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EAN : 9791036605123
Lizzie (22/08/2019)
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3.73/5   84 notes
Résumé :
[LIVRE AUDIO]

Un instant, j’ai voulu vous suivre, vous voir, respirer ce que j’aurais dû respirer. Mais je suis resté sur la pente. Et j’ai pleuré, pas fort non, mais ruisselant à l’intérieur.
J’entendais des gouttes tomber de très haut, une à une, au fond de mes entrailles déchiquetées. Mon ventre pleurait et mon cœur hurlait, comme quand un cœur hurle à la fin du tout.
Est-ce qu’on meurt d’amour ?
Que lire après Cavale ça veut dire s'échapperVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (39) Voir plus Ajouter une critique
3,73

sur 84 notes
Cali, tout comme Leny Escudero, Dominique A, Bertrand Belin ou encore Kent, fait partie de mes chanteurs préférés. Je les connaissais tous en tant que chanteurs et avais pu les apprécier sur scène. À chaque fois, lorsque ces auteurs-compositeurs-interprètes ont pris la plume, non pas pour écrire des textes de chansons, mais des romans autobiographiques ou pas, j'ai lu leurs oeuvres et, franchement, je n'ai pas été déçue .
En fait, rien de bien surprenant à cela, ce sont à la base de brillants poètes, mais encore faut-il avoir le talent de passer du texte court au récit. Bruno Caliciuri, alias Cali, vient de publier Cavale ça veut dire s'échapper son deuxième roman après Seuls les enfants savent aimer et signe là un livre magnifique où sa sensibilité affleure à chaque ligne.
Bruno a 15 ans, vit son adolescence, période où l'on se construit, comme si demain était son dernier jour, en cavalant. Il évoque dans ce livre toutes ses préoccupations du moment, les filles Sylvia, Fabienne, Patricia, la famille , son papa qu'il ne veut surtout pas faire souffrir, sa maman toujours présente malgré sa disparition, la musique avec Joe Strummer, Renaud, U2 et le rêve de partir en Irlande, Patti Smith, musique à laquelle il se raccroche et qui rythme ses états d'âme, les amis Alec, Nicolas et Fernand avec qui il formera ce groupe "Pénétration anale" qui fera des ravages !
Ce qui est bouleversant et décrit avec une très grande délicatesse, c'est son amour des filles mais surtout ce besoin et cette quête d'amour qui sont évoqués à chaque souvenir et gravés dans ses phrases.
L'adolescence, ce moment de vie si intense, Cali nous le fait vivre avec une écriture intime et sensuelle qui nous livre toute sa sensibilité et sa fragilité. Son extrême pudeur nous est souvent donnée à partager avec gravité mais aussi beaucoup d'humour. Les blagues qu'il fait avec ses copains, notamment avec les affiches du film recrutant des figurants dans le village ou la boite de chocolat à gagner en se rendant illico à l'épicerie nous permettent de récupérer et d'évacuer notre trop plein d'émotion.
C'est un roman extrêmement personnel sur son adolescence et dans lequel, pourtant, chacun peut se retrouver ! de plus, le livre va crescendo pour finir en apothéose avec ce fameux concert qu'il vous reste à découvrir et...!
En définitive, cette période marquera pour Cali, la découverte de sa vocation.

Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Pour son second roman toujours très autobiographique, Cali raconte l'histoire folle d'un adolescent en manque d'amour et pourtant, en lui, cet amour déborde, prêt à être offert. C'est cru, tendre, réaliste, parfois un peu exagéré mais tellement émouvant !
Dans Cavale ça veut dire s'échapper, Cali se livre et dévoile l'intimité d'un ado dévoré par la perte de sa mère alors qu'il était enfant. Dans le roman précédent qu'il me reste à lire, Seuls les enfants savent aimer, il a déjà confié tout cela. Lui, le petit dernier de la famille souffre, s'exprime mais surtout découvre les groupes irlandais et anglo-américains cultes : U2, les Clash, etc… Il cite ses références tout au long du livre et raconte avec beaucoup d'humour ses débuts dans un groupe formé avec ses deux meilleurs amis. Je vous laisse lire le livre pour découvrir le nom qu'ils avaient choisi…
Tout cela a formé Cali, ce chanteur que j'adore, que j'ai déjà vu sur scène et que je suis prêt à revoir dès que l'occasion se représentera. Il est celui que j'aime écouter parce qu'il est capable d'écrire et d'interpréter des chansons infiniment touchantes, d'une sensibilité à fleur de peau, la même qu'il exprime en tant qu'écrivain avec une franchise remarquable.
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S'identifier à un regard, que Cali scrute chaque soir, essayer d'en percevoir toute la puissance, toute la subtilité, épuiser toutes les façons de s'en faire un allié, ce regard a quelque chose de magique, de singulier, ce regard est différent de ceux de ses copains.

