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Apocalypse Riders tome 1 sur 4
EAN : 9791034818723
177 pages
Evidence Editions (16/04/2021)
4.09/5   11 notes
Résumé :
Quand le type, une espèce de tafiole comme on les déteste est venu nous trouver, on a hésité à lui faire la peau pour lui apprendre à venir narguer les Loups. Daddy, le président de la meute nous a calmés. Il a voulu qu’on écoute le guignol. Et ce fut plus qu’intéressant ! J’entends par là qu’il y avait un bon paquet de pognon à se faire. Le mec disposait de sa grand-mère dans un frigo. La vieille avait une œuvre d’art tatouée dans le dos. Il voulait que je la tanne... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Depuis ma découverte des Wild Crows de Blandine P. Martin, je suis à la recherche de romans sur l'univers des bikers. C'est donc avec beaucoup d'espoir et d'attentes que je me suis intéressée à la saga Apocalypse Riders et… j'en suis tombée de mon fauteuil ! 🤣

Attention, ce livre est trash et s'adresse à un public averti.

Borya Zavod est un ancien mercenaire serbe dont les textes ont été traduits par Jérémy Bouquin et Stanislas Petrosky.

Dès les premières lignes, le lecteur est plongé au coeur de l'action et assiste à une scène de torture entièrement détaillée sur plusieurs pages. le ton est donné. Si le côté cru du récit peut déstabiliser, il permet de savoir d'emblée si ce roman est fait pour nous ou non. Pour ma part, ma curiosité a été attisée. Je n'avais encore jamais rien lu de semblable. Je voulais donc savoir ce que l'auteur avait à proposer.

Ce roman se déroule dans un futur proche et nous dévoile une France apocalyptique ou post-apocalyptique, divisée en plusieurs territoires dont la majorité est dirigée par la Russie. le contexte politique et les raisons de ce climat sont dévoilés au fur et à mesure. Vous ne trouverez pas de longues descriptions ennuyeuses expliquant en détails ce qui est arrivé. Les informations viennent à point, sans casser le rythme de l'histoire. Viol, torture, meurtres, drogue et alcool rythment le quotidien.

Dans ce tome, nous faisons la connaissance d'un groupe de bikers dont le plus âgé (quatre-vingt ans environ) se nomme Tonton alias le Tanneur qui est le narrateur de ce récit. Mais ce n'est pas son âge qui va le freiner. Notre papy continue d'avaler les kilomètres malgré son arthrite et ses douleurs lombaires. Proche de l'infarctus, il accepte des contrats aussi dangereux que juteux tout en tuant ou plutôt en torturant (avec lenteur et délectation) ceux qui se mettent en travers de son chemin. Accompagné de son président, Daddy, et d'autres gars de la meute, Tonton nous raconte son histoire.

Et quelle histoire ! En échange d'une jolie somme, le vieux biker doit tanner la peau d'une grand-mère décédée depuis plusieurs années, dont le corps repose dans le congélateur de son client. En effet, un tatouage de grande valeur orne le dos de mamie.

« Mémé dort au congélo, la vieille attend au rayon frais et, lui, il cherche un tanneur, logique, aucun lézard. »

Evidemment, le contrat ne se déroule pas comme prévu mais la meute est bien décidée à mener cette mission à terme.

Même si nos personnages principaux sont loin d'être des enfants de choeur, on s'intéresse de près à leur sort. Ils ont le chic pour se retrouver dans des situations toujours plus complexes et scabreuses. Ca saigne et ça explose dans tous les sens ! Outre cette violence, on retrouve également un humour décalé, barré, loin d'être clean mais qui nous permet d'être totalement imprégné par la noirceur de ce monde. Les scènes de torture ou d'affrontement sont particulièrement bien décrites, certainement en lien avec le passé de l'auteur.

