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EAN : 9782809818093
300 pages
L'Archipel (10/02/2016)
3.52/5   46 notes
Résumé :
Élisabeth s'est retirée du monde. Sitôt installée dans sa résidence de Stockholm, elle a débranché la sonnette et fermé sa porte à double tour. Elias, artiste dyslexique, rêve sa vie en peinture. Otto, libraire à la retraite, vit par procuration au milieu de ses livres. Tous trois habitent le même immeuble. Ils ne se connaissent pas, mais ont en commun leur solitude et leur immense sensibilité.
Jusqu’au jour où Elias se décide à frapper à la porte d’Élisabeth... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
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Un roman qui aborde tout simplement le sujet de la solitude. Qu'elle soit volontaire ou dû à un handicap ou un accident de la vie, beaucoup de gens vivent une forme de solitude. Ils s'enferment chez eux ou dans un mutisme avec leurs douleurs et leurs souffrances.

Linda Olsson nous raconte ici la rencontre de trois solitaires, qui vont réapprendre à découvrir le bonheur tout simple d'être ensemble. Redécouvrir des choses simples, qui permettent le partage et d'ouvrir son attention à l'autre.
Une belle lecture pleine de poésie qui même si elle débute de façon un peu tristounette, gagne en optimisme et en sentiments heureux tout au long de la lecture. Une petite histoire, comme il y en a sûrement beaucoup autour de nous, sans que nous le sachions. Une lecture qui aborde le passé et ses blessures, mais aussi les sentiments simples mais tellement enrichissants. Une très jolie histoire, qui mérite d'être découverte.
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Au premier chant du merle Otto sait que le printemps est là..Il l'attend chaque année, alors partager ce moment à nul autre pareil avec Elisabeth sa nouvelle voisine est un pur bonheur.
Otto a pris sous son aile Elias, un dessinateur hors pair, et si le désarroi d'Elisabeth la fait ressembler à un oiseau aux ailes brisées il met tout en oeuvre pour lui réapprendre à voler. Il n'y a pas d'âge pour enfin vivre ...
Linda Olsson sait elle aussi peindre, sa plume se prête à l'art délicat de créer des personnages aussi vrais que vrais. Je me suis attachée à ce trio . Otto n'est plus tout jeune mais qu'importe il se sent jeune et Elias a besoin de lui comme un fils a besoin d'un père. Elisabeth a peur , peur des autres, peur de recommencer à vivre...
Ce roman nous parle de solitude, de vies brisées mais surtout et encore d'amour, à donner, à recevoir, à partager.
J'ai avec beaucoup de plaisir retrouver la plume élégante de Linda Olsson, la sobriété de ses mots qui ne donnent que plus de force à ses propos.
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Elisabeth a quelque chose de brisée en elle. Un chagrin tellement fort qu'elle se replie sur elle même, dans le noir de ce petit appartement de Stockholm. Elle ne sort pas, ne mange quasiment pas, et refuse de répondre à la sonnette. Pourtant un jour son voisin insiste et lui parle à travers la fente de la boite aux lettres. Ce sera le point de départ, ce sera cette voix anonyme qui fera peu à peu revenir l'espoir et tout simplement la vie dans le coeur d'Elisabeth.

