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Critiques de Catherine Cuenca (420)
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Le mystère de la tête d'or, tome 1 : Le trésor de..

Un roman jeunesse, sur fond historique, où se mêlent légendes, énigmes, recherche d'un trésor, amitié, morts suspectes... sous la plume enthousiaste de Catherine Cuenca : un vrai plaisir !
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La dernière sorcière

Ce court roman revient sur l'existence de Michée Chaudéron, guérisseuse et dernière femme exécutée pour sorcellerie à Genève (mais pas dans le reste de l'Europe, hélas) en 1652. Catherine Cuenca livre un récit sombre et âpre, à l'image de la vie de son héroïne, qui dut toujours fuir les persécutions et dont la brève existence connait trop peu d'éclaircies.

Parce que le roman annonce la couleur dès le premier paragraphe (Michée sera pendue à 50 ans), il offre finalement peu d'espoir. On sait ce qui attend l'héroïne, dont le seul tord sera d'avoir tenté de subsister par ses propres moyens, et on assiste impuissant à l'emballement de la machine haineuse qui aboutira à son arrestation et à sa condamnation. le personnage de Rita, unique amie de Michée et convaincue de son innocence, apporte bien peu de répit dans un récit au final très pessimiste et dont je ne sais s'il parviendra à convaincre le public adolescent auquel il est destiné.
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Nos corps jugés

Nos corps jugés, de Catherine CUENCA, est un livre engagé pour la reconnaissance du statut de victimes des femmes ayant subis un viol, tant par la justice que par la société française de 1978.



La vie de Myriam, 17 ans, bascule, un soir de février 1978. Elle sortait avec un garçon, de quelques années plus âgé qu'elle. Malgré son refus clair et net d'avoir une relation sexuelle, Frank insiste, et la force.

Craignant d'être enceinte, elle se confie à sa mère. Sa propre famille, terrifiée par une possible exposition publique de "ce scandale", souhaite faire taire Myriam, plutôt que de courir le risque de voir la réputation de la famille salie.

Au lycée, Myriam découvre les affiches militantes de l'association Choisir. A la télé, elle suit "le procès d'Aix-en Provence", qui fait grand bruit et suscite le soutien de nombreux mouvements féministes.



Le lecteur suit le chemin parcouru par Myriam, de la souffrance aux traumatismes, du rejet de sa famille à la rencontre de soutiens, du silence à la plainte pénale, de l'attente au procès.



Catherine CUENCA indique, " à travers le parcours de Myriam", avoir "voulu évoquer cette période porteuse d'espoir pour toutes les victimes de violences sexuelles". Ces années 70-80 représentent, en effet, un tournant à la fois juridique et moral. Juridique, par la loi du 23 décembre 1980 qui reconnait le viol comme un crime, et non plus un délit. Moral, par l'évolution des mœurs, la libération de la parole, portée par les associations de défense du droit des femmes.

Ce double objectif de l'autrice est rempli avec sa fiction Nos corps jugés.



Néanmoins, je regrette un état des lieux incomplet des obstacles auxquels les victimes de viol doivent faire face. L'accent est mis sur la loi du silence et la peur du scandale : l'isolement de Myriam, rejetée par tous. Il n'est en revanche pas question des doutes et cheminement intérieurs, a fortiori dans ce contexte, du difficile dépassement de la honte, et du chemin vers la résilience - comme si les seuls obstacles étaient extrinsèques à la victime.



Je regrette également un manque de nuance, notamment dans la conclusion, à la fois positive et fermée, du roman. Comme si le combat sociétal et juridique contre les violences sexuelles était fini, et occultant de nombreuses thématiques associées (correctionnalisation judiciaire, cas des femmes qui ne portent pas plainte, question difficile de la preuve a fortiori lorsque la personne ne porte pas plainte immédiatement, résilience...).



Toutefois, je comprends ce choix de l'autrice, qui lui permet d'alléger son roman, et de le dédier pleinement à un public jeunesse.



