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EAN : 9782267046229
176 pages
Christian Bourgois Editeur (02/06/2022)
2.9/5   15 notes
Résumé :
À Buenos Aires, une mystérieuse faussaire a atteint le statut de légende : imitatrice de génie et peintre de talent, la Negra s’est entourée d’artistes et autres comparses pour inonder le marché de l’art
d’« authentiques faux ». Nuit après nuit, tous se retrouvent dans l’étrange Hôtel Mélancolique.
Des années plus tard, la narratrice, critique d’art sur le déclin, se plonge dans les archives et enquête sur leurs aventures. Peu à peu, se dessine ainsi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
«  Lorsqu'un collectionneur achète, il n'achète pas de l'art , il achète une approbation sociale de son investissement » .

«  Parfois je me demande si peindre des faux n'est pas le seul grand art du XX° siècle. »
Je chercherais la Negra, je remuerais ciel et terre s'il le fallait » .

Quelques passages de ce roman étrange , très particulier : une critique d'art sur le déclin, anciennement membre d'un cabinet d'expertise se plonge dans les archives et enquête à propos des aventures d'un personnage de légende surnommée La Negra, imitatrice de génie , qui était d'un avant - gardisme intransigeant.
Elle était contre tous les lieux communs, mais surtout faussaire mythique , mais où avait - elle appris à faire des faux? Toutes les écoles d'art sont des écoles de faussaire en puissance ,…..suggère l'auteure….

Elle avait un talent qui n'avait rien à voir avec son époque, s'étant trouvée au carrefour de beaucoup de moments historiques.
Elle s'entourait d'artistes et autres comparses afin d'inonder le marché de l'art «  D'Authentiques faux » .
Toutes ces personnes se trouvaient nuit après nuit dans le très étrange «  Hôtel Mélancolique » , la bande des faussaires mélancoliques …
Cette Negra, mystérieuse et insaisissable…
Peu à peu l'auteure dessine en creux le portrait de cette femme possédée ? Un peu sorcière —— et de la grande Mariette Lydis , peintre austro - Argentine, qu'elle n'a cessé de copier , inlassablement .

Ce roman met en valeur le parcours de la narratrice et son itinéraire de vie assez compliqué , sans oublier la recherche constante de la Negra..

Il nous conte avec humour réalité triviale et imaginaire , les tenants et aboutissants de l'art du faux , évoque les milieux bohèmes du Buenos Aires des années 60..
C'est aussi une mine d'informations sur ce milieu artistique et intellectuel européen du début du vingtième siècle.

C'est une approche passionnante sur la question de «  l'authenticité » le statut existentiel, voire philosophique de la «  vérité » dans l'art et ailleurs …

Nostalgique , mystérieux, charmeur ,à l'humour féroce , il dresse toute une galerie de femmes inspirantes et fortes , une galerie de femmes illuminées …

Dommage que l'auteure ne cesse de digresser , émaillant sans cesse son texte de références , citations très érudites qui gâchent le tout, d'histoires annexes, une intrigue difficile à suivre, bien trop sinueuse.





Traduit de l'espagnol ( Argentine ) .



