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Critiques de Dean Koontz (1029)
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Les passagers (La mort à la traîne)

Dean R. Koontz est moins connu que Stephen King, mais c'est lui dont j'ai entamé l'œuvre en premier.

Cette fois, c'est une traversée automobile "coast to coast" que nous offre le magicien du thriller haletant.

La longueur du parcours Philadelphie- San Francisco permet le développement d'une intrigue peuplée de peurs et de démons américains: préjugés, racisme, tueurs en série...

En effet, on est au début des années 70 et l'horreur des crimes de Charles Manson hante les esprits... La guerre du Vietnam est aussi un traumatisme bien présent.

Koontz privilégie, bien sûr, l'aspect thriller de son récit tout en documentant le parcours et en offrant quelques rencontres pénibles ou menaçantes (un flic obtus et incrédule, par exemple...).

Le road-trip d' Alex et Colins va donc rapidement tourner à un cauchemar dont certaines séquences rappellent les bons morceaux d' Easy riders ou du Duel de Steven Spielberg...

Le livre est relativement court, mais le lecteur a hâte d'être arrivé en Californie et de poser les valises!
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Chasse à mort

Au début, en lisant la quatrième de couverture de "Chasse à Mort" de Dean Koontz, je m'attendais plus ou moins à un pitch vaguement série B. Mais alors pas du tout... une expérience scientifique qui tourne mal, deux spécimens de laboratoire qui arrivent à s'évader.



L'un Einstein. Nom donné par son tout nouveau maître, Travis un ancien des Delta Forces qui se prend d'affection de ce Golden Retriver pas comme les autres (cela dit en passant, les Golden Retriever est la race de chiens fétiche de Dean Koontz).



Le second spécimen échappé du labo qu'on nomme l'Autre et dont je ne dirais pas grand chose d'autre, est le némésis du chien Einstein et lui vaut une haine incommensurable et fait tout pour le retrouver.



Chasse à mort est à la fois un roman policier, de fantastique et de science fiction plus qu'un livre d'horreur à proprement parlé.

Même si l'on peut néanmoins le caser dans cette catégorie.



Très bonne lecture, autour d'un toutou pas comme les autres, d'un ancien militaire torturé et d'une femme qui se voit renaître grâce à ces deux derniers.



J'ai adoré voilà tout, j'avais des préjugés totalement erronés et non fondés.
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Dévotion

Lors de la lecture de mon premier KOONTZ (Jour fatal) j’avais beaucoup rit. C’était à la fois sombre, intelligent et enjoué. Seconde lecture de l’auteur avec Dévotion et surprise je découvre un KOONTZ complètement différent. Au cours des premières pages je lui ai trouvé un petit côté Stephen KING dans sa façon d’aborder ses personnages et de les rendre attachants et vivants.



Des personnages clefs de voute, car toute l’histoire repose sur leurs personnalités. Ils apparaissent tous les uns après les autres comme des bulles de savons soufflées par le vent avant de céder leur place. On les retrouve on les quitte on vole vers les autres. C’est léger et intriguant. Petit à petit le contexte se profile et les liens entre les personnages apparaissent. La lumière se fait plus vive tandis que les ténèbres s’assombrissent encore un peu.



Une fois la toile tissée KOONTZ va lâcher l’araignée et les proies. Je vous laisse deviner qui est qui.



Il y a Lee Shackett, un gars en cavale qui travaillait dans un laboratoire quand les choses ont mal tournées. D’ailleurs tout ne semble pas tourner très rond chez ce gars-là. Il travaille pour un certain Dorian Purcell. Une espèce de gamin pourri gâté multimillionnaire qui fait joujou avec la science et a tendance à se prendre pour Dieu.



Woody est un enfant très intelligent mais aussi difficile à cerner car il est autiste. Méthodique et perspicace il est aussi fragile dans ses rapports au monde et aux autres. Ses interactions avec ce qui l’entoure restent très limitées malgré l’amour que lui porte Megan, sa mère. Il est notamment persuadé que son père n’est pas mort dans un accident mais plutôt qu’il a été sciemment assassiné.



Kipp est un Golden Retriever pas comme les autres au potentiel insoupçonné par la plupart des humains. Un secret bien gardé que seuls quelques individus connaissent. Kipp vit avec Dorothy et Rosa, aide-soignante de son état. Mais un lien mystérieux l’uni à Woody. Dans sa quête pour le rejoindre il croisera Ben un ex navy seal. S’ajoutent à cette joyeuse bande : médecin légiste, des flics véreux, des hommes de pouvoir corrompus (pardon pour le pléonasme), de dangereux criminel, de braves flics impuissants et des chiens. Mais quel lien peut-il donc y avoir ces individus de la Sillicon Valley, un petit garçon et Kipp ?