En bref, je n'ai pas vu le temps passé en compagnie de ces bikers aussi crus que violents. le rythme est bon. Tension et humour sont au service du gore pour un résultat inattendu et hors du commun. Les premiers mots qui me sont venus à la fin de cette lecture ont été : » Qu'est-ce que je viens de lire ? » mais aussi « C'était génial, il me faut la suite ! »
Lien : https://alexlovebooks.home.b..
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Bien, bien bien, par où commencer ? Bon, déjà la couverture est trippante, un bon loubard qui porte un bras avec un corps attaché ? Bref, une sale gueule comme il faut, avec un désert derrière lui, un résumé où nous savons déjà que la violence règne en maître, pas de doute, nous ne sommes pas dans un bikers classique, loin de là.

Si vous pensez voir des bad boys, c'est bien trouvés, par contre ils ne sont plus de la première fraîcheur, ni de la deuxième d'ailleurs. Vous pensiez qu'ils seraient beaux, doux, engageants, prêt à modifier leurs façon de vivre ? Que nenni, rien de tout cela, ils ne vivent que pour le fric, pour une bonne cause d'ailleurs et prêts à tanner les plus beaux tatouages sur chair morte ou non. Il est certain que la première est plus soft dans le sens où il faut un cadavre vraiment frais pour éviter de passer des heures à assouplir la peau, à ne pas entendre les gémissements de celui ou celle qui se fait racler la peau. La seconde solution est malgré tout une qualité de fraicheur, là-dessus impossible de ne pas mettre en avant cette qualité. Après, il suffit de quelques bons coups bien placés dans les dents, des vis qui percutent littéralement les muscles du bonhomme pour le souder sous la planche qu'il est et le résultat est plutôt bon.

Bien, je vous ai mis dans l'ambiance du livre ? N'y pensez même pas, ce n'est qu'un début, car il faut bien imaginer que cela, ce n'est qu'un remake de la première scène du livre : un ancien biker qui a fait du tort à la meute, celle que nous allons suivre dans des péripéties tortueuses et qui se retrouve épinglé tel un papillon sur une planche de bois, autrement dire la table des opérations, pour se faire enlever le tatouage qu'il porte. Tatouages... vous savez ce dessin, cet art qui est imprégné dans la peau, sous la peau, montrant plus ou moins de beaux atouts qui est et devrait resté sur le propriétaire de ledit tatouage. Les époques ont bien changé, ce qui est aujourd'hui ne sera plus demain et demain sera ce que nous livre ce duo de choc d'écrivaillon mal sous tout rapport sur un monde où la Bretagne subit.

Ô rage, ô désespoir, ma Bretagne profonde qui va vivre de tristes événements, tout comme la France qui est aux mains des Russes, Niaques, mexicanos et autres passions non française. Franchement, nous sommes passés en GUERRE et là, on peut le dire, parce que ce n'est pas un virus qui nous a bloqué, non, nous sommes passés aux ennemis et les Russes s'en sont délectés les doigts et pas que. le droit de vote ? Laissez-moi rire, le droit de ? Non tout court, on s'arrête déjà là, le seul droit que tu as c'est de ne pas te faire prendre, point final. Et d'éviter d'avoir des tatouages, ou alors se faire cramer avec une fois mort, ou bref, faire profil bas. Car il n'y a pas que la meute qui peut être à vos trousses, il peut y avoir n'importe quel trafiquant de cuir. Car le tatouage, une fois bien préparé, tanné, reposé etc, etc, peut vous donner un cuir magnifique ! Et ce n'est pas tonton qui dira le contraire vu qu'il a un magnifique cuir sur le dos de pièces détachées. Il faut dire que c'est le tanneur de la meute et il montre à son apprenti comment faire pour avoir la meilleure qualité de cuir et ainsi faire son beurre.

