Un petit chef-d’œuvre. Voilà, le mot est lancé. Veiller sur elle a remporté le prix Goncourt, ce qui n'est pas nécessairement une raison de le lire, car les prix, vous savez…
Un roman délicieux, très bien écrit, qui nous parle de l’art. Un jeune sculpteur a le malheur de s’appeler Michelangelo. Il est bourré de talent, mais il est aussi un nabot méprisé. Abandonné par sa mère, il tombe dans les griffes d’un oncle qui le traite fort mal, aveugle à son talent. Le sculpteur vit dans la dèche et noue une amitié avec une jeune bourgeoise excentrique, Viola, qui sera l’amour de sa vie, un amour platonique, toutefois.
Cette relation sublimée sera la trame du roman, qui se déroule à l’époque de la montée du fascisme en Italie. Celui qui se fait appeler Mimo ira de tribulation en tribulation, forcé de faire des choix déchirants tout au long de sa vie. Collaborer avec les sbires de Mussolini pour faire avancer sa carrière ou se contenter de faire de menus travaux à gauche et à droite?
Balloté par les évènements (mésaventures de toutes sortes, fascisme, guerre, etc.), le récit d’Andrea est une réflexion sur les aléas de la vie. Les décisions déchirantes que l’on doit prendre, la chance et les retournements de situation. Nous ne sommes pas toujours maitres de notre destin.
La relation avec Viola est chaotique. Elle et Mimo se disputent, s’éloignent et se réconcilient. La pérennité de leur lien est hautement symbolique. Il veille sur elle.
Un grand roman. Un petit chef-d’œuvre.
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