En conclusion, nos corps jugés est un roman dont la vocation première est de rendre hommage aux combats menés dans les années 70-80 pour la reconnaissance des femmes victimes de viol - qui par son contenu et sa forme, convient à un public adolescent.
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Sauver Mina

Incontournable Août 2021





"Sauver Mina" est un roman qui marque, qui indigne et qui met en lumière de terribles évènements. Peu de livres jeunesse traitent des fanatiques religieux djihadistes, moins encore sur les groupes qui mettent leur vie en péril pour faire cesser la folie de ces hommes sur l'humanité, spécialement sur les femmes. Ironiquement, c'est justement d'une faction de femmes combattantes dont il sera question.





Amal et Mina sont demi-soeurs et elles s'adorent. Elles font parti de la minorité religieuse yézidie, considérée comme satanique par Daech. Amal et son père prennent la décision de quitter Sinjar, leur ville irakienne, quand des rumeurs sur l'avancé de Daech, une faction de djihadistes, leur parviennent. Baba Saoud, le père des deux filles, Mina et sa tante, auront le temps de se fuir leur arrivé, mais dans les montagnes, à Kocho, Mina et l'autre partie de sa famille se fait capturer. On exécute les hommes pubères, on sépare les femmes comme du bétail: on garde les femmes mariées comme domestiques, les jeunes femmes non-mariées en esclaves sexuelles qu'on peut vendre et revendre comme de vulgaires meubles. Les violer et les battre n'est pas un crime. On exécute les femmes trop âgées. On endoctrine les jeunes garçons pour en faire des kamikazes.Un génocide est en cours et un règne de terreur commence pour les irakiens. Les djihadistes prennent un malin plaisir à s'offrir tout ce qu'ils condamnent aux autres musulmans: alcool, drogues, femmes, films porno, etc. Quand Amal tente de contacter sa grande sœur, un homme lui répond: "Mina est une "sabiyya" ( esclave sexuelle), maintenant." Comprenant dans quelle horrible situation elle se trouve, Amal refuse de fuir plus loin et intègre le YBG, une unité féminine de combattantes kurdes, et plus tard yézidie. Elles ne sont pas les seules à mener la vie dure aux fanatiques. Plusieurs autres groupes armés tentent de reprendre les villes tombées aux mains des hommes de Daech.Seul compte pour Amal le sauvetage de Mina et venger son peuple, en parallèle. Mina, de son côté, subit de terribles sévices corporels, psychologiques et sexuels, revendue à plusieurs reprises, ayant réussi à fuir plusieurs fois. Son calvaire croise celui d'autres femmes, d'autres filles, esclaves ou alliés inespérées, et même certains personnes qui ont radicalement changés sous la doctrine de Daech. De part et d'autre, pour les sœurs, le combat pour la survie est engagé.





C'est une histoire très dure, à la limite supportable, quand on sait que ce roman est inspiré d'histoires vraies. J'ai eu la gorge nouée presque tout le long de ma lecture, c'est très émouvant. On y croise d'ailleurs trois femmes bien réelles, certaines décédés et d'autres devenus des figures phares de la lutte au trafic humain. On a donc Arin Mirkam, Nadia Murad ( Nobel de la paix 2018) et Lamia Hajji Bachar.





Nous alternons entre Amal et Mina, bien que je trouve le côté de Mina terriblement perturbant vu la nature, la durée et la portée de son long calvaire, qui aura duré 18 mois. Amal était magnifique avec son courage et sa foi, à peine âgée de 16 ans, au front avec d'autres femmes remarquables. Ça m'a vraiment dérangé de ne pas avoir entendu parler de cette unité de femmes combattantes avant de lire ce livre. Pourquoi ne pas les avoir vues aux nouvelles? Ou sur les réseaux sociaux? Alors que les djihadistes sont en ce moment un des pires fléaux de l'humanité et de véritables monstres à l'endroit des femmes, comment ne pas trouver ironique et jouissif l'idée qu'ils se font rembarrer par des femmes?





Mais n'oublions pas les hommes: ils ont été et sont encore nombreux à lutter contre les hommes de Daech, épaulant les unités de combat ou orchestrant des évasions pour les femmes yézidis encore prisonnières. Ils n'ont pas été épargnés eux non plus, soient exécutés pour la simple raison de leur convictions religieuses , soit pour ne pas soutenir le régime d'horreurs des djihadistes, soit pour avoir porté assistance aux yézidis.