Vous y êtes ? Vous voyez le rapport entre tous ces personnages ? Non ? C’est normal ! KOONTZ en fin conteur vous tiendra en haleine jusqu’à la dernière ligne, dévoilant son jeu peu à peu.



Loin d’être un thriller classique KOONTZ nous entraine dans des réflexions et des questionnements plus profonds. Il questionne notre rapport au monde, à la nature et aux autres espèces mais il soulève aussi des questions éthiques sur la science et ses limites. Le fait que ce soit scientifiquement faisable légitime t’il la mise en œuvre ? En quoi sommes-nous si différents des autres espèces? La communication entre les différentes espèces est-elle possible ? Quels sont les liens qui lient l’homme aux autres animaux notamment les chiens ? Ces compagnons de toujours avec qui nous avons fait alliance pour survivre et s’entraider. Vous avez 3 heures !



Un cocktail détonnant et jubilatoire à la fois plein de tendresse et de noirceur. KOONTZ nous rappelle le meilleur et le pire du monde dans lequel nous vivons.



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Chasse à mort

Cela faisait un bail que je n’avais pas lu de Koontz, et je n’envisageais pas de le faire dans l’immédiat. C’était sans compter le défi mensuel du challenge SFFF des trolls, défi collectif qui consistait à lire tous les « livres quête » du challenge. Histoire d’apporter ma contribution au défi, j’ai regardé quels « livres quête » se trouvaient dans ma PAL. Parmi ceux-là, ce « chasse à mort » proposé par mauriceandre. Je me suis dit, finalement pourquoi pas… et j’ai bien fait. « Chasse à mort » est un véritable page-turner. Le roman a bien quelques défauts mais est très efficace.



Koontz n’est pas, comme certains le pensent, un simple ersatz de Stephen King. Même s’ils œuvrent dans des registres voisins, Koontz a sa propre personnalité. Dans ses livres, le côté thriller est nettement plus marqué et le fantastique moins omniprésent que chez King. Identité littéraire qu’on retrouve très nettement dans « chasse à mort ». Ce roman est avant tout un thriller d’action, agrémenté de quelques autres ingrédients savamment dosés : une bonne rasade d’horreur, une pointe de romantisme, une touche de SF avec le thème des manipulations génétiques.

Il y a bien quelques longueurs au milieu du bouquin mais globalement le suspense est là et ça reste très prenant. La narration où on suit alternativement les héros, le tueur à gages et l’agent de la NSA participe au suspense et au rythme du récit. Le terme page-turner, souvent utilisé à tort et à travers, est ici justifié.



Globalement, les personnages sont bien campés. L’évolution du personnage de Nora est un peu trop rapide et donc peu crédible et en fait le personnage le moins réussi du roman. Ce qui n’empêche pas de s’intéresser à son histoire avec Travis qui, lui, est très bien brossé. Tout comme les autres personnages. Le personnage du chien est très attachant, ce qui constitue une belle réussite de la part de l’auteur. En effet, ce chien intelligent, gentil, mignon, héroïque… aurait facilement pu avoir un côté Lassie ou Rintintin un peu chiant. Il n’en est rien. Einstein est craquant, en 1er lieu grâce à la relation qu’il entretient avec Travis.

Mais le personnage le plus réussi du roman est, selon moi, l’Autre. Pourtant c’est celui qu’on voit le moins. Mais c’est celui qui procure le plus d’émotions, des sentiments contradictoires et intenses. La rareté de ses apparitions renforce leur impact. Koontz parvient à faire ressentir au lecteur pitié et même compassion envers cette pauvre créature tout en n’atténuant jamais la menace qu’elle représente et donc la peur qu’elle suscite.



« Chasse à mort » est un très bon divertissement, haletant, émouvant et parfois drôle, qui permet de passer un agréable moment malgré ses quelques imperfections.

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Dévotion

Je dédie cette critique à Nicola, elle l'attend depuis si longtemps que je lui dois bien une petite attention ! D'ailleurs, en passant, j'ai remarqué que c'est l'un des seuls "Koontz" qu'elle n'ait pas critiqué, alors qu'elle est notre grande spécialiste de cet auteur...



Vous aimez les histoires de manipulations génétiques, de pouvoirs "psy" comme la télépathie, de vilains scientifiques dont les expériences pour le moins discutables vont se retourner contre eux : ce livre est fait pour vous !

Mais si vous préférez les histoires de chiens dévoués super-attachants qui vont protéger ceux qu'ils aiment à tout prix, alors croyez-moi : ce livre est indispensable pour vous !

Mais peut-être que vous adorez les récits dont le héros est un enfant souffrant de troubles autistiques qui l'empêchent de communiquer par la parole, même avec une mère adorée, mais dont l'intelligence supérieure l'amènent à résoudre la mort inexplicable de son père plusieurs années auparavant ? Ecoutez bien : vous devez absolument vous procurer "Dévotion" !

