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Léo Dilé (Traducteur)
EAN : 9782290307830
695 pages
J'ai lu (14/10/2000)
4.41/5   625 notes
Résumé :
Le jeune Takezô est devenu Miyamoto Musashi, redoutable samouraï. Il sait maintenant que l'art du sabre ne s'acquiert qu'à force de sacrifices et de choix, qu'il est aussi art de la Vie. Sur les terres entourant le mont Fuji, la belle Otsu, le disciple Jotaro et l'enfant lori suivent les traces de Musashi : ceux qui le vénèrent doivent accepter, eux aussi, la rude discipline du samouraï. Affrontements, rencontres, épreuves et leçons : telle est la voie de la sagesse... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (41) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai lu le premier tome des aventures de Musashi il y a quelques années. le deuxième, intitulé La parfaite lumière, se faisait attendre depuis un bon moment et, récemment, j'ai décidé qu'il était plus que temps de m'y remettre. Il faut dire que leur auteur, Eiji Yoshikawa, a produit des briques, d'environ 700 pages chacune. Après coup, je regrette d'avoir pris toutes ces années entre les deux. Au début du roman, il y a bien un petit résumé, d'une page environ, qui récapitule les principaux événements du tome précédent. Musashi revient de la guerre, tombe en amour avec Otsu l'ex-fiancée d'un ami, Osugi la mère de ce dernier le prend mal et poursuit les amoureux qui rencontrent beaucoup d'obstacles dans ce Japon médiéval rempli de bandits. Je croyais que ça allait suffire. Malheureusement, assez rapidement, plusieurs personnages mineurs apparaissent ici et là et, si leur identité me revenait en mémoire plutôt facilement, leur rôle dans l'histoire restait vague. Je crois qu'un index des personnages aurait été utile.

Pour ce qui est l'intrigue… bof. Elle est assez répétitive. Comme dans le premier tome, beaucoup d'action. Musashi malgré sa quête spirituelle de la « Voie du sabre » se retrouve continuellement confronté à des malfrats, ils se battent, le protagoniste gagne. Jotaru et Otsu tentent de le retrouver, la vieille Osugi aussi, quoique pour les malmener. Un jeu du chat et de la souris. Bref, du déjà vue. En lisant, je n'avais pas l'impression que l'histoire progressait, plutôt qu'on étirait le tout. Bien sûr, on retrouve dans La parfaite lumière quelques éléments que j'ai aimés. Par exemple, la relation de maître-disciple entre Musashi et Iori était intéressante (meilleure que celle entre Musashi et Jotaru). Même chose pour son amitié avec le forgeron Kosuke (le polisseur d'âmes). Des moments empreints de spiritualité, qui changeaient de l'action. Alors, on comprend que la « Voie du sabre », les arts martiaux japonais, c'est davantage que des jeux de bretteurs mais toute une philosophie. Pour finir, est-ce que j'ai aimé ce roman? Un peu. Je l'ai lu parce que j'avais commencé le premier et je suis satisfait d'être allé au bout de l'expérience. Est-ce que je le recommande? Oui, à ceux qui aiment les histoires de samouraïs et, surtout, ceux qui en ont déjà lues. Je ne suis pas certain qu'un néophyte pourrait apprécier les aventures de Musashi à leur juste valeur.
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Ma première erreur fut de ne pas avoir continuer directement avec « La parfaite lumière » après avoir fini « La pierre et le sabre ». Ça été un peu dur de se remettre dans le bain avec tous ces personnages. Ma seconde erreur fut d'avoir acheté une autre édition. Pour la petite histoire, j'ai trouvé « La parfaite lumière » avant « La pierre et le sabre » dans un dépôt-vente. Sauf que c'était la première édition de chez J'ai lu et qu'il se divise en deux livres. J'ai cherché en vain de trouver la même parution pour « La pierre et le sabre » (coupé également en deux romans). Après deux ans à rentrer bredouille, j'ai fini par me décider à acheter la dernière édition.
À l'époque, « J'ai lu » résumait les 850 pages du premier volet en… un peu plus d'une page. J'ai relu plusieurs fois le début, me demandant si je n'avais loupé un épisode.


