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EAN : 9782221144541
240 pages
Robert Laffont (21/02/2019)
2.65/5   10 notes
Résumé :
Elles s’appellent Andrée Cotillon, Alice Mackert, Juliette Goublet, Rudolphina Kahan, Waltraute Jacobson, Hélène de Tranzé ou Maud Champetier de Ribes. Concubine, égérie, espionne, putain de bas-fonds, belle de jour, intellectuelle ou aristocrate fauchée : elles ont frayé avec la pègre, prêté main-forte à la Gestapo, trempé dans tous les mauvais coups de la Collaboration.
Ces femmes ont pris part à des rafles d’enfants, servi de rabatteuses au sinistre docte... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Cédric Melleta, qui se définit lui même comme un "'écrivain-historien " mène l'enquête et part à la rencontre de femmes complétement oubliées mais qui avaient fait parler d'elles sous l'occupation allemande, et ce pour d'obscures raisons .

Comme le titre de son ouvrage l'indique, Meletta décrit la destinée de sept femmes qui d'illustre assez fidèlement la figure féminine du Diable sous cette période particulièrement trouble .

Ces femmes ont pris part à des rafles d'enfants, ou traqué les résistants dans le Vercors aux côtés de l'occupant;: parmi elles, on notera Andrée Cotillon, affairiste prétendante au pouvoir suprème, à Rudolphina Kahan, aide-tueuse du docteur Petiot , qui lui pourvoyait des victimes juives ( incroyables!), sans oublier Waltraute Jacobson, pilleuse peu scrupuleuse tant qu'elle pouvait se faire le plein de blé

Toutes ces femmes au parcours et à la destinée bien différente n'ont pas commis des délits ou crimes de nature équivalente, mais toutes auront été dans une certaine mesure les "sorcières " de la Gestapo et de la Milice .

Avec un sens du détail qui fait mouche Cédric Meletta n'hésite pas à ausculter ses affaires nous plongeant dans les eaux bien sales d'une période tellement trouble avec un livre glaçant montrant ainsi à quel point Occupation pouvait pousser à l'abjection la plus terrifiante .
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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En dépit d'un titre racoleur (on croirait la une d'un vieux Détective), l'ouvrage circonstancié de Cédric Meletta atteint son objectif : nous plonger dans les eaux saumâtres d'une période brouillée, celles dont Patrick Modiano remue les fonds limoneux dans nombre de ses romans.

"(Ce) récit est tout autant d'un historien que d'un romancier" prévient la quatrième de couverture. Ni l'un ni l'autre serais-je tenté de protester. Trop léger pour relever de l'ouvrage historique (malgré pléthore de noms, de sigles, d'évènements listés et un travail d'archiviste évident) et pas assez écrit pour immerger le lecteur dans une subjectivité narrative (style journalistique froid et factuel) , l'ouvrage ne parvient jamais à sublimer le parcours de ses incroyables dévoyées. Ce n'est pas faute d'essayer !

Il y avait pourtant matière. Qu'on en juge : Andrée Cotillon affairiste marron prétendante au trône de France, Waltraute Jacobson profiteuse sans scrupule, Juliette Goublet, la madone du STO, avatar d'une Christine Boutin sycophante, l'incroyable Rudolphina Kahan, pourvoyeuse de victimes juives pour l'ignoble Docteur Petiot, Alice Mackert, espionne romanesque, muse des turpitudes nazies, Maud Champetier de Ribes, milicienne hystérique et la silhouette modianesque (une apparition dans La Ronde de nuit) d'Hélène de Tranzé, petite putain provinciale à la solde de la Gestapo géorgienne...

De temps à autres, entre deux informations tangibles, l'écrivain nous fait vibrer en évoquant les marmottages d'une vieille tenancière de guinguette, les errements d'une épave de tous les compromis dans une boîte de nuit new-yorkaise ou la vie simple et tranquille d'une ancienne collabo enfin rangée. On se prend alors à rêver de ce qu'un Modiano aurait fait de ces tranches de vies avariées. Quelques nouvelles dont il a le secret, entre nuit et brouillard, reflets tremblés de ces effacées de l'histoire, nos petites soeurs d'infamie.
Lien : http://lavieerrante.over-blo..
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Sept portraits de femmes dont les destins même sans la guerre auraient certainement sorti de l'ordinaire . Cédric Meletta dépeint à merveille cette période qui va grosso modo des années 30 au début des années 50 et ses récits sont de petits romans bien construits et bien documentés qui peuvent être lus indépendamment les uns des autres . J'aurais aimé un peu plus de développement sur les motivations et la vie de ces dames mais dans l'ensemble c'est une lecture agréable.
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Dans un style laborieux qui se veut recherché, l'auteur semble régler des comptes personnels. de la morgue, du mépris, peu ou pas d'analyse ; on aimerait des jugements un peu moins péremptoires et un peu plus fins. Et si j'étais né en 17, à Leidenstadt, aurait pu se demander l'auteur, avec un peu moins de bonne conscience... A éviter !
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Enfin des femmes imparfaites, enfin des femmes avec de désirs, enfin des femmes mauvaises ! Tels étaient mes attendus en choisissant ce livre...et bien raté !

Certes, ces femmes ne sont bien sous tous rapports, cet engagement là est tenu mais quel dommage d'en faire un récit aussi monotone, tristounet et pour tout dire ennuyeux! Moi, qui me régalais à l'avance de ce qui peut être réjouissant dans le "mauvais", ici tout est fade et insipide.

Je n'ai d'ailleurs pas terminé cette lecture. Grosse déception !
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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critiques presse (1)
LeFigaro
16 mai 2019
Dans Diaboliques : sept femmes sous l’Occupation, Cédric Meletta dresse sans parti pris une série de portraits de femmes engagées dans la collaboration.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Elles s'appellent Andrée, Waltraute , Juliette, Rudolphina, Alice, Hélène, Maud. Concubines, égéries, putains de bas-fonds, , belles de jour, intellectuelles ou aristocrates fauchées, elles sont de tous les coups, de tous les milieux où la haute pègre tutoie le demi-monde. Aujourd'hui, leur nom ne dit plus grand-chose. Pourtant, leur histoire en dénotant , a bel et bien duré.
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Videos de Cédric Meletta (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Cédric Meletta
Qui était John-Antoine Nau, lauréat en 1903 du premier prix Goncourt ? Un aventurier comme il n'en existe plus, autant chez lui à San Francisco qu'en Martinique. Un poète féru de liberté et ivre d'indépendance. Un romancier qui envoie le manuscrit vainqueur – "Force ennemie" – à compte d'auteur et ne daigne pas aller chercher sa récompense. Nau est l'anti-Goncourt par excellence. Alors qu'on le sacre, il est installé dans le cabanon du peintre Paul Signac au coeur de la baie des Canoubiers. Entre une partie de pêche et la minutieuse préparation d'un dîner de gourmets, il expose à une pittoresque bande d'amis sa conception du Beau et son abjection pour les cénacles de littérateurs qui, sans cesse, complotent dans les antichambres. Goncourt originel et personnage absolument romanesque, John-Antoine Nau méritait bien un roman. En écho à l'aveu de Huysmans, président de l'académie : « C'est encore le meilleur que nous ayons couronné ! ».
Cédric Meletta est l'auteur de "Jean Luchaire. L'Enfant perdu des années sombres" (Perrin), "Tombeau pour Rubirosa, un roman" (Séguier), "Diaboliques" (Robert Laffont) et en 2020, aux éditions du Rocher, "Les Bukoliques", récit littéraire autour de Charles Bukowski.
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