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Fabrice Colin (Autre)Richard Guérineau (Illustrateur)
EAN : 9782491467111
104 pages
Phileas (28/10/2021)
4.19/5   269 notes
Résumé :
Joseph Vaughan, devenu écrivain à succès, revient sur des événements qui ont bouleversé son enfance et qui vont le hanter, le poursuivre toute sa vie d'adulte : des meurtres de jeunes filles perpétrés sur plusieurs décennies, dont il a été le témoin involontaire.

Joseph a douze ans lorsqu'il découvre dans son village de Géorgie le corps horriblement mutilé d'une fillette assassinée. La première victime d'une longue série qui laissera longtemps la poli... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (73) Voir plus Ajouter une critique
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♫I fall in love too easily
I fall in love too fast
I fall in love too terribly hard
For love to ever last
My heart should be well-schooled
'Cause I've been fooled in the past
But still I fall in love so easily
I fall in love too fast♫
-Frank Sinatra- 1945 -
Sic p. 52-53
---♪---♫---🍂---💔---🍂---♫---♪---
Une première fillette. Et puis une deuxième, rappelant la première, et une troisième pour effacer les autres, et ...
Octobre devint novembre
qui se fondit en décembre
Craquent les feuilles mortes, brûlent les feux de bois
Le printemps s'est enfui depuis longtemps déjà
L'homme ne peut faire que ce qu'il se persuade être en son pouvoir
Devenir écrivain, l'espoir de transformer la douleur en histoire
Dans la forêt, voir l'arbre mort seulement
Et tomber amoureux trop rapidement...
On ne perd son temps que si on s'échine à le retenir
Accepter les choses, Seul...le silence, attendre le pire
Sans mots, sans pleurs, sans même sourire
Puisque ce n'est plus qu'un système
Et sa police américaine
De monde meilleur on ne parle plus
Que tout le temps perdu,
Ne se rattrape plus.
Regarder s'enfuir l'automne
Seul ... le silence, siné qua non
Un moyen de surmonter les préjugés et la douleur
Ecrire peut servir à exorciser la haine et...la peur.
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C'est le genre de BD qui ne paye pas de mine notamment au niveau de sa couverture guère évocatrice de ce qui va se passer. Et pourtant, c'est un véritable joyau quant à la lecture qui nous plonge dans une Amérique en proie à la Seconde Guerre Mondiale. On va s'intéresser à une série de meurtres de petites filles qui intervient dans un milieu rural arriéré dans l'état de Géorgie.

Ce thriller assez noir va s'étendre sur plus de trente ans. Il va s'en passer des drames qui toucheront de plein fouet notre jeune héros Joseph. Il y a également toute une progression à ce scénario parfaitement maîtrisé. Par ailleurs, la narration est une vraie réussite. Cela nous emmène dans une direction inattendue en gagnant en densité.

Graphiquement, c'est très réussi. le trait de Richard Guérineau parvient à retranscrire l'ambiance qui régnait dans le Sud des Etats-Unis durant cette période chargée d'histoire.
Le graphisme et les couleurs attirantes en mode sépia donnent envie de lire et de se plonger dans ce récit au sujet pourtant difficile. A noter également que la qualité est constante.

Au final, un récit hautement recommandable. Seul le silence est le genre de lecture dont on ne ressort pas indemne psychologiquement parlant. C'est assez marquant.
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Augusta Falls, état de Géorgie, automne 1939. La lointaine Europe est en guerre, gagnée par la barbarie.

Joseph Vaughan a 12 ans. C'est un gentil garçon, tendre et qui révèle quelques talents d'écriture pour son jeune âge.
La mort de son père il y a quelques mois l'a laissé seul avec sa mère, dans leur petite maison au milieu des champs. Les voisins les plus proches sont une famille allemande. La vie est simple dans cette Amérique rurale des années 40. Mais simple ne signifie pas idyllique.
Le Ku Klux Klan et la ségrégation rôdent. Et le contexte de cette guerre provoquée par l'Allemagne nazie ostracise les familles qui en sont originaires.