Ça m'a fait plaisir de retrouver les personnages. On retrouve donc Musashi le samouraï en quête de la voie du sabre, Otsû à la recherche de son grand amour, Matachi l'ami d'enfance de Musashi toujours aussi lâche, Osugi la mère de Matachi qui ne vit que pour l'honneur de son nom, la déchéance de Akémi, Jôtarô le disciple de Musachi, Kojirô l'ennemie de Musashi et bien d'autres encore.
De nouveaux protagonistes viennent s'ancrer dans l'histoire tel que le jeune garçon trouvé par Musashi – Iori. Il prendra la place de Kojirô en tant que disciple du célèbre samouraï. D'un point de vue personnel, je l'ai moins apprécié. Cependant, j'ai beaucoup aimé le passage où il se retrouve avec la vieille mégère Osugi.
La parfaite lumière reprend les trois derniers livres de Eiji Yoshikawa. Si je n'avais pas trouvé de grosses différences entre ceux de « La pierre et le sabre », ici, on voit une cassure assez importante. Ainsi « Ciel » nous narre la métamorphose de Musashi. Fini les errances à combattre en duel l'école d'escrime (dont le nom m'a échappé). Ici, le samouraï recherche la paix et sagesse. Cette première partie est essentiellement orienté vers Musachi d'un côté et Kojirö de l'autre. Nous ne voyons guère les autres personnages. J'ai beaucoup aimé le début lorsque l'auteur parle de la capitale Edo (futur Tokyo) en pleine construction.
Puis vint le « Soleil ». Nous constatons la déchéance complète de Matachi avec une scène remarquable avec le moine Takuan ; j'en ai eu des frissons.
« Lune, la parfaite lumière » est essentillement constitué des préparatifs du duel tant attendu entre Musashi et Kojirô.

D'un ton en-dessous de « La pierre et le sabre », ce dernier volet reste un très bon livre avec quand même beaucoup de défaut. J'ai noté une fin trop « bisounours » avec l'attitude de Osugi changeante soudainement, passant d'un diable de Tasmanie à un petit chaton. Bien que le récit soit riche et immersif, il n'en demeure pas moins, qu'il possède des longueurs. Mais pour moi, le plus gros défaut, réside dans le nombre impressionnant de personnages. Déjà les principaux sont nombreux, mais tous ceux que nous croisons le sont encore plus. J'étais plusieurs fois perdu, je ne savais plus qui était qui. Toutefois, il y a plus énervant lorsque l'auteur énumère le pédigré d'un auteur. (exemple : ). J'ai souvent buté sur les noms japonais, énuméré à mainte reprise dans un seul paragraphe.
Ce fut une lecture longue, fatigante mais intéressante dans la mesure que, nous découvrons la naissance d'Edo avec le peuple (paysans, commerçants, massons,…) et le Shogun. Un récit riche par ses intrigues politiques. Un final magistral où j'ai pu ressentir la tension palpable autour de Musashi. Mais un roman n'en serait probablement pas un s'il n'y avait pas l'amour. Fort heureusement, il n'est pas aussi présent (car trop) dans le premier roman. On vibre pour Musashi et Otsû.
Après une telle lecture, inutile de préciser que j'aimerai beaucoup visiter ces lieux.
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La Parfaite Lumière est la suite directe et en fait constitue pour moi un tout indissociable avec La Pierre et le Sable. Aussi , je produis ici la même critique que sur le tome 1 :

Musashi, roman d'aventure et initiatique japonais, paru initialement en feuilletons entre 1935 et 1939, a été traduit en deux volumes, La Pierre et le Sabre, 840 pages, puis La Parfaite Lumière, 690 pages. C'est visiblement un roman très connu au Japon, qui rend hommage à un personnage historique faisant partie du panthéon national.

L'histoire est simple, et riche à la fois, bien construite : deux frères d'armes, après une grave défaite, vont connaître des destins croisés, forts différents, mêlant survie, amours, combats, choix spirituels... et mettant à l'épreuve leur courage et leur sens de l'honneur. Il s'agit donc avant tout d'un roman d'aventures. Malgré le poids papier des deux tomes, ils se lisent très bien, tout aussi digestes que le Seigneur des Anneaux ou Les Trois Mousquetaires.

