![La nuit tombée par Choplin La nuit tombée](/couv/sm_CVT_La-nuit-tombee_2455.jpg)
C’est un voyage singulier qu’effectue Gouri.
Sa moto le mène au fil du livre de Kiev à Pripiat.
Un retour au pays de sa vie passée.
Son pays, c'est cette ville modèle construite pour héberger les employés de la centrale nucléaire de Tchernobyl.
Son retour, c’est celui vers ce pays contaminé jusqu’à sa ville fantôme, abandonnée et pillée.
Il va chercher la porte de la chambre de sa fille : “Il y a pas mal d’inscriptions dessus, dit Gouri. Des choses que nous avions écrites ou dessinées, Ksenia et moi. Un peu de poésie, des mots comme ça.
Un temps.
Il y aussi les marques de sa taille, pour chaque anniversaire.”
Le style est simple comme la vie des gens de cette région, égayé de notes de poésie qui contrastent avec ce pays dévasté.
D’ailleurs Gouri en écrit : “Oui, les poèmes. Un chaque jour, je ne sais pas dire pourquoi. Comme si ça pouvait changer quelque chose à toute cette saleté.”
Un petit livre profondément humain qui résonne avec la série télévisée “Tchernobyl”.
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J’ai lu pas mal de livres, vu des documentaires et des séries , pour la plupart passionnants et richement documentés. Sur Chernobyl.
La fin du monde commence le 26 avril 1986 à Pripiat.
L’approche d’Antoine Choplin est parfaitement intemporelle.
Cet auteur merveilleux a l’art de se glisser dans la peau et l’âme de ses personnages pour apaiser la tragédie et penser l’impensable.
La poésie, le récit poétique plutôt ,rend son humanité à l’innommable , retisse des liens d’une étonnante fraternité et permet aux survivants de vivre et d’aimer.
En 124 pages d’une infinie délicatesse nous allons suivre, nous allons être Gouri , l’ukrainien à la drôle de moto.
Gouri est revenu de Kiev pour quelques jours.
Ils doit récupérer quelque chose à Pripiat et parler à son pote Iatov.
Iatov, comme beaucoup d’autres, est très malade..
Antoine Choplin nous embarque dans cette petite épopée avec tendresse, humour et vodka.
Et cela apaise, entre 2 gros livres et nos propres micro-tragédies du quotidien.
Une formidable respiration.
Commenter  J’apprécie         228 ![Une forêt d'arbres creux par Choplin Une forêt d'arbres creux](/couv/cvt_Une-foret-darbres-creux_8943.jpg)
Déçue, j'en attendais beaucoup plus de ce court récit,au vue des critiques,lu en à peine 1h,30(116 pages).
C'est une histoire vraie se déroulant en 1941,à Terezin en république tchèque ,qui fut une ville ghetto pour des juifs âgés, célèbres ,allemands et autrichiens.
Bedrich Fritta, caricaturiste,arrive un matin de décembre 1941 dans cette ville ghetto ,avec sa femme et son fils .Il est responsable du bureau des dessins.
Apprenant que la croix rouge va leur rendre visite ,la gestapo met tout en oeuvre pour faire croire que Terezin est une ville bonheur où il fait bon vivre.Tout sera repeint de vives peintures ,un orchestre et un opéra donneront une représentation, la croix rouge " n'y verra que du feu" lors de sa visite.Mais la réalité était autre ,et toutes les nuits ,en cachette ,Bedrich et son équipe de dessinateurs, vont dessiner la réalité de Terezin. Hélas, ils seront démasqués et en paieront de leur vie puisqu'ils seront tous déportés ( Lėo Haas en revint).
Faisant quelques recherches,j'ai vu aussi que Robert Desnos était mort à Terezin de fièvre typhoïde le 08/06/45(Je l'avais oublié ).
Certes le récit est angoissant et va vers l'inėluctable au fil des pages tournées mais peut-être dû au style bref ,direct sec,au manque d'empathie de l'auteur vis avis de ces personnes ayant existées je n'ai pas été touchée ,émue, je suis restée au bord du drame et cette forêt d'arbres creux n'a pas résonné en moi.Ressenti en demi-teinte.⭐⭐⭐
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Gouri se rend dans la ville où il vivait avec sa famille.