Moi ça tombe bien, tous ces ingrédients font mon bonheur, et je les ai retrouvés ici, avec en plus des personnages tellement attachants que j'ai fait traîner ma lecture pour ne pas les quitter. Et ensuite j'ai attendu plus d'un mois pour enfin m'attaquer à cette restitution, parce que je n'avais pas envie de bâcler. Enfin je n'ai jamais envie de bâcler, mais parfois je suis tenue par des impératifs de temps, et forcément je raccourcis.

Il est sans doute inutile de faire un résumé, mais pour poser les idées, je dirai juste que les héros de l'histoire sont un chien, Kipp, et un garçon de 11 ans, Woody. Ces deux-là ne se connaissent pas au départ, mais une attraction irrésistible va les mener l'un vers l'autre et une fusion quasi-magique va se mettre en place. Je rappelle ici que Dean Koontz est un grand amoureux des chiens, tout particulièrement des goldens retrievers, et que ceux-ci se retrouvent assez régulièrement dans ses romans. Dans celui-ci, Kipp n'est pas le seul personnage canin, on croisera tout un mystérieux réseau (intitulé "le Mystérium", précisément) qui communique par le biais

de Bella, une chienne dotée de pouvoirs télépathiques à la suite d'expériences menées sur des groupes de labradors et de retrievers, dont Kipp faisait partie. Bella leur sert d'agent-relais. Moi qui préfère les chats aux chiens, je suis complètement tombée sous le charme de Kipp qui est bien plus humain, dans le sens noble du terme, que nombre de représentants de notre espèce !

Woody, qui vit avec sa charmante maman Megan, est enfermé dans le silence depuis sa naissance. Ce qui ne l'empêche pas de mener secrètement une enquête sur la mort soi-disant "accidentelle" de son père, enquête qui va l'amener sur des sites ultra-confidentiels du dark web, et lui attirer les pires ennuis !

Autour de ces deux héros gravitent d'autres personnages plus ou moins sympas, par exemple Rosa, infirmière à domicile qui a hérité (entre autres) de Kipp au décès de Dorothy, sa maîtresse. Ou encore Ben Hawkins, l'homme que Kipp a choisi pour le mener jusqu'à Woody. Mais quand il y a des gentils, il faut forcément des méchants pour construire une bonne histoire. Et là on va être servi, avec Lee Shacket, la quintessence de l'affreux, qui va voir sa vilenie croître au fur et à mesure de son...évolution (ce n'est pas un Pokémon, mais comme eux, il évolue). Il a un lien avec Megan, qu'il a connu bien longtemps auparavant, mais qui lui avait préféré Jason, le père de Woody. Jason et lui travaillait à l'époque pour la même entreprise : Refine, un complexe scientifique où se déroulait des recherches très confidentielles, et dont Shacket avait fini par devenir PDG. Mais un accident est survenu...

Zut, j'avais annoncé pas de résumé, et je me suis laissée emporter ! Mais c'est pour remettre en situation et poser un peu le cadre, il doit quand même y avoir parmi vous quelques-un(e)s qui n'ont pas lu ce roman ? Si c'est le cas, et que vous n'êtes pas trop impressionnable, laissez-vous tenter, l'histoire est vraiment prenante et l'atmosphère varie entre angoisse, action trépidante, et moments câlins, voire poétiques entre Woody et Megan. Et les chapitres centrés sur Kipp sont parmi ceux que j'ai préférés, on ne peut pas ne pas aimer ce chien exceptionnel. L'écriture de Dean Koontz est efficace, rythmée, les chapitres assez courts alternent entre les parcours de Woody, de Kipp, et de Shacket, ce qui donne un tempo haletant, on a hâte de retrouver la suite des aventures de chacun. J'aimais déjà ses premiers romans, plutôt tournés vers l'horreur ou le fantastique, que j'ai lus dans les années 80, mais je suis encore plus fan de ses thrillers plus récents, la série "Jane Hawk" par exemple. Et "Dévotion" est un grand cru dans sa prolifique bibliographie. Evidemment, le style ne plaira pas à tout le monde, certaines scènes sont cruelles et un peu complaisamment décrites, mais si on est déjà entré dans l'univers koontzien, on sait à quoi s'attendre.

[Message personnel à l'attention de Nicola : voilà, j'ai répondu à ta demande, maintenant je voudrais bien ta version !]
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Dévotion



“Les seuls monstres, c'étaient les gens. Pas tous. Juste quelques uns. Comme ceux qui avaient tué son père.”



***



Persuadé que la mort de son père survenue trois ans plus tôt n'est pas un simple accident, Woody Bookman compte bien faire éclater la vérité au grand jour. Hacker accompli, le jeune garçon autiste âgé de seulement 11 ans n'hésite pas à infiltrer le Dark Web pour monter un dossier réunissant toutes les preuves nécessaires mais à quel prix? 