Se livre va nous raconter la vie de trois solitaires qui font apprendre à se connaitre et à partager. Il y a Elisabeth, la femme aux ailes brisées qui ne veut plus ressentir l'espoir de peur de souffrir. Il y a Elias, artiste dyslexique qui rêve sa vie en peinture. Et Otto le libraire à la retraite qui regrette une vie dénuée de passion.
En lisant la 4e de couverture, on s'attend à une histoire un peu bisounours. Légère et rose. de celles qui sont belles et font sourire mais qui restent des bluettes superficielles. le début en prenait la chemin. Et puis jai eu la surprise de découvrir autre chose. Il y a à travers les lignes des choses beaucoup plus profondes, des interrogations et des réflexions sur le sens de la vie. Nos personnages se posent beaucoup de questions : l'amour, l'amitié, l'espoir, le chagrin...
L'atmosphère reste toujours un peu suspendue, dans l'attente. Souvent triste mais avec une note d'espoir, comme si l'on savait que ça ne pouvait qu'aller mieux tout de même.
Au final c'est une belle atmosphère, un beau roman. Même si j'avoue que les questionnements philosophiques sur la vie ne me semblent appréciable qu' à petite dose, et que donc certains passages m'ont lassés.
J'ai été un peu surprise par la fin aussi. L'auteur lance des indices qu'elle ne termine pas; laissant aux lecteurs le soin de les interpréter. Pour en faire une fin ouverte? Pour que chaque lecteur comprenne ce qu'il veut. En fait je trouve ça agaçant! Par ce que du coup j'ai l'impression de ne pas savoir, qu'on nous laisse en plan avec nos incertitudes!! Comme si le livre n'était pas achevé...
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« Au premier chant du Merle » est un roman magnifique, d'une douceur infinie évoquant la reconstruction de trois âmes esseulées ensemble à travers la lecture et l'art visuel et auditif. L'auteure a parfaitement su raconter la solitude extrême qui peut toucher n'importe qui, à n'importe quel âge et pour plusieurs raisons différentes : un handicap pour l'un, une rupture pour un autre, l'absence d'amour pour le dernier. Un hymne à l'amour, à l'espoir et bien évidemment à l'art !

Elias Blom est un artiste talentueux, illustrateur de talent, de l'or dans les mains qui traîne depuis sa jeunesse un handicap ; il est dyslexique. Elisabeth Blom vit dans le noir, sans un bruit, extérieure au monde qui l'entoure avec pour seuls repas des sachets de soupes lyophilisés. Otto est un vieil homme, veuf depuis presque vingt ans, amoureux des livres mais qui se sent profondément ancré dans sa solitude. Et puis un jour, le facteur se trompe de destinataire pour une lettre, Elias tente alors un contact avec cette voisine que l'on n'entend pas et que l'on ne voit pas. de là, des échanges littéraires naissent, des amitiés se renforcent, avec au coeur un projet autour du Merle dont dans le chant résonne l'espoir effaçant la solitude.

Difficile de trouver les mots pour décrire ce que l'on ressent à cette lecture, toute en simplicité certes, mais qui véhicule énormément d'émotions, de sentiments, il initie à la réflexion sur la solitude mais aussi sur ces liens qui tendent à la détruire : l'amitié, l'amour, le sentiment d'exister pour quelqu'un d'autre. Linda Olmesson a une plume absolument fantastique parce qu'avec poésie et énormément de tendresse, elle dresse le portrait de trois personnes isolées chacun dans leur détresse, et qui grâce à une erreur épistolaire et une violente agression se lient les uns aux autres. Ce roman, c'est aussi une ode à la lecture car les échanges des uns et des autres, notamment Elizabeth et Otto qui ont un nombre incalculable de livres et qui savent parfaitement les choisir pour exprimer ce qu'ils ressentent, sont alimentés par la transmission d'oeuvres littéraires. Otto raconte chaque semaine un livre à Elias qui ne peut les lire sans grande difficultés à cause de son handicap, Elizabeth offre des ouvrages pour exprimer ce qu'elle ressent, elle ne parle pas beaucoup et prend le temps de se livrer peu à peu.

L'évolution des personnages est probablement le plus intéressant et finalement ce qui compte dans ce livre. Elizabeth est recluse dans son appartement, seule, fuyante, ne cherchant aucun contact extérieur, on ne sait pas vraiment ce qui lui est arrivée, pourquoi elle se laisse aller comme ça et est sujette à des visions d'une Dame en vert. Elle s'ouvre peu à peu à Elias mais surtout à Otto. Ce dernier vit seul depuis plus de quinze années, il se rend compte que sa vie maritale n'a pas été très réussie avec une femme froide dont il n'était pas proche, cet immigrant autrichien ne sait finalement pas ce qu'est l'amour et cela le désole. Entre eux, il y a Elias, ce jeune homme, qui a déjà noué une amitié sincère avec le vieil homme et qui se met à penser à cette voisine, à l'imaginer et de là naît une idée, des illustrations, qui le transportent, une oeuvre qui exprime autant de tristesse que de beauté, mais encore faut-il l'écrire et ça Elias en est incapable…

