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Charlotte Volper (Autre)Dominique Haas (Traducteur)
EAN : 9782266321273
768 pages
Pocket (13/01/2022)
2.91/5   17 notes
Résumé :
En ce début de XXIe siècle, l'Antarctique, dernière grande étendue inviolée de la planète, est en passe de devenir un champ de bataille.
Riches touristes voulant retrouver le frisson des explorateurs d'antan, " têtes chercheuses " de multinationales convoitant les ressources enfouies sous la banquise... L'Antarctique n'a jamais été autant en danger. Face à eux, les habitants qui vivent en symbiose avec ce désert blanc et glacé commencent à s'organiser pour pr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Je suis très embêté au moment de critiquer cet ouvrage, car je ne comprend pas ce que j'ai lu. Etait-ce un roman d'anticipation, un récit de voyage romancé, un essai géographico-philosophico-politique?

Quelle que soit sa nature, ce récit était beaucoup, beaucoup trop long. Avec 760 pages, on est en droit de s'attendre à un scénario en béton, même si on sait qu'il y aura forcément des longueurs. Ici, malheureusement, il n'y a pas d'intrigue. Oui, bien sûr, il y a cette vague histoire d'activistes environnementaux qui font des trucs en Antarctique et qui "vont tout changer". Cette trame-là tient à peu près sur 5 pages, et démarre vers la page 450, pour se résoudre en quelques paragraphes une centaine de pages plus loin.
Alors qu'est-ce qui est raconté dans le reste? Essentiellement trois choses:
- les pensées et les états d'âme des trois "héros" que sont X, Val et Wade. (honnêtement dispensable dans ces proportions!)
- le récit d'expéditions passées, en particulier celles de Scott et Amundsen, mais aussi (un peu) celle de Shackleton (ce qui donne d'ailleurs à l'auteur l'occasion de débattre de celles-ci dans de longs, très longs dialogues...)
- les considérations scientifiques et "écologiques" sur l'Antarctique et ses ressources.
Précisons à ce stade que l'auteur, justement, a passé quelques mois en Antarctique en 1996, comme il le signale à la fin de son bouquin, et que cette passion se retrouve dedans, au risque de le rendre indigeste.

Entendons-nous bien, c'est intéressant. Pour quiconque ne connait pas spécialement l'histoire et la géographie de l'Antarctique, ça peut même être passionnant. C'est juste que le mariage de toutes ces infos, idées et personnages rend la chose absolument indigeste.
Il est certain que ce récit passionnera et ravira une partie de ses lecteurs, mais en ce qui me concerne, je suis passé totalement à côté, et ceci d'autant plus que j'ai déjà lu pas mal de choses sur l'Antarctique et que je n'ai guère appris grand chose.

C'était ma première rencontre avec Kim Stanley Robinson, dont j'avais entendu le plus grand bien du cycle de Mars. J'avoue que cette lecture de SOS Antarctica m'a beaucoup déçu, à cause de son absence d'intrigue solide et réelle. Et c'est vraiment dommage, parce qu'on sent l'amour de son sujet à travers son oeuvre que Robinson peut porter au continent austral.

