AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782266247610
352 pages
Pocket (12/06/2014)
3.86/5   450 notes
Résumé :
Deux écorchés vifs. Deux rêves de seconde chance. Un regard pour renaître...
Provocateur, cynique et misogyne, Marc est affecté à la brigade des mœurs après un grave accident.
Quand, dans le cadre d’une enquête, il croise la douce Barbara, le policier est troublé par son regard presque candide, touché par cette fragilité que partagent ceux qui reviennent de loin. Ému. Au point de croire de nouveau en l’avenir.
Mais il est aussi persuadé qu’elle... >Voir plus
Que lire après Sa vie dans les yeux d'une poupéeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (159) Voir plus Ajouter une critique
3,86

sur 450 notes
Prenez une grande inspiration. Gonflez vos poumons à fond. Bloquez !

Et plongez en apnée dans ce thriller d'Ingrid Desjours.

Car voilà typiquement le genre de lecture qui se traverse d'une traite, sans reprendre son souffle et qui va instiller son venin au fur et à mesure des mots. Une lecture bouche bée (ce qui est un comble, quand on est en apnée), mais yeux grands ouverts.

L'auteure va loin, très loin. Loin dans la violence, loin dans la crudité. Mais également (et surtout) loin dans l'analyse psychologique et loin dans la maîtrise de sa plume.

Oui c'est une lecture éprouvante et sordide, certaines scènes sont même à la limite du soutenable. Mais bien que cette violence puisse choquer, elle n'est pas gratuite et sert à nous plonger dans les méandres de l'âme tourmentée des protagonistes.

« Plonger » est le mot qui m'a accompagné sans cesse durant cette lecture, tant Ingrid Desjours s'insinue très profond dans la tête de ses personnages aux comportements déviants, excessifs, comme si (au début) personne ne trouvait grâce aux yeux de l'auteure. Et pourtant…

On pourrait effectivement croire qu'un récit d'une telle violence rase tout sur son passage, ne laissant que terre brûlée. Il n'en est rien. L'auteure arrive (étonnamment) à faire passer des sentiments dans son histoire et à les exacerber à travers toute cette noirceur.

L'écriture est à la fois directe et imagée, incroyablement expressive, capable de nous ébranler d'un trait de plume ou de nous emporter dans des envolées exaltées.

Un récit enflammé, doté de personnages malades des douleurs de leurs passés et brisés de l'intérieur. Un récit aux confins de la folie, qui vous bringuebale par vagues successives sans qu'il vous soit possible de trouver de l'air.

Et même si on peut se douter du fin mot de l'histoire, l'important n'est pas là. Il est dans l'immersion totale dans le psychisme de personnages dévoyés par leurs souffrances.

Page 327, fin de la plongée, vous pouvez reprendre votre souffle (si vous y arrivez).
Lien : http://gruznamur.wordpress.c..
Commenter  J’apprécie          522
Barbara, 6 ans: papa vient dans mon lit parce qu'il m'aime, moi, ça me plait pas trop mais il me donne des belles poupées
Barbara 8 ans:maman nous a vu , papa est parti. Maman dit que je lui ai volé son mari; elle me tape sans arret et ne fait jamais de calins, mais c'est pas grave j'ai plein de poupées avec qui parler

Barbara 24 ans: ça y est! J'ai mon diplome d'esthéticienne et je commence à travailler demain, j'ai fété ça avec des copines , je suis allé faire un agrandissement d'une photo de mon papa et me suis offerte une nouvelle poupée"sweet dorianne", mais je suis trés en retard, maman va encore se facher et me taper, j'ai un peu peur mais je vais passer par le square ,c'est un bon raccourci

Barbara se fait violer. Pendant que le monstre la pilonnait, la poupée lui montre une superbe femme blonde et lui dit que, si elle l'écoute , ce sera elle bientôt . Elle arrive enfin chez elle, ne comprend pas pourquoi pourtquoi elle saigne ni d'où vienne ses traces d'herbe et de terre. Elle s'occupe de sa maman qui est devenu aveugle.
Le lendemain, au salon, sa patronne décide de l'appeler Barbie

Barbara va essayer de fonder un foyer mais barbie se prostitue et n'offre pas que du plaisir aux hommes !