Sur le trajet, il s'arrête chez des amis, à quelques dizaines de kilomètres de sa destination interdite : Pripiat, la ville qui jouxtait l'ancienne centrale nucléaire de Tchernobyl. La catastrophe du 26 avril 1986 a marqué un tournant dans la vie de chacun. Ceux qui sont encore en vie y ont beaucoup perdu : un ou plusieurs proches, la santé, un cadre de vie. Gouri ne fera pas revenir sa fille à la vie, mais il a besoin de ce retour à Pripiat, fut-ce au péril de sa santé.
En 120 pages (édition Points), l'auteur met en évidence la profondeur de l'empreinte de la catastrophe sur les lieux, sur les corps et les esprits. En peu de mots, les personnages se disent beaucoup de choses, de ce qui leur reste de vie et d'eux-mêmes. La vodka libère la parole, direz-vous ! Certes, les discussions se déroulent souvent autour d'une bouteille, mais elle fait ici simplement partie du décor.
Seuls quelques aspects de la catastrophe de Tchernobyl sont évoqués dans ce court roman, mais ces détails disent beaucoup de son impact sur la vie des riverains.
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Pavle vit à Puerto Madryn un port d'Argentine. Il rentre de Belgrade où il vient d'enterrer son père. Il y a rencontré Jovan avec qui il entreprend depuis une correspondance. Ils se remémorent peu à peu un événement très douloureux qui s'est passé durant la guerre de l'ex-Yougoslavie dans une maison à Branimir, vers 1991.
Dans ce livre, nous progressons dans le brouillard. Nous ne savons pas en quelle année nous sommes. Branimir? Mes recherches sur internet ne m'indiquent pas un lieu mais un prince de Croatie qui a vécu au IXème siècle.
Au fur et à mesure, les lettres nous sortent peu à peu de brouillard.
L'atmosphère créée par Antoine Choplin et Hubert Mingarelli est tout à fait particulière, par son économie de mots et son langage simple. Je me suis demandée qui a écrit les lettres de Pavle et qui a écrit celles de Jovan.
En tout cas, le résultat est magique, j'ai beaucoup aimé.
Commenter  J’apprécie         220 ![Partie italienne par Choplin Partie italienne](https://m.media-amazon.com/images/I/51x+JKappDL._SX95_.jpg)
Gaspar, artiste plasticien reconnu dans son domaine, a besoin de prendre le large. Il part se reposer à Rome. A la terrasse d'un café, il prend plaisir à disputer des parties d'échecs avec des inconnus. Il savoure le temps qui passe lentement, dans la quiétude du début du printemps romain. La dolce vita.
Puis un jour, une jolie femme s'installe en face de lui et lui propose de jouer une partie d'échecs. Contrairement à ses autres adversaires, c'est une redoutable joueuse. Se tisse entre eux un lien. Marya est hongroise. Son grand-père était un grand joueur d'échecs qui a été gazé à Auschwitz. Elle revient sur le passé de celui-ci, alors que dans le même temps, Gaspar, intrigué par une statue de Giordano Bruno, philosophe du 16ème siècle, brûlé sur un bûcher en 1600, cherche à en savoir plus sur ce personnage.
Roman très court. Un instantané d'une brève période de la vie de Gaspar et Marya. On n'en connait pas beaucoup sur eux. Juste ce qu'il faut. On les rencontre à un moment précis de leur vie et on les quittera de même, sans fioriture.
J'ai passé un plaisant et doux moment en leur compagnie entre Paris et essentiellement Rome, mais cette lecture, malgré une écriture fluide et agréable, sera vite oubliée.
Une rencontre éphémère, sympathique, mais qui n'encombrera pas mon esprit très longtemps.
Commenter  J’apprécie         210 ![Le héron de Guernica par Choplin Le héron de Guernica](/couv/cvt_Le-heron-de-Guernica_7432.jpg)
De la nécessité de l'art pour témoigner de ce qu'il se passe dans le monde.