Mais le fléau qui s'abat sur ce petit village et ses alentours ces années-là, n'est pas inhérent à ce conflit bientôt mondial, ou aux tensions raciales. Non, Augusta Falls a son propre démon : des crimes abominables sont perpétrés sur des fillettes, dont on retrouve les corps mutilés. À chaque endroit, sa folie dévastatrice...

Et c'est le doux Joseph qui retrouvera la 1ère de ces nombreuses petites victimes, son amie Alice. Sa vie en sera douloureusement marquée, d'autant plus que rapidement, une spirale infernale dramatique va s'abattre sur Joseph et sa mère, les entraînant tous deux entre folie, chagrin et désespoir.

Joseph se sent une responsabilité, comme s'il lui revenait de mener l'enquête et rendre justice à ces jeunes filles fauchées par l'horreur.
Les 30 années qui suivront seront pour lui régulièrement ponctuées par les épreuves et les pertes, mais surtout par l'inextinguible volonté de poursuivre cette enquête inaboutie.

Je n'ai pas lu le roman éponyme de R.J.Ellory, j'imagine qu'il aura pu sur 600 pages prendre son temps et développer plus amplement l'intrigue. Mais si les auteurs de cette BD (Colin et Guérineau) confient avoir travaillé étroitement et avec la confiance d'Ellory, j'ai ressenti quelques frustrations, surtout sur les dernières pages.

Le format de la BD oblige à condenser, mais autant je suis totalement rentrée dans cette ambiance de noirceur étouffante, autant je referme cette BD avec une sensation d'inachevé. Trop de questions en suspens et des zones d'ombres, qui nuisent à la compréhension globale, cette impression que toutes les pièces du puzzle n'ont pas été emboîtées pour former une image nette.

Il n'en reste pas moins que l'atmosphère sombre de ce Sud gangrené par le Mal est brillamment retranscrite par les dessins sépia et ces plans sur cette campagne silencieuse, théâtre mutique de ces crimes, nous laisseraient presque entendre les cris des corbeaux et le bruits étouffés des pas dans l'herbe, jusqu'aux découvertes macabres.

La couleur est magnifiquement au service de l'intrigue, chaque bulle de bonheur éphémère livre des teintes pastel, mais très vite c'est le sépia, voire le "rouge fou" qui reprennent le contrôle de cette histoire tragique.

Un album que j'ai eu plaisir à lire mais qui ne peut qu'inciter à découvrir le roman noir psychologique de R.J.Ellory pour plus d'épaisseur.
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Alors que l'Allemagne vient de déclarer la guerre au reste du monde, c'est un tout autre drame qui vient de s'abattre sur la petite ville d'Augusta Falls. le corps de la jeune Alice Ruth van Horne, âgée de 11 ans, vient d'être découvert. Violée, battue à mort, étranglée. Un crime atroce qui émeut toute la population, notamment Joseph Vaughan, 13 ans, dont il était secrètement amoureux et avec qui il partageait de doux moments. Dès lors, l'on spécule ici et là sur l'auteur de ce crime, avançant surtout l'oeuvre d'un nègre. Un état d'urgence est décrété dans tout le comté et l'on appelle les concitoyens à surveiller les enfants. D'autant que le corps d'une autre fillette, Laverna Stowell, est retrouvé, quelques mois plus tard. Un crime tout aussi atroce qui culpabilise Joseph, persuadé de ne pas les avoir suffisamment protégées. En juin 41, non loin de chez lui, Ellen May Levine, 7 ans, trouve la mort dans d'abominables conditions...