Tanner de la peau humaine, c'est qu'on s'y laisse prendre et le pire, c'est que cela existe déjà, mais ça, il vaut mieux ne pas en parler de trop. Bref, la dictature des pays que nous connaissons est chez nous et on l'a prise bien profond nous montre que si tu es un faible, tu trépasses. Une bonne harley, quelques chicos en moins, des doigts de fer, une paire d'années dans les dents, pas vrai tonton ? Il me fait trop penser au tonton flingueur celui-là, comme sa meute d'ailleurs : On tire d'abord, on cause après. Toujours se servir soi-même et ne pas oublier une chose : être le plus rapide, même à quatre-vingt piges. Allez, si je vous disais qu'ils ont un contrat le tonton, Daddy, l'apprenti Antoine, Paulo et Teddy, pour retirer d'une vieille pas fraiche, enfin si elle est dans un congélo depuis des années, mais passons, pour obtenir son dos tatouée pour son petit-fils ? Ouais, la classe à Dallas, mais on est en Brocéliande et Merlin n'a qu'à bien se tenir.

Point de sorciers, juste une meute de loups prêts à tout dévorer sur place surtout lorsque le cadavre bien congelé se fait la malle sous leurs yeux. Pas de bol, une aventure bien gore, bien trash les attends (bon si vous avez réussi à passer les premières pages, rien ne pourra vous dégouter, au contraire, j'ai ri, mais j'ai ri !) entre plusieurs tirs croisés. Alors je suis aussi déglinguée que cette meute qui n'a pas froid aux yeux, enfin Antoine est encore un peu jeunot, il n'a pas encore dépiauté sur un vivant, mais cela viendra bien. Pour le moment, point de gentillesse, uniquement pour Charlie, mais après ? chut : il faut savoir se faufiler dans la masse, se faire tout petit pour réussir à bien tous les niquer ! Ne pas chercher ses mots, cela ne sert à rien, je suis hyper soft et je ne peux même pas mettre de sang des artères ici. Déçue à un point... Au moins le récit en a de toutes les couleurs, du sang frais, du pourri, du vert, des boyaux à foison, des morceaux de cadavres, de la bouillie humaine et paf, c'est l'hécatombe quand les fédéraux sont à vos trousses, au moins une fois par jour.

Les personnages sont haut en couleur, ils ne s'amusent pas, ils bossent, bougent et bossent de nouveau. Ce contrat juteux... ils auraient dû y réfléchir à deux fois. Toujours est-il que je me suis bien foutu de leur gueule patibulaire, ridée à souhait. L'humour caustique comme la soude utilisée pour nettoyer une scène de crime, décapante comme les produits pour tanner, fine et aiguisé tel le scalpel ou la lame de rasoir pour trancher dans la peau et obtenir la meilleure pièce du boucher ? La torture est présente, l'anarchie aussi et pas de Félicie dans les parages. La meute, c'est une famille qui se serre les coudes et n'hésitera pas à se motiver pour achever les ennemis et il y en a de nombreux. Bien, bien, après cette mise en bouche, je vous dirais bien de les chouchouter, mais vous risqueriez de pleurer, car une meute de cinq contre une armée d'imbéciles ayant dévalisée les sous-sol d'une armurerie... Je vous laisse imaginer que le final ne sera pas très sympa pour nos loups. Mais au moins il y aura un sacré beau cuir à la fin !

En conclusion ? Humour décoiffant (en même temps sur une Harley on ne peut pas faire autrement), humour en rouge et noir (ouais Jeanne Mas doit être morte depuis bien longtemps à cette année, mais sait-on jamais), une aventure de famille qui tente de résister à une France devenue anarchique russe complètement. Si on ne peut plus bosser tranquillement, où va le monde ? Bah sur une Harley aux côtés de papys flingueurs bien sur. Âmes sensibles s'abstenir !

