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EAN : 9782073014719
Gallimard (07/12/2023)
3.24/5   34 notes
Résumé :

Dans le Moscou soviétique de l'après-guerre, la vie quotidienne peut sembler grise et misérable. Mais c'est sans compter l'inébranlable optimisme des Russes pour qui ni la folie ni la mort ne sont sujets de drame... Avec une justesse et une acuité qui font d'elle la digne héritière de Tchekhov, Ludmila Oulitskaïa décrit par petites touches la vie des Moscovites.

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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Ludmila Oulitskaïa, j'y reviens toujours, chaque livre est un nouvel ami, une ode à l'amour et à la vie.
La maison de Lialia est un petit recueil de trois nouvelles qui nous parle simplement de la vie des gens, des pauvres gens où de la fine fleur aristocratique et intellectuelle de ce Moscou d'après guerre.
L'ambiance de ces cuisines de ces appartements communautaires, où tout se disait sans mots, où les dénonciations filtraient à voix basse.
La nouvelle centrale, celle intitulée : une vie longue, si longue nous conte l'histoire de Natalia qui n'a connu que l' amour de ses parents. Après, un mariage vide et creux, à l'occasion de l'enterrement d'un collègue, elle vit une nuit d'amour qui la transfigure jusqu'à la fin de sa vie.
J'aime beaucoup comme Ludmila Oulitskaïa parle des femmes, de l'amour, des jeux de séduction qui poussent une vieille femme dans les bras d'un amant d'un soir.
Ces trois nouvelles sont inspirées par l'amour, l'amour de la vie qui triomphe en dépit d'exil, de relégation et autres horreurs.
Ludmila Oulitskaïa, je l'ai déjà dit mais j'aurais tellement aimé vous avoir eu comme grand-mère.
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Les trois nouvelles qui composent ce recueil ont beau traiter de thèmes très différents, elles ont comme dénominateur commun une sorte de compassion douloureuse empreinte de mélodrame chavirant, dignes de la littérature russe.

Lorsque Ludmila Oulitskaïa évoque les figures de femmes, elle leur donne une dimension poétique et théâtrale digne des grands classiques.


Les trois femmes évoquées sont particulièrement émouvantes et vibrantes d'humanité.
Qu'elles acceptent d'être anéanties par une passion ou de se damner pour assouvir leur insatiabilité féminine, elles transmettront l'image brisée de leurs vies avec une mélancolie dramatique typiquement russe.
L'auteure capte des moments précis de l'existence où parfois le corps et l'esprit décident de se désolidariser et ne plus partager la même enveloppe corporelle.
La narration est empreinte d'une sorte d'anciennes pensées qui s'entrechoquent dans la mémoire des personnages, les troublant et provoquant des angoisses considérables.

La style narratif pousse à la réflexion et par conséquent à la philosophie. On se prend à « philosopher » sur certaines phrases, à réfléchir, intérioriser et à entendre.

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Un petit Folio de trois nouvelles tirées du recueil «Pauvres parents » de l'écrivaine russe récompensée par de nombreux prix et distinctions en Russie, en France et ailleurs, et qui, après des années à faire entendre sa voix dissidente au sein la Russie de Poutine, a choisi l'an dernier l'exil suite à l'invasion de l'Ukraine.

C'est ma première rencontre avec Ludmila Oulitskaïa. Ce n'était peut-être suffisant pour se faire une idée de son oeuvre, mais, après tout, je me suis dit, je saurais au moins si je n'aime pas du tout, ou si j'ai envie d'en savoir plus.

Ce sont trois histoires de femmes au contenu décalé, incongru, voire étrange, dans une Russie de l'après seconde guerre mondiale.
Une atmosphère de promiscuité, d'inconfort, de précarité, de grotesque, traversent ces trois récits. Mais l'humour, l'ironie pointent aussi le bout de leur nez.