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« La Faussaire de Buenos Aires » de Maria Gainza, traduit par Gersende Camenen (2022, Christian Bourgois, 172 p.), pour continuer d'explorer les écrivains d'Amérique du Sud. Une pose lors de la lecture des 6 tomes des « Oeuvres Complètes » de Roberto Bolaño. En fait, j'avais déjà lu, mais ai relu, le dernier tome « 2666 » traduit par Robert Amutio (2008, Christian Bourgois, 1024 p.). Une pose aussi après la lecture presque complète des romans de César Aira. La littérature argentine dans ses meilleurs auteurs.
Maria Gainza est née un jour de Noël à Buenos Aires, petite fille du directeur du journal « La Prensa ». Très vite, elle se consacre à l'art, devenant correspondante pour le « New York Times » et « ArtNews », puis « Artforum ». Son premier roman « El Nervio Optico » est publié en 2014, suivi par « Ma Vie en peinture », (2018, Galimard, 192 p.), fiction autobiographique centrée sur l'histoire de l'art, un peu trop pédant à mon goût. le présent roman, traduit de « La Luz Negra » date de 2019. En fait le titre original était « Portrait d‘une Dame Inconnue ». Curieusement la « luz negra » est bien traduit par lumière noire, mais émanant d'une lampe de poche sous forme d'un « faible rayon bleu ». En fait, il s'agit souvent de lumière dans l'ultra-violet souvent obtenue par une décharge électrique dans des vapeurs de mercure. le texte est une satire des métiers de critique d'art, avec la mise en scène de la narratrice qui va devenir la collaboratrice et confidente de Enriqueta Macedo, critique d'art sur le déclin, qui se révèle être un faussaire de génie, faisant passer des croûtes (qu'elle adore) pour des « authentiques faux ».
L'action commence par une chambre d'hôtel donnant sur le cimetière de « La Recoleta » à Buenos Aires. Cimetière, sûrement, mais promenade touristique prisée, plus populaire que le Père Lachaise, où m'on peut contempler les tombes d'Eva Perón, Adolfo Bioy Casares et Mariette Lydis. Quoique pour cette dernière, à la concession 212, elle a été vendue. de nombreuses niches d'inconnus porteños. Mais un quartier ombragé, avec foule de cafés avec terrasse. Puis il y a l'entretien d'embauche, c'est tout de suite l'entente entre les deux femmes, qui se poursuit d'ailleurs un peu plus tard au hammam. Là, Enriqueta se confie. Elle est faussaire avant d'être critique d'art reconnue. « Un bon faux, ne peut-il pas procurer le même plaisir qu'un original ? À un moment donné, le faux n'est-il pas plus réel que l'authentique ? Et au final, le marché n'est-il pas le vrai scandale ? ». Connue sous le nom de « La Negra », elle a inondé le monde local de l'art contrefait. Et elle disparait.
Suit alors un roman « à la Bolaño », dit la critique. Cela tombe bien. C'est la recherche de la Negra, sans doute un pseudonyme pour María Vargas, peintre ayant travaillé dans les années 60, fort bien connue dans les cercles bohèmes de Buenos Aires du quartier de la Boca. de peau sombre, à la beauté provoquante, et la personnalité affirmée autant qu'indisciplinée, des amants célèbres. « C'était une faussaire originale ». Il y a tout à croire que la Negra et Enriqueta ne font qu'une seule et même personne. Mais il est vrai que l'on est dans un roman bolañien.
Ce qu'il y a d'étrange dans le roman, mais qui ne surprend pas dans un roman argentin, c'est le parallèle que l'on pourrait faire entre la falsification dans l'art et en politique. le tout est amené de façon très discrète, mais on ne peut s'empêcher d'en faire la relation. C'est le lien perdu entre l'art argentin politiquement engagé et les pièces manipulées par les commissaires et vendues dans le marché. Tandis que l'État, la politique, l'empire et l'économie sont dépeints comme les vrais malfaisants. de fait, l'idée n'est pas ancienne. Jorge Luis Borges avait déjà suggéré cette relation trouble dans « Les Théologiens », avec on « histoire circulaire », qu'il fait remonter à Aurélien et aux dévastations des Huns. C'est une nouvelle de « L'Aleph » dans laquelle un écrivain ne sait jamais si l'incident provoque le conte ou si l'histoire crée l'événement. Autre argentin qui modifie ainsi l'histoire à sa façon, avec la rencontre improbable entre Franz Kafka et le peintre raté Adolf Hitler dans « Respiration artificielle », traduit par Isabelle et Antoine Berman (2000, André Dimanche, 214 p.). sans parler de Malcolm Lowry, mais qui était sous influence de Conrad Aiken te de William Goddis et son pavé « Les Reconnaisances » traduit par Jean Lambert (1955, Gallimard, 1000 p.). Quand je disais qu'il y avait du Bolaño sous Maria Gainza.
D'ailleurs tout commence dès le début du roman, quand la narratrice se fait enregistrer sous le pseudonyme de Maria Lydis, référence évidente à Mariette Lydis (1887-1970), la peintre viennoise qui a réalisé des portraits kitsch de l'élite de la classe argentine. « Personne ne m'a demandé mes papiers ; si quelqu'un l'avait fait, il aurait peut-être reconnu la critique d'art que j'ai su être ». Plus loin dans le roman, elle est recontactée par l'ancienne équipe d'Enriqueta pour rédiger le catalogue des archives personnelles du peintre autrichien. Ce sera le « Catalogue de vente des biens de Mariette Lydis » en 26 lots. L'argent est « destiné à venir en aide à une douce et vieille traductrice retirée dans un hospice d'Ibiza ». Car comme le disait Bob Dylan « lorsqu'on vit en dehors de la loi il faut être honnête ». Finalement, le roman est explicite là-dessus. « La fantaisie n'est-elle pas toujours au coeur de l'art, au même titre que la critique, l'histoire de l'art, et la conservation ? ».