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/apocalypse-riders-tome-1-le-tanneur-borya-zavod-a207848050
Lien : http://chroniqueslivresques...
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De toute évidence, Borya ne fait pas dans la dentelle, ni dans le reste ! Et son Tonton, lui, fait dans la peau, il est tanneur… tanneur de peau humaine, en fait !
Ces acolytes (Paulo, Teddy et Antoine, l'apprenti), son chef Daddy, ne sont pas des enfants de choeur (ou alors ils transpercent les coeurs !), jurent comme des charretiers, ça forme un stagiaire, le sang, la peau, les odeurs et le pognon.
Car oui, tout est une affaire de fric !
Un jour, dans une France post-apocalyptique sous tutelle russe, alors que le gang est un peu en mode « chill », on lui propose une belle somme pour tanner la peau d'une grand-mère trépassée mais congelée par son petit-fils… rapport au tableau tatoué qui pourrait se négocier cher…
Et voilà notre groupe plongé dans les arcanes de cette « tannerie », avec les crocs des autres qui s'affûtent… business is business, baby et c'est la loi de la jungle… surtout que ceux qui convoitent le business ne sont pas des tendres… comme la bande à Daddy (c'est dire !) !
De la violence, de l'humour, des jurons, des mots crus, des trucs bien sanguinolents et vogue la galère !
Personne n'engendre la mélancolie, ou alors pas longtemps… c'est brut de décoffrage, avec un humour pas politiquement trop correct mais cela fait le job !
Bien sûr, sous couvert de ce côté sanglant, barjo et compagnie, ça tire à boulets rouge sur la dictature, le pouvoir aux mains des militaires et une France en déliquescence.
En tous les cas, je suis assez bon public et pas trop à cheval de manière drastique sur l'humour hors limite…
Attention âmes sensibles et control-freak du politiquement correct s'abstenir !
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Borya Zavod   vous connaissez ?
Il paraîtrait que Mad Max est un bisounours à côté.
Il paraîtrait aussi que Borya Zavod soit un ancien mercenaire serbe.
Borya aurait torturé et tué pour survivre, mais peut-être aussi par plaisir. C'est dans la furie des combats qu'il a menés qu'il puise son imagination pour écrire. Ceci explique peut-être la violence de ses textes. Des romans sans espoir sur l'avenir de l'humanité.
Au détour d'une soirée fortement arrosée, il croise Jérémy Bouquin et Stanislas Petrosky. Les deux auteurs sont fascinés par l'homme et ses récits. Ils décident de le traduire et de faire ses textes en France.
Borya Zavod est en fait une hydre à deux têtes née de la folie passagère qui s'est emparée de ses deux créateurs Jérémy Bouquin et Stanislas Petrosky.
Mais qu'est qu'il est passé par la tête de ses deux gaillards.
Il nous offre un récit furieux et totalement déjanté. Et en plus c'est jubilatoire.
Que je vous explique :
Dans une France post-apocalyptique sous la tutelle de la Russie, Tonton tanne la peau humaine. Un jour, un homme lui propose de tanner une pièce de collection, mais d'autres gangs aimeraient se procurer cette oeuvre d'art.
Et voilà vous êtes lancé dans un road-movie dans vous n'allez pas sortir indemne.
On va suivre Tonton et sa bande de bikers
Il y a là Daddy le chef de la meute, Paulo le mécano, Teddy, un méchant très méchant limite pervers et Antoine, l'apprenti qui n'est autre que le neveu de Tonton.
Notre joyeuse bande parcourt les routes hexagonales pour gagner leur vie. Tonton est tanneur. Ok tanneur d'un genre un peu spécial. En effet il tanne les peaux humaines. 
Vous vous souvenez sans doute du film avec Gabin et de Funes, le tatoué ? Mais si le film de  Denys de la Patellière, non toujours pas ?
Bon ok je vous en fait le pitch : « Le richissime Félicien Mézeray, un marchand d'art avare, découvre qu'un dénommé Legrain, légionnaire à la retraite, a un authentique Modigliani tatoué dans le dos ! Stupéfait, Mézeray veut aussitôt s'en porter acquéreur. Mais l'irascible Legrain n'a pas l'intention de le lui céder. Face au refus du noble désargenté, Mézeray lui propose de restaurer son manoir du Périgord en échange du précieux dessin. »
Nous étions ici dans une comédie enlevée qui réunissait à l'écran deux monstres sacrés du cinéma français. Et bien avec le tanneur on reste sur le ton de la comédie mais furieuse cette fois-ci. Et c'est aussi deux sacrés lascars qui sont à la manoeuvre pour nous entraîner avec eux dans ce road- trip pas piqué des hannetons servi par des dialogues savoureux.
Bon ok c'est une comédie mais elle est noire et sanglante, attention ne vous méprenez pas.
Nos deux auteurs n'ont pas fait dans la dentelle.
Ça cisaille, ça découpe, ça flingue aussi. Ça surine sec dans ces territoires de l'Ouest.
Et si nos motards sont loin d'être des tendres, que dire des gars qui sont à leur trousse.
Vous l'aurez compris on est ici dans un truc totalement barré cependant derrière les sourires en coin et les éclats de rire se cachent des sourires de façade car on parle bien de dictature, de pouvoir aux mains des militaires mais aussi d'un pays en "délitation" ,en dislocation totale, où la loi, les lois du plus fort est de mise.
Bon, perso, j'avoue, j'ai kiffé et surtout je n'ai pas boudé mon plaisir
Alors prêt(e)s pour le grand saut ?
Lien : https://collectifpolar.com/
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Le tanneur est un roman post apocalype, qui se déroule dans un futur proche où le monde est entré en guerre avec la Russie. Les gouvernements se sont effondrés, les gangs ont pris le pouvoir. Nous suivons les aventures de "la meute" composé de
- Tonton, un viel homme de 80 ans encore coriace pour son âge et tanneur de peau humaine.
- Antoine dit "Toons" le neveu orphelin de Tonton, mais aussi son apprenti.
-Daddy le chef de meute, avec une main et une jambe façon cyborg
-Teddy, le tatoueur, l'artiste de la bande.
-Paulo, le mécano. Celui ci même qui a fabriqué le bras et la jambe cybernétique de daddy.
Des le début on est plongé dans l'ambiance avec le dépeçage du cramé, un traire rattraper par la meute. Il va souffrir sérieusement...
Gore, sanglant mais aussi attachant j'ai eu des petits larmes au yeux quand les personnages meurent... Mais je ne dirais pas qui pour pas trop spoiler.
Beaucoup de très bonne références à la culture pop des année 2000 (David bowie, les looney Toons) mais aussi 2010 (Justine biber, Kim Kardashian)
La meute accepte un contrat un peu spécial tanner la peau d'une arrière grand mère congelé depuis 10 ans, qui a vécu dans un camp de concentration et à était tatouee de force dans le dos. Voici donc le "patch" que le client veut.
Mais attention, en plus de sa, un russe et un mexicain se mêlent à l'histoire. Et vont essayer de voler le corps congelé. Car je le rappel il n'y a plu de gouvernement, plu de système monétaire, et les peaux ou patch sont d'une grande valeur maintenant...
Du début à la fin, le dérouler de l'histoire est innatendu. Seul bémol peut être un peu court.
Un roman trash comme je les aimes.
Je recommande au fan d'horreur.

