De la liberté précédé de De la profession de Cynique

Je dois dire que le sujet de la liberté m'a grandement intéressé. Épictète nous parles ici (ou dois-je dire Arrien qui a rapporté ce dialogue) de liberté sous toute ses formes et dans toutes ses limites. J'ai beaucoup apprécié cette variété. Il nous parle également des cyniques, des philosophes ou encore des politiciens. J'ai trouvé que, dans cet extrait il y avait une certaine influence socratique, notamment sur le sentiment de culpabilité que l'on peut avoir après avoir commit un acte que l'on aurait pas dût. Il nous pose la question de savoir si nous sommes esclave de notre propre corps, de notre propre "citadelle", du moi à l'intérieur de nous ou si même il y a une définition des limites de la liberté. Là où il se rapproche de Socrate c'est de savoir ce que nous sommes capable de faire pour acquérir la liberté, mais en faisant cela ne sommes nous pas esclave de l'acquisition de liberté?

Un raisonnement extrêmement intéressant qui m'a passionné. Cependant, j'ai eut du mal à lire ce dialogue, car il n'a pas la prose d'un Platon, pas le style aussi soigné, mais il a des métaphores parfois très dures à comprendre. J'ai trouvé que le texte manquait de fluidité, ce qui est vraiment dommage. Certains passages m'ont beaucoup plus, mais j'ai trouvé malgré tout qu'il y avait un certain manque de cohésion dans l'enchaînement du dialogue et également au niveau de la sémantique.

C'est un livre qui pose beaucoup de questions sur la liberté et définit les cyniques. Les cyniques sont négatifs et ne font pas attention à ce qui les entour. Épictète explique que l'on peut trouver le bonheur en faisant attention à des choses simples qui vous entourent. Il nous dit que le bonheur est dans la simplicité et dans le dépouillement, dans la nature en somme. Si nous sommes capable d'endurer une situation douloureuse, mais que nous faisons attention à ce qui est à côté de nous, alors nous trouverons le bonheur. C'est l'essence même du stoïcisme.

C'est un bon bilan lecture. Il y a cependant quelques défauts au niveau de la fluidité et de l'enchaînement ce qui gêne un peu la compréhension. Je dois reconnaître que j'ai mit pas mal de temps à lire ce petit livre, mais c'était du temps bien employé.

Une note de bas de page précise que l'homme a pour mission de contempler la nature et de l'interpréter, que le monde doit donc être considéré comme une fête à laquelle son créateur nous fait participer, comme un spectacle qu'il nous invite à contempler, et conclut que toute fête ayant un terme, la mort est simplement le retour de la fête. Voilà un beau résumé de la pensée d'Épictète, qui nous vient du premier siècle mais conserve justesse et pertinence au XXIème. Pour faire court, vois le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vite, occupe toi de ce qui dépend de toi sans te lamenter sur ce sur quoi tu n'as aucune prise, arrête de râler et profite des beautés de l'existence... Message que devraient tout particulièrement méditer les habitants de notre si beau pays.

Je termine "De la liberté, précédé de: de la profession de cynique".
Déjà, penser que le cynique est celui qui moque est se tromper sur l'intérêt qu'il porte à la vérité de la liberté.
Alors qu'est-ce qu'être libre.
Débarrassé de tout désir qui dépend d'autrui. La liberté ne se conçoit que par ce qui dépend de nous et de nous seul, tel le principe donné dieu, choisir le bien donné d'emblée et s'affranchir du mal né de nos envies, vivre avec honneur.
À méditer que tout ceci...