Médan ! Bienvenue chez
Zola ! Après
une vie de déménagements, enfin, la stabilité, le refuge, le havre de paix, LA maison qui deviendra le coeur de son existence. C'est par le prisme de cette demeure acquise grâce aux ventes de l'assommoir en 1878 que l'autrice nous raconte
Zola, un
Zola plus méconnu du grand public.
L'attachement de l'auteur pour cette maison est fort. On découvre avec bonheur la vie quotidienne de l'homme
Zola, on a envie de tout savoir, qui il fréquente, ce qu'il fait.
Valentine del Moral nous livre quelques clés :
Médan, c'est la demeure d'
une vie indissociable d'une oeuvre littéraire : les travaux d'envergure avec entre autres les tours Nana et Germinal se feront au rythme des réussites littéraires, les aménagements sont pensés pour le travail avec cette devise écrite dans son bureau : pas une journée sans une ligne.
Mais, Médan, c'est aussi et surtout un lieu d'accueil pour les amis,
Maupassant,
Edmond de Goncourt, Cézanne, Daudet…, un lieu pour “canoter, barboter, danser, peindre et… écrire”. Les soirées littéraires le jeudi aboutiront à un recueil de nouvelles. On n'a qu'une envie, c'est d'y être et de partager un moment avec ces hommes de culture !
Cette demeure, enfin, est liée aux passions de
Zola : c'est un homme à la pointe de son temps, qui adore chiner, qui découvre la bicyclette (cf la couverture du livre), ou la photographie, c'est un amoureux des fleurs et des animaux.
L'affaire Dreyfus va, hélas, entraîner Médan et son propriétaire vers un déclin irrémédiable.
Avec une écriture vive et passionnée, l'autrice nous livre un récit très documenté et précis qui se lit comme un roman ! Un excellent moment de lecture. Je connaissais bien l'oeuvre de
Zola, je vais me dépêcher d'aller découvrir Médan et le musée Dreyfus.
Merci à Babelio et aux éditions “Le mot et le reste” pour cet envoi reçu dans le cadre de masse critique.