C'est donc une porte sur une réalité très crue, brutale et ignoble, qui demeure le quotidien de gens encore aujourd'hui. Si les djihadistes semblent avoir reculés en Irak et en Syrie, ils viennent tout juste de reprendre Kaboul, capitale afghane. Leur folie meurtrière et leur foi extrêmement violente n'est pas près de finir.





La couverture est magnifique: on comprend d'un seul regard de quoi il est question, c'est une image très symbolique et percutante.





Je suis donc ravie en tant que libraire jeunesse de voir ce roman atterrir sur nos rayons, ne serait que par égard au combat qui se déroule au Moyen-Orient et pour rappeler la chance que nous avons d'être dans nos pays civilisés. En outre, c'est une belle histoire d'amour sororal. Un roman "coup-de-poing" qui met en lumière la grande force et la résilience des femmes et des hommes qui combattent l'oppression, la haine et la cruauté.





Compte tenu de la violence sous toute ses formes qui y est contenu, le roman a été classé "Jeune adulte" ( 17 ans et +).





Voici les livres proposés dans le roman, "pour aller plus loin":





-Nadia Murad, "Pour que je sois la dernière", LGF, 2018

- André Hébert, "Jusqu'à Raqqa. Avec les kurdes contre Daech", les belles lettres, 2019

- Viyan, avec Pascale Bourgaux et Saïd Mahmoud, "Moi, Viyan, combattante contre Daech", Fayard, 2016

- "William Roj, un français chez les Kurdes", Guerres & Histoire n.56, août 2020
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L'Assassin du marais

Au printemps 1849, Paris est en effervescence. Une épidémie de choléra décime la ville. Jeanne Deroin se présente aux élections législatives. C'est la première femme qui ose se présenter comme candidate. Elle demande instamment l'égalité entre les sexes et le droit de vote pour les femmes, faisant fi des menaces, des quolibets et des critiques de ses contemporains comme Proudhon et George Sand.



Alexandre, un jeune enquêteur, voyou repenti, se rend sur une scène de crime. Une célibataire de 29 ans, couturière et membre actif du club des Femmes d'Eugénie Niboyet a été étranglée. Bientôt, une autre femme est retrouvée étranglée dans Paris. Elle était aussi une militante active de la cause féministe. Alexandre en est alors certain, ces femmes ont été assassinées pour leur engagement politique. La haine, la misogynie est l'unique mobile de ces meurtres. Un homme, quelque part dans Paris, veut faire taire ces femmes. Lâché par son supérieur Dubon qui sent venir le fiasco de cette affaire, Alexandre Delage sera forcé de mener son enquête seul, risquant la vie d'autres femmes s'il ne se montre pas assez efficace mais aussi sa propre carrière.



Julie Paupelier est une vendeuse dans grand magasin parisien. Elle a fui la campagne et sa famille qui voulait la marier de force à un homme qu'elle n'aimait pas. Sur sa route, elle a croisé Sidonie, victime tout comme elle, des traditions patriarcales. Elles se considèrent comme des sœurs, travaillent côte à côte et se méfient des hommes. Mais Sidonie est tombée amoureuse. Un jour, Sidonie ne vient pas travailler. Elle a disparu, elle semble s'être volatilisée. Julie demandera alors l'aide de la police qui ne prend pas la disparition de Sidonie au sérieux. La jeune vendeuse, craignant pour la vie de son amie dans ce climat de peur, cherchera un soutien auprès de Léa, une spirite, capable de communiquer avec les défunt, femme adultère, mère séparée de son enfant et mise au banc de la société depuis qu'elle a divorcé de son époux.



Alexandre, Julie et Léa joindront alors leurs forces pour arrêter cet assassin qui sème la panique dans le quartier du Marais et plus particulièrement au sein des clubs politiques féminins.



J'ai adoré ce roman policier que j'ai trouvé ambitieux et novateur et qui s'adresse à de jeunes adultes. Choisir pour cadre l'année 1849 porteuse d'espoirs mais aussi de déceptions entraînés par la toute récente République de 1848 et les clubs féministes est original. Le contexte est donc extrêmement intéressant, le roman très documenté devient alors un moyen d'acquérir de nombreuses connaissances historiques tout en suivant une intrigue pleine de suspense et de rebondissements. Quelques pages à la fin du livre sont consacrées à certaines féministes ayant véritablement vécu et que l'on retrouve dans le roman.