Devenu une cible, sa vie est en danger. Bientôt rejoint par Kipp, un Golden Retriever à l'intelligence prodigieuse qui a entendu son appel, Woody va devoir affronter les monstres …



*



Premier roman de Dean Koontz que je lis - un mélange de thriller, de fantastique et d'horreur, le tout parfaitement dosé. Une lecture idéale en cette saison, à la fois terrifiante et touchante, exactement ce que je cherchais!



Évoquant la présence d’un enfant surdoué et d’un chien télépathe, lesquels unissent leur force pour faire face à une  effroyable menace, le résumé m'a de suite plu. J'y ai vu la promesse d'une histoire palpitante portée par un duo des plus attachants et  je n'ai pas été déçue.



Il pourrait être reproché à l'auteur de faire preuve d'un certain manichéisme. Les gentils sont effectivement très gentils et les méchants tout à fait détestables; entre les deux camps, la frontière est nette. Si habituellement j'attends davantage de nuances, d'échapper à cette vision simplificatrice du monde, j’avoue ne pas en avoir été ici gênée outre mesure et n'ai pas boudé mon plaisir.



*



Le lecteur suit alternativement plusieurs personnages dont les trajectoires vont sans surprise finir par se télescoper. L'alternance des points de vue associée à de courts chapitres assurent un rythme soutenu. Les pages se tournent avec une impatience fébrile, tiraillé entre envie de savoir et crainte de ce qui va advenir. Bien que j'aurais apprécié plus de complexité et d’inattendu, j’ai trouvé l’intrigue maîtrisée. 



L'auteur place la recherche scientifique, au centre du récit, plus particulièrement les expériences génétiques, dont il pointe les dérives. Par la même occasion, il en profite pour rendre un chaleureux hommage à (la dévotion de) nos adorables boules de poils qui illuminent jour après jour notre quotidien. Nul doute qu'en les mettant sur le devant de la scène,  l'auteur m'avait déjà à moitié conquise. Son indéniable talent de conteur a fait le reste ^^ 





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L'escalier du diable

Presqu'un an que je trépignais pour lire le troisième volume des aventures de Jane Hawk, cette héroïne ex-agent du FBI qui a maintenant des hordes entières de poursuivants à ses trousses ! Elle cherche toujours à faire éclater au grand jour le noir dessein des Arcadiens, ces membres d'une organisation élitiste très puissante dont le but est d'asservir le reste des humains, tout en éliminant au passage les gêneurs potentiels. Et évidemment, Jane est tête de liste des gêneurs en question, puisqu'elle a déjà réussi dans les tomes précédents à bien entraver le processus. Je ne veux pas trop en dire pour ceux qui auraient l'intention de commencer la série, mais sachez juste que Jane a de la ressource, et ne lâche pas l'affaire même quand on s'attaque à ce qu'elle a de plus cher. L'histoire alterne entre l'enquête de Jane, qui cherche à mettre la main sur un des dirigeants des Arcadiens, Booth Hendrickson, et des chapitres concernant sa traque par deux agents du FBI "retournés", à la solde de l'organisation, Carter Jergen et Radley Dubose, duo de choc improbable et caricatural, mais efficace. Entretemps on rend visite à Travis, le fils de Jane qui coule des jours paisibles, bien à l'abri chez des amis de confiance, avec son poney et ses chiens, jusqu'à...mais chut ! On croisera aussi un couple de jumeaux écrivains d'origine indienne, un ancien Marine reconverti dans les pompes funèbres, des ex-femmes et des petites amies vindicatives, et une affreuse marâtre.

De bons ingrédients, une histoire déjà bien rôdée qui s'enchaîne avec fluidité, des scènes d'actions époustouflantes et une écriture qui nous tient en haleine du début à la fin. J'ai retrouvé tout ce qui m'avait séduit dans les deux premiers volumes de cette aventure. Par contre je m'attendais à ce que ce tome 3 soit le dernier, mais ce n'est pas le cas, on reste en apnée dans l'attente de la suite. Mon ami @gruz m'avait pourtant prévenue, mais j'avais oublié depuis le temps !

De légers détails m'ont un peu gênée et font que ma note est inférieure d'une demi-étoile par rapport aux précédents : par exemple ce besoin d'insister sur les caractéristiques des différents véhicules utilisés, et en les nommant différemment d'un paragraphe à l'autre, ce qui m'a un peu perdue, n'étant pas mécanicien automobile. Ou l'histoire des jumeaux qui se termine un peu en queue de poisson. Ou encore le fameux Escalier du Diable qui donne son titre au livre, je l'ai trouvé sous-exploité, je pensais qu'il aurait plus d'importance dans l'histoire. Mais ce ne sont que des détails, pour le reste j'ai dévoré ces 430 pages en un rien de temps, et j'en redemande !
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Spectres

J’ai régulièrement envie de faire une pause avec les romans classiques ou les polars pour un bon roman d’épouvante bien distrayant.