Mais, par son thème et par son auteur, le livre revêt aussi une dimension spirituelle et est, à ce titre , un roman initiatique. Au-delà d'exploits plus ou moins romancés, tout tourne autour du Bushido ("voie du guerrier"), qui n'est pas qu'un code de conduite guerrier mais un code moral au sens large, reprenant des principes shintoïstes, bouddhistes et confucianistes. Il semble que la société japonaise, même moderne, soit encore profondément marquée par ces valeurs, que ce soit pour les remettre en cause depuis l'ère Meiji et après-Guerre, ou au contraire pour en conserver les fondamentaux.

On peut enfin le considérer comme roman historique et moyen d'ouverture culturelle à double titre : d'une part les aventures décrites se déroulent dans le Japon shogunal du XVIIème Siècle, époque Togukawa, que nous autres européens croyons connaître un peu par les estampes de l'époque et certains fims, japonais ou non.
Ce livre permet d'approfondir la compréhension des moeurs (les rapports hommes femmes notamment) et principes spirituels (le bushido) qui régissent cette société féodale en pleine mutation.

D'autre part, Eiji Yoshikawa écrit cet hommage à un héros national et aux valeurs traditionnelles japonaises alors que le pays envahit la Chine (cf le Lotus Bleu) et s'apprête , quelques années plus tard, à affirmer son nationalisme au niveau mondial à Pearl Harbor. J'ai d'ailleurs noté avec intérêt que le Gorin no Shō théorisé à la fin de sa vie par le véritable Miyamoto Musashi, et l'un des fils rouges du roman, est toujours très populaire au Japon, depuis que la Hagakure, autre voie professée par Yamamoto Tsunetomo, s'est trouvée blâmée suite à son usage durant le seconde Guerre mondiale.

En résumé, une découverte pleine de richesses pour le lecteur français, et un grand Roman, dont j'ai avalé les pages et refermé le second tome avec le regret qu'il n'y en ait pas un troisième... or, je me lasse habituellement très vite des sagas, et Dumas et Tolkien sont parmi les rares à m'avoir fait un tel effet...
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La parfaite lumière, c'est en vérité Musashi suite et fin, puisque tel est le titre original de ce roman. L'éditeur français a repris le titre d'un chapitre pour créer un titre un peu ronflant et nipponisant.
Qu'importe, ce qui compte c'est ce qu'il y a dedans. Dans ce gros pavé qui en suit un autre, on continue a suivre Musashi, donc, dans sa quête de la Voie, de la véritable Voie qui ne soit pas que celle de la force et de l'habileté à l'épée, et ce dans une époque troublée de l'histoire japonaise.
Pour nous Musashi ne veut pas dire grand chose, mais pour les japonais c'est un peu comme dire D'Artagnan ! C'est un mythe, une figure tutélaire avec en plus une dimension spirituelle que n'a pas le héros de Dumas.
Car se battre au katana n'est pas le coeur de ce roman. Même le combat final, l'affrontement que l'on attend depuis le début est très simple, court, sans dramatisme, presque édulcoré. Tout le récit est ainsi, dit avec des mots simples, directs, sans atermoiements, sans fioritures, dans un ordre chronologique presque trop logique. Et pourtant, ça fonctionne ! Et même très bien, il faut le dire et l'avouer !
Les personnages se mêlent, se rencontrent, s'évitent, se croisent fortuitement, la chance et la malchance font tourner la grande roue de la vie, et les destins dévient en fonction des rencontres, des caractères.
Yoshikawa ne déclare pas une philosophie mais en instille une, doucement, dans sa façon de conduire l'histoire et de s'approprier L Histoire pour raconter la sienne, à sa façon, en maniant le politiquement correct, sans trop remuer ce qui peut encore fâcher, faisant peu de politique dans une aventure qui aurait pu se transformer en diatribe anti-samouraï, anti-shogunat ou que sais-je...