Le personnages sont attachants et le parcours des diverses héroïnes donne un aperçu de toutes les inégalités que subissaient ces générations de femmes sacrifiées dans la sphère publique et privée: femme mariée de force, rejetée par leur famille si elles n'obéissaient pas, exclue par tous en cas d'adultère, séparée de leur enfant selon la volonté de l'époux, assassinée sans véritable intérêt de la part de la police, privées du droit de vote, de s'exprimer librement, d'être élue ... Catherine Cuenca n'offre pas une vision manichéenne de la société française de 1849, certains hommes comme Alexandre ne tolère pas la misogynie de ses supérieurs.



Le roman se dévore en quelques jours tant l'intrigue est prenante et le rythme soutenu. Catherine Cuenca lance son lecteur sur de nombreuses pistes pour sa plus grande joie.



Roman policier, historique, féministe, L'Assassin du Marais offre un très bon moment de lecture.



Un grand merci à Babelio et aux éditions Scrineo.
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Celle qui voulait conduire le tram

Agnès attend son mari parti à la guerre, nous sommes en 1915. Elle travaille à l'usine, s'use toute la journée pour gagner trois sous, quand elle apprend, par hasard, que des femmes peuvent être embauchées pour être contrôleuses de tramway. Elle décide donc de se présenter au poste, et elle obtient la place. Déterminée, elle essuie les critiques et les incompréhensions, et avance sur son chemin de libération. Quand son mari rentre, c'est la stupeur: il ne comprend pas son engagement pour les droits des femmes...

Un roman très bien écrit, bien documenté, qui ne manque pas de réalisme. On ne s'ennuie pas, le rythme est rapide sans qu'on s'y perde. Une très belle lecture jeunesse.
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Le mystère de la tête d'or, tome 1 : Le trésor de..

Une lecture jeunesse sympathique.



En quête d'un trésor inestimable, deux enfants espiègles vont devoir affronter des secrets, des fantômes et même des trahisons !



J'ai passé un agréable moment avec Jeannot et Riri. Entre langage fleuris et énigme j'avoue que je me suis laissé prendre au jeu de cette chasse au trésor ! Et cela, malgré une écriture largement narrative qui ne m'a pas facilité les choses. Pourtant ce premier tome se laisse lire, bien qu'il offre des situations improbables, il tisse aussi la toile d'intrigues bien plus profonde, de liens forts, et de personnages unis et touchants.



Espérant que le tome 2 ne se montre pas redondant, je retourne à mes lectures !



Bonne lecture à tous.
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Celle qui voulait conduire le tram

Mais qui est une femme (oui, bon j'imagine que vous aviez compris). Et qui peut le faire, mais uniquement dans un laps de temps bien déterminé : celui de la mobilisation des hommes dans les tranchées. Et puis, il faudrait pas qu'elle gagne plus que son mari non plus, hein ! Alors Agnès a décidé de se prendre en main.

Itinéraire tragique d'une jeune femme qui combat ses peurs et les lois misogynes de notre belle République progressiste (pour les hommes).

C'est ce qu'on peut appeler un roman militant. On adhère ou pas (devinez ce que je fais ?) mais il montre aussi bien voire mieux le sort des femmes après 1918. Parce qu'il est incarné en Agnès et ses amies, et que c'est plus facile d'avoir de l'empathie et de s'identifier à ces femmes, de se battre à leurs côtés, d'être révolté.e avec elles et pour elles.

Le personnage de la nièce d'Agnès, à une guerre de distance, prouve que le militantisme porte ses fruits : elle peut voter. Elle peut travailler. Et nous aussi.
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La marraine de guerre

Etienne a vingt-deux ans et le lecteur le découvre pour la première fois en pleine guerre de tranchées en novembre 1916. Sa vie, comme pour chaque poilu de cette guerre terriblement meurtrière, ne tient qu' à un fil ténu... Peut-être celui qu'il tisse timidement, lentement mais sûrement en correspondant avec une jeune fille, sa marraine... Peu lui importe les commentaires graveleux de ses camarades à l'arrivée du courrier et des colis tant attendus, l'espoir, dans cet univers de larmes et de sang, passe par la poste !



