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EAN : 9782714451781
288 pages
Belfond (04/09/2014)
2.5/5   6 notes
Résumé :
Pour Giovanni, vingt-trois ans, chaque jour est une célébration des plaisirs fugaces : un réveil tardif dans une petite pension de Gênes, la première cigarette, la tournée des troquets avec les compagnons d'occasion, une poignée de fèves et un bout de pain à savourer face à la mer.
Parfois, un peu de castagne, un passage au mitard avec ses compères, Mario, le beau parleur, et Mange-Trous, saltimbanque avaleur de feu et de grenouilles ; de temps à autre, un p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Nous nous retrouvons en 1951 dans les rues de Gênes où Giovanni vient d'arriver et essaie de s'y installer, vivant de petits boulots, au jour le jour avec ses deux copains : Mario, beau parleur et « Mange trous » avaleur de grenouilles et de feu par la même occasion.
Ces trois-là mènent une vie de bohème si l'on peut dire, et dépensent les peu qu'ils gagnent (de façon honnête ou pas) en beuveries, cuites mémorables, d'où ils émergent tard le lendemain matin. Des pérégrinations (si l'on peut dire) que je vous laisse découvrir…


Ce que j'en pense :

Ce livre est très surprenant. L'auteur y fait l'éloge de l'oisiveté, pas du « carpe diem » mais on se lasse très vite, car rien ne vient enrichir la vie des protagonistes. On sourit au début devant leurs petites blagues ou les actions, limite potaches ou adolescents attardés.
Cependant, les personnages ne sont pas attachants : ils sont jeunes (23 ans) et ils sont dans une misère psychologique vraie mais, ils deviennent vite un peu lourds et énervants, précisément parce qu'ils se complaisent dans cette vie d'oisiveté sans véritable envie de vivre, ou sans que ce soit une philosophie de vie en somme. Ils ont faim, car ils sont pauvres et au lie de se nourrir ils boivent, l'argent leur brûle les doigts, à peine gagné.
Giovanni, quand il est seul est capable d'une réflexion sur la nécessité de prendre sa vie en mains, mais dès que les autres sont là, on assiste à des discussions oiseuses d'ivrognes. Des réflexions sur les femmes pour le moins désobligeantes.

Si j'ai terminé ce livre malgré tout c'est parce que l'écriture est très belle, l'auteur montre bien les travers de l'alcoolisme comme une fatalité, il décrit bien l'aspect faussé de l'amitié quand on est désocialisé, il nous montre Gênes telle qu'elle est, sans fioriture, avec ses bas-fonds, ses femmes de mauvaise vie, les ruelles de son vieux port, mais on la trouve belle quand même car elle nous intrigue d'autant plus que l'intrigue du roman nous passionne peu.
Les points faibles : les personnages ne sont pas attachants, le livre fait l'éloge de l'oisiveté, de l'ivrognerie, comme s'il s'agissait d'une fatalité contre laquelle on ne peut rien et son héros est affligeant car son jeune âge lui sert d'alibi.
C'est le premier roman de Giovanni ARPINO que je lis et… j'ai bien peur que ce ne soit le dernier.