Magistrale démonstration des possibles conséquences d'une enfance sans amour, mise en place d'une schizophrénie bien analysée, la psychopathie est plus confuse mais se comprend fort bien

Le flic , lui est caricatural; Clint Eastwood "dirty harry" avec une jambe en moins (suite à un accident de voiture où sa femme a péri).il enquete sur des hommes que l'on retrouve énuclées

Drôle de bouquin: l'impression que cela donne est que l'auteure s'est intéréssee uniquement à la dégradation mentale de son héroine
le reste n'a pour elle pas beaucoup d'intéret: style plat, dialogue "neu neu" et intrigue et suspens quasi inexistant

Pourtant Desjours réussit son pari : cette folie partout présente dérange le lecteur, elle est crédible et fait partie de notre réalité

Je n'ai pu m'empecher, en lisant ce livre de penser au jeune copilote allemand qui se suicide en amenant dans la mort 350 personnes,
ni au directeur d'école qui organise la semaine du gout pour se faire sucer par des gamins de 6 ans

Je n'ai pas donc pas aimé ce livre mais l'auteure a réussi son pari: son histoire m'a troublé et j'ai trés mal dormi
Ainsi, je m'incline: 3 étoiles



Commenter  J’apprécie          320
Barbara jeune fille de vingt-quatre ans aux vêtements gris et à la mine grise vient de recevoir son diplôme d'esthéticienne. Elle vient de trouver un travail dans un centre de beauté .Accompagnée de deux autres esthéticiennes, Barbara fait plutôt les massages .Les clients aiment son sérieux et son professionnalisme .Un soir elle se dépêche de finir son travail ,elle doit aller chercher sa poupée en porcelaine avant que le magasin ne ferme .Oui notre Barbara adore ses poupée au doux visage de cire .En rentrant chez elle ce soir là ,pour gagner du temps elle passe par le parc ,c'est un raccourci. Tout en marchant elle sent une présence dans son dos et voulant se retourner, hélas trop tard , notre Barbara se fait violer et maltraiter. Pour supporter ses horribles douleurs ,elle fixe cette jolie poupée et commence à parler avec elle . Notre Barbara vient de tomber dans une double personnalité. Elle rentre chez elle mais ne dira rien à sa mère qui vit avec elle et qui est aveugle, mais très méchante vis-à-vis de Barbara, sa mère lui reproche de lui avoir volé son mari (père de Barbara), elle était tombée sur son mari en trains de violer Barbara qui n'avait que neuf ans. Elle mit son mari sur le champ dehors et dès lors tous les reproches vont vers sa fille qui elle n'avait rien fait, mais subissait la violence de son père. MAIS LA VENGEANCE ARRIVE. Notre Barbara a maintenant deux personnalités, la première douce et docile, la deuxième sexy bien habillée qui courtise pas mal d'hommes. Elle se fait appeler Barbie .Mais Barbie est monstrueuse, elle entraîne les hommes pour l'acte sexuel, mais tout en faisant des gâteries elle leur crèvent les yeux puis s'en va sans un mot pour les malheureux qui ne savaient pas à qui ils avaient à faire. le capitaine Marc Percolés qui est chargé de l'enquête, trouve cette fille si belle, si douce, si innocente que lui aussi en tombe amoureux .Tout ça avant de découvrir le vrai carnage qu'elle a fait. Un vrai monstre psychopathe d'une violence pas possible.
Commenter  J’apprécie          310
Deux grands blessés : Marc et Barbara. Son traumatisme à lui est tout neuf, une jambe en moins depuis un accident de voiture qui a coûté la vie à sa femme, des cicatrices partout, et une haine phénoménale contre tout et contre tous - contre les femmes en particulier. Son traumatisme à elle est plus ancien, elle a refoulé quelques trucs, mais se souvient que son père la regardait trop et ne se contentait pas de la regarder, d'ailleurs. Elle avait huit ans lorsque sa mère s'en est aperçu, a chassé le père, a jugé sa fille responsable et reporté sa colère sur elle...
Puisqu'on est dans un polar, que Marc est flic aux moeurs et que Barbara fait commerce de ses charmes, on se doute que leurs chemins vont se croiser.