Un roman court, simple, mais si riche sur la vie des combattants de cette guerre, sur leurs émotions, les questions qu'ils se posent, leur révolte aussi parfois.



L'auteure avait moins de 19 ans lorsqu'elle a écrit ce livre. Impressionnant, non ?




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Le mystère de la Tête d'Or, Tome 3 : Le fantôme de..

Les dernières aventures d'un trio de jeunes lyonnais particulièrement attachant !
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Le mystère de la Tête d'Or, Tome 3 : Le fantôme de..

La tête d'or fait toujours rêver mais la quête peut se révéler dangereuse...
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L'hôpital des sorciers

Avec "L'Hôpital des Sorciers", Catherine Cuenca nous emporte dans une enquête à la fin du XIIIe siècle. On y suit un adolescent du nom de Gabin qui tente de découvrir qui perturbe la tranquillité de la Maison de l'Aumône par des rites associés à la sorcellerie.



J'ai aimé le contexte historique et religieux de cette histoire. L'auteure a bien su planter l'ambiance et le décor.

Elle tente également de nous perdre dans les méandres des petits complots personnels pour brouiller les pistes et c'est appréciable. Ce n'est que sur la fin que mes soupçons ont vu juste. Notez aussi que ce roman destiné à la jeunesse comporte quelques scènes assez macabres. Elles apportent un aspect réaliste à l'histoire mais elles peuvent en heurter certain.e.s.



Si j'ai globalement apprécié ma lecture, il y a tout de même quelques longueurs qui l'ont rendu un chouïa monotone. C'est le seul gros défaut de cette histoire mais il ne m'a pas empêché de vouloir connaître le fin mot de l'histoire.

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Celle qui voulait conduire le tram

Un autre titre ado sur la condition de la femme par Catherine Cuenca.



Certains jeunes lecteurs, devant l'éventuelle redondance, pourraient s'en lasser.



Et pourtant, c'est très intéressant et surtout, inspirant.







Pourquoi insister, hormis la passion du sujet?



Si vous vous êtes régalés avec "l'Assassin du Marais" avec la tentative historique des femmes de se faire élire à l'assemblée Nationale, vous devinerez que l'auteure joue aussi sa casquette de passeuse de grande Histoire, celle qui plante la graine, celle qui prépare.



Les futures lectrices ne seront pas prises au dépourvu, elles seront peut-être déja galvanisées d'une belle énergie de rétablir les équilibres comme leurs héroïnes et réduire les disparités sociales.



Qu'Alice Leroy et les Quatre Filles du Docteur March prennent garde, il y a de nouvelles héroïnes dans la place!







Revenons tout de même sur "l'Assassin du Marais, XIXème siècle, où inclure une femme à la tête du pays, quelque soit la fonction, était anti-constitutionnelle, non naturelle selon certains arguments avancés du livre.



Dans " Celle qui voulait conduire le tram", nous sommes dans la France d'Après-guerre( la seconde) au début du roman, nous reparlons des suffragettes, de ces femmes qui militent pour obtenir le droit de vote.



Voici où nous en sommes, au moment de l'histoire de Luce.



Luce va être le moyen pour l'auteure de souligner un paradoxe de l'histoire ( vous comprendrez).







Notre jeune héroïne apprend le décès de son oncle Célestin.



Luce a aussitôt une pensée pour sa tante Agnès et nous ignorons depuis des années ce qui a bien pu advenir d'elle.



Luce a sa petite idée sur le lieu de sa nouvelle "retraite" et compte s'y rendre, ce qui nous permettra à la fin de l'aventure de boucler la boucle, comme on dit.



Avec les pensées de Luce, c'est un retour dans le passé, dans celui d'Agnès.







Nous sommes cette fois à la fin de l'autre guerre( la première).



Comme les autres femmes, Agnès attend le retour de son époux mobilisé mais n'a pas pour autant chômée durant son absence.



Comme beaucoup, il a fallu remplacer les hommes partis combattre.



