AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Babelio défie la rentrée littéraire


Avez-vous déjà lu... toute la rentrée littéraire ?

Impossible, dites-vous ? Pas si sûr...

Cette année encore, Babelio vous propose de mettre la main à la pâte pour participer à un grand défi collectif : critiquer l'intégralité de la rentrée littéraire.

Le principe est simple : vous trouverez sur cette page la liste de tous les livres qui paraissent à l'occasion de la rentrée 2023, classés par état : ceux déjà critiqués sur Babelio et ceux qui ne le sont pas encore. Ensuite, il s'agit simplement de vous faire plaisir en critiquant les ouvrages de votre choix, tout en essayant de vous concentrer sur ceux qui n'ont pas encore été critiqués.

Que vous en lisiez un, deux, ou trente, chaque critique compte. L'an dernier, nous avions critiqué 92% de la rentrée. Tous ensemble, nous parviendrons peut-être à faire mieux cette année !

Pour échanger sur vos choix d'ouvrages, partager vos avis et plus généralement parler ensemble du défi, n'hésitez pas à rejoindre le groupe de discussion dédié.

Parés pour l'aventure ?

NB : Certains de ces livres seront présents dans l'opération Masse Critique de rentrée, mais pour le reste, on compte sur vos lectures personnelles !


LES TITRES DE LA RENTREE DÉJÀ CHRONIQUÉS (421) Voir plus

ILS ATTENDENT LEUR PREMIERE CRITIQUE (42) Voir plus

Critiques et avis
Veiller sur elle

Un petit chef-d’œuvre. Voilà, le mot est lancé. Veiller sur elle a remporté le prix Goncourt, ce qui n'est pas nécessairement une raison de le lire, car les prix, vous savez…

Un roman délicieux, très bien écrit, qui nous parle de l’art. Un jeune sculpteur a le malheur de s’appeler Michelangelo. Il est bourré de talent, mais il est aussi un nabot méprisé. Abandonné par sa mère, il tombe dans les griffes d’un oncle qui le traite fort mal, aveugle à son talent. Le sculpteur vit dans la dèche et noue une amitié avec une jeune bourgeoise excentrique, Viola, qui sera l’amour de sa vie, un amour platonique, toutefois.

Cette relation sublimée sera la trame du roman, qui se déroule à l’époque de la montée du fascisme en Italie. Celui qui se fait appeler Mimo ira de tribulation en tribulation, forcé de faire des choix déchirants tout au long de sa vie. Collaborer avec les sbires de Mussolini pour faire avancer sa carrière ou se contenter de faire de menus travaux à gauche et à droite?

Balloté par les évènements (mésaventures de toutes sortes, fascisme, guerre, etc.), le récit d’Andrea est une réflexion sur les aléas de la vie. Les décisions déchirantes que l’on doit prendre, la chance et les retournements de situation. Nous ne sommes pas toujours maitres de notre destin.

La relation avec Viola est chaotique. Elle et Mimo se disputent, s’éloignent et se réconcilient. La pérennité de leur lien est hautement symbolique. Il veille sur elle.

Un grand roman. Un petit chef-d’œuvre.


Lien : https://andreracicot.ca/lect..
Commenter  J’apprécie          10
Fraternité

Un live étrange, acide et pessimiste sur notre société. Il s'agit d'un livre sur la solitude et le mal-être. Un roman intéressant mais un peu dur.



Le style est par contre intéressant. C'est la manière d'écrire de l'auteur qui m'a poussé à aller jusqu'à la fin du livre.
Commenter  J’apprécie          00
Veiller sur elle