On comprend en tous cas le nombre d'exemplaire vendu, c'est une très belle épopée qui m'a donné envie de relire le traité des 5 roues...
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Suite et fin de « La Pierre et le Sabre », « La Parfaite Lumière » nous entraîne pour la seconde fois sur les traces du samouraï errant Miyamoto Musachi. A l'issu du premier tome, une nouvelle étape a été franchi dans l'apprentissage de Musachi : fini la longue errance d'école en école pour affronter les meilleurs hommes d'arme du Japon. Musachi aspire à présent à la paix et à la sagesse pour discipliner ainsi la bête qui est en lui et s'installe dans un village de paysans pour découvrir le travail de la terre. Sur le plan affectif, c'est également un nouveau départ, puisque notre héros s'est séparé de sa dulcinée Otsu et de son apprenti Jotaro – contre son gré certes, mais force est de remarquer qu'il n'en fait pas une maladie…

Pourtant si Musachi souhaite déserter le monde, le monde quant à lui ne montre aucune volonté de le laisser tranquille. Un petit palefrenier, Iori, s'attache à ses pas dans l'espoir de devenir lui-même samouraï et la vieille marâtre Osugi continue sa chasse acharnée à travers le Japon pour ramener la tête de Musachi à son village natal. Au même moment, un jeune samouraï talentueux, Sasaki Kojirö, voyage de ville en ville en disant pire que pendre de Musachi, blâmant sa lâcheté supposée et sa vulgarité. Viendra bientôt le moment où les deux jeunes hommes ne pourront plus s'éviter, l'heure qui départagera leurs deux conceptions de la voie du Sabre, l'une fondée entièrement sur la technique, l'autre sur la pureté de l'âme.

Un affrontement un poil manichéen, me diriez-vous, et vous aurez raison. La construction en miroir des deux personnalités de Kogirö et Musachi n'a jamais laissé de doute sur la supériorité de ce dernier. Brillant homme d'épée, mais doté d'un tempérament ambitieux, sournois et volontiers cruel – y compris vis-à-vis des faibles comme pourrait en témoigner la pauvre Akemi – Kogirö s'affirme clairement comme l'antithèse de Musachi, son double maléfique, condamné à la défaite finale par ses déficiences morales. On retrouve cette construction en miroir chez de nombreux duo de personnages : Otsu et Akemi, Iori et Jotaro, Musachi et Matahachi. Là où le premier membre duo s'avance vers la lumière, le second s'enfonce dans les ténèbres et la déchéance. Je respecte ce parti-pris mais je trouve qu'il laisse peu de place à la surprise, enlevant un peu de ce qui faisait le sel de la première partie des aventures de Musachi.

La rupture de ton avec le volume précédent n'en reste pas moins plaisante et les petites plages de calme par-ci par-là bienvenues – tous ces affrontements cela lasse un peu à la longue… Les nouveaux personnages sont attachants et assez bien typés, même si certains ont un petit goût de déjà-vu. Quelques évolutions de caractères sont un peu trop radicales et on peut regretter la transformation sur le tard de l'acerbe Osugi en gentille vieille femme pleine de bonne volonté. Elle était bien plus amusante quand elle tyrannisait son monde et aboyait sur la moindre innocente victime à sa portée ! Finalement, tout est bien qui finit bien : les amis séparés se retrouvent, les familles brisées se ressoudent, les méchants sont punis et les gentils triomphent. le tout donne une conclusion sans surprise, ni grande complexité, mais assez prenante tout de même et une suite de bonne qualité malgré ses quelques défauts. Dans tous les cas, un must have pour les amateurs de cape et d'épée.
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Citations et extraits (54) Voir plus Ajouter une citation
Si deux armées se faisaient face au combat, il serait inimaginable, suivant les règles de l’Art de la guerre, que chacune se servît d’un seul flanc tout en laissant l’autre inactif. N’y avait-il pas là un principe que l’homme d’épée isolé ne pouvait se permettre d’ignorer ? Dès Ichijōji, il avait paru à Musashi que l’emploi des deux mains et des deux sabres constituait la méthode normale, humaine. La seule coutume, aveuglément suivie à travers les siècles, l’avait fait paraître anormale. Il eut le sentiment d’être parvenu à une indéniable vérité : la coutume avait fait paraître non naturel le naturel, et vice versa.
Alors que la coutume était affaire d’expérience quotidienne, se trouver à la frontière entre la vie et la mort n’avait lieu que de rares fois au cours d’une existence. Pourtant, le but suprême de la Voie du sabre était de pouvoir se tenir à tout moment au seuil de la mort : regarder fermement la mort en face devrait être une expérience aussi familière que toutes les autres expériences quotidiennes. Et ce processus devait être conscient, bien que le mouvement dût être aussi libre que s’il était purement réflexe.
Le style « aux deux sabres » devait être de cette nature : conscient mais en même temps aussi automatique qu’un réflexe, tout à fait libéré des restrictions qu’impose l’action consciente. Depuis quelque temps, Musashi tentait d’unir en un principe valable ce qu’il savait d’instinct avec ce qu’il avait appris par des moyens intellectuels. Maintenant, il était près de le formuler en mots, et cela le rendrait célèbre dans tout le pays pour des générations.
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Non, il ne s'agit pas du dernier combat de Songo Ku, dans Dragon Ball mais de celui de Musashi, imaginé par Yoshikawa vers 1935-39 :