Certaines avaient arrêté l'école tôt mais certains postes laissés vacants étaient mieux payés.



Aussi Agnès se proposa en tant que receveuse du tram( contrôleuse de billet). Mais attention!



Avec le poste qu'on lui proposa, il y avait en plus la conduite de l'engin.



Un vrai défi.



Mais d'autres avant elle l'avait fait, alors pourquoi pas elle?







Nous suivons donc un de ces personnages féminins qui tentera de se dépasser malgré une époque peu favorable à l'émancipation féminine et c'est intéressant de voir que dans cette crise, finalement, une femme est bien reconnue aussi capable qu'un homme, puisqu'il y a des besoins et une urgence placés au dessus des préjugés.







Suivant cette logique où dans l'urgence il n'y a plus rien à redire, tout le monde s'y fait et notre Agnès rayonne déja de s'épater elle-même de son audace et de raconter tout ça à son époux quand il rentrera.



C'est une histoire touchante, très humaine que celle d'Agnès.



La 1ère Guerre arrivera à sa fin et au lieu de se réjouir complètement, la jeune femme craindra hélas aussi de revenir à sa vie d'avant, à l'usine payée deux fois moins qu'au tramway et qu'un homme.



Les remerciera t-on toutes bien poliment pour redonner du travail aux hommes de retour?



Dans quel état d'esprit seront-ils après ces épreuves loin de chez eux?



Célestin, démobilisé pour une blessure au pied, n'est plus le même, c'est certain et Agnès souffre de ne pouvoir le retrouver comme avant.



Une tragédie émouvante, une belle victoire aussi à côté de cela.



Un chouette portrait de femme.
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L'Assassin du marais

* Coup de cœur ! *



     Catherine Cuenca place son roman policier dans un Paris après la révolution de 1848. Dans un contexte de contestation des femmes qui réclament elles aussi les droits déclarés dus aux hommes (=humains).

     Nous croisons donc de grands noms tel que Jeanne Deroin qui tente de se présenter aux prochaines élections et qui défend les droits des femmes :

"L'on a proclamé les droits de l'homme, mais l'on a imposé des devoirs à la femme sans lui reconnaître aucun droit" (Jeanne Deroin, 1805-1894)



     Mais aussi Désirée Gay, fondatrice des journaux "la politique des femmes" avec Eugénie Niboyet et "la femme libre" avec Jeanne Deroin. Dans notre histoire elle est la protectrice de Julie.

"Nous n'écrivons pas pour les esprits étroits qui veulent borner la femme aux soins du ménage. Les femmes n'ont plus à acquérir leur liberté, mais à l'exercer." (Eugénie Niboyet, 1796-1883)



     Un roman policier jeunesse très prenant. L'histoire m'a emballée. Pour plusieurs raisons : l'enquête difficile qui ne vous fait plus lâcher le livre, le contexte historique (Catherine a fait des études d'histoire), et le message féministe à travers l'histoire de ces femmes et la réaction de la société.



     Un super roman à diffuser. J'aimerai beaucoup retrouver ce petit monde dans une nouvelle enquête. Les personnages sont attachants. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé leur habitude de tirer des conclusions hâtives et d'accuser facilement... car nous faisons plus ou moins tous ça.



Je ne connaissais pas cette autrice mais mon petit doigt me dit que je vais en lire d'autres. A découvrir !
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Celle qui voulait conduire le tram

1916, les hommes sont au front et les femmes les remplacent petit à petit dans leur travail. c'est le cas d'Agnès qui devient wattwoman, c'est à dire conductrice de tramway.

Son mari Célestin est démobilisé car blessé. A son retour, il veut que tout redevienne comme avant et que sa femme abandon son métier actuel bien payé pour redevenir simple ouvrière en usine.

Mais Agnès ne veut pas et décide de garder son travail tant qu'elle le peut.



1945. Luce a racheté la maison où vivaient sa tante Agnès et son oncle Célestin. On apprend alors qu'Agnès a mystérieusement disparu en janvier 1920.



