De la première à la deuxième guerre, voici le récit recueilli par
Catherine Ecole- Boivin auprès de Mimi, de son vrai nom Emilienne Guillam.
Née en 1916, à Dives-Sur-Mer, Mimi ne devait pas vivre, selon le médecin , puisqu'elle était née avant terme, très petite, et chétive.
94 ans plus tard, elle raconte et se raconte... Sa mère, une robuste bretonne, infirmière, rêvait d'être institutrice et c'est sa fille qui le deviendra.
Les années d'enfance, l'entrée à l'école normale, le premier poste, la rencontre avec Robert, les maternités...Mimi livre ses souvenirs avec générosité. Adepte de la méthode Freinet, elle préconise l'école en plein air, l'expérimentation sensorielle, les échanges, les exercices physiques quotidiens.
Elle place l'enfant au coeur de son apprentissage, affirmant qu'il est le premier pédagogue.
Pendant la deuxième guerre, elle fera un long voyage pour mettre à l'abri une trentaine d'enfants pendant de longs mois.
C'est l'histoire ordinaire d'une femme hors du commun, une intéressante biographie mais je n'ai pas retrouvé la plume de
Catherine Ecole-Boivin que j'ai tant appréciée dans "
La Métallo" ou "
le petit bonnet de laine rouge".