Joseph Vaughan sera à jamais fortement marqué et bouleversé par la série de meurtres commis, dans un premier temps, dans sa petite ville d'Augusta Falls. Ce sont d'ailleurs ses mémoires qu'il relate encore aujourd'hui avec beaucoup d'émotions, lui le jeune garçon timide, sensible et qui nourrit quelques talents pour l'écriture dès son plus jeune âge. Hanté par le tueur qui sévira pendant 30 ans, qui mettra en émoi toute la population d'Augusta Falls, empreinte de culpabilité mais aussi d'incompréhension, et en échec la police, Joseph n'aura d'autre obsession que de le démasquer. Adapté du roman éponyme de R.J. Ellory, cet album fait montre, à la fois, d'une force et d'une sensibilité remarquables. Dès les premières pages, l'on est happé par ce récit, Fabrice Colin réussissant à nous plongeant dans cette Amérique des années 40 et 50, la voix-off renforçant cette immersion. Si le rythme est lent, l'atmosphère angoissante et lourde n'en est que plus intense, d'autant que le tueur sème le trouble. L'on pourra juste regretter ce dénouement un peu trop rapide. Graphiquement, Richard Guérineau, de par son trait soigné et par sa palette de couleurs au ton sépia, restitue parfaitement l'ambiance oppressante.

Une adaptation particulièrement réussie !

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Augusta Falls (Géorgie – USA). 1939.

Joseph Vaughan est un écolier tranquille, rêveur, amoureux de toutes les filles, doué pour l'écriture, très apprécié par sa jeune institutrice, mademoiselle Webber, qui l'incite à prendre part à un concours d'écriture. On pourrait croire que malgré les conditions de vie difficiles de sa famille et de celles des autres habitants de la petite ville et des fermes alentours, il mènerait une vie paisible. C'était le cas jusqu'au jour où fut découvert le corps d'une écolière, pas n'importe laquelle, Alice Ruth van Horne, dont il était précisément amoureux à ce moment-là et avec qui il envisageait un avenir heureux. La petite a subi des sévices que la décence ne m'autorise pas à décrire ici.
Qui est le coupable ? Pour certains habitants de la région, ce ne peut qu'être un « nègre » de passage. Serez-vous surpris si je vous dis que c'est notamment une idée partagée par un ami de la famille Vaughan, un homme d'origine allemande… Tiens, depuis deux mois les Allemands ont déclenché la guerre en Europe… Est-ce bien avisé de sa part d'accuser d'autres hommes d'un crime ? Mais les « nègres » sont-ils des hommes ? C'est la question que certains se posent dans ce sud très marqué à cette époque-là par le Ku-Klux-Klan, ces encagoulés « ô combien courageux » puisqu'ils n'hésitaient pas, armés et en nombre, à pendre de pauvres noirs dont le crime le plus horrible était leur couleur de peau. Racistes ces Américains-là ? Oh, comment osez-vous ! Et que fait la police ? Oh, sûrement occupée à regarder ailleurs…
Peu après, le père de Joseph décède. Les conditions de vie de sa famille n'étaient déjà pas terribles, voilà qui ne va pas les améliorer.
Pourquoi s'arrêter en si bon chemin ? Tant qu'à cultiver les mauvaises nouvelles, allons-y pour une autre : une nouvelle fillette a été assassinée dans d'horribles conditions. Joseph se sent coupable de ne pas avoir su la protéger. Il va encore avoir l'occasion de beaucoup culpabiliser car ces deux là ne sont que les deux premières…

Critique :

Voilà un magnifique thriller mis en musique par Fabrice Colin d'après R.J. Ellory. Richard Guérineau, au dessin, crée une atmosphère très sépia, comme si ses dessins sortaient d'un vieil album photo. Les émotions sont au rendez-vous en suivant les malheurs de Joseph Vaughan. Celui-ci va devenir un très grand écrivain qui, pour se libérer des démons de son épouvantable passé, va écrire le livre qui va narrer ses aventures jusqu'à la découverte du tueur en série. Ce dernier ne s'arrêtera pas aux meurtres de deux fillettes.

