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Nathalie Serval (Traducteur)
EAN : 9782264081377
168 pages
10-18 (16/02/2023)
3.74/5   19 notes
Résumé :
Recueil d'articles publiés dans de grands magazines américains, tels que the New Yorker, Outside et Smithsonian, emblématiques du journalisme d'aventure pratiqué par l'auteur.
Cette sélection de reportages invite à découvrir la beauté destructrice de la nature sauvage, des pentes d'un volcan menaçant Seattle à la réalité des sherpas népalais en passant par la mort du surfer Mark Foo.
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
A l'extrême est une série d'articles de Jon Krakauer, un écrivain-journaliste, alpiniste qui regroupe des séries d'articles sur des sports ou évènements extrêmes. Je connais l'auteur avec Into the wild, film que j'ai trouvé extraordinaire.
La dernière vague de Mark Foo (mai 1995) : un article de Jon Krakauer qui relate la disparition tragique du surfeur Mark Foo alors qu'il surfait à Maverick's Point, un spot très connu des amateurs de surf.
Au-dessus du volcan (juillet 1995): on retrouve des milliers d'habitations dans l'ombre du volcan Mont Rainier alors que celui-ci peut rentrer en éruption à tout moment.
Jour de deuil et de colère sur l'Everest (avril 2014) : ou l'importance du travail des sherpas lors des montées sur l'Everest. Ces hommes qui travaillent pour presque rien au péril de leur vie en faisant un travail plus qu'harassant de porteur.
Dans le ventre de Mars (novembre 1995) : Dans la grotte de Lechuguilla, au Nouveau-Mexique, on retrouve les conditions qu'on pourrait avoir sur Mars.
Après la chute (juin 1990) : Jim Bridwell, guide en escalade, apprend les rudiments de cette activité physique à des touristes. Lors d'une session, un avocat, Edward Carrington, fait une chute mortelle. Les équipements sont remis en cause.
Aux portes de l'Arctique (juin 1995) : un parc national en Alaska jusqu'alors assez peu fréquenté voit débarquer les touristes en masse.
Quand l'amour tue (octobre 1995) : il est question ici des thérapies par la nature qui explosent aux Etats-Unis afin de remettre les jeunes (alcool, drogue, dépression etc) dans le droit chemin. Seulement les manières employées sont souvent rudes et entraînent la mort de certains adolescents.
Fred Beckey n'a pas encore raccroché le piolet (juillet 1992) : Fred Beckley, un alpiniste au caractère assez spécial.
Embrasser la misère humaine (juillet 2010) : l'auteur évoque le futur incertain de la Terre avec tous les malheurs du moment…
Jon Krakauer parle de ces sports extrêmes que lui-même pratique comme la randonnée, l'alpinisme, des événements marquants dans ce domaine en prenant le soin de décrire avec soin tous les tenants et aboutissants de l'affaire. Ses articles sont bien argumentés et agréables à lire même si j'ai lu avec moins d'intérêt deux des articles (Dans le ventre de Mars et Embrasser la misère humaine). Les lieux évoqués sont aussi extrêmes : le volcan Mont Rainier, l'Everest mais le pire reste les centres de thérapies par la nature fondés pour aider les jeunes à retrouver le bon chemin. Tant de violence sur des adolescents par des adultes en justifiant comme remède, j'ai du mal à comprendre, je suis horrifiée.
J'ai lu ce recueil d'articles avec beaucoup d'intérêt même si j'ai regretté qu'on n'ait pas une petite « postface » sur l'actualité récente de ces articles (qui ont entre 10 et 30 ans d'ancienneté) mais je me suis empressée de chercher des informations sur internet. Une belle découverte, je pense relire cet auteur.
#NetgalleyFrance
#Alextreme
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Si mon choix s'est porté sur ce recueil d'articles lors de la dernière Masse Critique ( j'en profite pour remercier Babelio et les éditions 10/18), c'est principalement pour son auteur, Jon KRAKAUER (découvert grâce à Into the Wild), le thème annoncé : récits d'aventures a achevé de me convaincre.

Ces articles, écrits pour la majorité dans les années 90 durant la période de vaches maigres de Krakauer, n'en restent pas moins excellents et passionnants (sauf pour 1, j'y reviendrai). On a tellement vu de grands acteurs jouer dans des nanars parce qu'"il faut bien payer ses impôts" que j'avoue avoir eu une certaine appréhension suite à la lecture de l'avant propos de l'auteur, appréhension injustifiée et c'est tant mieux.

Article 1: la mort accidentelle en plein exercice de sa passion du surfer Mark Foo. L'article n'est pas qu'un simple relaté des faits (à l'origine de mon appréhension) mais une histoire de ce sport, des légendes qui l'ont façonné et du spot mythique qui verra la mort de Foo, le tout émaillé de quelques détails techniques (absolument pas rébarbatifs contrairement au malgré tout excellent "Jours Barbares" de Finnegan) indispensables à la compréhension du drame.