Trois femmes bien différentes.
Lialia, pétulante universitaire mariée à un vieil universitaire bougon et solitaire, femme aux moeurs libres, femme mûre qui retrouve vitalité auprès d'un jeune locataire, jusqu'à ce que….
Natalia, vieille ffifille vivant chez, et attachée à maman et papa jusqu'à ce qu'ils décèdent de vieillesse, et qu'une nuit d'amour avec un homme loin d'être Superman, va transformer au point de….
Giulia, une vieille ex- aristocrate, qui cherche, avec le fils bricoleur d'une amie, à se prouver…

Trois histoires dans lesquelles le quotidien réaliste, sordide, à la soviétique d'alors, se trouve transporté, soit dans le grotesque dans Giulia, ou dans le cruel et l'étrange dans Lialia, ou enfin dans l'absurde et l'onirisme dans Une vie longue,si longue.
J'ai beaucoup apprécié le ton décalé, déconcertant, de ces trois histoires dont il ne faut pas essayer de définir un sens, une morale, ce serait trop simple, le charme vient justement de cette ambiguïté.
Un monde qui fait évidemment penser au grand Tchekhov.

Trois petites histoires qui donnent envie d'en lire d'autres de la même autrice, (ou auteure, je ne sais plus).
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Un recueil sorti pour la LC de février et le multidéfis 2021, vite lu car petit comme tous les folio à 2€.
Je n'ai pas capté les chutes des nouvelles, si j'ai apprécié la plume de cette autrice que je découvre par la même occasion, je n'ai pas adhéré à ces courts récits.
Toutefois j'ai apprécié découvrir le quotidien bien tristounet des moscovites.
Très court le recueil contient que trois nouvelles tirées de l'ouvrage "Les pauvres parents" le titre résume bien ces trois nouvelles.

Pas grand chose à rajouter, vite lu vite oublié.
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D'après l'éditeur :
"Avec une justesse et une acuité qui font d'elle la digne héritière de Tchekhov, Ludmila Oulitskaïa décrit par petites touches la vie des Moscovites."
Ici 3 nouvelles qui mettent en scène :
- Lialia, belle et légère qui ne demande pas grand chose à la vie, s'éprend d'un ami de son jeune fils avec lequel elle entreprend une torride liaison. Ca vie bascule quand elle le surprend dans les bras d'une jeune fille (La maison de Lialia)
- Natalia, divorcée et sans enfant, fait la connaissance d'Ivan au cours d'une veillée mortuaire et de fil en aiguille se retrouve dans son lit. (Une vie longue, si longue...)
- Goulia, qui prend plaisir à faire comprendre à travers 2 verres laissés plusieurs jours sur le guéridon, qu'elle peut encore recevoir un amant (Goulia).
3 nouvelles qui paraissent comme cela fort divertissantes mais qui pâtissent, à mon avis, de ne pas avoir une chute digne de marquer les esprits.
Ainsi, mon avis restera partagé.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Une voiture officielle noire l'atteignit à trois mètres du magasin. Il était exactement deux heures, la vendeuse aux grosses épaules était justement en train d'ouvrir la porte et toute la queue des martyres aux âmes tremblantes se retourna comme un seul homme lors du crissement odieux des freins...
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Elle n’osait avoir la moindre pensée secrète sur la possibilité de revoir Ivan Léontiévitch, de retourner chez lui ou bien de le recevoir chez elle, d’être sa maîtresse ou sa femme. Etre quelque chose pour lui de toute façon. Elle savait depuis longtemps que rien de tel n’était prévu dans son destin. Une erreur s’était simplement produite et ce qui ne lui était pas destiné, ce dont elle n’avait jamais rêvé, avait eu lieu par hasard. Et elle ne pouvait rêver maintenant de faire durer cette joie inespérée : autant retenir
la foudre dans ses mains…
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Il prit le papier que son ancienne épouse avait signé, but son thé accompagné de confiture et de petits gâteaux maison, il fit ses adieux et partit, éprouvant en son for intérieur un léger regret qui se dissipa d'ailleurs avant qu'il n'arrive à la station de trolleybus. Et il ne se souvint presque plus jamais de cette famille et de Natalia elle-même, sauf à certains carrefours compliqués de ses pensées qui s'entrechoquaient dans sa mémoire....
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Videos de Ludmila Oulitskaïa (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ludmila Oulitskaïa
Eurasieexpress Réflexion à haute voix : "La Lecture est un exploit", aux Journées du Livre russe à la Mairie du Vème arrondissement de Paris le 9 février 2020. Cette réflexion constitue une partie du prochain livre d'Oulitskaia, à paraître cette année.
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