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Citations de A. E. van Vogt (236)


Le tunnel était un boyau où les passages d’ombre succédaient aux endroits éclairés. De petits bâtons lumineux formaient des protubérances au plafond, si bas que Holroyd devait marcher presque complètement courbé. De temps à autre s’ouvrait le trou de venelles plus étroites encore, à peine assez larges pour un homme, et qu’il ignora. Cela ne lui servirait de rien d’aller se perdre dans un labyrinthe de voies secondaires. La seule chose qu’il eût à faire était de demeurer sur la voie principale.

Avec curiosité, il examina le premier bâton lumineux. Tout comme les autres, il était fait de bois. Froid au toucher, il s’éteignait quand on tirait dessus, comme si on eût tourné le commutateur. Il était attaché au plafond par une charnière de bois, mais la lumière ne revenait pas tant que le bâton était directement en contact avec le béton. L’électricité devait venir du sol.
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— Pourquoi vous mettez-vous martel en tête ? Depuis trois mille ans, les Armureries ont prouvé qu’elles n’avaient nullement l’intention de renverser le gouvernement impérial. Je sais même que le rayon espion est utilisé avec la plus grande discrétion et qu’il n’a même jamais été employé la nuit, sauf la fois où Sa Majesté fit venir le serpent du zoo du palais. C’est la seule curiosité qui poussa en cette occasion les deux jeunes savantes qui étaient de service à la machine à poursuivre ainsi leur surveillance. Cette histoire était de toute évidence beaucoup trop intéressante pour demeurer enclose dans un fichier. Sans doute Votre Majesté serait-elle intéressée d’apprendre que deux études psychologiques ont été écrites à ce propos, dont l’une par le plus grand super-esprit vivant, Edward Gonish.
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Il commença à se sentir mieux lorsque le vaisseau amorça sa descente vers la propriété de Clane. Un peu plus tard, lorsqu’il vit son frère s’avancer à sa rencontre, à travers la prairie, son anxiété diminua encore. Il sentit sa curiosité s’éveiller en constatant que les hommes qui suivaient Clane portaient un objet métallique en forme de mangeoire, à l’intérieur duquel un objet brillant se déplaçait avec une curieuse lenteur. Il disparut de son champ de vision avant qu’il ait pu en deviner la nature. Il avait simplement remarqué qu’il ressemblait à une boule de verre.
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Il regarda par la vitre, essayant de percer les ténèbres. Devant et sur la droite il distingua vaguement les silhouettes de plusieurs voitures immobilisées. Dans la file de gauche, les voitures avançaient lentement, en klaxonnant. Plus loin sur la droite, des immeubles anciens étaient visibles, dressés comme de sombres fantômes dans l'univers obscur. Dans une heure ou deux, songea Morton, cette énorme lune de Diamondia va se lever à l'est et baigner de sa clarté blême ce tableau effrayant.
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Sombre, Gosseyn regardait à travers la vitre bombée de la fenêtre à l’angle de sa chambre d’hôtel. De son observatoire de trente étages, il voyait la ville de la Machine s’étendre au-dessous de lui. Le jour était lumineux et clair, et l’étendue du champ de vision, prodigieuse. À gauche, le fleuve bleu foncé pétillait en petites vagues sous le fouet de la brise tardive. Au nord, les collines mordaient durement l’azur infini du ciel.
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Dans l’ombre, Janasen haussa les épaules. Un moment, il s’étonna de sa propre indifférence. Un moment, il eut la pensée lumineuse qu’il y avait quelque chose de supra-normal dans un homme comme lui-même. La pensée s’évanouit. Peu importaient le risque qu’il courait, les possibilités inconnues de ses adversaires. Il s’en fichait. « Je suis un outil, se dit-il avec orgueil. Je sers un maître d’ombre. » Il rit sauvagement. Car il s’était intoxiqué de son propre ego, de ses actes, de ses sensations et de ses pensées propres. Janasen, c’est sous ce nom qu’il s’était fait connaître, parce que c’était le nom le plus voisin qu’il puisse donner de son vrai nom, David Janasen.
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C’était une conscience réflexive typiquement humaine. Et, parallèlement à ces pensées, un autre processus de raisonnement se poursuivait dans son esprit, soulignant de nouveau combien cette situation ne correspondait en rien à ce qu’éprouvait normalement au réveil un être intelligent.

Ce soupçon qu’il avait, que quelque chose ne tournait pas rond, n’éveilla pas seulement sa curiosité, mais aussi le besoin intellectuel de savoir.
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La contre-offensive commença une heure plus tard. Dans un camp, dix-huit hommes armés de désintégrateur, de révolvers et de carabines. dans l'autre, les savants et les techniciens, avec des désintégrateurs, des révolvers, un certain nombre de fusils à gaz et du matériel pris dans leurs laboratoires.
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Elle possédait plus qu'une taille svelte, des yeux vert d'eau, un visage ravissant : l'indéfinissable aura de ceux qui ont pris des décisions à de nombreuses reprises et n'ont pas eu à s'en repentir.
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Dehors, le ciel nocturne était d'un noir d'encre. Un semis d'étoiles scintillait dans la nuit sans lune. Sur le fond immense de la voûte céleste, on ne voyait pas trace d'un appareil ennemi, pas une ombre qui bougeât. A l'intérieur de l'astronef, le silence tendu fût brisé par un cri étouffé venant du compartiment voisin. Un chapelet de jurons se fit bientôt entendre. Mémé avait repris connaissance.
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Vous êtes-vous jamais demandé, cher Seigneur Clane, comment il se fait que la civilisation de l’Age d’or ait été détruite de façon aussi radicale ?
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« La Sémantique générale ne se soucie pas des réalités qui sous-tendent l'existence ou la non-existence, expliqua-t-il.

