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Pascale Haas (Traducteur)
EAN : 9782264045836
288 pages
10-18 (06/09/2007)
3.26/5   36 notes
Résumé :
"Fuyons!" Murmurée à son oreille par une mystérieuse inconnue, cette angoissante injonction va définitivement bouleverser le cours de la vie de James Elliot. Pourtant, ce célibataire écossais pensait tout connaître des femmes.

Entouré de quatorze encombrantes cousines, il avait surtout appris à ne jamais leur faire confiance. Mais l'irruption inattendue de l'ensorcelante jeune femme va faire voler en un clin d’œil toutes ses certitudes. Sans le moind... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Il n'y a que Patricia Wentworth qui commence ses romans comme cela ...
James Elliot est vendeur de voiture dans une concession haut de gamme, et en livrant une Rolls, à un certain colonnel Pomeroy (ami de sa famille), sur une route de campagne, il va rencontrer successivement le brouillard et un tronc d'arbre !
Sorti de sa voiture, il s'approche (en n'y voyant que dalle ), d'un manoir, lorsqu'une personne de sexe féminin (on est dans le brouillard alors il ne la voit pas !), l'attrappe et lui disant " Run ! ", (Fuyons) et aussitôt des balles ricochent à ses oreilles...

"Run ! ", c'est le titre original du roman, et laissez -moi vous dire qu'il est bien mieux que celui choisi par l'Edition française que je ne félicite pas, il a fallu que je cherche par moi-même la date de première publication de ce roman. C'est important , car cela permet de remettre les choses dans leur contexte. Un livre sorti en 1938 sera complétement différent dans le ton d'un roman contemporain dont l'histoire se passe en 1938. La patine du temps est ( presque ) impossible à reproduire. Ce roman est aujourd'hui délicieusement surrané...comme un petit gout de naphtaline.
Romantisme, danger , mystère, et distinction, sont les mots qui caractérisent le mieux Patricia Wentworth.
Dans cette histoire , point de Miss Silver, nos héros devront se débrouiller tout seuls pour trouver les coupables. Ils n'auront pas à chercher bien loin... une histoire d'héritage.
Moi, j'aime ça ,la naphtaline servie par la plume de cette auteure, mais d'autres trouveront ça "too much". Que dans le brouillard, vous réussissiez à échapper à vos poursuivants, OK. Mais la probabilité que James tombe sur une femme, une jeune femme, une jolie jeune femme, qu'elle s'avére être amie de sa cousine et qu'il retombe sur elle comme par enchantement...
C'est le genre de romans où, après avoir vu la personne du sexe opposé trois fois, on décide de se fiancer et de se marier...
C'est un peu facile pour une lectrice contemporaine, oui, mais ça a son charme, ça repose de ce monde de brutes, et le suspens, s'il n'est pas palpitant, fonctionne tout de même pas mal. En 1938, il devait être phénoménal ! On est dans l'histoire du roman policier...
Pas d'enquête à proprement parler, presque des aventures ( échapper aux méchants, jouer la comédie en leur présence. )
La dernière phrase est un clin d'oeil au début du roman et fait sourire.

Charmant, désuet, distingué, ce roman a 84 ans, un vieux monsieur, donc... A traiter avec beaucoup de respect !
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J'aime bien flâner, fouiner dans les rayons de la médiathèque de ma ville, à la recherche de l'oiseau rare ; je ne le découvre pas toujours. Samedi, bonne pioche pour moi : j'ai été heureuse de dénicher un roman de Patricia Wentworth, écrivaine anglaise du début du vingtième siècle, connue pour avoir écrit de nombreux romans policiers mettant en scène une vieille dame détective, Miss Silver. le roman choisi s'intitule Les ennuis de Sally West, qui n'est pas une façon très rigoureuse de traduire "Run" (Cours, ou Fuis) , titre original du roman paru 1938.

Ce jour-là, James Elliot conduit prudemment une Rolls qu'il doit livrer à son propriétaire, le brouillard devient de plus en plus dense. Il doit s'arrêter et trouver refuge dans une vieille demeure qui semble à l'abandon. C'est là qu'une jeune femme, effrayée, hurle "Fuyons", et qu'ils sont deux visés par deux coups de feu... Un fois à l'abri dans la grange, la jeune femme lui explique qu'elle se nomme Aspidistra, qu'elle est à la recherche du collier de diamants de la tante Clementa... et que de dangereux personnages, prêts à tout, veulent en prendre possession avant elle. Un charabias incompréhensible pour James Elliot, qui retrouve par hasard la jeune femme quelques jours plus tard chez sa cousine Daphné, et qu'elle se nomme maintenant Sally. Mais le danger semble bien réel, car le collègue de James, Jackson, qui s'était fait passer pour lui et s'était vanté d'avoir conduit la Rolls, est assassiné......

