier.

Je conseille fortement cette lecture à toutes celles et ceux qui ont envie de voyager et de découvrir la naissance de l'Australie Occidentale, pour s'immerger dans la magie et les croyances tribales, pour vivre de la romance et de la passion ...
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Un roman historique et sentimental avec en prime une bonne description de l'Australie de la fin du 19eme siècle, colonie anglaise, où le modernisme naissant côtoie encore les traditions ancestrales d'un des peuples les plus anciens du monde : les Aborigènes, que les premiers colons ont chassés de leurs terres.
Avec Joanna qui y est venue chercher le mystère de ses origines, l'auteure nous plonge dans le passé séculaire de cette île lointaine et démesurée (devenue le grand pays que nous connaissons), habitée par deux peuples totalement différents, l'un en voie de disparition, l'autre bien décidé à y construire un avenir. C'est ce côté «étude de civilisation » qui m'a le plus intéressée.
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Une bonne histoire.
On suit Johanna qui essaye de se défaire d'une malédiction qui serait tombée sur la tête de ses grands-parents. On découvre l'Australie du début de la colonisation.
Un récit captivant et parfois qui m'a dérangé mais c'est l'histoire, les blancs se sont toujours crus plus intelligents que le peuple a qui ils volent les Terres.
Une histoire qui nous permet de voyager, de découvrir des coutumes d'un autre peuple.
Un très beau voyage.
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J'avais une quinzaine d'années la première fois que j'ai lu ce livre. J'ai adoré. Un vingtaine la deuxième fois, et toujours autant de plaisir. Ce livre m'a fait aimer l'Australie et j'ai eu envie d'en savoir plus sur son histoire. Je le relirai sûrement encore...
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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
- Hé, m'ame Westbrook, dit l'enfant, du seuil de la chambre. Qu'est-ce qu'elle a, m'man ?
Joanna assujettit le pansement. Ce qu'a ta mère, pensait-elle, c'est qu'elle a mal choisi son mari.
- Elle a eu un petit accident, répondit-elle, avec un coup d’œil vers Sarah qui se tenait au pied du lit.
Personne, Fanny l'avait bien recommandé, ne devait savoir comment elle avait été blessée.
(...) Joanna s'était déjà rendue là-bas, la dernière fois que Drummond, après s'être enivré, avait battu sa femme.
Elle se lavait maintenant les mains, rabattait ses manches.
- Fanny, pourquoi ne vous plaignez-vous pas à l'agent McManus ? demanda-t-elle.
Elle parlait bas, pour ne pas inquiéter les enfants qui, assemblés sur le seuil, avec leurs pieds nus et leurs nez qui coulaient, observaient la scène d'un air hébété.
- Ce n'est pas sa faute, articula Fanny, entre des lèvres fendues et enflées. Je l'avais mérité.
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Ils venaient d'Angleterre, d’Écosse et du Pays de Galles, les Cameron, les Hamilton, les MacGregor, avec leurs nichées d'enfants et leurs rêves usés jusqu'à la corde. Ils se battirent contre les Aborigènes qui vivaient là depuis des milliers d'années, ils les repoussèrent ou les massacrèrent. Ils abattirent les forêts, édifièrent des barrages sur les rivières, ils introduisirent la culture du froment et l'élevage des moutons.
Ils étaient devenus riches. Ils avaient bâti de grandioses demeures. Leurs femmes portaient des toilettes coûteuses. Ils avaient créé des sociétés de chasse, des clubs pour gentlemen huppés. Ils oubliaient ou dissimulaient le fait qu'ils avaient été autrefois mineurs de fond, forçats, ou balayeurs des rues.
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L'aspect du paysage changeait. Hugh gardait le souvenir d'arbres plus nombreux, de clôtures plus rares. Il y avait aussi de moins en moins d'animaux. Il ne parvenait pas à se rappeler quand, pour la dernière fois, il avait vu un kangourou. Ils étaient chassés de la région par l'habitat humain, par la disparition de leur pâtures au profit des mouton, et, pis encore, par les chasses massives que la bonne société considérait toujours comme une saine distraction.
La terre, pensait Hugh, ne porte plus assez de végétaux et nourrit trop de bêtes. Il faut préserver l'équilibre de la nature. Les Aborigènes le savaient bien. S'ils découvraient un trou d'eau où abondaient le poisson et les animaux sauvages, ils y restaient un certain temps mais le quittaient avant d'en avoir épuisé les ressources. Ils n'y revenaient pas avant d'être certains que la vie sauvage et le poisson y abondaient à nouveau. Ils laissaient à la nature le temps de guérir ses plaies. Mais l'homme blanc ne le faisait pas.
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Joanna poussa le cheval à gravir la pente boueuse. Lorsqu'elle eut atteint le sommet de la crête, elle découvrit un spectacle terrifiant.
Une plaine unie s'étendait devant elle, obscurcie par la nuit et la pluie. Juste en face, se dressaient les montagnes, puissantes et redoutables. La fréquence des éclairs créait l'illusion que les sommets étaient en marche, roulaient vers elle à la manière d'une gigantesque mer de pierre. A sa gauche, Joanna vit la rivière. Normalement paisible, elle semblait à présent se précipiter du haut des montagnes en un raz de marée qui balayait tout sur sa route. Les gommiers des berges, pris dans le vent, fouettaient l'air de leurs branches, et les moutons, par centaines, culbutaient dans le flot déchaîné.
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Des messieurs en jaquettes noires expliquaient aux curieux qu’ils «assistaient aux méthodes les plus nouvelles et les plus modernes d’enseignement progressif connues au monde. » Beth et Adam lurent ensemble l’écriteau« Collège d’agriculture de Tongarra ». Un autre écriteau, plus petit, invitait les visiteurs à prendre un dépliant.
Adam y trouva de nombreuses illustrations où de jeunes garçons tondaient les moutons, montaient à cheval ou conduisaient de modernes charrues. Une image montrait un groupe chantant dans une chapelle, et, sur une autre, on voyait les élèves jouer au cricket sur une pelouse. Finalement, toute une page était consacrée à de petites photos en médaillon qui montraient des salles de classe. Les deux enfants firent le tour de la clôture. Ils s’émerveillaient de découvrir des scènes aussi champêtres à l’intérieur d’un bâtiment clos.
— Cette école paraît merveilleuse, Lizzie, déclara Adam.
Peut-être est-ce là que je devrais aller, plutôt qu’au Collège de Cameron Town.
— Moi aussi, j’irai, affirma Beth.
— Ce n’est pas possible, petite sotte.
— Et pourquoi donc ?
— Parce que l’école est réservée aux garçons. Regarde! Sur le dépliant, seuls des garçons participaient aux démonstrations. Pas la moindre photographie de femmes ou de jeunes filles.
— Quand tu en auras l’âge, tu fréquenteras une école secondaire de jeunes filles, ajouta-t-il.
Beth fronça les sourcils. Cela ne lui paraissait pas très juste.
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