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La désolation contée de façon poétique, un style que j'ai aimé dans ce roman. Tragiquement beau.
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Une histoire en deux temps, Paris l'exposition universelle de 1937 avec Picasso et son tableau "Guernica" ; et Guernica le jour du bombardement avec Basilio, et ses habitants.
"Doucement, Basilio a redressé le torse, puis la nuque. Comme pour emprunter au héron quelque chose de son allure, de sa droiture, de son élégance hiératique."
Basilio c'est l'artiste peintre, doux rêveur d'une naïveté attachante, il vit dans son monde à lui ; émouvant, son regard perçoit le" frémissement invisible de la vie" qu'il traduit avec son pinceau ; contemplatif, avec ses précieux instants sur pause, à travers ses peintures de hérons cendrés.
Peintures fruit de patience, d'écoute, d'observation, de concentration attentive et passionnée.
L'orage couve sur Guernica, il va être chargé de feux, de sombres et terribles attaques qui brûleront et massacreront tout.
Fracas des bombes, éclairs de feu vont déchirer le ciel. L'hécatombe. Guernica décimée.
Fragilité de l'instant.
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Un roman épistolaire bien écrit, le ton est épuré, le style tout en finesse.
Cette correspondance est l'occasion pour deux amis de faire un point sur un épisode douloureux et dramatique qui s'est déroulé dans leur jeunesse pendant la guerre en Yougoslavie et les a profondément marqués.
Au fur et à mesure des lettres les événements se précisent et surtout la vision que chacun en a conservé. Les langues se délient petit à petit grâce à l'écriture plus propice aux confidences.
Un roman court, bien écrit, agréable à lire, le ton des lettres tout en retenue accentue la révélation du drame qui s'est joué dans une maison isolée.
Commenter  J’apprécie         210 ![Une forêt d'arbres creux par Choplin Une forêt d'arbres creux](/couv/cvt_Une-foret-darbres-creux_8943.jpg)
Décembre 1941. Bedrich Fritta, caricaturiste de profession, sa femme et son jeune fils sont conduits jusqu'au ghetto de Terezin en République tchèque. Bedrich est séparé de sa femme et de son enfant et affecté au bureau des dessins là où doivent être dessinés les plans de nouveaux bâtiments, dont le crématoire. Chaque matin, dans une communion silencieuse les hommes et femmes tracent, dessinent, grisent, gomment, colorient, exécutent les ordres. Mais à la nuit tombée, le groupe se reforme et le bureau des dessins devient, un lieu où se dessine la triste et véritable réalité du ghetto, loin des insidieuses apparences. Le dessin nocturne des insoumis vient contrecarrer le travail diurne et redonner dignité à ces prisonniers.
Cette parcelle d'histoire est racontée dans l'ombre de la grande. Les exactions, la faim, la promiscuité, la violence et l’humiliation sont fourbes mais quotidiennes. La mascarade atteint son paroxysme lors de la visite de la Croix Rouge qui y verra un centre exemplaire !
Dans le respect du travail artistique de ces hommes, comme pour leur montrer qu’il est digne de confiance, Antoine Choplin crée une atmosphère de recueillement et d’estime. L’histoire authentique de Bedrich Fritta place le pouvoir de l’art au service de la vérité et célèbre le courage et les convictions d’une poignée d’hommes résistant au dénuement, à l’angoisse et à la souffrance.
Le texte de Antoine Choplin est court et ne s’attarde pas sur les manques, les brimades, les cruautés, cette vilénie ordinaire sur laquelle tout a déjà été écrit. L’auteur met à distance la grande Histoire ; il nous révèle des fragments de vie et les exprime sous forme d’hommage poétique. Son empathie pour ses personnages est couronnée par quelques mots d’espoir murmurés dans l’oreille de Bedrich.
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D'une écriture poétique d'une grande douceur et simplicité, Antoine Choplin nous invite dans un univers de désert nucléaire, par des tableaux minimalistes de régions vides et improbables, de personnages rudes et fracassés, ancrés dans une réalité glaçante.