Rien que ce catalogue des biens de Mariette Lydis vaut le détour. Un chef d'oeuvre d'authentiques falsifications et d'oeuvres véritablement fausses. Tout comme le portrait de la comtesse Cagliostro, à bord du « Highland Princess ». le tableau est un peu incliné, dû à la gite du bateau car « le charbon y a été mal stocké ». Autres anecdotes, celle des musiciens Mozart et Beethoven à Baden bei Wien.en cure
Il est évident que la façon dont on aborde le roman va produire des réactions et critiques plus que variés, voire même avariées. J'ai dit qu'il y avait du Bolaño ou du Aira, pour ne pas dire du Borges en Maria Gainza. Il faut prendre cette remarque comme un éloge. Resituer les Argentins, maîtres du contre-pied au football, dans leur ambiance. Dans « 2666 », vendu comme étant un roman sur la centaine de femmes violées et assassinées à Santa Teresa, il y a bien le chapitre 3 qui détaille à la façon des rapports de police ou de la morgue, ces assassinats. Il y a bien un dernier chapitre qui résume le parcours d'un soldat allemand, témoins de massacres, pendant la dernière guerre. le lecteur doit-il, ou peut-il, faire le lien. le tout via la recherche académique d'un trio de linguistes sur les traces d'un hypothétique écrivain allemand. Je peux déjà imaginer les critiques qui en ressortiront. Tout comme les lecteurs de « Les Fleurs du Mal » ont pu se plaindre de ne pas y trouver de remède contre les foulures, ni les conseils sur la culture des oeillets. Il est vrai que dans un texte de Sylvie Germain proposé au bac de français, il faut mettre en note ce qu'est une venelle ou un objet ludique. On se pose alors des questions sur le niveau de compréhension du lecteur (plus que) moyen.
Un roman avec cinq femmes qui le composent. En tout premier, la narratrice, une femme passionnée d'énigmes. Puis une femme aux abords respectables, Enriqueta, dans une banque d'affaires, experte et escroc, en liaison avec une faussaire en peintures, la Negra, qui à son tour copie des peintures à l'huile de Mariette Lydis, une peintre autrichienne de la haute société, et enfin Renée Cuellar, qu'on recherche mais que l'on ne voit pas. Ce n'est pas un roman historique, ni policier. Ni même un livre sur l'art. Plutôt sur l'art d'être faussaire. A partir d'une banque publique, la « Ciudad Bank », où tout est en verre, « allusion peut-être à la transparence des transactions ». Histoire aussi de donner un cadre présentable afin que les faux tableaux passent pour de vrais. Un commerce quasi honnête qui alimente l'industrie du faux, dans laquelle travaillent la Negra et ses amis. Un monde dans lequel tout le monde trouve son compte. Même la narratrice, qui assume les corvées. C'est elle qui, à la mort de son patron, commence à jouer dans une histoire moins d'enchevêtrements que de descriptions d'un monde plus ou moins reconnaissable selon l'origine du lecteur. Dans le roman, le thème du vrai dans l'art est traité, avec une option pour le faux égal à celle de l'authentique et du réel. « Ne vous attendez pas à des noms, des statistiques, des dates. le solide m'échappe, il ne reste qu'une atmosphère imprécise entre mes doigts, techniquement je suis un impressionniste de la vieille école. Aussi, toutes ces années passées dans le monde de l'art m'ont rendue méfiante. Je me méfie surtout des historiens qui, avec leurs données précises et leurs notes de bas de page glaciales, exercent une sinistre coercition sur le lecteur ». Ce n'est pas pour rien que l'hôtel de départ s'appelle « Hotel Etoile » en opposition à celui des artistes et faussaires, « Hôtel Melancólico ».
Et ce sera le chapitre de « La Bande des Faussaires Mélancoliques », suivi par celui de « La Galerie des Femmes Illuminées ». Tous les chapitres n'ont pas le même son ni la même résonance. « Après avoir écouté une musique irrésistible, nous devons nous contenter d'un robinet qui fuit ». Après Enriqueta, elle devient critique d'art. « Ecrire sur l'art est assez facile lorsqu'on saisit le truc ».
« Il m'est venu à l'esprit qu'on n'écrit pas pour se souvenir, ou pour oublier, ou pour trouver un soulagement, ou pour se guérir d'une douleur. On écrit pour sonder ses propres profondeurs, pour comprendre ce qu'il y a à l'intérieur ».
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"La faussaire de Buenos Aires" écrit par Maria Gainza m'a plu en ce sens qu'il relate une relation d'amitié qui a construit toute une vie ; parallèlement à cela, il suit à un rythme haletant la quête par l'héroïne d'une personnage dont on finit par se demander s'il a vraiment existé ou s'il n'est pas plutôt une création imaginaire collective.