Je ne crains pas les monstres, pas plus que les fantômes, les créatures infernales ou les psychopathes armés de n’importe quel outil tranchant, acéré et dégoulinant de sang.

J’aime les ambiances angoissantes, les bruits bizarres, les maisons vides et sombres, les nuits de pleine lune, les cris d’animaux dans la forêt et les odeurs putrides.

J’ai donc choisi de découvrir « Spectres » dont ni le titre, ni la quatrième de couverture ne permettait vraiment de deviner le thème principal de cette histoire.

Je me suis donc embarquée à l’aveugle dans une intrigue palpitante, qui mêle des disparitions massives dans un village de montagne américain, des meurtres abominables, un mystère historique et scientifique, des références à des mythes et légendes, de l’action, des personnages sympathiques et des dialogues un peu ridicules parfois, il faut bien le dire.

Mais qu’importe les petits défauts de ce roman, je l’ai dévoré malgré les cris effroyables poussés par les victimes, malgré l’atmosphère lugubre, lourde et terrifiante, malgré la peur qu’on ressent à chaque page, malgré le dégoût à la vue de certaines choses…

Un très bon roman, avec un suspense grandissant, des actes héroïques, de la terreur pure, de l’humour et un côté historico-mythologique assez sympa.

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La porte interdite

Quatrième épisode des aventures de Jane Hawk, que je pensais être le dernier, mais non ! Un cinquième est en cours de parution en français (pour quand ?), et devrait enfin clore cette saga. Je dis "enfin" parce que j'aimerai bien que cette pauvre superwoman puisse enfin se poser un peu, et profiter de la vie autrement qu'en avalant vite fait une vodka-coca dans un motel pourrave pour arriver à dormir un peu. Même si dans ce volume, l'action est un peu moins centrée sur elle, il ne faut pas croire qu'elle va rester tranquille à attendre que ses innombrables poursuivants la retrouvent.

Ici on va justement s'intéresser de plus près à certains des "méchants" prêts à tout pour préparer l'avènement des Arcadiens, ces "êtres supérieurs" dont le but est l'asservissement total de l'humanité, et l'élimination de ceux qui cherchent à contrecarrer leurs plans. Dans les tomes précédents, Jane traquait les dirigeants de ce mouvement, ici ce sont plutôt les exécutants qui sont si on peut dire, mis à l'honneur. On en avait déjà croisé certains, comme par exemple le duo Jergen-Dubose, tueurs à gage qui hormis leur violence seraient plutôt comiques. Entre la certitude de Jergen d'être bien supérieur à son équipier qu'il juge plouc et peu cultivé, et les déductions improbables de Dubose, (mais qui tombent souvent juste) et sa gouaille inimitable, on a droit à des dialogues du style : (Jergen) "- Tous les hommes de ma famille font leurs études à Harvard depuis des générations. c'est une question de fierté, de tradition et de réussite.

(Dubose) - Voilà bien une vision de gosse de riche de Boston; entre deux cours, vous faites un match de crosse et vous rejoignez une amicale étudiante. Tout ça sans risque, pour le seul plaisir de briller aux yeux des rares personnes qui croient encore au prestige de Harvard. Je ne vois pas le rapport avec la réussite.

- Parce que tu sais ce qu'est la réussite, toi ?

- Dans ma famille, on fabrique du whisky clandestin, on fait pousser de la beuh et on vend des comprimés d'ecstasy depuis des générations. c'est ça, la tradition et le réussite."

Et le reste à l'avenant. Ce qui ne les empêche pas d'être redoutablement efficace. Parmi les poursuivants de Jane, certains sont bien plus sinistres, tel Egon Gottfrey, nihiliste au dernier degré et tellement déconnecté du réel qu'il s'imagine dans un scénario où rien n'existe vraiment excepté lui-même, soumis aux ordres d'un Grand Ordonnateur. Les chapitres dont il est l'acteur sont narrés à la façon d'un tournage de film. Il m'a prodigieusement agacé avec ses idées fixes, c'est un personnage dont je me serais volontiers passé !

Heureusement quelques "gentils", déjà croisés dans le tome 2 vont venir épauler Jane qui cette fois cherche avant tout à rejoindre son fils Travis.

Tout le volume se concentre sur un laps de temps réduit à quelques jours et les protagonistes convergent vers un même lieu où ils s'attendent à ce que Jane se rende, la sinistre vallée de Borrégo, déjà présente dans le tome précédent. Bien sûr, la situation devient rapidement explosive, surtout que les Arcadiens n'avaient pas prévu le facteur inattendu qui vient de s'inviter dans leur stratégie. A force de "modifier" des habitants du coin à tour de bras pour les obliger à rechercher Jane et Travis, certains franchiront la fameuse "porte interdite" qui donne son titre au roman. Je ne vous dirai pas en quoi cela consiste, sachez juste que ça va déménager...

