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Joseph et ses frères tome 3 sur 5
EAN : 9782070230747
518 pages
Gallimard (25/11/1980)
4.29/5   14 notes
Résumé :
Joseph emmené en Égypte par les Ismaélites, vendu à Potiphar, officier à la cour du Pharaon, n'est qu'un serviteur parmi les plus humbles. Sa patience, son intelligence et son esprit pratique lui gagnent la faveur de l'intendant, qu'il finira par remplacer auprès de son maitre.
La passion que conçoit pour lui Mut-em-enet, épouse de Putiphar, et qui la conduit du caprice à la fureur, à la folie et à la mort, se développe dans une gradation tragique qui suscite... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Quelle preuve d'érudition ! Quel vaste puits de connaissance ! Joseph en Égypte un un pavé de plus de cinq cents pages, avec une écriture toute petite, le troisième tome de la série Joseph et ses frères, relatant un épisode de la vie de Joseph. Oui, le Joseph des récits bibliques, des Saintes Écritures. Dans les tomes précédents, le lecteur a été introduit à son père Jacob (qui avait beaucoup d'histoires à raconter) et à ses onze frères. Ces derniers, jaloux de la préférence paternelle réservée au cadet, l'abandonnèrent à un marchand d'esclaves. Peut-on qualifier une telle oeuvre de biographie ou de roman historique ? Dans tous les cas, c'est ce à quoi ça ressemble le plus, même si la vie de ce saint homme est parfois mise en doute. Thomas Mann, en écrivant cette oeuvre imposante, s'est attaqué à un personnage plus grand que nature.

Maintenant, Joseph a été amené en Égypte et vendu à Putiphar, un homme puissant, conseiller du Pharaon. Grâce à son intelligence et son caractère, le jeune esclave ne resta pas confiné longtemps dans des tâches difficiles. Il gravit les échelons, passant de surveillant général à régisseur. Et, quand l'intendant Mont-Kav vit la mort s'approcher de lui, il demanda à ce que sa charge soit donnée à Jospeh. L'étoile du jeune juif continua de monter, son influence grandit, il finit même par ressembler à un riche égyptien, portant perruques élégantes, vêtements en lin, colliers et bracelets en or.

Mais tout ce qui monte doit redescendre. Mout-em-enet, délaissée par son mari Putiphar, s'emmouracha du nouvel intendant et le gratifia de ses faveurs, aidant à son élévation malgré sa dégradante situation d'esclave. Et Joseph, fier mais inébranlable dans ses convictions, ne céda jamais aux avances de sa maitresse. Outrée, et alimentée par le fiel d'un autre esclave, le nain Doûdou, elle fut gagnée par la rage et la colère, et le désir de vengeance. Elle révéla tout (et un peu plus) à son mari qui condamna Joseph à l'emprisonnement.

Le roman de Thomas Mann est certes grandiose. Un vrai travail intellectuel, digne des humanistes ou des encyclopédistes. C'est très complet. Quoique, à la fin, même si j'ai beaucoup appris sur les événements qui ont marqué la vie du jeune juif, je n'en sais pas autant sur lui. Il semble au-dessus de tout, inaccessible. Peu humain ? Ceci dit, c'est sans doute ce qui en a fait un être si exceptionnel. Aussi, le style est très proche de celui des Saintes Écritures. Répétitif, étirant ce qui pourrait être résumé. On y retoruve une (sur)abondance de détails qui ne font pas nécessairement avancer l'histoire. Elle aurait pu être réduite de moitié. Et il y a cette densité, cette lourdeur. Je n'ai pu m'attaquer à ce pavé qu'à petites doses. Un dizaine de pages un soir, une vingtaine un autre jour. À ce rythme, ça m'a pris environ un mois, ce qui est bien en-deça de mes habitudes de lecture. Ouf !