Si cette lecture a été une déception pour moi, que cela n'arrête cependant pas ceux et celles qui seraient intéressés par la découverte de l'Antarctique et ont un peu peur de se lancer dans des biographies et des ouvrages scientifiques ou historiques. SOS Antarctica sera un premier pas tout à fait approprié pour en apprendre beaucoup sur ce mystérieux continent.
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Merci aux éditions Pocket et à l'opération Masse Critique pour ce partage.
Difficile d'ancrer ce scénario dans le temps, néanmoins nous sommes à la fois loin dans le temps car des "touristes" marchent sur les pas des grands explorateurs et en même temps cela pourrait être demain si l'on ne prend pas soin de ce territoire et que l'on ne s'engage pas dans sa conservation.
Si le message est clair qu'il y a urgence à défendre cette terre et ses mers, ainsi que ces occupants contre les dégâts causés par l'action humaine, je peine à comprendre l'histoire. Il y a Val, guide de haute montagne qui accompagne les touristes, X qui est technicien et complètement paumé et Wade, envoyé par un sénateur américain pour comprendre ce qui se joue ces derniers temps en Antarctique suite à des disparitions et des sabotages. Il y a d'autres personnages... je ne m'appesantirais pas sur eux.
L'histoire peine à démarrer pour atteindre son point culminant et redescendre immédiatement. 760 pages pour une intrigue de quelques pages. Je n'aime pas l'écriture, je n'y ai rien retrouvé de la beauté de ce continent et rien n'aide le lecteur à comprendre comment se sont déroulées les différentes explorations en Antarctique dans le contexte de la conquête des Pôles. Je m'étais engagée à le lire, mais arrivée au bout m'a semblé le bout du monde...
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Livre lu dans le cadre de la mass critique babelio, que je remercie encore pour cet envoi.

Imaginez donc que l'Antarctique devienne une terre touristique, que les plus riches en prenne totalement possession, et que la faune et la flore locale soit totelement bouleversée par ces nouveautés.
C'est ce qu'il va se passer ici.
Ce livre est une fiction, et pourtant, nous en sommes si proche !
L'écriture est assez lente et l'histoire en elle même met beaucoup de temps à démarrer, pour retomber aussi vite qu'un soufflet !
Ceci dit, même si la forme ne m'a pas totalement séduite, le fond donne énormément à reflechir, e' espérant que cette fiction en reste une.
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Devinette : C'est très long, c'est épais, c'est lent, c'est monotone ...
Réponse : Un iceberg tabulaire ? Non !
C'est "S.O.S Antarctica".

Un pavé indigeste de 750 pages, bourré de digressions politico-philoso-écolo-utopiques. Un (petit) peu d'action à partir de la page 400 ... On s'ennuie ferme. J'ai craqué à la page 500 ...

Ce n'est pourtant pas souvent que je referme un livre avant la fin.
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L'Antarctique, réjouissant et paradoxal terrain d'utopie scientifique et politique.

Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2014/11/08/note-de-lecture-s-o-s-antarctica-kim-stanley-robinson/
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critiques presse (2)
Syfantasy
01 août 2022
J’ai eu un véritable coup de cœur pour la fin du roman, dans laquelle les différents protagonistes se rencontrent et défendent leurs différents points de vue : c’est un véritable procès que nous offre l’auteur pour conclure son histoire.
Lire la critique sur le site : Syfantasy
LeMonde
04 mai 2022
Des éco-saboteurs tentent de sauver le continent blanc de la cupidité humaine. Réédition, près de vingt-cinq ans après sa parution, d’un roman toujours pertinent de l’écrivain américain.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Nom de Dieu ! Cette expédition est vraiment maudite.
Elle regarda derrière elle. Elle allait trop vite, à nouveau. Derrière elle, Carlos tirait l’autre traîneau banane, suivi par X et Wade, puis Ta Shu, qui faisait quelques pas, un tour sur lui-même et repartait en parlant toujours à son public éloigné ou, plus probablement, en enregistrant son commentaire. Venaient ensuite Jorge et Elspeth, manifestement épuisés. Jim fermait la marche avec Jack, qui soutenait son coude droit avec sa main gauche. Ils avançaient tous les huit au ralenti, pour autant que Val puisse en juger. Le vent soufflait par rafales, maintenant, des coups sournois alternant avec des plages de calme. Pour un peu, elle aurait eu pitié de Jack. C’était un enfoiré, d’accord, mais sa clavicule brisée devait le faire horriblement souffrir à chaque faux pas sur la glace. Il n’avait pas pardonné à Val de l’avoir harcelé, dans le bassin de Mohn. Et il n’était pas le seul. X lui aussi lui en voulait, à cause de leur histoire. Forcément. Cette expédition était vraiment maudite.
Wade tenait son poignet devant sa bouche et hurlait. Sans doute une nouvelle tentative infructueuse de communiquer avec le monde. À moins qu’il n’ait entendu une sonnerie et tenté de répondre. Il glissa et se hâta de reprendre son bâton de ski. De toute façon, qu’il réussisse à rétablir le contact ou non, ils n’avaient plus rien à attendre du dehors, maintenant. Val repartit, transie mais soulagée de ne plus faire face au vent. Le glacier était presque plat, à cet endroit. Il descendait juste à peine vers le bas. La glace bleue était crevassée, comme d’habitude, mais à part ça, la marche n’était pas difficile. Ils longeaient une ligne de moraine noire et rouille, sur leur gauche. Les falaises noires qui encadraient le glacier des deux côtés avaient été de toute évidence abrasées par des versions antérieures du glacier, qui devait être plus haut d’au moins trois cents mètres, à l’époque, car les parois étaient rayées sur cette hauteur, au pied des remparts qui devenaient ensuite des pics et partaient à l’assaut du ciel, tout là-haut. Le canyon n’était pas étroit et profond comme l’Axel Heiberg, mais sa largeur avait quelque chose d’encore plus impressionnant, les réduisait à l’état de fourmis. Tout était énorme. Le camp de base de Shackleton était à près de trente kilomètres de là, au confluent du glacier McGregor et du Shackleton, sous le mont Wade. Mais rien de tout ça n’était visible sous l’amas de nuages qui montaient du canyon, à part le mont Wade qui les dominait de toute sa hauteur, neige blanche sur fond de nuages blancs. Une tempête approchait.
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Nous sommes à présent sur la pente de la ville. Derrière nous, on voit l’aéroport sur la glace, et, par-delà la mer de Ross, le continent proprement dit, à une cinquantaine de kilomètres. C’est une perspective magnifique. De ce côté, les montagnes se dressent au-dessus de l’océan : des pics plus hauts que le Fuji et le mont Blanc se dressent à moins de douze kilomètres de l’océan. Il s’agit, comme vous le voyez, d’une chaîne complexe, aux facettes multiples, profondément creusée de vallées glaciaires sur lesquelles ruissellent les rayons jaunes, obliques, du soleil couchant. Certains jours, un effet d’optique provoque la fata morgana qui fait paraître les montagnes cinq fois plus hautes qu’elles ne le sont en réalité. Oh, que cette vue de McMurdo est puissante ! Elle fait intervenir simultanément toutes les oppositions du paysage : hsü-shih, le vide-plein, yin-hsien, l’invisible-visible, chin-yuan, le près-loin ou infini-fini. Il s’ensuit tout naturellement que la cinquième dimension, li, le vide devant l’espace-temps, ressort fortement. Tout comme cette valeur du paysage qui transcende la notion de beauté, son i-ching, ou densité de l’âme, et sa résonance divine, ou shen-yun.
Ici, dans la ville proprement dite, tout est kao-yuan, vu vers le haut. Je vais donc commencer par monter sur Ob Hill, la colline de l’Observatoire, le cône volcanique qui se trouve au bout de la péninsule, au-dessus de la ville, vous le voyez à présent.