Article 2: le Mont Rainier qui veille sur Seattle et ses banlieues, enfin veille.....vous vous souvenez tous de la catastrophe d'Armero et surtout des images terribles de cette petite fille, Omeyra, s'éteignant sous nos yeux impuissants, et ben le jour où le Mont Rainier se réveillera, ce sera pire, bien pire parce que l'homme n'apprend rien, ne comprend rien et comme il continue à bâtir dans des zones inondables, il bâtit sur le trajet des lahars ( alors là vous avez plusieurs choix: ouvrir Google même si je vous conseille plutôt Lilo, lire le livre, faire appel à un ami parce que moi j'ai une critique à écrire et pas le temps de vous expliquer)

Article 3: l'Everest, certainement le graal de tout aventurier alpiniste, pas le mien, j'ai horreur du froid et ayant le mal de mer sur un tabouret bancal, j'ose même pas imaginer les effets de l'attitude sur moi, par contre j'adore tout ce qui y est consacré, tant que c'est sur le plancher des vaches, enroulée dans 4 plaids.
Bon ben c'est plus ce que c'était l'Everest, non lui n'a pas bougé de place, de hauteur et il y fait toujours aussi froid, mais c'est devenu une machine à fric, aussi fréquenté que la camping des Flots Bleus en plein août, enfin août d'avant parce que là.... alors ok, c'est dangereux, on s'y tue depuis toujours mais quand on envoie des sherpas au casse-pipe parce que les clients ont déboursé 90 000€ pour grimper tout là haut et que les conditions auraient justifié un renoncement et un retour au camp de base, y'a de quoi être scandalisé et cet accident tragique, qui verra la mort de 16 sherpas, verra aussi leur premier mouvement de révolte.

Article 4: une grotte je sais plus où pour recréer les conditions de la planète Mars et voir s'il pourrait y avoir de la vie sur la planète rouge.
Alors moi je m'en fous qu'il y ait ou non de la vie sur Mars, j'aimerais juste qu'on préserve la vie sur la mienne de planète.
Vous l'aurez compris, j'ai pas été spécialement emballée par l'article. Suivant

Article 5: accident d'escalade du à priori à un baudrier défectueux et comme dans le premier article, l'occasion de découvrir l'histoire de cette discipline, ces dangers sous-estimées et ce qu'elle est devenue. Des détails techniques sur le fonctionnement d'un baudrier, l'encordage etc qui m'ont un peu perdue en route sans que mon intérêt ne faiblisse pour autant.

L'article 6 pose un sujet très intéressant et sur lequel je m'interroge souvent en tant qu' "utilisatrice" régulière de la nature : comment attirer les gens vers la nature sans nuire à celle ci?
Ici le Parc National des Portes de l'Arctique, vous n'en avez jamais entendu parler ? Moi non plus et c'est fait exprès, pour éviter une affluence qui serait néfaste à son équilibre, il a été convenu de n'assurer ni le développement ni la promotion de ce parc.
L'accès en a longtemps été réservé à quelques initiés avant que nos technologies modernes ne le sorte, pour son plus grand malheur, de sa cachette.

Article 7: le scandale des camps natures pour redresser des ados rebelles aux États-Unis, oh pas des futurs tueurs en série, des ados revêches à l'autorité, un peu buveurs, un peu fumeurs, des ados normaux quoi...
Bazardons tout ça au milieu du désert, accompagnés d'anciens militaires au mieux (...) et bien plus souvent d'étudiants recrutés aux portes de leurs universités pour un job d'été, aussi hébétés de se retrouver là que les gamins qu'ils vont devoir coacher.
Malnutrition, maltraitance, absence de soins médicaux, en échange d'une coquette somme d'argent, on vous promet un parfait petit Américain, sain et obéissant et on vous rend votre gosse emballé dans un sac plastique, aussi décharné que s'il revenait d'Auchwitz. Sûr qu'il ne vous posera plus jamais de problèmes....
À noter, et Krakauer les cite, que certains centres de thérapies par la nature font un job remarquable et s'avèrent être une planche de salut pour des ados en perdition.

Et enfin le dernier article, consacré à une légende de l'alpinisme, personnage ombrageux et aux valeurs morales discutables mais véritable génie de la montagne et découvreur de nombreuses voies, il gravira d'ailleurs son dernier sommet a plus de 90 ans....