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« Joseph en Egypte » est le tome 3 de la grande saga de la tétralogie de « Joseph et ses frères », écrite entre 1933 et 1943 par Thomas Mann. C'est une interprétation libre de l'histoire de Joseph des chapitres 25 à 50 de la Genèse, ou des111 sourates du Coran intitulées « Yossef ha-Tsaddiq » (Joseph le Juste). Thomas Mann transpose l'histoire à son gré, dans la période amarnienne, sous le règne du pharaon Akhenaton. Mann s'y attelle dès 1926, et détricote les récits des Ecritures pour en faire une épopée. le projet, dix ans plus tard, occupe près de 1500 pages. 4 volumes, intitulés respectivement « Les Histoires de Jacob » (1933), « le jeune Joseph » (1934), « Joseph en Égypte » (1936) et « Joseph le nourricier » (1943) qui termine le cycle. Les 4 tomes ont été traduits par Louise Servicen, puis publiés par Gallimard entre 1935 et 1948.Joseph en Egypte est ressorti dans la collection l'Imaginaire #85 (1980, Gallimard l'Imaginaire, 518 p.).
Joseph et ses onze frères sont emmenés en Égypte par les Ismaélites, puis vendus à Putiphar, officier à la cour et conseiller du pharaon. Ce n'est qu'un serviteur parmi les plus humbles, mais sous le nom d'Osarsif, il s'adapte peu à peu à son nouveau milieu jusqu'à arriver au sommet que représente le poste d'Intendant en chef, malgré le harcèlement qu'il subit par la maitresse de maison. Voilà pour l'histoire.
Alors pourquoi seulement ce tome 3. Il y a bien le pavé des 1500 pages. Mais je viens de finir de relire et commenter « La Montagne Magique » traduit de « der Zauberberg » par Maurice Betz (1977, Fayard, 775 p.) du même Thomas Mann, prix Nobel en 1929. Une histoire d'ingénieur en chantier naval. « C'est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases » disait-on dans un film célèbre. Il faut croire qu'il en est de même chez les constructeurs de chantier naval. Pour des malades en sanatorium, on ne leur trouve pas le souffle court. Ceci dit, le roman est repris avec talent par Olga Tocarczuk dans son dernier ouvrage « le Banquet des Empouses » sous-titré « Roman d'épouvante naturopathique », traduit par Maryla Laurent (2024, Editions Noir sur Blanc, 336 p.). L'auteur polonaise aux dreadlocks a aussi été nobélisée en 2018. Et Joseph dans tout cela. L'histoire a aussi été reprise par Abdulrazak Gurnah, auteur tanzanien, lui aussi récent prix Nobel en 2021, dans « Paradis », traduit par Anne-Cécile Padoux (2021, Denoël, 384 p.). « D'abord, le garçon. Il s'appelait Yusuf ; il avait quitté brusquement sa famille dans sa douzième année ». Ce sont les premières phrases. Non sans ressemblance avec le « Appelez-moi Ismaël » qui entame « Moby Dick » de Herman Melville traduit par Philippe Jaworsky (2006, Gallimard, La Pléiade, 1456 p). Alors, des plagiats de prix Nobel. Pas forcément, puisque l'histoire de Joseph remonte aux Ecritures, Bible et Coran, quoique dans la Torah, le cycle de Joseph est une histoire écrite pour mettre en évidence l'identité juive de la diaspora en Égypte. Puis son intégration juive dans la diaspora égyptienne, Joseph représentant un modèle d'ascension sociale dans ce pays hôte jusqu'à laisser la marque de sa sagesse dans l'administration. C'est du moins la thèse développée par Sabrina Inowlocki dans son essai « Des idoles mortes et muettes au Dieu vivant : Joseph, Aséneth et le fils de Pharaon dans un roman du Judaisme hellénisé » (2003, Brepols, 122 p.). Il faut cependant noter que cet épisode de la fille de Putiphar, prêtre de On (Héliopolis), c'est-à-dire adorateur du soleil, et femme de Joseph, fait partie des écrits apocryphes. Elle enjolive l'ascension sociale de Joseph, puis de la sortie d'Egypte.
Plus prosaïquement, l'histoire renvoie directement à « Madame Putiphar » (1839) de Petrus Borel (1809-1859) réédité par Jean-Luc Steinmetz (1999, Editions Phébus, 448 p.). Auteur qui figure dans « Anthologie de l'humour noir » (1966, Jean Jacques Pauvert, 596 p.) d'André Breton ainsi que son chien « qui devait mourir d'avoir trop longtemps partagé sa misère9 ». Il est vrai que pour survivre, Petrus Borel dut s'astreindre à rédiger en série des discours de distribution des prix. C'était au temps où les écoliers étaient récompensés au mérite, et avaient droit à un livre qu'ils lisaient. Mais c'était il y a un certain temps.