Si je devais retenir un défaut sur cet ouvrage, c'est probablement cette fin ouverte qui m'a laissé perplexe avec une pointe d'angoisse dans le coeur… Je l'ai d'ailleurs lu plusieurs fois pour être sûre. Je suis incapable de dire si ça finit bien ou pas mais les deux dernières pages laissent planer le doute. L'auteure a probablement décider de laisser le choix au lecteur, de le laisser imaginer l'avenir de ces personnages après avoir trouver une forme de bonheur ensemble. Personnellement, j'ai trouvé cela frustrant mais j'ai décidé de retenir le positif et ce qui m'a plu dans cette lecture assez magique dans le moindre atout surnaturel. C'est juste une belle histoire avec de beaux personnages et des réflexions justes, simples et pleines d'humanité sur la vie et ce qu'elle nous réserve, ce qu'elle offre, sur ces échanges entre personnes, sur cet amour que l'on se transmet, qui nous révèle les uns les autres.

En bref, une oeuvre très touchante qui devrait parler à tout ceux qui se sentent seuls, à tous ceux qui sont sensibles à la lecture mais aussi aux formes d'expressions artistiques et à tous ceux qui sont ouverts aux introspections personnelles. Je ne peux que conseiller cette lecture.

Je remercie Louve du Forum Mort Sure et les éditions de l'Archipel pour cette oeuvre intense et pleine de bons sentiments.
Lien : https://songesdunewalkyrie.w..
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Ce roman a su me toucher en plein coeur de part sa poésie omniprésente, toute en subtilité, nous sensibilisant ainsi dès les premières pages, faisant grandir en nous une forme de douceur, d'addiction qui est devenue pour ma part complètement hypnotique.
Quand je parle de poésie, n'allez pas chercher des vers, parsemés çà et là, non imaginez plutôt une écriture tout en légèreté sachant vous arracher des émotions dont vous ignoriez peut-être même l'existence.
Votre esprit s'embarquera vivement dans l'histoire de nos trois protagonistes soigneusement dépeints, à qui la vie n'a pas fait de cadeau mais qui refusent l'échec malgré les ondes négatives pouvant se détacher de leur passé.


Tout un tas de mots affluent dans mon esprit tourbillonnant encore au son de cette douce mélodie que fût cette lecture.
Ne souhaitant absolument en rien faire de tort à l'écrivaine qui a voulu nous transmettre un message si positif sur la vie, même quand on croit que celle-ci n'est pas idéale et que tout espoir n'est plus permis, je vais donc vous noter les mots qui me viennent en tête :
addictif, solitude, secret, dépaysant, noirceur, douceur, nordique, sensibilité, amitiés, partage, livres.


Nous sommes en présence de trois personnages très attachants et décrits au fur et à mesure.
Tout d'abord, vient Élizabeth ayant fait le choix de vivre en totale autarcie dans son appartement auquel elle n'attache aucune importance, sa solitude elle la désire et ne souhaite en aucun cas la briser. Même si ses vieux démons la poursuivent encore et toujours.
Puis vient Elias, artiste talentueux, travaillant habilement de ses mains. Il habite au même niveau qu'Élizabeth et porte le même patronyme "Blom". le courrier de celle-ci arrivant chez lui, il essaye en vain de lui remettre en main propre, mais en désespoir de cause, le laisse devant sa porte. Mais enfin que peut bien faire cette femme ?
Elias ne l'a aperçue qu'une seule fois, c'était lors de son emménagement mais depuis, rien. Aucune lumière, aucun bruit ne filtrent, que fait-elle donc de ses journées ?
Ensuite nous rencontrons Otto, ami avec Elias, libraire à la retraite mais toujours autant passionné par ses livres. Il apprécie discuter lecture et également musique. C'est sa vie.
Nos deux compères se demandent pourquoi Élizabeth vit ainsi.
Et surtout, pourquoi ils n'arrivent jamais à la croiser.
Ils devinent que celle-ci les écoutent mais n'en possède pas la preuve.
Un jour, un événement inattendu va faire sortir de sa coquille notre héroïne, qui saura bien malgré elle, obligée de parler à ses deux voisins, pas comme les autres.
La douce mélodie de la vie conduira-t-elle nos personnages vers de nouvelles aventures, qui sait ?