C'est le regard étrange et pénétrant, qui ne ressemble à aucun autre, c'est le regard de Joe Strummer son idole le chanteur des Clash.


Non c'est pas celui-là, écoute moi, il faut regarder beaucoup plus loin, fermer légèrement les paupières, et ne plus bouger, alors là quand il est bien en place, ce regard de Joe met en déroute une salle comble de spectateurs sous hypnose.


Cette obsession Cali s'en pénètre sur cette affiche des Clash. Dans ce livre témoignage, "Cavale, ça veut dire s'échapper," patiemment il construit son rêve de jeune adolescent de 15 ans, il n'y a pas de temps à perdre pour sa bande de copains, chacun a sa technique, son truc, sa mèche pour allumer le coeur des filles, les filles qui tournent, et qui tournent encore à rendre ses potes triomphants ou désespérés.


Elle s'appelle Louise ou Fabienne, le coeur s'enflamme pour un rien.
Louise a ajouté, « à ce soir ». Là, c'est moi qui marchait sur l'eau. Je suis sûr qu'elle m'a regardé m'éloigner.


Puis vient Sylvia et sans elle le récit n'aurait pas eu la même saveur. Elle n'est peut-être pas la plus belle mais elle sait bien embrasser et pour un gamin de 15 ans le nirvana n'est jamais loin des lèvres rouges des filles.


Mais s'il y a Sylvia et le coeur battant, il y aura de plus en plus le groupe des copains, leurs corps battant aux rythmes des Clash, des Bérruriers Noirs, des Rats Sulfatés, de la Souris Déglinguée. Mais la crête sur le crâne porté comme Fernand ou Alec ne suffit pas pour faire de la musique Punk.
Un groupe Punk c'est le choix d'un nom pourri, un nom aussi pourri que sa musique, un nom à faire frémir les filles, sinon c'est un désastre annoncé.


Leur nom pourri ne vivra pas longtemps, exit les Lutins Verts officiellement acté par le proviseur, le groupe P.A se dressera au lycée Charles Renouvier, défiant le protale du lycée, en une ultime provocation juste pour épater les filles, leur premier et dernier concert du groupe avant leur expulsion, vociférant j'en...le protale du lycée.


Les émotions enserre les anecdotes lycéennes, maman affleure de page en page avec un mot, un flash, un trouble, car l'enfant y pense sans cesse, parfois c'est le père qui émerge de sa souffrance ; quand Cali page 161 écrit, "pendant quelques secondes, papa s'en était sorti, n'était plus le noyé qui descendait vertigineusement."


Cette adolescence de Cali est un journal intime tenu au jour le jour, cadencé par l'évolution de sa relation avec Fabienne, « celle à qui Cali », a avoué un amour chaste et éternel. N'est-ce pas aussi un roman sur l'adolescence raconté de l'intérieur, extravagant et impudique, sensible et intraitable.

Ma lecture est plus audacieuse, je le vois tel un brouillon, car sans spontanéité impossible d'exprimer Sylvia ou d'autres rencontres. Dans ce faux brouillon sans tabou le récit est construit, il va du regard de Strummer page 13 à celui de Cali page 202, son regard se porte au loin, "Là-bas, on va là-bas tout au bout, là-bas."


Entre ces deux regards il crée un scénario en trois temps, moi, les filles, les copains, et le récit tourne pour monter de marche en marche, de moi, aux filles, puis aux copains, au sommet d'un phare pour voir au loin très loin.
"Tu sais pourquoi on est heureux ? Parce qu'on sait fabriquer des rêves..".p 185


J'ai été conquis par l'humour qui se dégage de ses blagues de potache, la dérision qui l'accompagne, et que résume : "en tentant d'expliquer, c'est comme essayer d'attraper la mer avec un filet". J'ai été bluffé par l'enthousiasme de ses potes Alec, Nico, ou Fernand, des figures, aux gueules d'atmosphère.

Ces cocasseries liées à l'émotion vivace de Cali, se fondent en des scènes poétiques, "la vie s'enfuyait entre mes doigts et je roulais à contresens" ou "j'allais seul jusqu'à la grotte des amoureux avec ma coupe de rat, au-dessus du village et je chantais comme ça en yaourt des onomatopées en franglais".


Un fin romancier est né, il en a les mots, les rêves, la drôlerie, il faut que son regard continue de le porter loin, très loin. .