Trop de personnages à mon goût dans cet opus, dont certains dont on aurait aisément pu se passer. Et quelques longueurs aussi, notamment en ce qui concerne la poursuite des beaux-parents de Jane par le fameux Egon et son équipe, j'ai même parfois survolé. je pense que l'histoire s'essouffle, c'est très long cinq volumes... Heureusement on passe de bons moments avec Cornell, ce doux géant souffrant d'une forme d'autisme Asperger, ça permet de respirer entre deux scènes d'action parfois très violentes.

J'espère que le prochain (et dernier?) volume réservera un peu plus de rebondissements et une fin à la hauteur des premiers tomes, histoire de me faire oublier cette relative déception.

A l'attention de futurs lecteurs : il est nécessaire de lire les tomes dans l'ordre, j'ai vu dans certaines critiques que l'éditeur envoyait le 3 ou le 4 à des personnes qui n'avaient pas lu les précédents. Je pense que cela enlève une grande partie de l'intérêt à l'histoire, et je conseille vivement aussi de ne pas lire les critiques trop détaillées avant d'attaquer cette saga. J'essaie toujours de ne pas trop en dévoiler, mais certains annoncent même la fin, c'est frustrant !

A réserver aux amateurs de thriller plutôt violent, beaucoup d'action, un peu de technologie, et un soupçon d'humour (mais vraiment un soupçon !)
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Fenêtre sur la peur

Enfin le dernier volume de la saga "Jane Hawk", que j'ai dévoré à l'instar des quatre précédents. Les très nombreux personnages issus de l'imagination fertile (et ce n'est rien de le dire !) de Dean Koontz m'ont accompagnés durant deux ans et demi, avec parfois de longs mois d'attente haletante entre deux tomes. Pour ne pas déflorer l'intrigue aux yeux des futurs lecteurs, je me contenterai d'exprimer mon ressenti global, sans trop entrer dans les détails.



Dean Koontz s'est complètement renouvelé avec ce thriller mêlant technologies futuristes et action non-stop, enquête au sein des plus hautes instances (bien corrompues) des Etats-Unis et psychologie poussée de dizaines de personnages. Nombre d'adeptes de cet auteur l'ont connu au travers de ses romans plutôt ciblés "horreur" ou "terreur" des années 80, mais comme je l'ai déjà écrit (tant pis mais je me répète pour ceux qui n'auraient pas lu mes critiques des tomes précédents), son talent est si protéiforme que la plupart des lecteurs peuvent y trouver leur bonheur, y compris les amateurs de poésie, de nouvelles ou même d'essais, souvent publiés sous divers pseudonymes. Je vous invite à consulter la page Wikipédia qui lui est consacrée, cela vous donnera une petite idée de la variété de son oeuvre.



Pour en revenir à Jane, elle est de retour au centre de l'histoire, alors que dans le tome précédent elle s'était un peu effacée au profit de personnages secondaires. Mais comme il s'agit de la fin de la saga, elle y fait un retour en force, partageant la vedette avec un nouvel arrivant, le jeune cinéaste Tom Buckle, dont on va suivre la fuite éperdue devant un milliardaire acquis à la cause des Arcadiens, Wainwright Hollister. C'est l'un des grands méchants ordonnateurs et financiers de cet ordre nouveau dont le but est d'asservir la population, et d'éliminer les gêneurs figurant sur une liste, gêneurs dont faisait partie le mari de Jane, qui s'est soi-disant suicidé au tout début de la série. Ce qui avait initiée la croisade de celle-ci, convaincue que les suicides en série étaient en réalité induits par une manipulation mentale. Voilà pour le petit rappel du pourquoi.

Tom et Jane seront alternativement les héros de ce dernier opus, on suivra leurs péripéties avec un égal plaisir, même si je suis restée plus attachée à la quête de Jane qu'à la fuite de Tom. J'ai apprécié de retrouver quelques personnages déjà croisés auparavant, et fait la connaissance de Vikram, nouvel allié de l'héroïne (mais surgi de son passé). Il prend une place cruciale dans la conclusion de l'histoire, mais chut... Bien sûr le sort de Travis, le fils de Jane, est régulièrement évoqué, ainsi que celui de ses protecteurs. Toutes les questions laissées en suspens au gré des 4 tomes vont peu à peu trouver leurs réponses, aucun personnage n'est "laissé en rade". Un vrai tour de force, parce que l'intrigue n'était déjà pas simple au départ ! J'ai lu ça et là quelques critiques très négatives, mais moi je tire mon chapeau à D.K. qui a réussi à bâtir une histoire cohérente, passionnante et plausible pour peu qu'on parvienne à s'affranchir de certaines barrières, et à imaginer l'évolution des techniques de manipulation mentale. Il ne reste plus qu'à espérer que cette évolution ne se produise pas, parce que nous n'aurons pas forcément la chance qu'une Jane Hawk vienne s'en mêler !