Le livre se termine par un épilogue pessimiste de Krakauer, qui se dit pourtant grand optimiste de nature, sur l'extinction de l'humanité, pas au sens littéral du terme (ça arrivera mais dans très très longtemps) mais sur un nouvel âge des ténèbres....
Il est vrai que née au Pays des Lumières, il m'arrive souvent de constater que le courant a sauté...
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« A l'extrême » se veut une compilation de sept articles publiés dans divers magazines au cours de ces trente dernières années et qui parlent de contact avec une nature souvent hostile, des dangers de s'y frotter, mais aussi de la galvanisation à l'heure de se placer en situation d'instabilité en prenant des risques parfois un peu extrêmes. L'occasion également de revenir sur ceux qui vivent en permanence entre défi et inconscience, dont ces personnes qui résident sur la pente d'un volcan qui pourrait se réveiller ou dans une grotte. Enfin, il souligne les contradictions d'un monde qui pèche en permanence entre excès et mises en garde. La plupart de ses textes sont malheureusement tombés dans l'oubli, puisque les journaux et revues n'ont qu'une vocation éphémère. Les rassembler sous la forme d'un livre broché les exhume de ce purgatoire immérité et prouve, faut-il en faire la preuve, qu'ils demeurent des joyaux à lire et à relire !
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Un tout petit livre d'environ 160 pages. Avec des articles, tous du même auteur sur divers sujets. de l'histoire du surfer Mark foo, en passant par l'alpinisme ou de méthodes de "rééducation" pour jeunes toxicomanes aux États-Unis et la spéléo pour une future mission sur mars et la découverte des grands parcs nationaux aux portes de l'Arctique.
Tous ses articles datent d'environ une trentaine d'années.
L'écriture reste agréable, ça m'a un peu rappelé les articles du reader's digest (sans faire de pub). On passe d'un sujet à un autre et ça reste sympa. Certains articles m'ont paru mieux que d'autres ce qui est normal vu que les sujets différent. Un plus pour l'histoire de Mark Foo et les méthodes de desintoxication des jeunes aux U. S. A et celle de fred beckey.
Livre qui reste agréable mais se lit comme des articles de journeaux avant tout.
Se lit très très vite. 48h sans forcer.
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Un florilège de 9 neufs articles de presse dans lequel on retrouve le gout de Jon Krakauer pour le "Wild" se monde sauvage fait d'expéditions d'aventures humaines ou se côtoie le meilleur et le pire de l'humanité.
On préfèrera néanmoins ses ouvrages plus fournis comme "into the wild" et "tragédie à l'Everest". Qui sont nettement plus intéressant.
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critiques presse (2)
Telerama
11 juillet 2023
Un recueil des meilleurs articles de l’auteur d’Into the wild parus dans divers journaux américains.
Lire la critique sur le site : Telerama
Telerama
07 mars 2023
L’homme est mystérieux. Il n’accorde que très peu d’interviews et vit discrètement à Seattle. La parution d’un recueil de ses meilleurs articles, sous le titre À l’extrême, vient d’un coup braquer le projecteur sur ce reporter pas comme les autres, considéré aujourd’hui comme l’un des maîtres de la non-fiction narrative.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Pour avoir une chance de surfer la vague ultime, il faut accepter de payer le prix ultime. À force de l’entendre répéter cette phrase de Mark Foo finit par devenir un cliché.
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Demain, je serai à Fairbanks [... ] Dans une semaine, je retrouverai Seattle, le brouhaha et les nombreuses réalisations de notre civilisation. L'humanité actuelle ne pourrait subsister sans celles-ci. De même, elle ne peut survivre dans la nature que brièvement ou ponctuellement. Toutefois, rien de ce que nous offre le monde moderne - le confort, la sécurité, les inventions et la richesse de pensée - ne me procurera jamais l'exaltation que mes compagnons et moi avons ressentie pendant les quelques jours que nous avons passés à proximité des sources de la rivière Koyukuk, dans l'immensité sauvage et inhabitée de l'Arctique.

Bob Marshall, dans la chaîne Brooks, il y a 60 ans.
Magazine Smithsonian juin 1995
6. Aux portes de l'Arctique
Ed 10/18 p87
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Videos de Jon Krakauer (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jon Krakauer
Le surf ressemble à "Un sport, un passe-temps". Pour ses initiés, c'est bien plus : une addiction merveilleuse, une initiation exigeante, un art de vivre. Élevé en Californie et à Hawaï, William Finnegan a commencé le surf enfant. Après l'université, il a traqué les vagues aux quatre coins du monde, errant des îles Fidji à l'Indonésie, des plages bondées de Los Angeles aux déserts australiens, des townships de Johannesburg aux falaises de l'île de Madère. D'un gamin aventureux, passionné de littérature, il devint un écrivain, un reporter de guerre pour le "New Yorker". À travers ses mémoires, il dépeint une vie à contre-courant, à la recherche d'une autre voie, au-delà des canons de la réussite, de l'argent et du carriérisme ; et avec une infinie pudeur se dessine le portrait d'un homme qui aura trouvé dans son rapport à l'océan une échappatoire au monde et une source constante d'émerveillement. Ode à l'enfance, à l'amitié et à la famille, "Jours Barbares" formule une éthique de vie, entre le paradis et l'enfer des vagues, où l'océan apparaît toujours comme un purgatoire. Un livre rare dont on ne ressort pas tout à fait indemne, entre "Hell's Angels" de Hunter S. Thompson et "Into The Wild" de Jon Krakauer.
William Finnegan a acquis ses galons de journaliste lors de la guerre civile au Soudan, en Afrique du Sud pendant l'Apartheid, dans les Balkans ou à Mogadiscio. Ses reportages sur les théâtres d'opérations sont le fruit de longues immersions et de patientes observations, ou, comme il aime à le résumer : “Je fouine, je parle aux gens, j'attends.” Il a reçu en 2016 pour "Jours Barbares" le prestigieux Prix Pulitzer.
Pour en savoir plus : https://bit.ly/2C9OmzU
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