Retour à « Joseph en Egypte » et à la caravane des Ismaélites. Ces adeptes du patriarche biblique Ismael diffèrent des partisans d'Ismaïl ben Jafar, nom du septième imam du chiisme. La caravane poursuit sa route vers le Sud et l'Egypte, jusqu'à « l'entrée au Schéol », frontière des terres du pharaon, en route vers les Pyramides. C'est là où les chiens aboient. Thomas Mann souligne le changement de culture, avec la bureaucratie des innombrables fonctionnaires et scribes royaux. Ils arrivent à Thèbes.
Auparavant, Joseph a été jeté dans un puits par ses frères, repêché, puis vendu comme esclave à des chameliers traversant le désert qui le cèdent à leur tour à l'eunuque du Pharaon, et qui est ensuite jeté au cachot avec le maître-échanson et le maître-panetier. Passé maître dans l'art de l'interprétation des rêves, il commence par prédire au maître-échanson qu'à la suite de son rêve, il sera innocenté et qu'il retrouvera ses fonctions auprès du roi. Par contre, il prédit au maître-panetier qu'il sera pendu et mangé par les oiseaux. Ces prédictions se réalisent trois jours plus tard.
Le pharaon, Akhenaton-Amenhotep IV, a fait deux rêves qui le perturbent fortement. Il a sollicité ses conseillers et son épouse Nefertiti, sans résultat satisfaisant, d'où le recours à Joseph. C'est l'épisode des 7 vaches grasses et des 7 vaches maigres. Joseph prédit 7 années de bonnes récoltes, suivies de 7 années de disette en Égypte. « Les vaches maigres dévorèrent les vaches grasses. A ce moment, le Pharaon se réveilla ». Puis rendormi, le pharaon rêve à nouveau. « Il voyait sept beaux et gros épis de blé qui poussaient sur la même tige. Ensuite poussèrent sept autres épis, tout rabougris et desséchés par le vent du désert. Les épis rabougris engloutirent les épis beaux et bien remplis. Alors le Pharaon se réveilla et se rendit compte qu'il avait rêvé ». Comme quoi, le métier de pharaon n'est pas un métier facile, avec des nuits qui ‘écoulent comme le Nil. Il leur fallait un Joseph. « Repose paisiblement, fit Joseph d'un ton pénétré, après les fatigues du jour ! Puissent les plantes de tes pieds, brûlées par l'ardeur du sentier où tu chemines, errer béatement, sur les mousses de la paix, et ta langue exténuée se désaltérer aux sources murmurantes de la nuit ! ».
De par sa sagesse, Joseph va bénéficier d'une promotion très rapide et devient une sorte de ministre de l'économie et du travail de l'empire d'Akhenaton. Il fait remplir les greniers royaux pendant les années d'opulence, puis et redistribue le blé à la population pendant les années de famine. C'est une sorte de haut-commissaire au plan qui agit. Il impose aussi un partage des récoltes avec le pharaon, mettant alors l'administration des terres sous une tutelle centrale. D'où l'accroissement du pouvoir et la richesse du pharaon. Joseph est acclamé par la foule.
