Black Sunday

Pour se faire une petite idée de Black Sunday, premier roman (1975) de Thomas Harris, heureux créateur du fin gourmet Hannibal Lecter, on peut mentionner qu'il a été adapté en 1977 par John Frankenheimer, spécialiste des films d'action, des grosses productions et des politique-fictions. Et de la politique-fiction, il y en a en veux tu, en voilà. (Quentin Tarantino lui a d'ailleurs piqué l'une des scènes dans Kill Bill : Volume 1 avec Darryl Hannah en infirmière tueuse).

Black Sunday , c'est du spectaculaire, de l'espionnage avec course contre la montre sur plusieurs continents, et pour cause. Une cellule américaine dormante de Septembre Noir (un vétéran ancien prisonnier des Vietcongs souffrant de troubles post-traumatiques et des feyadins palestiniens) s'apprête après Munich, à commettre un autre attentat d'envergure: faire sauter le stade de la Nouvelle-Orléans le jour du Super Bowl devant 85 000 spectateurs, et sous le nez des caméras de tout le pays. le Mossad a eu vent d'un projet terroriste mais ne sait ni où, ni quand, ni par qui. Il tente de persuader les services américains de l'aider à suivre la trace d'une grande quantité d'explosifs introduits dans le pays via un bateau battant pavillon exotique. Mais les Américains ne sont pas très chauds pour contrarier les pays arabes et les Soviétiques.
Thomas Harris remplit le cahier des charges: des personnages complexes, des situations périlleuses, un chouia de géopolitique (le Fatah, la CIA, Israel post Munich et aéroport de Lod + la Lybie de Khadafi qui finance en sous main), et surtout le rythme, et de la préparation de l'attentat, et de la traque.
Arriveront-ils à empêcher que ce Black Sunday ne se transforme en Sunday Bloody Sunday? Pour le savoir, il faut le lire. Ou regarder le film avec un Robert Shaw impeccable, comme toujours.

Black Sunday de Thomas Harris, je l'ai lu après la trilogie Dragon Rouge, le silence des agneaux et Hannibal. Eh oui, j'ai toujours du mal à inclure le quatrième opus dans la série. Il me fallait donc découvrir ce roman, après la claque magistrale que j'avais reçue à la lecture des autres.
Bien entendu, je ne m'attendais pas à un livre aussi fort, encore que... mais les autres m'ont tellement marquée que celui-ci ne pouvait que me décevoir un peu
Au début, tous les personnages mis en scène m'ont un peu perdue, nous sommes en plein conflit Israël-Palestine, et un attentat est en préparation. Celui-ci doit se dérouler au cours du Super Bowl, et qui connaît un peu les USA sait l'importance que cet événement sportif revêt pour les Américains. Donc, inutile de préciser le retentissement qui en était prévu.
Une grande partie du livre est consacrée à la préparation dudit attentat, et on ne peut pas dire qu'il y ait beaucoup de suspense. J'ai dû m'accrocher pour atteindre la dernière partie du livre, où enfin l'action prend toute son ampleur.
Donc voilà, un peu déçue, je m'attendais à beaucoup mieux de mon auteur fétiche de l'époque. Sa plume est néanmoins remarquable et à défaut d'avoir adoré le fond, la forme est impeccable.
On ne passe pas un mauvais moment, mais c'est un roman dispensable.

Michael Lander, un ancien soldat américain traumatisé par le Viet-Nam, s'associe avec les terroristes palestiniens du groupe Septembre Noir pour commettre l'attentat le plus meurtrier que le monde occidental ait connu. David Kabakov, du Mossad, viendra prêter main forte au FBI et au Secret Service pour tenter d'empêcher cela.

Black Sunday est le premier roman de Thomas Harris, connu pour la série Hannibal Lecter. Ce premier roman est d'un autre genre. Ici, pas de tueur en série, mais du terrorisme sur fond de conflit israélo-palestinien. L'analyse de la politique internationale américaine est plutôt fine, sans patriotisme superflu. Elle est essentielle, mais ne prend pas trop de place non plus. J'apprécie.

On suit parallèlement l'action des terroristes et l'enquête pour la contercarrer. Ce face à face à distance entre Lander et Kabakov est passionnant à suivre. le roman n'est pas très long, et pourtant tout y est : des personnages bien écrits, avec des motivations longuement expliquées et un comportement réaliste ; du suspens bien géré ; un peu d'action, juste ce qu'il faut ; une description du contexte politique et des différentes forces en présence. C'est touffu et pourtant toujours clair.

