Une sorte d'état des lieux qui a le mérite de décrire à qui s'intéresse à l'éducation des jeunes esprits le contexte dans lequel cela est fait actuellement. Concerne tout le monde dès qu'on paye des impôts (TVA, extorsions de fonds diverses incluses).
Il y a beaucoup de parti pris, des flèches qui partent un peu dans tous les sens mais c'est basé sur une expérience vécue donc intéressante pour quelqu'un qui ne le vit pas « de l'intérieur ».
On retrouve dans ce pamphlet l'imposture de la « bienveillance » qui masque le renoncement pour les moins bien lotis : A Henri IV, « Ginette », au Lycée
Corneille pour ma bonne ville de Rouen, pas de bienveillance éducative : on y prépare les « winners ». La bienveillance c'est pour ceux qui pédaleront le dimanche pour leur apporter leurs plats bios décarbonés à temps, encore chauds. Ou leur barre de chit pour décompresser après une semaine de 55h à fabriquer un pdf et un powerpoint.
La carte scolaire soi-disant libre maintenant dans les discours : à traduire par : les élèves haut de gamme et socialement renseignés peuvent plus facilement passer d'une « uper class » à une autre...
Le niveau qui monte à traduire par .... « la dimension internationale de l'enquête TIMSS met en évidence un niveau très faible en mathématiques par rapport aux autres pays de l'OCDE participant à l'enquête. La France obtient le score moyen le plus faible des 26 pays de l'OCDE, juste devant le Chili ». le Chili..., un modèle à suivre pour nos Pinocchios à nous (Lesquels ?).
La discipline où le rapport PISA explique les belles réussites de la « bienveillance » éducative : « la France est l'un des trois pays où les élèves font état des plus grandes préoccupations liées aux problèmes de discipline en classe (il n'y a qu'en Argentine et au Brésil où l'indice du climat de discipline est inférieur à la moyenne observée en France) ». Après le Chili, Argentine et Brésil, la tentation américaine se confirme ...
L'inspecteur académique dont les services oeuvrent à un « unique souci, c'est de ne pas faire de vagues afin de toucher ses 50 000 euros de prime annuelle ».
Les collectivités territoriales (diverse selon le niveau : département, région) dont les élus, ces « notables font preuve d'un autoritarisme inversement proportionnel à leur connaissance du monde de l'Éducation. »
Une fois ces observations narrées, on ressort un peu tristounet de cette lecture. A part raser la rue de Grenelle, de chômiser définitivement les haut-fonctionnaires qui font semblant d'y travailler, de revoir la totalité de l'organigramme de l'éducation nationale, de ne garder que les professeurs qui enseignent réellement, de diminuer le nombre d'élèves par classe, de réinstaurer un minimum de discipline...
Parce que le triste constat, qui est le même que pour celui des guerres, c'est que les seuls vrais combattants de cette bataille restent ceux qui sont au plus près des élèves : la majorité des professeurs, les proviseurs et principaux, les administratifs « de base ». Ceux-là se bagarrent au quotidien pour faire au mieux.
Mais dans un monde où le rêve d'une jeunesse est de produire des vidéos de placement de produits rémunérées à partir d'un parasite fiscal (Dubaï, Suisse, Luxembourg ...) ou d'être « liké » par d'autres alors qu'ils jouent en ligne à des courses virtuelles ou à des massacres (attention, dans le respect du devoir de mémoire officielle), leur combat n'est pas gagné : « entre d'une part un enfant qui lit et se cultive, d'autre part un autre qui passe des heures sur les réseaux sociaux et/ou devant la télé, il y a un abîme… Et on accuse l'école de tous les maux ? Un peu de sérieux ! »
Et si on faisait un projet de visioconférence (webinaire) sur les bienfaits de la relaxation en classe ? Chaque heure de cours de mathématiques devrait débuter par 35 min de relaxation puis finir par 35 min de yoga. Je crois pouvoir décrocher 1 million d'euros (financés par un fond Européen quelconque) pour ce projet.
Un(e) erreur(e) s'est glissé(e) dans ce(tte) text(e), si tu lela retrouves, tu es dispensé(e) cet(te) anné(e) de l'épreuv(e) de filozofi(e) du Baccalauréat(e).