Histoire terrible d'une jeune femme qui ne peut « pas vivre sans bourreau parce qu'elle n'a jamais connu que ça », qui se laisse piétiner jusqu'à ce que... Thriller éprouvant sur les séquelles des maltraitances physiques et morales sur les enfants, sur l'importance du regard et de la confiance des autres pour se construire et s'estimer - ceci sur fond de huis clos délétère mère-fille. Les dialogues sonnent parfois creux, l'intrigue peut sembler excessive et invraisemblable, mais ces petits défauts permettent une mise à distance bienvenue à l'égard de cette affaire aussi sordide que prenante.
Commenter  J’apprécie          270

Définition de l'expression "Madame Michu" "commère, ménagère, femme grossière, du peuple."







le soleil brille, j'ai repris mes balades en vélo, la forme revient peu à peu, et, comment dire ça tout en restant polie: il vaut mieux ne pas me chercher en ce moment, car mes neurones réagissent au quart de tour. Je suis une fille gentille, mais je défends une certaine idée de la littérature, autant dans mon activité bloguesque que dans ma pratique professionnelle.

J'ai hésité sur la rubrique dans laquelle classer cet article: j'ai pensé en créer une nouvelle, "coups de pieds au c... qui se perdent", mais finalement, non, je vais choisir "littérature", puisque l'auteure en question prétend en écrire.

Je ne donnerai pas son nom, cela lui ferait trop de publicité, quand tant d'excellents écrivains ne bénéficient malheureusement pas des méthodes marketing véreuses d'une maison d'édition qui ne mérite pas davantage d'être citée. Ceux qui suivaient mon ancien blogue la reconnaîtront sans doute , les autres s'en feront donc une idée totalement objective, à l'aune des déclarations de la dame sur les lecteurs qui lui font l'affront de ne pas apprécier sa prose (médiocre, mais ce n'est que mon avis Michudien)

Mais là n'est pas la question,car, pour être juste, certains blogueurs apprécient son "oeuvre". Ma foi, chacun ses goûts. Je respecte ses lecteurs, et le plaisir ou la joie qu'ils prennent à leur lecture. Mon beau-frère adore Marc Lévy, j'adore mon beau-frère, et je ne l'ai jamais traité de Monsieur Ducon. le problème, justement, c'est que l'auteure elle-même ne reconnaît pas aux lecteurs la légitimité de leur goûts, comme elle vient de le prouver, dans une entrevue récemment publiée (sur un site non officiel, car depuis sa sortie son livre est totalement ignoré de la critique professionnelle, allez savoir pourquoi...)

Voilà donc la question qui lui est posée, et sa réponse:




Lorsqu'on vous lit, on découvre un auteur assez cash, qui n'as pas peur des mots crus ou des situations très gore. Vous n'avez jamais eu peur de restreindre votre lectorat en faisant ce choix. Car tout le monde ne peux pas forcément supporter des scènes parfois vraiment très dures psychologiquement.


Et si ces scènes un peu dures ne sont le fruit d'aucune démarche (je ne cherche pas à intellectualiser mon écriture, je partage un ressenti, tout simplement) je refuse encore plus d'avoir celle de me censurer, d'arrondir les angles et de mettre trop de vernis pour ne pas déplaire à la majorité, voire lui plaire. Je ne suis pas une "faiseuse" et je pense que les concessions, quand il s'agit de créer, c'est ni plus ni moins de la compromission. Et ça, je ne peux pas. Peut-être ai-je un ego démesuré, mais je refuse de baisser ma culotte et de rogner mes mots, de renier ce que je pense. Vous savez, écrire c'est jouir d'une liberté formidable, on peut en effet aller très loin, plus que dans un film où l'image peut être un frein. Alors je n'ai pas envie de renoncer à cette liberté, ça me donnerait d'ailleurs l'impression de trahir mes lecteurs, de les prendre pour des cons si d'un coup je me mettais à écrire de façon plus sucrée. Et puis, si je ne plais pas à Mme Michu parce que je la choque trop eh bien tant pis pour elle et même tant mieux pour moi !