En résumé, cet ouvrage est un condensé d'émotions qui montent crescendo vous emportant dans un autre monde, vous poussant à la réflexion, vous montrant que les vraies amitiés existent bel et bien, qu'il ne faut jamais perdre espoir car il y a du positif dans chaque chose, dans chaque instant même si parfois nous avons tendance à l'oublier ou bien à être trop aveuglés par nos désagréables souvenirs.
Les valeurs de la vie sont là : l'entraide, le bonheur d'un rire, d'un sourire, d'un chant d'oiseau, tout simplement.
Le message n'est autre que vivez autant que vous le pouvez, profitez de chaque instant comme si c'était le dernier et ne vous formalisez pas avec les échecs, ils ne feront que vous renforcez dans votre lutte de la survie. le monde n'est pas hostile si l'on ouvre les yeux sur des personnes qui vous sont bénéfiques et qui sauront vous apporter du bonheur au quotidien.

Lien : http://resplire.blogspot.fr/..
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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Je pensais que l’amour serait à la fois aussi léger qu’une plume et plus fort que tout. Que je pourrais me reposer sur cet homme et me sentir à l’abri, tout comme il pourrait se reposer sur moi et savoir que je le protégerais, quoi qu’il arrive. Certes, j’étais naïve, pas au point cependant d’ignorer qu’il y aurait des épreuves, mais j’étais convaincue que, au plus profond de nous, nous nous préserverions mutuellement, quelles que soient les tempêtes que nous aurions à traverser. C’est étrange qu’il soit aussi facile de projeter ses espoirs, de se persuader qu’ils sont partagés. Et tout aussi étrange qu’il faille autant de temps à comprendre que l’on s’est trompé, que l’autre ne vous portait pas en lui. Et pourtant, comme il est difficile de se défaire de celui que l’on a porté, en dépit de ce que l’on sait ! C’est gravé dans le corps, dans le cœur. Le cerveau ne peut rien contre le fait que cet être fait partie de vous, que nul ne peut l’en séparer. Il n’y faut voir aucune logique : c’est ainsi, voilà tout. Quel que soit le poids du fardeau, on a beau savoir qu’il faudrait s’en débarrasser, qu’il est essentiel de se protéger, impossible de s’en délester. Plus personne ne vous porte en lui. On cesse d’exister, tout simplement.
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Ma mère avait tant de chagrins à supporter qu'ils semblaient prendre le pas, comme si la peine de ce qu'elle avait perdu assombrissait la joie de ce qu'elle avait encore. C'est assez fréquent je crois : le malheur prend plus de place que le bonheur.
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« Nous nous persuadons que l’amour va venir à nous, satisfaire tous nos besoins, combler nos attentes, accomplir nos rêves et durer éternellement. (…) Nous croyons aimer lorsque, en réalité, nous voulons être aimés. Nous projetons nos sentiments sur quelqu’un, perdant de vue en un instant tous ceux qui nous entourent, qui pourraient nous donner de l’amour. Il est impossible d’obtenir tout l’amour dont on rêve d’une seule personne, alors que de petites preuves d’amour réunies peuvent représenter plus que ce qu’un seul être nous apporte. »
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« Je suppose qu’on peut parler d’obsession. Mon existence entière dépendait des livres : je lisais au petit-déjeuner, je travaillais entouré de livres toute la journée, je lisais le soir. Et quand je ne lisais pas de livres, je lisais des critiques ou des articles qui en parlaient. Quant aux gens que je fréquentais, ils partageaient le même centre d’intérêt. »
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Dans la bibliothèque d’Otto, j’ai choisi Inferno. Je l’avais déjà lu il y a très longtemps. Je ne suis pas sûre d’avoir saisi ce qu’il signifiait, à l’époque. Maintenant, il me semble que je le comprends – et peu importe si c’est dans le sens que souhaitait Strindberg. Il me parle aujourd’hui, il signifie quelque chose pour moi. Voici ce qu’il écrivait : ‘Il y a dans la vie des incidents si horribles que l’âme refuse d’en garder l’empreinte, sur le moment ; mais l’impression demeure et ne tarde pas à se reproduire avec une force irrésistible.’
C’est exactement ce qui se passe, Elias. On commence par se dire qu’une nouvelle porte va s’ouvrir sur un avenir qui mérite d’être exploré. Mais mon texte n’a ouvert aucune porte ; il ne m’a pas non plus permis d’en refermer une derrière moi. Au contraire, il m’a laissé suspendue dans le vide, entre les deux. Et là, Elias, il n’y a absolument rien.
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