Note : 5,2/10

Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
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Le jeune Giovanni, fraîchement débarqué dans le quartier du Prè, à Gênes, est rapidement surnommé «le beau gosse ». Quand il arrive à gagner ou à grappiller quatre sous, son plaisir est d'aller les boire avec ses deux amis, Mario et Mange-Trous.
C'est avec délectation que j'ai commencé ce roman, ravie de me rendre en Italie (que j'adore).
Mais au fil des pages, mon enthousiasme a décru. La magie italienne n'est pas au rendez-vous.
Certes,il y a l'ambiance des rues de Gênes, mais c'est fourmillant de détails, à tel point que ça en devient pesant, d'autant que tous ne sont pas d'un grand intérêt.
Il ne se passe pas grand-chose, on assiste à une description minutieuse des bas-fonds d'une cité portuaire.
Les dialogues sont plutôt plats et inintéressants.
Entre deux beuveries entre copains, entre deux femmes, on a droit à une introspection plutôt sévère qui aboutit toujours à un constat d'échec et d'inutilité.
Je pense être passée à côté de quelque chose, mais franchement, je me suis ennuyée.
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Giovanni le bienheureux est le récit simple de la vie insouciante d'un jeune homme innocent qui vit d'expédients dans la Gênes des années 1940.
Innocent, il l'est autant que peut l'être celui qui ne se soucie que de soi, ici et maintenant. Giovanni, dit Beau Gosse, ne s'inquiète pas de l'avenir, pas plus qu'il ne se préoccupe du monde qui l'entoure. Si le roman de Giovanni Arpino m'a séduite au début, mon intérêt n'a pas résisté au 270 pages que comporte le livre. C'est le portrait vivant d'une époque, la peinture séduisante d'une classe sociale et d'un mode de vie particuliers. Mais je n'ai pas éprouvé de sympathie ou de compassion pour le personnage-narrateur, or, le tableau dressé par l'auteur transite en permanence par l'expérience sensorielle de Giovanni, par la description de son ressenti et de ses envies. La trame narrative, à l'image de la vie du personnage, est peu riche et sans réel aboutissement. Elle n'a donc pas suffi à alimenter mon enthousiasme de lectrice. En définitive, ce roman et moi ne sommes pas parvenus à nous rencontrer.
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De Giovanni Arpino, j'avais adoré Une âme perdue; moyennement aimé Mon frère italien. Avec Giovanni le bienheureux, on redescend d'un cran. Certes, le lecteur retrouve la patte Arpino : gouaille, belle écriture, tableau des milieux populaires, tendresse pour ses personnages...mais l'ensemble est trop bavard ! Il aurait fallu élaguer de moitié le roman pour éviter les effets d'ennui que décrivent les autres babelnautes.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Je n’avais jamais été un homme qui avance vraiment. J’avais vécu un tas de vies entamées l’une après l’autre comme de vieux mouchoirs par ennui, bêtise, irritation. Maintenant, ces vies me serviraient. Ce n’avaient pas été des vies inutiles, je le savais, mais des sortes de fenêtres dans une maison, des fenêtres devant lesquelles on s’assoit pour admirer des paysages incluant des gens et des arbres. Or une maison possède des murs, des portes, des escaliers, des toits et des endroits où l’on est protégé. Moi, je n’avais que des fenêtres, je n’avais pas été un bon maçon. P 85
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J’aimais vivre ainsi, me lever après avoir dormi tout mon saoul, n’être attaché qu’au soleil ou au froid, aller au port me promener. J’aimais m’asseoir au soleil et au vent, dans les jardins du quartier avec les vieillards arthritiques, saluer les vendeuses de fèves de la Piazza Vacchero, m’étendre dans l’herbe des collines et parler avec Mario de femmes, d’autrefois et d’après. P 26
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Alors, adieu tout le monde, tous ceux qui ignoraient que j’étais là, saoul, beaucoup plus saoul qu’avant et pas aussi heureux qu’avant, le matin, ou plutôt pas heureux du tout, juste en proie au calme immense et stupide qui succède à certains bonheurs et qui permet de songer à n’importe quoi puisque tout est lointain.
C’est bien d’avoir ce genre de pensées, bien et inutile. Moi, j’aime les choses inutiles, ce sont les seules que j’arrive à mener à terme. P 45
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Je m’acheminai le long du trottoir, extrêmement las, la tête vide mais lourde. Je n’avais aucune envie de parler ; de penser non plus. En marchant, je lorgnais l’intérieur des boutiques où tout me semblait vieux et sale… J’étais si fatigué, je me sentais capable de dormir vingt heures d’affilée. Après, tout redeviendrait normal, tout redeviendrait facile. Je ne remarquerais plus la vieillesse ni la saleté. La ville me semblerait agréable, comme avant, ensoleillée et claire. P 80
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Je m'achemiinai le long du trottoir, extrêmement las, la tête vide mais lourde. je n'avais aucune envie de parler, ni d'entendre parler; de penser non plus. En marchant, je lorgnais l'intérieur des boutiques où tout me paraissait vieux et sale. Les propriétaires nettoyaient les vitrines - travail inutie. J'aurais aimé voir quelque chose de vraiment propre, neuf, rangé, pas un homme, au moins un objet. Au lieu de ça, tout était vieux et sale. C'était une vieille ville sale où vivaient de vieilles gens sales qui se déplaçaient comme des insectes dans un tronc pourri.
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