Passons sur le fait que certains seraient "choqués" par son roman, qui n'a absolument rien de choquant , et qui fait même sourire tant les situations sont naïves et caricaturales. Une mi-vierge mi-pute (Barbara Barbie, oui, c'est hilarant), un flic manchot (si si) mais pas si macho (ben tiens!), une mère abusive (fallait y penser), un jules maquereau qui s'appelle Raoul(ben...oui.), une poupée qui parle (euh...si) des discours pseudo sociologiques dignes d'un devoir de philo de terminale, et, pour couronner le tout, un incipit et un exipit si racoleurs qu'on se croirait dans un 50 nuances de grey version "bouh, je vais vous faire peur!!". Peut-être une gamine de dix ans pourrait se trouver incommodée, et encore...

Passons encore sur le langage soit-disant "cru"... Là encore, rien de cru (lisez le dernier roman de del Amo, Pornographia, que j'ai adoré, et vous comprendrez ce qu'est une littérature "crue et choquante" ) Ce n'est pas parce qu'on écrit "putain de merde" à chaque coin de page qu'on choque le bon peuple. Et ce n'est pas parce qu'on écrit du thriller qu'on doit se dispenser de savoir écrire...tout court.

Alors, quand cette auteure, qui , au bout de trois romans déjà, ne jouit d'aucune reconnaissance, ni officielle, ni populaire (son livre se vend mal malgré une campagne de pub digne d'un Marc Lévy en jupons, et également malgré des amis dans certaines sphères médiatico-télévisuelles qui considèrent la littérature comme un produit, et non comme un art, et qui font des "chroniques littéraires" comme d'autres déroulent du PQ), quand cette auteure, donc, qui, en d'autres circonstances, avait déjà fait preuve d'un manque total d'humilité, traite avec autant de morgue et de mépris les lecteurs qui osent ne pas apprécier son roman, moi, Madame Michu, au nom de toutes les Michu de ce bas-monde, je dis, dans le plus grand calme, et dans la plus grande sérénité, que le respect vis-à-vis du lecteur, c'est un peu comme le sourire du commerçant: obligatoire, et la moindre des choses.

Quelle que soit la valeur de l'oeuvre, cette déclaration, hautaine, profondément méprisante, et bête comme la pluie, ne peut que desservir la littérature et ceux qui, comme moi, l'aiment et la défendent.





Pour conclure, restons dans l'élégance et la finesse (pour se faire comprendre de l'autochtone, il faut bien employer son langage):





"Tu sais ce qu'elle te dit, Madame Michu?"





à bon entendeur...







nb: depuis la publication de l'article, je reçois des courriels regrettant que je ne cite pas l'auteure... Je le ferai sans problème, mais en privé. Merci de votre compréhension.

nb2: suite à un mail insultant de trop, dont l'origine ne fait pas de doute, voici les références: Ingrid Desjours, Sa vie dans les yeux d'une poupée.