J'avais un peu peur que l'aspect politique me rebute, mais pas du tout. C'était vraiment un excellent roman.
Lien : http://lenainloki2.canalblog..

Des millions d'Américains attendent l'événement sportif de l'année : le Super Bowl. Ils ne savent pas qu'une terrible menace pèse sur le stade où le président des États-Unis doit assister à la grande finale de football en présence de 85 000 spectateurs... Un groupe terroriste palestinien a décidé de signer, ce jour-là, l'attentat le plus sanglant de l'histoire, aidé par Michael Lander, citoyen américain. Celui-ci est passionné par les explosifs et est prêt à tout pour se venger des américains.
Le gouvernement américain ayant des soupçons, se lance avec l'aide des Israéliens dans une enquête pour savoir si les rumeurs d'attentat sont fondées ou non. Dahlia, le contact de Michael dans le groupe terroriste, et lui-même commencent leurs préparatifs. le compte à rebours commence. Leur plan fonctionnera t-il ?...

"Black Sunday" est le tout premier roman de Thomas Harris, l'auteur de génie de la saga "Hannibal", sorti en 1975 aux States puis enfin, en 1993 en France.
Au fil de la lecture, cet ouvrage devient très intéressant de par les sujets délicats abordés : les attentats terroristes, la guerre entre Palestiniens et Israéliens et les complots politiques, du fait qu'ils sont malheureusement toujours d'actualité et aussi très peu traités dans les romans.

Certes, au début l'histoire est un peu difficile à comprendre du fait qu'elle est scindée en deux morceaux : l'histoire de Michael Lander, citoyen américain désirant programmer un attentat, et l'histoire de Dahlia, son contact parmi les terroristes palestiniens. le lien entre les deux personnages n'est pas clairement établi et on ne sait pas trop à quoi s'attendre. Puis au fur et à mesure, la trame se met en place et tout devient beaucoup plus limpide. L'auteur nous raconte même les motivations de Michael, pour que nous puissions bien nous imprégner du personnage.
Page après page, le récit prend forme, que l'on commence à ne plus pouvoir se décrocher du bouquin.
Le plus intéressant dans ce roman, c'est quand commence la course contre la montre. Michael essaie de mener son projet à bien, tandis que les Israéliens qui ont eu vent de ces projets, s'associent aux États-Unis pour se lancer à sa recherche. Une grande enquête commence alors pour essayer de découvrir qui se cache derrière ce sinistre projet.
L'enquête est bien menée, elle progresse à pas de loups, ce qui donne au roman une touche de réalisme et de crédibilité. Les pistes et les indices n'apparaissent pas par enchantement, ils s'intègrent parfaitement au scénario pour le rendre vivant et fluide. L'enquête étant menée par les services secrets et services de sécurité nationale, les méthodes d'enquête ne sont pas les mêmes que dans les romans policiers habituels. le côté original de l'enquête rend donc le roman captivant et original, ce qui le démarque des romans classiques.

Pour conclure, ce petit bijou est vraiment à lire : il est captivant, original et extrêmement bien ficelé. Il est notamment vrai qu'en traitant d'attentats, de guerre ou aussi bien d'intrigues politiques, il demeure encore d'actualité. Une oeuvre qui mérite amplement d'être lu. Je vous la recommande fortement.

Lorsque la cruauté rencontre le fanatisme au coeur d'un destin politique les plus trouble. La vengeance se veut parfois lente et morbide mais lorsqu'elle se déclenche elle ne fait aucune distinction. Comment parvenir à arrêter ce projet d'attentat qui prendra forme au cour de cette finale du Super Bowl? L'on comprend que les services de renseignements n'ont pas fait leur boulot en amont, c'est-à-dire dans la signalisation et le marquage des protagonistes impliqués dans ce projet ? Ont il seulement cerné les liens qui les unissaient et les modes de collaboration et d'échange utilisés? Ils seront maintenant obliger de déjouer un projet déjà en marche, un projet prêt à être appliqué. Thomas Harris est un visionnaire Black Sunday peint un peu l'impuissance des autorités institutionnelles et sécuritaires dans la lutte contre le terrorisme actuellement. La même problématique se pose doit on attaquer le problème lorsqu'il est déjà ou en phase d'être déclaré? Pourquoi n'arrivons nous pas à anticiper sur ces cellules fondamentalistes pour les empêcher d'agir, pourquoi n'arrivons nous pas à les museler? Nous étant mis pour les autorités, c'est à eux de se poser la question et de redéfinir le cadre structurel et stratégique de cette lutte, surtout au niveau de l'anticipation.