Jamais de sa vie, songeait-il, il ne rencontrerait pareil adversaire. Il était reconnaissant à Kojiro de ce que cet homme lui avait apporté. En force et en volonté de se battre, il dépassait Musashi, voilà pourquoi ce dernier avait pu se dépasser lui-même.
Qu'est ce que lui avait permis de vaincre Kojiro ? L'adresse ? le secours des dieux ? Tout en sachant que ce n'était ni l'un ni l'autre, Musashi ne put jamais exprimer de raison avec des mots. A coup sûr il s'agissait de quelque chose de plus important que la force ou la providence divine.
Kojiro avait placé sa confiance dans le sabre de la force et de l'adresse. Musashi dans le sabre de l'esprit.
(...) mais le combat était fini. Il était temps de partir.
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Le garçon jeta un coup d'œil en direction de la porte sans interrompre sa tâche. au bout de quelques minutes, il essuya la lame, longue d'environ quarante-cinq centimètres, et l'éleva pour l'examiner. Elle étincelait dans la lumière de la lune.
— Regardez, dit-il ; croyez-vous que je puisse couper un homme en deux avec ça ?
— Ça dépend si tu sais t'y prendre.
—Oh ! Je suis sûr de savoir m'y prendre.
— Tu penses à quelqu'un ?
— À mon père.
— Ton père ? s'écria Musashi en poussant la porte. J'espère que tu ne trouves pas ça amusant.
— Je ne plaisante pas.
— Tu ne veux pas dire que tu aies l'intention de tuer ton père ! Même les rats et les guêpes de ce désert perdu s'abstiennent de tuer leurs parents.
— Pourtant, si je ne le coupe pas, je suis incapable de le porter.
— De le porter où ?
— je dois le porter au cimetière.
— Tu veux dire qu'il est mort ?
— Oui.
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Il considerait le papier blanc comme le grand univers de la non-existence. Un simple coup de pinceau y ferait naître l'existence. Il pouvait évoquer la pluie ou le vent à volonté mais, quoi qu'il dessinât, son cœur subsisterait à jamais dans le tableau. Si son cœur était corrompu, le tableau serait corrompu ; si son cœur était agité, le tableau le serait aussi. S'il essayait de faire étalage de son adresse, impossible de le cacher. Le corps humain s'efface, mais l'encre survit. L'image de son cœur survivrait après que lui-même aurait disparu.
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Devise pour les habitants du village : Votre charrue est votre sabre. Votre sabre est votre charrue. En travaillant aux champs, n'oubliez pas l'invasion. En pensant à l'invasion, n'oubliez pas vos champs. Toutes choses doivent être équilibrées et en harmonie. Le plus important est de ne pas vous opposer à la Voie des générations successives.
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Video de Eiji Yoshikawa (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Eiji Yoshikawa
Olivier Roland
Je commence une série de vidéos sur, une fois n'est pas coutume, les livres de fiction, avec les livres La pierre et le sabre et La parfaite lumière de l'auteur japonais Eiji Yoshikawa, une biographie romancée du célèbre Musashi, auteur du Traité des 5 roues, et un véritable chef-d'oeuvre.
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