Étrange personnage (avatar?) d'italo Clavino,
Que
Monsieur Palomar, cousin pointilleux de certain
Marcovaldo.
Monsieur Palomar observe, scrute, s'interroge et... se prend un peu les pieds dans le tapis.
Ses errances minutieuses dans le regard, embrassant un pré, un congrès d'étourneaux ou le mouvement des vagues ont je ne sais quoi d'obsédant, mais, en même temps, de tellement familier.
Qui ne se sent proche de
Palomar lorsqu'il regarde le gorille albinos dans son enclos ou chausse une paire de pantoufles dépareillées?
Les constructions de
Palomar s'effondrent et ses intuitions se diluent lorsqu'elles ne s' anéantissent pas... Comme une sorte de derisoire vertigineux.
Serait-ce-là notre humaine condition? Et
monsieur Palomar peut-il envisager sa fin sereinement?
Livre grave et profond, parsemé d'un humour léger,
Palomar m'emmenait
dans une promenade bizarre avec, quelque fois, mon double. Perturbant.