D’ici, comme vous pouvez le constater alors que je monte, la perspective devient p’ing-yuan : vues d’un sommet proche, les montagnes lointaines se perdent dans l’infini. J’aime beaucoup le p’ing-yuan.
Les bâtiments que vous apercevez en bas sont ceux de la Station de McMurdo, sur l’île de Ross. L’endroit rappelle ces villes minières de Mongolie, envahies par la rouille. Mais ce point de vue shen-yuan, c’est-à-dire de haut en bas, n’est que partiel. Nous verrons bientôt que le village désert, à la disposition apparemment aléatoire, est occupé par une civilisation qui utilise les dernières découvertes de la technologie futuriste. C’est un étrange endroit, comme vous allez le constater.
Mais d’abord, la péninsule. L’île. La glace de mer hérissée d’icebergs. La chaîne de montagnes, au loin, si loin et en même temps si nette. Magnifique, vraiment.
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Graham hocha la tête. Il appréciait la prudence de Michelson dans ce domaine, parce qu’il pensait comprendre ce qui la motivait. Toute annonce prématurée, faite avant que le travail ne soit achevé et la publication des résultats acceptée, risquait de gravement compromettre leurs recherches. La diffusion sur Internet et la presse de vulgarisation scientifique étaient aussi potentiellement dangereuses l’une que l’autre. La strate de dépôts de hêtre qu’ils avaient trouvée dans les siriennes d’Apocalypse était une découverte cruciale, Graham en était sûr. Encore fallait-il qu’elle soit convenablement présentée dans un dossier bouclé de partout. Ce serait alors une pierre très solide dans l’édifice, peut-être même ferait-elle pencher les plateaux de la balance en faveur de la vision mobiliste. Mais ils n’en étaient pas encore là. Pour le moment, ils n’avaient qu’un peu de matière organique couleur de rouille et voilà tout. Elle pouvait avoir deux cents ans comme deux cent millions d’années. Les fixistes les mettraient probablement au défi de se justifier sur ce point, comme sur tous les autres auxquels ils arriveraient à penser. Ils devaient donc bâtir un cadre pour ces fragments afin de réfuter toutes les objections possibles à l’interprétation qu’ils en faisaient. Car un objet demeurait un objet jusqu’à ce que les objections aient été contrées. Il fallait les localiser dans le réseau dense de l’histoire pour les changer en faits, des faits qui viendraient ensuite étayer une théorie. Cette partie du processus était cruciale si on voulait faire un travail durable, qui ait une portée. Michelson enrôlerait donc une bardée de paléobotanistes, de paléobiologistes, de géomorphologistes, de géophysiciens, de paléoclimatologistes et de glaciologues comme Graham lui-même, qui tous mettraient leur spécialité au service de la théorie, et dont la carrière dépendrait plus ou moins, par la suite, du succès ou de l’échec de la vision mobiliste.
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Wade avait fait des recherches sur le Traité de l’Antarctique (en fait, un ensemble touffu de protocoles et d’accords) l’année précédente, quand le sénateur Winston, qui avait piqué le fauteuil de Phil, avait incité la Commission des relations extérieures à voter un moratoire sur le renouvellement du Traité, qui était en cours de renégociation depuis trois ans. Il était à peu près évident pour Wade que le blocage de la ratification, en dehors du fait qu’il procédait d’une stratégie générale d’obstruction à l’action du Président, était lié à l’éternel combat de Winston contre le Club du Sud et l’hémisphère Sud en général, qui cristallisait dans son esprit toute la fainéantise et l’indolence des mécréants. Et puis le nouveau Traité reprenait l’interdiction d’exploiter le pétrole, les minerais et généralement toutes les ressources prévues par le premier Traité depuis le rattachement du protocole sur l’environnement de 1991. Et ça, ça ne plaisait évidemment pas à Wall Street dont le but était la suppression de toutes les réglementations environnementales et autres entraves à l’exercice de la libre entreprise.
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« Le cerveau humain est passé d'environ trois cents millimètres cubes à environ quinze cents millimètres cubes à l'époque où nous menions une vie nomade, déplaçant notre maison à la surface de ce monde ».

Commentaire : Traduction fidèle et stupide du texte original ... car un cerveau humain mesure en moyenne près de 1300 CENTIMETRES CUBES !!
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Vidéo de Kim Stanley Robinson
RENCONTRE AVEC KIM STANLEY ROBINSON

Romancier et nouvelliste, Kim Stanley Robinson est peut-être le plus jeune de nos Grands Anciens. Son oeuvre magistrale dessine pour l'humanité à venir une carte indispensable des chemins de l'espace Rencontre avec celui qui est allé sur Mars.

Avec Kim Stanley Robinson Modération : Ugo Bellagamba
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