Moi qui souvent, rechigne un peu à lire le Goncourt, d'une part à cause de l'emballement médiatique qui en est parfois ridicule, et d'autre part à cause de cette espèce d'obligation liée à mon métier, je me félicite pour une fois d'avoir lu ce Goncourt, et ce 6 mois plus tard seulement. Car je frôle le coup de cœur. Je me suis laissé embarqué par l'amitié entre les deux personnages principaux, une amitié qui n'est jamais idyllique, qui connait des hauts et des bas, mais une amitié et une fidélité même dans le désaccord qui m'ont pleinement convaincu. J'ai vu que certains parlaient d'amour, je ne suis pour ma part pas d'accord avec cette interprétation. Il y aussi tout le contexte historique, celui de la montée du fascisme, de sa prise de pouvoir et de sa chute, qui est particulièrement intéressant, et j'ai aimé le positionnement de Mimo qui longtemps ne voit aucun problème à flirter avec le pouvoir, non par conviction idéologique, mais pas pur intérêt, jusqu'à ce qu'il en voit le visage véritable. Mais sa rupture avec le pouvoir fasciste est elle aussi ambiguë, elle est autant dictée par la haine des exactions commises que par la nécessité de préparer l'après-guerre. En cela, l'auteur dessine un personnage très humain, qui n'est ni un saint, ni vraiment un salaud. Et enfin, il y aussi bien-sûr ces descriptions si sensuelles de la sculpture, on en arrive à regretter que la Pietà Vitalini ne soit qu'une œuvre de fiction. Un Goncourt qui récompense un roman qui conjugue une écriture de qualité, une trame narrative captivante, et une réflexion intéressante sur l'art et la politique notamment.
Commenter  J’apprécie          50
Tiohtiá:ke [Montréal]

y a des auteurs que l'on reconnaît dès les premières phrases. Et c'est le cas de Michel Jean. Une douceur, une simplicité dans le style, clair et tranquille, comme l'eau d'un lac. Sauf qu'ici, c'est la ville qui est au cœur du sujet. Tiohtia:ke que de ce côté de l'Atlantique nous connaissons sous le nom de Montréal.



Une grande ville qui abrite tant bien que mal ceux qui viennent de loin. Autochtones de toutes les premières nations se retrouvent dans les parcs. Se soutiennent. Tentent d'apprendre d'autres codes, dans une autre communauté. Élie est de ceux-là, un Innu passé par la case prison. Dix ans en cellule et un bannissement. Toute une vie à construire.



Michel Jean fait le choix de s'éloigner des grands espaces pour se focaliser sur les conséquences engendrées par des politiques successives sur les autochtones. L'alcool, la drogue, un total désœuvrement et une perte de sens et d'identité. J'ai aimé ces personnages en marge et comme toujours, j'ai aimé en savoir plus sur un monde que je connais mal. L'auteur est journaliste, et il a cette grande faculté de transmission sans lourdeur. Je n'ai jamais le sentiment de lire un texte qui se voudrait didactique. Cependant, il m'a sûrement manqué un peu de "sale". J'aurais voulu que la part sombre d'Elie soit plus creusée, tout comme le volet "policier" qui pointe à un moment du texte. Pour autant, le fait que je tienne le rythme de cette lecture commune avec @manonlit_et_vadrouilleaussi et @point.a.laligne est la preuve (la seule qui vaille actuellement) que j'ai aimé cette lecture. Et que je vous recommande toujours autant de lire Michel Jean.
Commenter  J’apprécie          10
Suite inoubliable

Je ne savais pas que ce roman faisait partie d'un cycle de trois,aussi ai- je été surprise de retrouver Jacques Maillard dont le cœur avait été brisé en même temps que l'âme du violon de son père, arrêté brutalement sous ses yeux d'enfant impuissant.

Suite inoubliable se cristallise autour de l'histoire d'un violoncelle Goffriller. Ce sont deux époques et deux générations qui se croisent,ainsi que trois familles ,toutes déchirées par l'absurdité et la cruauté de la guerre.

Autour de l'unique nuit d'amour d'hortence et Ken, Akira Mizubayashi va déployer l'éventail des souffrances que la guerre va infliger à chacun ,mais aussi le lien d'amour inaliénable qui lie les différents personnages ,avec la même passion pour la musique. Hortence est luthiere, Ken un jeune violoncelliste prodige. Le petit billet rouge reçu par Ken l'emporte vers une guerre sans sens et à l'opposé de ses valeurs,vers une mort certaine.

Ce roman est une valse qui unit l'amour,la musique et les âmes brisées. C'est aussi un récit qui prône l'importance de la lecture,de la culture et de l'amour comme rempart à l'impérialisme et seul moyen de garder sa liberté de penser.