Lien : http://culturelles.eklablog...
Commenter  J’apprécie          141

Citations et extraits (44) Voir plus Ajouter une citation
Subtil ? Vous y connaissez quoi à la subtilité avec votre teinture rousse et vos UV ? Vous vous croyez séduisante alors que vous puez la vulgarité et la vénalité. Ce qui m’amuse, madame, c’est de voir à quel point le vernis de respectabilité que vous vous efforcez de coller sur votre condition putassière disparaît vite pour peu qu’on sache le gratter.
Commenter  J’apprécie          200
Quand le sentiment d'injustice se cogne contre le constat de sa propre impuissance, quand la souffrance qui en résulte devient intolérable, alors naît la colère.
Colère contre soi, quand on se trouve bête ou coupable de ne savoir mieux se battre. Colère contre ces autres qui n'en ont que faire et sont à des années-lumière de vos malheurs ridicules.
Colère contre tout le monde, la terre entière, personne. Contre personne en particulier, alors elle revient se nicher à l'intérieur et tourne, tourne, tourne encore. A vide, croit-on, mais rien n'est plus faux.
La colère, même rentrée, ça se nourrit de ce qu'on a en soi. Ca noircit tout, rend chaque chose aigre, vous fait cynique, agressif et violent. Vous pousse à chercher les embrouilles pour le plaisir d'en découdre avec le premier venu, parce qu'on sait bien que, sans cela, la rage vous tuera.
La colère, c'est comme un cancer qui vous ronge, comme un cri qu'on a envie de hurler de toute sa rage, une rage plus grosse que soi, à s'en briser la voix, à s'arracher la gorge et à vomir ses tripes, à se péter tous les vaisseaux dans un AVC qui vous laisserait sur le carreau, peut-être, mais en paix, enfin...
Commenter  J’apprécie          50
Comment raconter les gens qui parlent fort, les gens qui causent vulgaire. L'odeur, la puanteur de leurs rêves de pacotille, de leurs envies de bas étage, de cette jalousie purulente qui oriente chacun de leurs choix dans une illusion de libre arbitre aussi farfelue que rassurante ? Tout l'indispose dans cette farandole d'égoïstes, d'imbéciles autocentrés qui n'ont rien d'autre que des vitrines virtuelles sur des réseaux saturés pour se faire mousser. "Moi je, moi je, moi je." Comment dire qu'il n'en peut plus de la violence ordinaire, banalisée, écartée d'un regard aussi vide qu'un trou noir qui aurait englouti les derniers reliquats de notre humanité ? De ces gens qui crèvent de misère dans le métro sous l'oeil indifférent de zombies qui vont pointer, des moqueries, des indignations et des compassions consensuelles encouragées par des médias faisant la basse oeuvre lobotomisante pour des politiciens vendus à des industriels qui en veulent toujours plus. Comment ?
"Moi je, moi je, moi je."
Quand tout devrait être prétexte à se révolter. Le chômage, les strings sur des gamines, le mépris du vivant. Quand tout devrait être occasion de s'aimer.
Mais non. Chacun focalisé sur sa petite vie. Tout le monde tourne la tête. Il n'y a rien ni personne à qui se raccrocher.
Commenter  J’apprécie          30
L'amour est une rose
chaque pétale une illusion
Chaque épine une réalité .

Claude Baudelaire .
Commenter  J’apprécie          463
Quand le sentiment d'injustice se cogne contre le constat de sa propre impuissance, quand la souffrance qui en résulte devient intolérable, alors nait la colère.
Colère contre soi, quand on se trouve bête ou coupable de ne pas savoir mieux se battre. Colère contre ces autres qui n'en ont que faire et sont à des années-lumière de vos malheurs ridicules.
Colère contre tout le monde, la terre entière, personne. Contre personne en particulier, alors elle revient se nicher à l'intérieur et tourne, tourne, tourne encore. À vide, croit-on, mais rien n'est plus faux.
La colère, même rentrée, ça se nourrit de ce qu'on a en soi. Ça noircit tout, rend chaque chose aigre, vous fait cynique, agressif et violent. Vous pousse à chercher les embrouilles pour le plaisir d'en découdre avec le premier venu, parce qu'on sait bien que, sans cela, la rage vous tuera.
La colère c'est comme un cancer qui vous ronge, comme un cri qu'on a envie de hurler de toute sa rage, une rage plus grosse que soi, à s'en briser la voix, à s'arracher la gorge et à vomir ses tripes, à se péter tous les vaisseaux dans un AVC qui vous laisserait sur le carreau, peut-être, mais en paix, enfin...
Commenter  J’apprécie          30

Videos de Ingrid Desjours (40) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ingrid Desjours
Notre hypothèse : derrière chaque thriller se cache un fait divers.
L?auteure de la Prunelle de ses yeux nous parle de ceux à l?origine de son roman.
"Gabriel est aveugle. Maya est ses yeux. Elle pense le guider vers la lumière. Il va l?entraîner dans ses ténèbres..." Si le pitch de la Prunelle de ses yeux, sorti en poche en octobre 2017 chez Pocket, cite ces deux personnages principaux, il en est un troisième : Victor. A 17 ans, le jeune homme intègre Métis, une école élitiste, et s?embarque dans une sombre affaire histoire de bizutage, qu?Ingrid Desjours met en parallèle avec l?expérience Milgram [ndlr : sur la soumission à l?autorité]. D?où lui est venue cette idée ? L?écrivaine nous l?explique.
+ Lire la suite
autres livres classés : thrillerVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (962) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2873 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..