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J'aurais mis le temps pour lire, ou plutôt écouter, Bruno nous raconter ses souvenirs d'enfance et d'adolescence.
Et cette lenteur à la lecture est due à un départ laborieux.
Il faut dire que les centres d'intérêts de cet ado (musique, amis et filles) ne sont pas du genre à développer mon intérêt et à me happer dans l'histoire. Mais disons qu'une fois apprivoisé le petit groupe de merdeux sentimentaux composant le groupe lycéen "Pénétration anale", on se laisse porter par l'histoire, l'amour, les références musicales, les tranches de vie, et la sacro-sainte quête du graal "dépucelage".
Un roman qui, malgré cette obsession, reste touchant grâce à ce petit mioche presque orphelin qui devient un homme sans trop le vouloir et sans trop y pouvoir quoi que ce soit.

Côté écriture, je ne suis pas fan de l'auteur qui s'évertue à faire de la poésie à tire larigot et nous fournit une métaphore à chaque phrase ou presque. Quand le contexte s'y prête, c'est vrai que c'est magnifique, mais à forte dose c'est caricatural et là c'est presque ad nauseam.


Merci à Babelio et aux éditions du cherche midi pour cet envoi.
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On reconnaît bien le chanteur Cali derrière ce texte rédigé par Bruno, adolescent.
J'ai été moins touchée que par le premier récit "Seuls les enfants savent aimer", sans doute parce que les récits d'adolescents ne m'intéressent pas plus que ça. le style est oral, Bruno vit toujours à Vernet, il a 15 ans et s'intéresse aux filles, à la musique et à sa bande de copains. D'ailleurs, ils vont former un groupe de punks appelé "Pénétration anale". Bruno sera le chanteur de ce groupe, naissance de sa vocation ?
Il évoque les années 1980. Chacun peut y retrouver un peu de soi, s'il est né à peu près dans la même décennie.
C'est pas mal, mais sans plus. Je préfère Cali chanteur, pour ma part. Mais c'est juste mon avis.
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critiques presse (1)
LeFigaro
29 mars 2019
Cavale ça veut dire s’échapper se lit comme un journal intime. À travers l’adolescence de Cali, c’est le souvenir des passions mélodramatiques, du corps qui change, des bêtises entre amis, des nuits à refaire le monde qui revient. Le parfum des jours heureux.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (50) Voir plus Ajouter une citation
Je n'arrivais plus à pleurer. C'est en souffrant sans larme qu'on se rend compte combien il peut être salutaire de pleurer.
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Et j'ai pleuré, pas fort non, mais ruisselant à l'intérieur. J'entendais tomber des gouttes de très haut, une à une, au fond de mes entrailles déchiquetées. Mon ventre pleurait et mon cœur hurlait, comme quand un cœur hurle à la fin du tout. Au bout du bout.
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A quoi reconnait-on un frère, un ami ? Un ami pardonne tout.

Un ami pourrait mentir la main droite sur la Bible pour te sauver la mise, pourrait se sacrifier, s’allonger sur les braises qui lui passeraient dessus sans te brûler. Et vous savez quand on a trop bu, vraiment trop bu, quand on se souvient plus de rien, de toutes ces bêtises qu’on a faites ou dites, quand on se réveille un peu honteux, perdu. Vous savez ça ? Un ami te dirait de ne pas t’inquiéter, tout va bien, tout ira bien. La vie est supportable quand on a un ami.
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Et quand Béatrice Marquez est sortie avec ce grand blond, il était même pas beau, mais il était blond, ça plaît aux filles les blonds, surtout chez nous. On en voit pas beaucoup des blonds près de l'Espagne. Je suis sûr qu'en Suède, c'est le contraire, les filles doivent se jeter sur les bruns. J'irai là-bas un jour.
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J'ai croisé Patti Smith dans un couloir. Son maquillage sauvage sous les yeux. Une vraie femme. Qui devait en connaître. Son sac US jeté sur l'épaule, une chemise toute blanche, son jean déchiré et ce rond rouge peint sur sa chaussure. Patti Smith bordel ! Elle regardait droit devant sans se soucier de l'univers qui rôdait autour, elle aussi fixait l'éternité. Avec sa crinière noir de jais, j'avais l'impression d'un corbeau niché juste au dessus de sa tête. Elle est passée à ma hauteur, j'ai risqué un regard, oh pas grand chose, mais rien. Elle suivait des rails qui n'étaient pas les miens c'est tout.
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Vidéo de  Cali
Cali - On n’est pas couché 9 février 2008 #ONPC
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