Je n'ai presque jamais trouvé de longueurs ou de lourdeurs dans ces milliers de pages, excepté parfois dans les discussions de binômes de méchants : il s'agissait soit de modèles de voitures, ou de vêtements censés être plus ou moins classieux. Je suppose que ces intermèdes réguliers étaient censés apporter de l'humour ou de la légèreté entre deux scènes plus violentes, mais sur moi ça n'a pas pris ! Ce (petit) bémol excepté, j'ai vraiment pris grand plaisir à la lecture de ces cinq volumes, que je considère comme une apogée dans l'oeuvre de Dean Koontz.



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L'heure des chauves souris

Il est plaisant de trouver dans nos tablettes des livres que nous possédons depuis au moins une vingtaine d'années et que nous n'avons encore jamais lus ! Au départ, je ne savais pas que l'auteur de ce roman était Dean Koontz ! C'est en allant voir les avis, dont celui de notre chère NicolaK, que j'ai eu la surprise ! Il semblerait que l'auteur ait publié sous de nombreux pseudonymes déjà, parmi ceux-ci : Leigh Nichols. Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un de ses romans, quelle belle occasion donc pour cette thématique du mois de mai que de le redécouvrir à travers un titre que je ne connaissais pas du tout !



Comme à son habitude, l'auteur entretient un climat haletant dès le commencement et le scénario ne tarde pas à se poser. Californie. Années 80. Une mère monoparentale, propriétaire d'une affaire qui fonctionne bien, Christine Scavello et son fils de six ans Joey partent faire des courses par un beau dimanche après-midi. Au sortir du centre commercial, sur le stationnement, ils croisent une vieille dame terrifiante qui prend Joey pour cible. Les yeux étincelants et glacés, celle-ci martèle qu'il est "le Diable en personne" et "qu'il doit mourir". Sa conviction est sans faille. La dame a quelque chose d'anormal dans le regard, dans son accoutrement de sorcière. En tous cas, chose certaine, elle est folle à lier ! Cela ne prendra pas beaucoup de temps avant que leur vie ne bascule...Dieu seul sait comment, la vieille les pourchasse et semble toujours savoir quelle direction ils ont prise. Bientôt, les menaces se changeront en actes criminels et la mère et son fils seront contraints de prendre la fuite, la vraie. Devant l'incompétence de la police à croire à leur histoire et à les protéger, Christine, ayant les moyens financiers, loue les services d'une agence de détectives privés et Charlie sera l'agent assigné à leur cas. Malheureusement, leurs déboires n'en seront pas moins pires…Charlie deviendra une proie également.



Ce roman, je l'ai dévoré très rapidement et j'avais du mal à le laisser de côté car c'était toujours palpitant de voir quelle tangente il prendrait. le récit est un peu prévisible par moments (surtout lorsqu'il y a romance) mais pas tout le temps. Il n'est pas rare dans les histoires de Dean Koontz d'y trouver deux étrangers qui tomberont invariablement amoureux pendant le récit, puis un chien. Cette fois, un jeune enfant fera aussi partie de l'aventure et Joey est le personnage qui m'a le plus émue. Sage, gentil, plus mature que son âge, il est très attachant et fait preuve d'analyse.



« On ne pouvait pas demander à un enfant de six ans de rester sain d'esprit quand le monde entier s'écroulait autour de lui. Beaucoup d'adultes auraient craqué plus tôt. »



Sa mère Christine est très correcte et dans l'ensemble assez débrouillarde. Ceci dit, j'ai trouvé le détective privé Charlie un peu niais, un peu trop négligeant. Un homme de son expérience serait censé prendre de meilleures décisions et on tombe parfois des nues à le suivre...remarquez, cela se pourrait dans la vraie vie aussi. J'ai trouvé que l'enfant avait souvent plus de bon sens que les deux adultes avec qui il était ! Mais bon, voilà, cela n'entache en rien la qualité et l'appréciation générale de l'histoire, on ressent vraiment tout le stress que peuvent éprouver nos personnages, on sent qu'ils sont à la course et que leurs poursuivants – la vieille folle et les membres de leur secte – sont sans cesse à leurs trousses, qu'ils n'ont pas l'intention de les lâcher une minute. le Nevada ne sera pas encore assez loin pour mettre une distance entre eux.



« Il n'y avait pas de différence entre le fanatisme politique et le fanatisme religieux. Et il savait que la haine aveugle et la soif de violence peuvent contaminer une femme et la rendre aussi sauvage qu'un homme en mission. »



C'est épuisant et on comprend leur peur. Pour le lecteur, c'est très excitant. On ne voit pas les pages tourner et c'est déjà la fin.



Si une bonne lecture qui traite des sectes et mélange tout cela en thriller vous tente, je vous dis : allez-y ! Vous vous divertirez ! La plume de M. Koontz est toujours exceptionnelle.