Pour une fois, ce n'est pas Miss Silver qui va mener l'enquête mais James Elliot, jeune Ecossais obstiné, tombé sous le charme de Sally, qui va tout mettre en oeuvre pour démêler un écheveau bien emmêlé. Un écheveau qui comprend une jeune héritière et son frère, un écrivain à succès en panne d'inspiration, et deux intrigants que rien ne semble arrêter....

Nulle violence gratuite ou torture psychologique dans ce roman policier d'une autre époque, à l'intrigue bien construite, qui fait la part belle à l'humour anglais. Pendant quelques heures, il permet de s'évader dans un monde où l'on tombe amoureux dans des granges, où l'on conduit des Rolls sur des routes désertes - mais pour autant dangereuses - où une journaliste excentrique mange des côtelettes en les arrosant de chocolat chaud, et où la chasse au trésor peut devenir un jeu dangereux lorsque vous jouez le rôle de la proie.

La traduction de Patricia Haas rend parfaitement l'atmosphère du roman, au charme vieillot, aux couleurs un légèrement passées, mais dont la lecture reste cependant, pour ce qui me concerne, agréable et divertissante.
Un plus pour ce début d'année 2023 un peu morose.
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James Elliot est perdu dans un épais brouillard, lui qui doit livrer une Rolls flambant neuve va finir par s'embourber dans le gazon d'une propriété.
Il quitte donc son véhicule en quête d'une âme charitable qui puisse le tirer de ce mauvais pas.
Mais il va entrer dans une vieille demeure écossaise à l'abandon et y faire l'improbable rencontre d'une jeune femme qui ne lui dira qu'un seul mot « Fuyons ».
Remis de sa surprise, James va effectivement fuir avec cette jeune femme, il est vrai que les deux coups de feu qu'ils viennent d'esquiver ne peut que l'inciter à prendre ses jambes à son cou.
Et James a bien l'intention de savoir qui lui a tiré dessus et pourquoi même si l'inconnue l'en dissuade.
Et d'ailleurs qui est-elle ? Il est évident qu'elle lui a donné un nom d'emprunt.
James va la retrouver à l'occasion d'une soirée donnée par l'une de ses cousines.
James va vite comprendre, deux choses.
La première c'est que Sally West a des ennuis, et de gros ennuis, et par la même occasion maintenant lui aussi.
La seconde c'est qu'il a bien l'intention d'épouser Sally, même si celle-ci est déjà presque fiancée.
Un bon petit polar écrit dans les années 30 et qui est « so british » avec ses codes bourgeois et ses bonnes manières de l'époque.
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Pour une fois, Miss Silver est absente de ce roman policier délicieusement suranné. L'intrigue rappelle fortement une nouvelle d'Agatha Christie: un jeune homme conduit une belle voiture (pour son travail puisqu'il va livrer une Rolls Royce) et rencontre une mystérieuse jeune fille dans un mystérieux brouillard qui lui raconte une mystérieuse histoire. C'est too much? Certes, mais le jeune homme en question ne s'en laisse pas compter: il a 14 cousines et ne prend donc pas au pied de la lettre tout ce que lui raconte la jeune fille. Je trouve que la clé du roman est dans le caractère du personnage principal qui a les pieds sur terre et est très pragmatique face à une situation romanesque en diable. de fait, la jeune fille ne lui a visiblement pas raconté que des sottises et notre jeune homme amoureux -on est dans un livre de Patricia Wentwortn et il y a toujours une histoire d'amour- va jouer le rôle du valeureux héros qui va la sortir de son histoire sordide. Ah! Réminiscences d'une époque où les filles étaient sensées attendre la venue d'un blanc chevalier pour les sauver. Un pas en arrière pour le féminisme, mais ce n'est qu'un roman sans prétention qui m'a fait passer un agréable moment!
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A cause d'un épais brouillard, James Elliot se retrouve dans une grande propriété où il compte demander sa route. Laissant la Mercedes qu'il doit livrer à un Lord, il s'approche de la demeure et y croise une jeune femme qui lui murmure à l'oreille : “Fuyons !”. C'est alors que retentissent les coups de feu et que James se voit dans l'obligation de suivre la jeune femme. Tentant d'obtenir une explication, James se trouve confronté à une jeune femme très désinvolte, s'inquiétant plus de retrouver ses chaussures en crocodile que de ses poursuivants ! Malheureusement pour lui, James va revoir cette jeune femme dans une soirée organisée par l'une de ses nombreuses cousines. Sally West (c'est le nom de la mystérieuse jeune femme) entraîne alors James dans une histoire totalement abracadabrante où il sera question d'un collier de diamants, de preuves accablantes cachées sous des chauve-souris, d'une vieille tante futée et d'un écrivain à succès en manque d'inspiration.