Comment s'expliquer alors le plaisir de cette lecture, la grande empathie ressentie, à suivre cet homme à la moto, ce père riche des souvenirs heureux, cet ami fidèle des jours d'apocalypse?
La concision du propos littéraire, l'économie de mots, les non-dits apportent comme un cadeau, une touche d'humanité magnifique.
Un vrai coup de coeur!
Commenter  J’apprécie         200 ![Nord-Est par Choplin Nord-Est](https://m.media-amazon.com/images/I/31PsmN+Nu6L._SX95_.jpg)
Nord-est, c'est la direction que veulent suivre Gerri et Jamarr pour tenter de retrouver les plaines où ils vivaient avant d'être enfermés dans ce camp dont les portes, après de nombreuses années, viennent enfin de s'ouvrir. N'en pouvant plus d'attendre les camions qui doivent venir les chercher, ils ont convaincu Emmett et Saul de les accompagner et à pied, ils partent à travers la montagne dans l'espoir de retrouver leur vie d'avant.
Découvrant Antoine Choplin pour la première fois, j'ignore si l'univers proposé dans ce court roman est son univers habituel. J'ai trouvé sa construction très originale. Sans précision de date, ni de lieu, l'auteur n'en fait pas un roman historique mais plutôt une aventure humaine dont les personnages vont se dévoiler au fil des pages. La force des liens qui les unissent s'oppose à la froideur de l'environnement minéral qu'ils traversent. Les dialogues totalement intégrés à la narration font du texte une sorte de long poème, une lente épopée où l'espoir se heurte aux obstacles naturels, la nature, omniprésente, étant alternativement bienveillante ou hostile. Regrettant juste cette fin ouverte qui me laisse avec mes interrogations, j'accorde un 14/20 à ce voyage.
J'ai lu ce roman dans le cadre de la sélection pour le prix Charles Exbrayat 2021 attribué lors de la fête du livre de la ville de St Étienne et auquel participe la médiathèque de ma commune. Une fois de plus, il m'a permis de découvrir une autre facette de la littérature.
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Gouri revient deux ans après un accident nucléaire majeur dans son petit village ukrainien afin de récupérer un objet.
L'accès des lieux étant interdit du fait de leur haute dangerosité, l'expédition se fera de nuit dans des conditions extrêmement périlleuses.
Ce roman aborde le fléau nucléaire apparenté au mal absolu et son cortège de malheurs : le brutal arrachement des familles à leur maison et à leur passé, le déracinement, le sacrifice de la vie de ceux qui furent employés à la décontamination du réacteur endommagé.
Cette expédition sera aussi l'occasion de célébrer l'amitié de ceux qui ont traversé la terrible épreuve ensemble et les souvenirs qui les unissent.
Antoine Choplin écrit bien. Ses personnages sont crédibles, mais je n'ai pas eu le temps de m'y attacher : sans doute le roman est-il un peu bref.
Commenter  J’apprécie         190 ![Le héron de Guernica par Choplin Le héron de Guernica](/couv/cvt_Le-heron-de-Guernica_7432.jpg)
Comment choisit-on une lecture ? L’auteur, le thème, quelques critiques, le titre…« Le héron de Guernica » : j’apprécie Antoine Choplin, des critiques positives…et un titre énigmatique. Guernica, ça parle à tout le monde : ville basque détruite par l’aviation allemande en 1937, la guerre civile espagnole, les prémices de la Seconde Guerre mondiale…et puis le tableau de Picasso. Mais que vient donc faire un héron dans tout ça ? Donc dans le titre, c’est Guernica qui m’a attiré et l’association Guernica-héron qui m’a intriguée.
Déjà quelques avions rôdent dans le ciel tandis que Basilio, jeune homme simple et solitaire, donne un coup de main à la ferme du vieux Julian. Son seul intérêt dans la vie est la peinture qu’il exerce en autodidacte en ne reproduisant qu’un seul modèle : un héron cendré nichant dans les roselières. Il s’attelle, jour après jour, à la tâche difficile de capter l’invisible, de rendre l’imperceptible : la vie, le mouvement, l’atmosphère. Basilio ne découvre t’il pas, seul, l’impressionnisme ? Et puis arrive le jour funeste où sa ville sera détruite par les bombardements : les cris, l’affolement, les incendies, les morts. Sa passion pour la peinture lui permettra t’elle de surmonter le traumatisme ?