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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
— On fait quoi ? je demande aux gars. On se branle la nouille ou on le calme ? Je déconne !

Mais je vois bien que mes quatre lascars n’ont pas le mot pour rire. Ils en ont chié grave ! Ils ont donné tout ce qu’ils pouvaient pour immobiliser le molosse.

Je me tais.

Je prépare mon matériel : scalpel, les différents bains, les pinces hémostatiques, les pinces de dissection, les crochets et séparateurs.

— Vous... vous allez l’endormir ? la ramène le gamin.

C’est le grand jour pour lui, il va falloir passer de la théorie à la pratique. Son premier cas pratique sur un vivant. Je me souviens de moi il y a des décennies, le stress et les questions débiles.

— Non... Tu vois un anesthésiste parmi nous ? On fait dans la boucherie-charcuterie, pas dans la chirurgie esthétique, gamin.

Je clipsela lame de mon scalpel fétiche, la base du manche est un peu oxydée, la lame, elle, est neuve, pas question de bâcler le travail.

Teddy recule, lâche la pression. Il laisse Paulo tirer sur les sangles pour les régler au mieux.

— C’est bon, ça devrait le faire…
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Je m’avance. Je termine mon joint en regardant le Cramé, la gueule éclatée sur la table. Il me semble plus calme, moins nerveux. On va pouvoir bosser, enfin…
Je jette ma clope.

