Ce petit livre composé d'extraits de biographies de Gandhi tente d'expliciter sa philosophie , une philosophie pacifique qui prône la non-violence , l'amour de Dieu étant la solution permettant de remettre sur le droit chemin les âmes égarées ...
Que l'on adhère ou pas à cette vision des choses , cette philosophie a le mérite d'être empreinte de tolérance et d'enseigner l'amour de ses semblables , la compassion , le pardon , ...
Des valeurs universelles, des valeurs humaines qui , sans aucun doute ne ferait pas de mal à l'humanité .
Gandhi est un exemple de ce point de vue là , c'est un idéaliste qui a payé de sa vie son combat pour un monde meilleur .
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Difficile d'émettre un comportement. Ce genre de lecture devrait trouver sa place dans les salles de cours. À mettre entre toutes les mains, mais de préférence dans celles des enfants qui ne sont pas encore corrompus.
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J'ai compris que l'épouse n'est pas l'esclave du mari mais une compagne et une collaboratrice appelée à partager ses joies et ses peines tout en restant aussi libre que lui pour choisir sa propre voie.
C'est ce qui fait dire au poete:"le sentier de l'amour passe par l'epreuve du feu;les timores s'en detournent".
(...)
Je n'ai aucune attirance pour le prestige,simple decor qui convient a la cour d'un roi.
(..)
Et pour servir,c'est d'amour dont j'ai besoin ,et non de prestige.Tant que je serai fidele a la cause que je sers,je n'aurai pas a craindre de manquer d'amour.
Est-ce qu'après tout, je ne vis pas béatement dans un univers illusoire ? Pourquoi, dès lors, demanderais-je qu'on me suive dans une recherche aussi vaine ? Autant de questions fort pertinentes. Ma réponse est toute simple. Je ne demande à personne de me suivre. Chacun devrait rester à l'écoute de sa petite voix intérieure et agir en conséquence ; et, si l'on n'a pas d'oreilles pour écouter, il ne reste plus qu'à faire de son mieux. En aucun cas, il faut imiter les autres comme des moutons.
Je dois dire que j'aimais passionnément ma femme. Même à l'école, je pensais à elle, toute la journée, et ne vivais que pour la revoir le soir. Je ne pouvais me faire à l'idée de la quitter le matin. J'essayais de la tenir éveillée jusqu'à une heure avancée de la nuit en lui parlant de tout et de rien.
La non-violence est la loi de notre espèce, comme la violence est la loi de la brute. L’esprit somnole chez la brute qui ne connaît pour toute loi que celle de la force physique. La dignité de l’homme exige d’obéir à une loi supérieure : à la force de l’esprit.
Gandhi ou la quête de la vérité (1973 / Les samedis de France Culture). Diffusion sur France Culture le 30 juin 1973. Par Nadine Lefebure. Réalisation : Georges Peyrou. Photographie : Mohandas Karamchand Gandhi à Londres, en septembre 1931. Avec Olivier Clément, Roger Maria, Lanza del Vasto, Max Olivier-Lacamp et Olivier Lacombe. Extraits lus de “Autobiographie ou mes expériences de vérité” de Gandhi, ainsi que des textes de Tolstoï et Romain Rolland. En 1973, dans le cadre des "Samedis de France Culture", Nadine Lefébure avait consacré une longue émission à Gandhi, 25 ans après son assassinat à New Delhi. Il y est question de son nationalisme, de sa non-violence, ou plutôt "non-nuisance", de la lutte des Indiens contre le nationalisme britannique et le poids de cet Empire britannique, maître des mers. Une puissance spirituelle qui le dépassait lui-même, et pourtant une très grande humilité. Sa pensée : un humanisme ouvert. Son combat : un échec partiel, puisqu'il aboutit à la partition de l'Inde. Une émission consacrée à Gandhi, ce symbole de la non-violence.
Dès l'enfance, la quête de vérité. On ne peut comprendre Gandhi et son destin sans connaître les dominantes de son enfance - il insiste d'ailleurs lui-même sur cette période dans son "Autobiographie". Ce qui est surtout frappant dans le récit de cette enfance, c'est de constater que dès son plus jeune âge, c'est la recherche de la vérité qui anime Gandhi.
L'Angleterre et l'Afrique du Sud : un militant en devenir. Gandhi décide à 19 ans de partir en Angleterre, contre l'avis du chef de sa caste, qui le condamne alors à être traité en paria jusqu'à la fin de ses jours. Il voulait finir ses études de droit, certes, mais surtout aller au centre de cet Empire prestigieux, découvrir quel était le secret de cette puissance. Il s'y rend compte que le dominateur n'est pas si terrible que ça : l'Anglais est un personnage plutôt sympathique, qui a ses timidités et ses craintes. Gandhi, qui ne s'intéresse pour l'instant pas du tout à la religion, s'imprègne alors du sens anglais de la loi, du rationalisme, et du thème de l'innocent injustement condamné - des figures comme celles de Socrate ou de Jésus étant centrales au sein de la culture occidentale européenne. Après l'Angleterre, Gandhi se rend en Afrique du Sud. C'est là qu'il devient véritablement un militant, lui qui s'engage pour sensibiliser les gens sur la situation des Indiens au Natal. Il s'embarque dans une véritable aventure politique, qui sera son école de préparation à la lutte mondiale qu'il mènera ensuite dans son propre pays. Marqué par le profond respect qu'il a des Anglais et de leur Empire, le nationalisme que développe Gandhi à cette époque n'est pas encore revendicatif de l'indépendance : il réclame seulement le respect de la dignité, des droits et des coutumes d'une population par un maître reconnu comme tel.
Lutte pour l'indépendance de l'Inde. Gandhi poursuit sa propagande de militant en faveur des Indiens. Il se rend à Londres, et rencontre des anarchistes indiens notoires, dont la violence et le courage l'émerveillent et l'épouvantent tout à la fois. C'est à cette époque qu'il en vient à l'indépendance, notamment économique. Le grand tournant se situe en juillet 1914. Embarqué pour les Indes via Londres, Gandhi est accueilli dans son pays comme un héros national. Il appelle alors à la grève générale : on compte 125 000 grévistes à Bombay en 1919, et 200 grèves dans toute l'Inde en 1920. Les choses s'accélèrent : en octobre 1920 est adopté le principe de l'indépendance, ou self-government dans le cadre de l'Empire, ainsi que le principe de non-coopération. En janvier 1930, le rapport proclamant l'indépendance de l'Inde est présenté par Jawaharlal Nehru, président de la commission des résolutions. En mars de cette même année a lieu la fameuse marche contre la taxe de sel, qui a entraîné une prise de conscience prodigieuse et massive de la part des Indiens, puisque c'est un sujet qui les touche tous. La désobéissance civile prend fin en mars 1931, avec la signature du "Gandhi-Irwin Pact" à la suite de négociations avec le Parti travailliste anglais au pouvoir depuis 2 ans, et qui sympathisait avec la cause indienne. Pourtant, la partition de l'Inde après la Seconde guerre mondiale laisse à l'œuvre de Gandhi, qui sera assassiné le 30 janvier 1948, un goût d'inachevé. Mais Gandhi n'est pas mort désespéré, et n'a pas désespéré de sa mission. Il demeure un symbole, une réponse exceptionnelle à une structure nouvelle dans l'histoire de la violence.
Source : France Culture
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