L'histoire “Des ennuis de Sally West” semble au départ un whodunit classique. James mène une enquête visant à découvrir ce qui se trame dans la fameuse propriété et pourquoi on lui a tiré dessus. Rapidement, l'enquête se transforme en romance et James est plus préoccupé par son histoire avec Sally que par la poursuite des coupables. Dès sa rencontre avec elle, il sait qu'elle va être la femme de sa vie. Peu lui importe que Sally soit déjà fiancée ou que leurs péripéties deviennent dangereuses, James est décidé à épouser Sally ! Celle-ci tente vainement de l'écarter : “James la considéra avec une certaine sévérité et un brin d'étonnement.

- Comment allons-nous nous marier si je dois ni vous voir, ni vous écrire, ni vous téléphoner ? J'aimerais que vous restiez pragmatique.” Patricia Wentworth donnera bien entendu raison à l'obstination de James pour le plus grand bonheur de ses lecteurs !

Les personnages sont tous extrêmement désinvoltes, ils semblent totalement inconscients face à ce qui leur arrive. James et Sally sont poursuivis pendant tout le roman, ils manquent de se faire tuer à plusieurs reprises mais cela ne leur enlève ni leur humour, ni leur légèreté. A un moment, leurs poursuivants réussissent à leur faire avoir un accident de voiture : “Sans un regard ou un mot pour sa passagère, il ouvrit la portière et sortit d'un bond. Sally allait parfaitement bien, mais qu'en était-il de la voiture du colonel Pomeroy ? Sa seule inquiétude était pour la Rolls. Livrer une voiture neuve avec une éraflure sur la carrosserie serait une humiliation fort désagréable.” La réaction de James est tout à fait caractéristique de l'humour déployé par Patricia Wentworth dans ce roman : aucune situation n'est jamais réellement grave !

J'ai passé un bon moment avec “Les ennuis de Sally West”, c'est un divertissement vif, enlevé et plein d'humour. L'atmosphère y est délicieusement surannée et je me suis laissée entrainer par tant de légèreté.
Lien : http://plaisirsacultiver.unb..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Elle commanda des côtelettes d'agneau accompagnée de lentilles à la sauce tomate et une grande tasse de cacao, un mélange qui fit frémir James...
... Dès que les côtelettes aux lentilles arrivèrent, Winifred Lushington se servit de beurre, de sel, de poivre, de moutarde et de vinaigre. Elle mélangea les ingrédients à la sauce tomate, puis découpa ses côtelettes et touilla l'ensemble en prenant tout son temps....
... Winifred engloutit un morceau de viande qu'elle fit descendre avec une lampée de cacao.
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Je ne veux plus jamais voir de demeures anciennes. Je n'aime ni les chauves-souris, ni les fantomes, ni les caves. J'espère que nous n'aurons pas besoin de descendre dans les caves. Je veux la lumière électrique, le chauffage central, un évier en acier inoxydable... et plein de fenêtres pour qu'il ne fasse jamais sombre nulle part !
- Nous aurons tout ça promit james.
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Le brouillard s'intensifiait de seconde en seconde. Le jour avait commencé à décliner et, d'ici une demie-heure, la nuit tomberait. James Elliot conduisait la Rolls en prenant soin de ne pas dépasser les dix miles à l'heure. Son visage était aussi impassible que ses yeux d'un gris indécis bordés de cils blonds fournis. Des cheveux blonds et durs se dressaient comme du chaume sur sa tête, trop épais pour boucler, être plaqués ou disciplinés d'aucune manière. Il les portait court et les brossait plus par 'habitude que dans l'espoir d'obtenir un quelconque résultat. Ses grandes mains carrées agrippaient le volant.
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Sans un regard ou un mot pour sa passagère, il ouvrit la portière et sortit d’un bond. Sally allait parfaitement bien, mais qu’en était-il de la voiture du colonel Pomeroy ? Sa seule inquiétude était pour la Rolls. Livrer une voiture neuve avec une éraflure sur la carrosserie serait une humiliation fort désagréable.
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Je te l'ai dit, la vie est une chose sérieuse.
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