Alors, pourquoi seulement quatre étoiles ? Malgré l'intérêt de l'histoire, je me suis senti égaré dans le découpage du récit. Ce n'est pas évident de s'emparer d'un tel roman et de le rapporter en une centaine de planches. J'ai dû revenir en arrière à plusieurs reprises pour me rappeler qui est qui, les dessins des différents protagonistes n'étant pas toujours très évidents, même si j'ai apprécié le graphisme de ces mêmes dessins. J'étais convaincu, dans les premières pages de ma lecture que cela se solderait par cinq étoiles à l'arrivée, et puis une gêne s'est installée. Mes neurones sont peut-être trop vieux pour tout capter…
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critiques presse (5)
Auracan
10 janvier 2022
Depuis plusieurs années les adaptations de romans en BD ont visiblement le vent en poupe -les éditions Philéas leur sont d'ailleurs quasi exclusivement consacrées- mais il s'agit d'un exercice difficile effectué avec plus ou moins de réussite. Fabrice Colin et Richard Guérineau inscrivent sans aucun doute leur Seul le silence dans le haut du panier, en signant un album qui est certes l'adaptation d'un grand roman, mais qui par ses qualités propres parvient (presque) à le faire oublier.
Lire la critique sur le site : Auracan
BoDoi
06 janvier 2022
Fabrice Colin adapte ici le roman à succès de R.J.Ellory avec une certaine efficacité : tel un aède récitant une quête mythologique, la voix off de Joseph rythme le récit, sans qu’on sache très bien de quelle époque il nous parle, à la fois bouleversé et omniscient.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BDGest
17 novembre 2021
Adapter le chef-d'œuvre d'un auteur à succès est toujours un pari difficile. Pourtant, Fabrice Colin et Richard Guérineau y parviennent haut la main. Sans tomber dans la facilité avec des effets démonstratifs exagérés, ils restituent l'ambiance, créent et maintiennent un suspense haletant jusqu'à la dernière planche. Ils livrent ainsi une des BD marquantes de cette fin d'année.
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
04 novembre 2021
Une adaptation à sensations, réalisée de mains de maitres et qui se veut un très bel hommage au roman d’origine. A lire absolument par les amateurs de thriller !
Lire la critique sur le site : Sceneario
LigneClaire
02 novembre 2021
Le résultat est brillant, accaparant. Toute la force de Ellory (qui les a encouragés tout au long de cette adaptation) est dans leurs images, les textes, les ambiances difficiles à restituer tant elles sont puissantes dans le roman. Un titre comme on dit indispensable. Vraiment.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
(GK) - Battue à mort. Étranglée. C'est sûrement un de ces nègres.
(Mme V) - Suffit, Gunther Kruger ! A l'heure où nous parlons, vos compatriotes se laissent entraîner par un tyran dans une guerre alors que nous avons tous prié pour qu'elle n'advienne jamais. Des milliers, des millions de gens, peut-être, vont mourir... Tout ça à cause des Allemands !
(GK) - Pas TOUS les Allemand, madame Vaughan...
(Mme V) - Et pas TOUS les noirs, monsieur Kruger. Voilà précisément où je voulais en venir. Il ne s'agit pas d'une question de nationalité, et encore moins de couleur ou de religion... Juste une question d'hommes.
(p. 9)
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Même du temps,
je m'étais lassé.
À peine si je faisais
encore la différence
entre le jour et la nuit. (P.92)
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On ne perd son temps que quand on s'échine à le retenir.
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On ne perd son temps que quand on s'échine à le retenir....
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C'était un vendredi d'automne,nimbé d'une douceur presque blasphématoire.
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" Un très grand auteur de polar ! C'est addictif !" - Valérie Expert. "Une grande finesse de la psychologie noire. C'est un véritable page Turner !" - Gerard Collard. ""Le dernier R.J. Ellory ! le plus francophile des anglais ! Un roman noir qui se passe au fin fond des États-Unis, dans les Appalaches. Ellory excelle dans cette écriture noire et descriptive qui vous plonge dans une ambiance noire, moite et chaude des petites villes pauvres américaines. Une fin complètement inattendue ! " - Jean-Edgar Casel
Avec ce thriller magistral, qui évoque autant True Detective que Top of the Lake, R. J. Ellory cumule une intrigue au suspense implacable et une histoire familiale d'une émotion rare.
https://www.lagriffenoire.com/au-nord-de-la-frontiere.html
#polar #lagriffenoire
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