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EAN : 9782258085794
320 pages
Presses de la Cité (06/10/2011)
4/5   7 notes
Résumé :

Hier encore, Léon Futoz dirigeait de main de fer la Compagnie des guides de Samoëns, en Haute-Savoie. Il était le meilleur.

Mais, aujourd'hui, sa mémoire défaille entre passé et présent, son autorité est contestée au sein de la Compagnie. Armande, son épouse, perçoit le désarroi d'un homme qui ne peut résister à sa passion des cimes et qui cultive aussi, en secret, le souvenir magnifié d'un ancien amour.

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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
J'ai cru comprendre en lisant ça et là que Patrick Breuzé est un passionné de montagne : ça se sent ! Il la décrit admirablement, et on sent une vraie passion pour ses personnages, les montagnards, les hommes et les femmes qui vivaient au début du siècle dernier dans des conditions difficiles. L'opposition entre le guide taiseux, obstiné et le citadin, riche, arrogant, hautain et sûr de la force que sa condition lui donne est un brin caricaturale, mais il faut sans doute cela pour installer le roman et son intrigue. Car, bien sûr, petite intrigue il y a, concernant la jeune femme lyonnaise que Léon a aimée, ce qui rajoute un peu d'intérêt au livre, mais je n'en dirai pas plus pour laisser un petit mystère !
La bonne idée de l'auteur est de combiner la maladie d'Alzheimer avec la montagne et les ravages qu'elle peut faire chez de pauvres gens qui n'ont pour gagne pain que cette montagne justement. Mais en même temps, Léon est un homme à poigne, habitué à diriger les autres guides de Samoëns, un homme qui ne lâche rien. On a donc à la fois un roman sur la perte d'autonomie, de la fierté (parce que diminué par une maladie inconnue à l'époque, l'homme n'est plus "un homme" aux yeux de beaucoup, qui ne peut plus nourrir sa famille) et sur la montagne, les randonnées et les paysages. Armande est aussi un personnage important : la femme effacée mais toujours présente, qui est en fait le pilier de ce couple vieillissant (ils ont un peu plus de 65 ans), comme beaucoup de femmes de l'époque. Elle s'inquiète Armande, se demande ce que va devenir Léon
Roman bien écrit, dans une langue simple et soignée, insérant pas mal de dialogues dans le patois local, ce qui lui donne du rythme et du corps. Un livre qui a ce côté roman du terroir ou régional, un peu désuet, mais loin d'être désagréable. Un peu comme un téléfilm de France 3 : pas le film de l'année, mais on le regarde avec plaisir en famille ! Ce genre d'histoire ne deviendra pas ma lecture favorite, mais une de temps en temps (point trop souvent non plus), pourquoi pas ?
Lien : http://lyvres.over-blog.com
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Patrick Breuzé est un auteur que j'ai découvert cet été, ayant passé mes vacances à Samoëns. le roman nous raconte la vie des guides de Hautes Montagnes, en 1930 à Samoëns. Quelle jolie histoire se déroulant dans ces endroits superbes comme Sixt Fer à Cheval, Salvigny bercés par le bruit que fait le Giffre. J'ai adoré et ai mis cinq étoiles.
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le malheur de perdre la mémoire pour un guide devenu âgé et les souvenirs qui ressurgissent de son passé glorieux, livre de montagne, de mémoire, de vieillesse. Bel ouvrage.
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Très très beau roman qui finit bien mais pourtant m'a tiré les larmes dans les dernières pages
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livre qui m'a tenu en haleine jusqu'à la dernière minute
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Quand elle entendit la porte se refermer, elle ne ressentit rien. Ni soulagement, ni colère. Ses mains étaient gelées, ses pieds violacés. Son corps noué attendait qu'on lui dise quoi faire. Ce sentiment de fin de vie, elle le connaissait déjà. [...] Adossée contre le mur chaulé, elle regarda défiler sa vie, de rares moments de bonheur, de longues années de labeur. Désormais, il faudrait admettre que le fardeau devint encore plus lourd. (p.76)
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L'un des porteurs se précipita. Personne n'aimait ce genre de situation, quand guides et clients se retrouvaient dos à dos. D'ores et déjà, il paraissait acquis qu'il n'y aurait pas de bonne main, ce pourboire laissé à l'appréciation de chacun et qui souvent venait arrondir de belle manière une course mal négociée ou trop peu tarifée. (p.155)
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Dans cette lumière du matin, elle avait froid. Froid au corps à peine vêtu d'une liseuse de petite laine, froid à l'âme, ce souffle que rien ne réchauffe si ce n'est la lumière venue de l'intérieur.
Quand elle entendit la porte se refermer, elle ne ressentit rien. Ses mains étaient gelées, ses pieds nus violacés. Son corps noué attendait qu'on lui dise quoi faire. Ce sentiment de fin de vie, elle le connaissait déjà.
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A son réveil, sa première pensée fut pour Léon. Une chemise de nuit de cretonne beige sur le dos elle descendit. Des pieds nus, des jambes maigres, le dos voûté.
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Videos de Patrick Breuzé (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Patrick Breuzé
Interview de l'auteur Patrick Breuzé pour son dernier livre: Bout d'Chien paru aux éditions les passionnés de bouquins. Interview réalisée par l'émission : La Place du Village.
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