Sans pathos, A. Choplin nous décrit avec puissance l’horreur et avec beaucoup de poésie Basilio et sa quête, c’est ce qui m’a touché dans ce livre et le héron, symboliquement, en est le cœur.
Nous n’aurons pas de description du tableau de Basilio et plus tard, à Paris, lors de l’exposition universelle de 1937, avec son carton à dessins sous le bras, il rencontre Picasso devant le tableau Guernica. Le maître regardera t’il son travail ? Très beau roman fort et émouvant.
Commenter  J’apprécie         190 ![Partiellement nuageux par Choplin Partiellement nuageux](/couv/cvt_Partiellement-nuageux_236.jpg)
Court roman chargé d’émotions. Lumineux et délicat.
Ernesto, astronome, est au Chili, petit observatoire modeste de Quidico, avec pour compagnie son chat Le Crabe, et Walter un vieux télescope ; dans ses pensées et sur les photos Paulina, souvenir qui s’estompe peu à peu.
Au cours d’une visite au Musée de la Mémoire à Santiago, il rencontre Ema.
Deux personnages hantés par les fantômes de la dictature de Pinochet qui devront surmonter un passé douloureux.
Terre et Ciel - Peuple Mapuche « hommes de la terre » et notre astronome Ernesto.
Territoire Mapuche et chaleur du soleil – L’Océan et le fracas des vagues – L’île des morts vers laquelle sont tournés les totems de la prairie – Les oiseaux et leurs mélodies – Vénus et Jupiter – Petit et Grand Nuage –
Un style agrémenté de métaphores de manière juste et subtile, tout en sensibilité.
Récit plein d’humanité et de mélancolie, de pudeur, et honorant la beauté de la nature avec respect et force tranquille.
J’ai retrouvé avec plaisir la poésie et la fibre artistique d’Antoine Choplin dans cette lecture troublante et touchante.
Un joli voyage, la tête dans les étoiles.
*
« Immensité des pins, rumeur brisée des vagues,
contre le crépuscule et ses vieilles hélices
crépuscule tombant sur tes yeux de poupée,
coquillage terrestre, en toi la terre chante! »
(Pablo Neruda)
*
« Assis sur les genoux de ma grand-mère
J’écoutais les premières histoires des arbres
Et des pierres qui dialoguent entre elles
Avec les animaux et avec les gens »
(Elicura Chihuailaf Nahuelpan – poète chilien d’origine mapuche)
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C'est le troisième livre que je lis de Antoine Choplin, et c'est le troisième livre où il est question de peinture.
Ici ce n'est pas seulement du tableau de Picasso dont il est question mais aussi du héron peint par Basilio pour celle qu'il aime. Basilio va devenir un témoin du massacre de sa ville, mais il ne cessera pas pour autant de continuer à peindre, aimer et observer toute la vie autour de lui.
Picasso qui n'était pas à Guernica lors des bombardements a voulu offrir un témoignage avec sa toile. Basilio, lui, s'est rendu à Paris pour rencontrer ce peintre qu'il ne connaît pas et il emporte son héron avec lui. Est-ce pour témoigner que la vie est la plus forte ?
J'ai aimé encore une fois l'écriture sensible de Antoine Choplin, et je ne peux qu'en conseiller la lecture à ceux qui ne le connaissent pas encore.
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Tout en sobriété, Une forêt d'arbres creux décrit en quelques dizaines de pages dépouillées le séjour de l'artiste Bedrich Fritta, caricaturiste tchèque, dans le ghetto de Teresienstadt. Arrivé là avec sa femme et son jeune enfant, dont il est immédiatement séparé, Bedrich est assigné, avec d'autres dessinateurs, à mettre au point l'esthétique des futurs fours crématoire.
Un texte fort et sobre, à l'image des précédents romans d'Antoine Choplin.
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