Je n'ai pas pu résister au besoin d'accompagner ma lecture de l'écoute des suites de Bach,mais aussi du Chant des oiseaux de Pablo Casals qui est un pur enchantement! Ce chant incarne l'esprit de ce roman car son origine est un hymne à la paix.

" il paraît que Casals a dit, dans un discours qu'il a prononcé à l'ONU à l'occasion de la remise de la médaille de la Paix,que les oiseaux en Catalogne chantaient " peace,peace,peace..."."

Commenter  J’apprécie          110
Par la force des choses

Magnifique ! Quand j'écris une critique, je me refuse de trop en dire sur l' histoire qu'il appartient à chaque lecteur de découvrir. J'avais mis ce livre à lire car j'avais été transportée par les autres romans de cet auteur. Au début du livre, j'ai eu ce sentiment d' avoir dévoré les pages mais un peu comme un livre qui ne nous apporte peu... Mais la force de cet ouvrage est le moment où l' auteur nous bascule dans cette autre vie après l' annonce de cette triste nouvelle. Et là j'ai été projeté dans de tels sentiments de profondeur qui m ont rappelé les liens avec ma mère, la maladie de ma grand mère.. et les larmes étaient là .. heureusement le sourire nous revient à la fin nous rappelant que dans les romans la fin finit parfois mieux que dans la vie .. mais heureusement car on lit pour être transporté ailleurs et ce livre nous donne ce qu on attend. Belle découverte
Commenter  J’apprécie          20
Journal d'un scénario

Boris est cinéphile, Boris est scénariste, et Boris a UN projet : écrire un GRAND film.

Un film d'auteur qui ferait date, un film qui dessinerait un sourire immense sur le visage du petit bonhomme Telerama, un film qui dirait la Vie (rien que ça !), "la vie en une heure et demi, en 128 feuillets".



Alors le jeune homme travaille d'arrache-pied, et quand la première mouture de son scénario, "Les servitudes silencieuses", semble retenir toute l'attention d'un producteur, c'est la délivrance : enfin pour Boris le jour de gloire est proche !

Comme il se doit pour un bijou du septième art, le film sera tourné en noir et blanc, et le casting idéal est déjà tout trouvé (qui d'autre que Louis Garrel et Mélanie Thierry pour incarner Ariel et Marianne ?). Il ne reste plus qu'à régler les derniers détails pour séduire M6 et satisfaire aux exigences des commanditaires qui financeront le projet, et déjà Boris commence à réfléchir au costume qu'il portera à Cannes pour la montée des marches.



Et c'est là que le génial Fabcaro entre en scène.

Fabcaro et son humour ravageur, Fabcaro et sa plume délicieusement absurde, Fabcaro et sa tendresse revendiquée pour les gentils loosers, pour les braves types emberlificotés dans des situations toujours plus improbables, bouffés par les petites désillusions du quotidien.

Ici c'est Boris qui s'y colle, et qui endosse bien malgré lui malgré lui le costume du parfait pigeon broyé par les rouages de la machine télévisuelle : une fois encore, les mésaventures de ce sympathique anti-héros, incapable de dire non pour ne vexer personne, sont parfaitement jubilatoires !



Contraint au fil des pages de réviser son scénario, le pauvre garçon assiste impuissant au naufrage de son chef d'oeuvre, et de concessions en concessions, le joyau cinématographique espéré part en capilotade. Quel crève-coeur que de voir peu à peu sa formidable histoire romantique pleine de silences évocateurs et de profondeur dramatique se transformer en comédie potache formatée TF1 !

Chaque nouveau rendez-vous entre Boris et ses producteurs est l'occasion d'un nouveau quiproquo, chaque proposition d'affiche est plus ridicule que la précédente, chaque texto échangé avec Aurélie (la jeune prof de cinéma dont notre scénariste est tombé amoureux et qui voit en lui le nouveau Woody Allen) donne lieu à d'interminables dilemmes quant au choix du smiley à envoyer en guise de conclusion ("Nous sommes cette génération que L Histoire a plus ou moins épargnée et dont les grandes tragédies se résument à : par quelle émoticône conclure ?")