Un roman court mais à la l'intrigue bien fourni et avec beaucoup de contenu historique. Il se lit d'une seule traite et fait réfléchir sur la place de la femme au début du XXe siècle et de leur combat pour que leurs idées et leur personne soit reconnues.
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Le choix d'Adélie

Adélie est issus d'une famille aisée. Elle habite Lyon et rêve d'être médecin. Lors d'une réception organisée par ses parents, elle rencontre Antonin qui commence aussi des études en médecine. Les deux jeunes gens commencent à se fréquenter, souvent en cachette de leurs parents. Mais cette relation n'est pas du goût de la mère d'Adélie. Un jour, la jeune fille surprend Antonin avec une autre. Adélie est bouleversée et ne veut plus revoir Antonin. Ses parents en profitent pour lui faire rencontrer un autre garçon, bien sous tout rapport mais Adélie ne l'aime pas. Apprenant que ses parents veulent la marier de force, elle n'a plus qu'une solution, s'enfuir...



J'ai dévoré ce livre ! Cela fait longtemps que je n'avais plus versé ma petite larme sur un livre jeunesse. On quitte ici le roman historique pur : le contexte historique reste souvent discret. L'accent est mis sur le personnage d'Adélie et sur les modes de vie au début du 20e siècle (la 3e partie nous plonge plus directement dans les combats de la Première Guerre).



Adélie m'a beaucoup touchée, son parcours de femme amoureuse et trahie, par son amoureux, par ses parents qui se lance corps perdu dans une voie qu'elle n'avait pas prévue... Je ne peux pas vous en raconter beaucoup plus, je ne peux pas vous dévoiler le retournement de situation de la page 240 ! Quel romantisme ! Cette histoire m'a fait penser au personnage de Léa Delmas dans "La bicyclette bleue", une héroïne courageuse qui suit son instinct et surtout dont on a envie de suivre le destin : une suite ! une suite !
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La malédiction de la pierre de lune, tome 1 :..

De sa fenêtre, la blonde Lena aperçoit son amie d'enfance enjamber le petit balcon de sa chambre et s'y engouffrer furtivement.

Où est elle partie vagabonder?

Lena Landucci se mordrait probablement vivement les lèvres à envisager Carla en ses termes désobligeants. Elle souhaiterait tout savoir par curiosité et envie, bien sûr.

La brune Carla est une aventureuse, une passionnée, leurs escapades secrètes ne manquent jamais de les amuser comme des enfants fripons volant des sucreries dans une cuisine.

Non, « vagabonder » serait un terme employé par Maître Savino Ricci, l'oncle de Carla. Lui aussi s'est hélas mis dans l'idée qu'à quinze ans, il est grand temps de prendre mari.

Le père de Carla l'a déjà promise à un riche commerçant de laine bien plus vieux qu'elle pour ses seize ans et la jeune fille s'est résignée à son sort.

Carla considère tout ce qu'elle laisse, tout ce dont elle a envie, tout ce qu'elle n'a pas encore réalisée. Peindre, déjà. Maître Ricci fait surveiller sa nièce par Fulvia la bonne afin qu'elle ne retourne plus dans ces rues malfamées où se trouvent la boutique de couleurs.

Toujours dans le plus grand secret, les deux jeunes filles prétextant être l'une chez l'autre, continuaient de s'y rendre pour les besoins artistiques de Carla. La marchande lui fit d'ailleurs cadeau d'une étrange pierre de lune, réputée pour préserver la vertu.

Lena trépignerait probablement à l'idée de ne pas savoir ce soir d'où vient Carla l'intrépide.

La veille encore, cette dernière trouva un mot coincée dans ses volets en bois à la tombée de la nuit. « Chère demoiselle, Je serais honoré de prendre votre visage comme modèle pour ma prochaine sculpture. Rendez-vous, je vous en prie, à l'atelier de la rue du Sasso, en face de la taverne du Trou, ce soir après les vêpres.

Avec mon plus profond respect,

Vincenzo Montoni. »

Encore une escapade. Peut-être revient-elle de ce rendez-vous? La croisée de Carla n'est pas encore fermée, Lena, la curieuse, ouvre aussitôt sa fenêtre...



: « La Malédiction de la Pierre de Lune » est une série qui promet. La tension monte doucement autant que les événements s'enchaînent entre aventures espiègles et mésaventures étranges.