— On va fixer une bonne fois pour toutes !

Je cherche mes outils dans la caisse rouge en ferraille, elle traîne toujours à mes pieds quand je bosse. J’ai beau chercher, je ne la trouve pas. Elle est où ?
Paulo capte de suite, il file alors dans l’arrière-fond et pioche dans une malle. Il débarque à la rescousse avec la visseuse sans fil.
Paulo, Teddy et Daddy ne se font pas prier, ils compressent mon client de tout leur poids. Daddy sur les cuisses, Teddy sur le torse et Paulo tire sur les sangles. Je me concentre alors sur le bras gauche et plaque l’épaule du cramé assommé sur le billot.
Seul l’apprenti ne bouge pas, il ne se doute pas, ne peut pas savoir.
Quand il faut, il faut, je vérifie que l’embout Torx soit le bon, une vis de 6/110 dessus, une rondelle de cuir au bout, histoire de pas traverser la viande.
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Bon, ça y est, c’est à moi de jouer, je m’avance. Et là, crois-moi si tu veux ou pas, mais voilà que le Cramé se réveille !
L’instinct.
Le mec se met à gesticuler de plus belle, il secoue les bras, envoie valdinguer les câbles, les sangles sautent d’un coup. Il est doté d’une force surhumaine.
Je manque me prendre un coup de pied dans la gueule. Un des gars lui balance de justesse un coup de batte de base-ball dans le buffet. Lui défonce d’un coup trois côtes au passage, il relance un deuxième coup, en plein dans le bas-ventre. Pour se reproduire, j’espère que c’est fait, parce que là, ça ne va plus être possible.
Les coups pleuvent de tous les côtés, Teddy attaque carrément à coups de barre à mine, lui défonce le bide, pendant que Paulo lui colle la tête contre le bois de la table, ce con manque se faire bouffer le pouce.
Daddy lui fracasse la mâchoire avec la crosse de son fusil à pompe. Le Cramé tombe dans les vapes.
— On va bien finir par y arriver, bordel de merde !
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Je me cale le cul un moment sur le canapé en cuir, je ressers une rasade de son truc hors de prix à Daddy et rhabille mon verre également.
Retrouver un corps, retrouver sa mamie ? Devenir des putains de chasseurs de macchabée. Nous voilà devant un nouveau type de contrat. Je n’y crois pas, sûrement que son sirop doit faire effet, je sens qu’on va faire une connerie.
Buter des mecs, trafiquer des armes, de la dope, des filles, vendre des moutards, convoyer des clopes de contrebande… on en a fait, des trucs de dingues.
Fricoter dans l’organe, pister des fumiers de politicards pour les faire cracher, truander des casinos. On est les rois du vice, du viol, des crimes, tout ça, c’est notre quotidien. On est réputés pour les coups de pute en tout genre, mais là…
Chasseurs de prime post mortem, détectives pour macchabées, croque-mort en bécane…
Daddy, lui, est plus radical, ou moins bourré que moi, il n’est pas du genre à chercher midi à quatorze heures !
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Le cri du motard résonne dans la maison, il tente de se débattre, mais pas facile avec ce que je lui fais subir. Je dégage la visseuse, Paulo me tend une deuxième vis armée de sa rondelle de cuir. On est synchros. Le gros jubile, il ricane comme un dingue. Lui aussi aurait un peu trop abusé du chimique que cela ne m’étonnerait pas !
Je me positionne au-dessus de l’autre épaule, la pointe de bichromate de zinc entame la chair doucement. Je fais durer le plaisir. Le Cramé se met alors à m’aboyer dessus, m’insulte, parle de ma mère comme d’une péripatéticienne de merde, roumaine ou bulgare, qui aurait sucé des bites de manouches... je n’ai pas très bien capté le sens de sa réplique.

— Tu vas souffrir pour avoir insinué que môman suçait des bougnoules !

Putain, j’ai pris mon temps, mon pied et j’ai enfoncé... très lentement, très très lentement...
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