Résultat : on se marre, bien sûr, et on s'émeut aussi du sort que l'auteur réserve à son narrateur, plein d'ambitions et d'idéaux artistiques mais trop régulièrement rattrapé par ce foutu principe de réalité !



Un régal, et une preuve supplémentaire - si besoin était - du grand talent de Fabcaro : lui seul connaît l'exacte fréquence qui fait à ce point vibrer mes zygomatiques !

Commenter  J’apprécie          92
L'Appel des colombes

J'ai été sonnée par cette lecture, pleine de vérités encore méconnues. Martha Hall Kelly nous livre avec brio un roman historique bouleversant & choquant, mais surtout inoubliable.



Elle maîtrise parfaitement l'exercice du genre. Je ressors de cette lecture avec une nouvelle vision de cette guerre, qui n'en finit pas de m'étonner. Elle nous révèle des secrets, des projets, des manigances oubliées ou tues depuis des années. Encore mieux qu'un cours ou manuel d'Histoire, ce livre est un concentré de faits historiques qu'on n'apprend pas à l'école. La ratline, les lapins de Ravensbruck, le projet Paperclip : j'ai passé une grande partie de ma lecture à faire des recherches annexes, espérant secrètement que certains points étaient de la pure romance ...



Le savoir, c'est le pouvoir. En lisant ce livre, je me demande s'il faut vraiment tout savoir, tout connaître des horreurs du passé au risque de perdre foi en l'humanité. Pourtant, lire ce livre est pour moi un véritable devoir de mémoire & d'éducation. Nous devrions tous connaître ce que ce livre nous partage. Nous devrions tous lire cette pépite, malgré l'horreur, pour se souvenir & espérer que jamais plus ça ne deviendra réel.



En quelques mots, une vraie pépite, un des meilleurs romans historiques que j'ai pu lire ♡
Commenter  J’apprécie          00
Par la force des choses





Suite à une maladie qu’elle a eu quand elle était enfant, Lisa ne peut pas être mère. Elle a une relation avec Charles, sans réel amour, et tombe enceinte. Celui-ci la convainc de garder le bébé (c’est peut-être sa seule chance d’être maman) et de former une famille.





Lisa décrit sa vie de couple comme un partenariat. L’amour n’est pas au rendez-vous, mais Céleste, sa petite fille, la rend heureuse.





Un soir où elle sort avec sa meilleure amie, Sophie, dans l’euphorie, croise un bel inconnu, ils s’embrassent, puis, retour à la normale. Sept ans plus tard, le destin s’en mêle, et à la sortie de l’école, ils se croisent à nouveau. L’attirance mutuelle va les réunir et une grande histoire d’amour va débuter…





C’est un roman superbement écrit, envoûtant, émouvant (surtout à la fin) ou j’ai vécu avec Lisa, la joie, le bonheur, la colère et surtout l’espoir (parfois aussi le désespoir). C’est beau ; c’est une belle histoire d’amour, quoique destructrice pour Lisa ; c’est un amour mère-fille formidable.  





Bref, c’est un coup de cœur.



Ce livre est rythmé par des chansons de Jean Jacques Goldman.





Commenter  J’apprécie          20
Veiller sur elle

"Veiller sur elle" de Jean-Baptiste Andréa est une pépite ! Un roman à l'écriture délicate au service d'une épopée houleuse dans l'Italie du début du XXeme siècle. Cette histoire d'amitié improbable (et oui pas d'amour, ça change !) se tisse entre Viola Orsini, aristocrate trop intelligente pour son époque, et Mimo Vitaliani, petit par la taille mais géant par son talent de sculpteur. Jean-Baptiste Andréa signe une saga fascinante à travers les trajectoires semées d'embûches de ses deux protagonistes, avec en fil rouge un mystère qui entoure le chef d'œuvre de Mimo. Ce roman est une merveille !
Commenter  J’apprécie          120
QUELLE PART DE LA RENTRÉE A ÉTÉ CHRONIQUÉE ?
91% des 463 titres ont déjà une critique

JE M’ENGAGE SUR UN TITRE


{* *}