Carla est le personnage central de cette aventure qui se déroule dans l'Italie du XVème siècle.

Les deux amies sont attachantes et très complices, nous sommes aussitôt pris dans le lien et happé vers les jolies cachotteries. A ces temps d'insouciances s'opposent les vrais secrets, beaucoup plus durs, presque mortels. Le fantastique entre en jeu, mais pas trop, il occupe l'importance que l'auteure Catherine Cuenca lui a accordé dans l'intrigue. Le pouvoir de la pierre de lune fait son œuvre. Il est question de sorcière brûlée sur le bûcher et de guerre de pouvoirs entre les familles riches et Mécènes de Florence, les Médicis et les Pazzi. Le passé de Carla se trouve étroitement lié à cette « guerre des roses » et cela concerne sa mère.

Pensant venger sa mère, dommage injustement collatéral, la jeune fille opposera le poison au poignard et l'action monte, les passions aussi.

Ce premier Tome « Florence » parle également de romance, de muse, d'inspiration. Amoureuse de la peinture et du dessin, Carla se trouve choisie pour incarner une belle taillée dans la pierre par le ciseau d'un artiste d'un atelier réputé. Le bel artiste ne l'a pas choisi par hasard et le mystère suit de nouveau la révélation sur le destin de Silvia Barattini, la mère de Carla.

Vraiment sympathique et palpitant, les fans de l'autre série de la même auteure se déroulant à la Révolution, « Le passage des Lumières », se régaleront de l'excellente vulgarisation historique et de la création de bonnes intrigues comme sait les mener Catherine Cuenca. De toutes évidence, l'auteure a plaisir à mettre en avant des jolies jeunes filles entières et au franc parler.

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Frères de guerre

Encore un roman jeunesse sur la première guerre mondiale, encore un roman de qualité ! Eugène et Matthias sont deux ados qui rêvent de gloire et d'honneur. Comme leurs familles et leurs voisins seraient fiers s'ils revenaient de la guerre couverts de médailles ! Mais pour cela, il faudrait déjà avoir l'âge de s'engager ! Eugène et Matthias sont trop jeunes mais ne se laissent pas abattre pour autant, ils décident de se faire de faux papiers et comme on manque d'hommes, on n'est pas trop regargant sur les engagés volontaires ! Les voilà partis au front, séparés mais tout de même heureux. Jusqu'aux premiers combats. Jusqu'aux premières horreurs. Jamais Eugène, le personnage principal, ne regrette son choix. Pourtant il pourrait être bien tranquille chez lui, comme tous les "planqués". Mais Eugène est courageux et a un sens de l'honneur exacerbé. Même blessé, il n'attend que de retourner au front, pour livrer la bataille finale, celle qui verra triompher la France.



Eugène est un ado comme les autres, il s'intéresse aux filles et à son avenir. Mais cette guerre viendra tout gâcher. Cette guerre qu'on pensait rapide et qu'il lui a pris quatre ans de sa vie, a pris beaucoup plus.



Un joli roman, bien écrit, touchant et qui m'a paru assez réaliste. A mettre dans les CDI de collège !
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Le mystère de la tête d'or, tome 2 : L'énigme du ..

C'est avec plaisir que j'ai découvert la suite des aventures des trois petits lyonnais ! Je suis encore une fois tombée sous le charme de la plume de Catherine Cuenca et du récit palpitant qu'elle nous offre ici. Les jeunes lecteurs prendront beaucoup de plaisir à plonger dans les rues et les légendes de Lyon, en ce tout début de XIXème siècle. Une très bonne série de romans jeunesse, dont il me tarde de découvrir la suite.
Lien : http://yanasaule.canalblog.c..
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Le passage des lumières, Tome 2 : Révoltes

De retour dans le 21è siècle Zélie ne pense plus qu'à une seule chose : retourner au 18è siècle pour revoir Léandre. A quelques jours du Brevet, elle reprend le passage situé dans la grotte et repars à Basmont. Mais là-bas Léandre a bien changé...



C'est avec plaisir que j'ai retrouvé Zélie, Léandre et le Père Joseph. La plume de Catherine Cuenca est plaisante, l'histoire rythmée et agréable à lire. Je m'attelle à la suite au plus vite !
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