Mais auparavant, il a séduit l'épouse de son maître, Madame Putiphar, ce qui ne se fait pas. Chez Thomas Mann, c'est un peu l'inverse. C'est la femme qui tente en vain de séduire Joseph. Il « avait une belle prestance et un beau visage ». Ce qui n'aboutit à rien. « Comment pourrai-je accomplir un aussi grand mal et pécher contre Dieu ? ». Aussi, pour se venger, elle accuse faussement Joseph qui est jeté en prison. « La chatte géante levait la patte et ses griffes menaçantes se dressaient hors de leurs étuis de velours pour le mettre en pièces. […] Elle l'accuserait de lui avoir fait violence et cette dénonciation lui serait un plaisir infini. Elle saurait si bien jouer la ravagée et la souillée, que nul ne douterait de sa sincérité ». Il se marie cependant à Aseneth, une femme païenne, n'est pas sans faire scandale, bien qu'elle soit la fille de madame Putiphar. La fille est très belle, mais dédaigneuse envers les hommes et rejette tout d'abord Joseph, qui est à l'égal du fils adoptif du pharaon. Mais en voyant l'homme aussi beau et pieux, elle en tombe amoureuse et se languit de tristesse. Elle en vient finalement à prier le Dieu de Joseph et à rejeter les faux dieux d'Égypte. Puis un ange se manifeste et tous deux s'accordent pour se marier. C'est beau comme une belle histoire d'amour, et cela serait vrai, et se saurait, si ce n'était basé sur des écrits apocryphes, réécrits pas des prosélytes juifs, selon les interprétations récentes.
A noter que Richard Strauss (1864-1949), compositeur et chef d'orchestre allemand a l'idée d'en faire un ballet, sur un argument de Hugo von Hofmannsthal. Ballet qui sera donné en mai 1914, avec la troupe des Ballets russes dirigée par Serge Diaghilev. L'argument reprend un repas de fête à la cour de Putiphar. Les esclaves apportent des cadeaux, dont un tapis dans lequel est enroulé un jeune berger, Joseph, qui doit être jugé. Il défend son innocence. Mais madame Putiphar renvoie le tribunal et embrasse Joseph. Les gardes surprennent le couple et emmènent le garçon en détention, pour être torturé sur ordre de Putiphar, dépitée. L'apparition d'un angesauve Joseph. Ses chaînes tombent au sol, et libéré, il suit l'ange. La tentatrice s'étouffe avec son collier de perles.
Thomas Mann répartit symboliquement son récit biblique chaque fois en 7 chapitres équilibrés, mais longs quoique divisés en paragraphes aux titres explicites. Il va aussi introduire les nains Doudou et Zezet,
Quelques libertés aussi avec le choix du pharaon, Akhenaton, inventeur de l'éphémère monothéisme de la civilisation égyptienne à l'époque du Nouvel Empire, selon la classification de l'égyptologie allemande. Par contre, le roman propose des passionnants passages sur les villes de On (Héliopolis), Memphis et Thèbes donc (Louxhor), sur la descente vers le sud du cours du Nil. Cette abondance de détails ne fait pas nécessairement avancer l'histoire.
Sur le fond, il se trouve que j'ai récemment lu « Aux origines d'Israël. Quand la Bible dit Vrai » de William-G Dever (1933- ), traduit par Patrice Ghirardi (2005, Éditions Bayard, 285 p.) un essai, et synthèse de recherche de l'auteur, pour présenter ses thèses sur les origines du peuple d'Israël, en opposition avec d'autres ouvrages sur le même thème. Dont en particulier « La Bible dévoilée : Les nouvelles révélations de l'archéologie » des archéologues Israel Finkelstein et Neil Asher Silberman traduit par Patrice Ghirardi (2002, Bayard, 432 p.).
Quoi de plus disruptif que de confronter ce que disent les exégètes des livres sacrés avec les faits tels qu'ils sont recueillis par les archéologues. Il faut reconnaitre que les premiers archéologues s'étaient donnés pour mission « d'éclairer, de comprendre [et surtout] de prouver la Bible ». En ce sens, chaque découverte se devait d'être une illustration du texte biblique. On a depuis, à partir de 1900, appelé cette façon de faire l'archéologie biblique. Ce n'est qu'à partir de 1970 que les méthodes inspirées des sciences sociales et bénéficiant des techniques scientifiques, se sont peu à peu imposées aux interprétations bibliques. Ceci dit, les archéologues tombent d'accord sur le fait que nombre de légendes, de personnages et de fragments de récits de la Bible remontent fort loin dans le temps. Il reste cependant que la rédaction de la Bible s'est faite dans les circonstances politiques, sociales et spirituelles d'un État pleinement constitué, avec une alphabétisation répandue, à l'apogée du Royaume de Juda, à l'âge du Fer récent, à l'époque du roi Josias. C'est en pleine opposition à la théorie de Dever, qui voyait dans les tribus judéennes des paysans arriérés dont les prêtres ont créé les mythes pour valider le roi Josias dans l'unification d'Israël. « Jusqu'à présent, l'archéologie biblique essayait de repérer les sites, les objets, les personnages et tentait de les faire coïncider avec les faits relatés dans la Bible et leur chronologie supposée. À l'inverse, nous partons de ce que découvre l'archéologie et nous reconstruisons l'histoire à partir de ces découvertes. Nous pouvons ainsi voir en quoi elle correspond ou non avec la réalité du récit biblique, en quoi les événements sont plus tardifs ou plus précoces que ce que nous en savions ». Cette lecture critique et ces données des vestiges s'appuient sur divers sites archéologiques, dispersés dans l'actuel Etat d'Israèl.