L'auteure nous déroule une "véritable histoire de faussaire" dans le milieu de l'art : par l'intermédiaire de son amie et mentor Enriqueta, qui authentifie des faux pour la haute société portègne, la narratrice apprend l'existence d'une copieuse surdouée, surnommée "La Negra", imitatrice de Mariette Lydis, peintre coqueluche de l'aristocratie.

Ce roman est une mine d'informations sur le milieu artistique et intellectuel argentin et européen du début du 20 ème siècle (nous découvrons des figures hautes en couleur comme le hongrois Bela Balazs) et pose en filigrane la question du statut existentiel et philosophique de la vérité.

Il se coule dans la tradition des romans sud-américains tels que "Les détectives sauvages" de Roberto Bolano où l'on voit des amis se lancer sur les routes mexicaines à la recherche de leur maître, une grande poétesse brusquement disparue sans laisser d'adresse. (Et j'ai des indices : il est question dans le roman de Maria Gainza d'un "hôtel mélancolique" où se réunissent les artistes en mal de commandes. Clin d'oeil, ou je n'y connais rien, aux "Chiens romantiques" de Bolano).

Ce thème est aussi celui qu'a choisi d'explorer Mohamed Mbougar Sarr dans "La plus secrète mémoire des hommes", où est question d'un époustouflant jeu de piste à travers l'Europe et l'Afrique pour retrouver le mystérieux T.C. Elimane, mythique auteur du "Labyrinthe de l'inhumain".

Dans ces trois romans, une sorte de frénésie vitale s'empare de l'enquêteur, au point qu'il y investisse toutes ses pensées et jusqu'à la dernière parcelle de son énergie.

Le roman de Maria Gainza n'est pas un aussi grand roman que les deux autres, encore que cet avis soit subjectif et qu'on puisse beaucoup l'aimer. Il a cependant un charme saisissant, dû à sa nostalgie légèrement floutée, à son mystère et à son rythme.