« Elle commence par l'acceptation des perceptions et opère dans le cadre de ce que tout être humain normal, tout animal ou tout insecte peut percevoir par le système sensoriel dont il est équipé.

« Mais mon cerveau second semble fonctionner au niveau du néant sous-jacent à l'être. Pour le cerveau second opérant une similarisation à vingt décimales, il n'y a ni distance, ni temps, ni univers...

« L'univers pourrait ne pas exister, vous êtes d'accord là-dessus. On ne peut donner aucune explication de l'univers.

« Cependant il est là, autour de nous, et il s'étend, disent les savants, dans toutes les directions, sur des distances immenses mais finies.

« Ce serait d'ailleurs fort intéressant de percevoir où cette "distance finie" "se termine".

« On ne définit pas le "néant" par rapport au vide. Ce n'est pas un espace vide, petit ou grand. Ce n'est même pas un point mathématique.

« Le néant... c'est rien. »
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A. E. van Vogt
Depuis la théorie de la relativité d'Einstein nous savons que, lors d'une expérience, il faut tenir compte de l'observateur. C'est une chose qui est parfaitement admise, par exemple en histoire, où l'on considère que les préjugés raciaux, ou religieux, des écrivains ont pu les influencer. En revanche, la plupart des gens estiment, dès l'instant qu'il s'agit de science dite exacte telle la chimie ou la physique, que la personnalité des observateurs importe peu puisque des opérateurs de nationalité ou de confession différentes arrivent tous aux mêmes résultats.
Ceci est faux. Tout expérimentateur scientifique est limité dans son aptitude à abstraire des informations de la nature par le système d'éducation qu'il a reçu chez ses parents puis à l'université. Ainsi que l'indique la Sémantique générale, chaque chercheur introduit son équation personnelle dans ses recherches, c'est pourquoi un physicien dont la personnalité a été modelée de façon moins rigide que d'autres pourra arriver à résoudre des problèmes que ses collègues ne pouvaient solutionner. En d'autres termes, l'observateur est toujours une personne bien déterminée.

Postface du Monde des Ā.
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« Mais vous ne m'en avez pas dit assez. Je suis dans le noir pour tout l'essentiel. »
Cette pensée s'effaça à regret. Il se rendit compte que c'est la vie même qu'il vivait, la vie dans laquelle rien n'est jamais expliqué en fin de compte.

Chapitre 35.
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Une chose n'est pas ce que vous dites qu'elle est… Elle est bien plus. C'est un ensemble au sens le plus large. Une chaise n'est pas une chaise. C'est une structure d'une complexité inconcevable, atomiquement, électroniquement, etc. Par suite, la penser comme simple chaise constitue ce que Korzybski appelle une identification. C'est la totalité de ces identifications qui produit le névrosé, le non-sain et l'insensé.

Exergue anonyme du chapitre 34.
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Nous sommes FORCÉS de tuer, Gosseyn. Nous sommes forcés d'être sans merci. Tuer convainc les gens mieux que n'importe quoi d'autre.

Chapitre 14.
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si forts que deviennent les Slans, la question de savoir que faire des humains sera toujours un obstacle à l’occupation du monde par eux. Tant que ce problème n’aura pas été résolu, dans un esprit de justice et d’équilibre psychologique, le recours à la force serait un crime abominable.
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En conséquence, la présente guerre était une fraude. Elle ne signifiait rien. Si Enro gagnait, l'Etat Universel résultant durerait une génération, peut-être deux. A ce moment, les impulsions affectives d'autres individus non sensés les amèneraient à comploter et à se rebeller. Dans le même temps, il en mourrait des milliards, à seule fin qu'un névrosé pût trouver son plaisir à forcer quelques grandes dames de plus à le baigner tous les matins.
L'homme n'était que non sensé, mais il avait déclenché une guerre de maniaque. On devait empêcher qu'elle ne s'étendît.
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Les êtres humains ont créé ce qu'ils appellent la civilisation, qui est en fait, une barrière matérielle entre eux et leur environnement. Cette barrière est si complexe et si peu maniable que son simple entretien occupe l'existence entière de la race. Individuellement, l’homme est un esclave frivole, sans s'en douter, qui passe sa vie dans une soumission totale à l'artificialité et meurt misérablement de quelque faiblesse de son corps ravagé de maladies. Et c'est ce débile arrogant, avec sa volonté insatiable de domination, qui est le plus grand danger existant pour les races sensées et indépendantes de l'univers !
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Les ténèbres derrière les hublots étaient apaisantes pour son cerveau créateur. Il regardait fixement le noir d’encre moucheté de points brillants qui étaient des étoiles, et il sentait un lien entre lui et l’espace.
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