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Joseph en Égypte constitue le troisième volet du massif littéraire Joseph et ses frères. Il couvre la période s'étendant de la vente comme esclave de Joseph par les madianites qui l'avaient tiré de la mort du puits - première résurrection, au courtisan de Pharaon, Putiphar, jusqu'à son emprisonnement - seconde mort, sur l'acte d'accusation de voie de fait sur l'épouse du maître, la venimeuse Mout-em-enet, alors que cette dernière n'a eu de cesse d'assouvir ses appétits libidineux sur le probe Joseph. L'action se déroule donc au pays du limon, au pays de la mort, comme le définissait péjorativement Jacob, terre des enfants de Kémé.

La narration du séjour du héros dans la maison de Pétéprê, son ascension sociale jusqu'au sommet que représente le poste d'Intendant en chef, le harcèlement dont il est l'objet par la maitresse de maison, sont assez succinctement traités dans les textes canoniques. Pourtant Joseph en Egypte est le plus volumineux volume de la quadrilogie. On peut donc à bon droit dire que c'est le volet le plus romanesque du grand oeuvre. Il est certainement le moins inaccessible aux lecteurs indifférents au Textes thoraniques tant il expose un tableau très évocateur de l'Egypte à l'heure de la prédominance consacrée de la ville de Thèbes. A ce titre le roman propose des passionnants passages sur les villes de On (Héliopolis), Memphis et Thèbes donc (Louxhor), sur la descente vers le sud du cours du Nil. Thomas Mann n'est pas de ces auteurs qui s'effacent dans leur oeuvre, il interrompt la narration par de nombreuses digressions, analyses, prises de position. C'est une oeuvre composite, tour à tour roman d'aventure, roman historique, exégèse, philosophie de l'histoire. du roboratif, digne de la littérature allemande; on est quand même sur du 500 pages, en tout petit, sur un format moyen, celui des éditions l'imaginaire de Gallimard, pas vraiment ce qu'on pourrait qualifier d'accessible, mais indispensable cependant aux lecteurs versés dans les Textes anciens et sensibles à l'histoire égyptienne.
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Livre qui a été pour moi très difficle car j'ai eu beaucoup de mal à me faire au recit,au déroulement de l'histoire.J'en suis désolée car j'espérais beaucoup de cette interprétation de l'histoire biblique par un grand écrivain
Une découverte qui ne fut pas plaisir.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Trente ans, c'est l'âge convenable pour franchir le palier de vie que Joseph franchit alors : à trente ans, on sort de l'obscurité et du désert de l'époque préparatoire pour entrer dans la vie militante.
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- Repose paisiblement, fit Joseph d'un ton pénétré, après les fatigues du jour ! Puissent les plantes de tes pieds, brûlées par l'ardeur du sentier où tu chemines, errer béatement, sur les mousses de la paix, et ta langue exténuée se désaltérer aux sources murmurantes de la nuit !
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J'ai dit qu'il a plusieurs centres;le monde,autant qu'il existe d'individus qui disent"je".Un centre du monde pour chacun
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Tel que tu me vois assis là, je suis en septique, non parce que je n'ai cru à rien mais parce que je crois tout possible.
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Le sens et la dignité des mots sont parfois assez surprenants, quand ils s'évadent de la faiblesse propre à l'adjectif, pour atteindre à la fierté substantive.
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