On ne peux s'empêcher d'envier cette passion, investie dans une quête davantage que dans les choses ou les êtres présents : quelle chance ont ceux qui, à défaut d'avoir trouvé un sens à leur vie, savent quel chemin emprunter ! Et si, au bout du compte, le but de la vie n'était pas l'objectif qu'on se fixe, mais le chemin qu'on emprunte pour mener à lui ?

Le personnage qui dans mon imagerie personnelle se rapprocherait le plus de notre narratrice serait celui de Nestor Burma, interprété par Guy Marchand et sa voix off dans la série télévisée homonyme. Avec la fausse désinvolture en moins et le charme argentin en plus ...(quoique pour le charme argentin, Guy Marchand pourrait faire illusion s'il ne se baladait aussi ostensiblement à Paris).

J'ai beaucoup aimé cette lecture.
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La faussaire de Buenos Aires, deuxième livre de Maria Gainza, peut se résumer en quelques lignes : une critique d'art, anciennement membre d'un cabinet d'expertise, enquête sur une peintre, mais surtout faussaire mythique, surnommée La Negra. Mais cette synthèse ne rend qu'imparfaitement compte de la teneur de ce roman étrange, qui procède par plusieurs mises en abyme. Il y a la narratrice, d'abord, et son itinéraire de vie tortueux, dont la cicérone lui a expliqué les tenants et les aboutissants de l'art du faux : il y a ensuite La Negra, insaisissable et mystérieuse, au point de devenir une légende urbaine ; il y a enfin Mariette Lydis, une peintre austro-argentine, laquelle a réellement existé, et qui fut assez connue dans le Paris des années 30. Cependant, le livre ne se contente pas de ces trois personnages et évoque aussi bien les milieux bohèmes de Buenos Aires des années 60 qu'une vente aux enchères ou un procès en contrefaçon de tableaux qui n'ont qu'un rapport lointain avec les recherches de la narratrice. Maria Gainza ne cesse de digresser, émaillant son texte de références et de citations, de manière très érudite mais qui, hélas, nous éloignent d'une intrigue en définitive peu passionnante car sinueuse, ce qui est dommage eu égard à son sujet a priori alléchant.
Lien : https://cinephile-m-etait-co..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
«  Je pense que les gens méprisent les critiques parce qu’ils détestent la faiblesse or la critique est le genre le plus bas dans l’échelle de la littérature .
Mais c’est justement parce qu’il est le plus faible qu’il jouit d’une séduisante impunité . »
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«  Pour démasquer un être humain , il n’y a rien de mieux que l’art, c’est le détecteur de mensonges le moins cher que je connaisse » .
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J'ajouterais une dernière chose à propos d'Enriqueta : elle était très vivante, et pour moi l'aider à faire des mots croisés, retirer les arêtes de son poisson, et même dénouer les lacets de ses chaussures quand les rhumatismes lui grippaient les doigts, tout était poésie (...)
Soudain, je la voyais pour ce qu'elle était : une oeuvre d'art en soi.
Je lui fis comprendre sans tarder que j'étais à son entière disposition, qu'il s'agisse de lui servir un café ou de commettre un meurtre avec préméditation.
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Ne vous attendez pas à des noms, des statistiques, des dates. Le solide m'échappe, il ne reste qu'une atmosphère imprécise entre mes doigts, techniquement je suis un impressionniste de la vieille école. Aussi, toutes ces années passées dans le monde de l'art m'ont rendue méfiante. Je me méfie surtout des historiens qui, avec leurs données précises et leurs notes de bas de page glaciales, exercent une sinistre coercition sur le lecteur
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Il m'est venu à l'esprit qu'on n'écrit pas pour se souvenir, ou pour oublier, ou pour trouver un soulagement, ou pour se guérir d'une douleur. On écrit pour sonder ses propres profondeurs, pour comprendre ce qu'il y a à l'intérieur
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