LC THÉMATIQUE DU MOIS DE MAI: NOS AMIS LES BÊTES

CHALLENGE USA
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Chasse à mort

Je continue dans les livres qui m'ont marqués auparavant.

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Koontz !

Dans le temps, j'avais horreur de lire !

Mais j'ai découvert et avalé les Koontz, puis ce furent les Grisham, les Connelly et les Follett... Puis j'ai découvert Babelio qui m'a ouvert l'esprit : merci, les amis !

J'ai alors ouvert mon horizon sur d'autres lectures, très intéressantes, et j'ai laissé tombé Koontz, Grisham et Connelly, ... j'ai quand même gardé les Follett !

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Chasse à mort est le Koontz qui m'a le plus marqué, parce que j'adore les Retriver, même si nous avons un Rhodesian !

Comment s'appelle ce chien, bon sang ? ça fait si longtemps ! On va dire " le Retriver" s'échappe d'un labo avec une puce dans le cerveau pour activer son intelligence positive. En même temps, s'échappe du labo une bête, "l'Autre", à qui on a suractivé l'instinct de chasse : il doit tuer le Retriver . S'ensuit une chasse à mort dans laquelle le Retriver a trouvé un couple d'amis humains qui l'aident à échapper à l'horrible "Autre".

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Le chien et le chat sont plus intelligents qu'on ne pense, même sans puce dans le cerveau !

Pour les non-cartésiens, ce sont souvent des ancêtres qui veillent sur nous : )
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La chambre des murmures

La trépidante cavale de Jane Hawk, ancienne inspectrice FBI, a dû commencer dans "Dark web". Une confrérie malfaisante décérèbre les personnes et en prend le contrôle.



L'héroïne est attachante par son humanité, ainsi, dans ses pérégrinations, prendra-t-elle le temps et le risque de porter secours aux voyageuses d'un camping-car.



La lecture nous invite à "jouer au crime dans la tête" pour enrayer les méfaits des Arcadiens. Aisée, elle se fait à pas rapides et Dean Koons sait nous accrocher à son road-movie. Pour ma part, je préfère un peu plus de suspens que d'actions...

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Jusqu'au bout de la nuit

Découverte de Dean Koontz avec ce livre. Difficile d'en parler sans rien dévoiler. Je suis assez perplexe. Il me paraît impossible de ranger ce livre dans une catégorie particulière. Pour moi, c'est un plus mais cela peut être déroutant pour les mordus d'un genre bien défini.

Ce n'est pas un polar bien qu'il y ai un fil conducteur de ce type. L'intrigue est assez mince et n'est qu'une utilitée. Elle donne le départ, justifie la quête et mais le point, presque, final. Je précise presque car il y a encore un court passage, une forme d'épilogue pour conclure, qui ouvre des portes vers une suite. Des portes car les chemins qu'elles ouvrent peuvent être divers.

Ce n'est pas vraiment une histoire d'épouvante bien que nombres de scènes soient assez horribles. Je n'ai pas été effrayé malgré le côté cauchemardesque.

Ce n'est ni un récit fantastique ni un roman d'anticipation, quoique… Simplement car on peut croire qu'il s'agit d'une réalité qui nous serait dissimulée, une spéciale "théorie du complot".

Et c'est un peu tout ça.

Le suspense est énorme. Il est essentiellement dû à la minutie, aux détails des descriptions. Chaque chapitre est un évènement qui en amènera un autre. On a l'impression que la scène peinte dure des heures alors qu'il ne s'écoule qu'un temps très court. J'emploie le terme "peinte" car les descriptions sont réellement picturales.

Autres points très forts : On est à la fois dans une unité de temps et on effleure l'infinité du temps, on est dans une unité de lieu tout en approchant bien des endroits distants.

C'est enfin une satire sociale assez féroce avec ses éternelles ingrédients : corruption, manipulation, dangers de la recherche et de l'utilisation pas toujours maitrisée de la science, individualisme, rejet de la différence, souci de paraître, malbouffe (même chez les héros), dualité de tous les personnages…

A chacun de se faire son opinion. J'ai passé un bon moment à la lecture de cet ouvrage et je compte renouveler l'expérience avec cet auteur.
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Les yeux des ténèbres

Vous avez peut-être déjà vu passer ce livre depuis le début de la crise sanitaire que nous connaissons encore aujourd’hui car il a fait le buzz sur les réseaux sociaux. Pourquoi, me direz-vous? Peut-être pour le regard visionnaire que l’auteur, Dean Koontz, a eu sur la pandémie mondiale de coronavirus, sans le savoir et ce, il y a plus de quatre décennies !



En effet, la première édition de ce livre date déjà de 1981! Elle était alors parue sous le pseudonyme de Leigh Nichols. Dean Koontz l’a sortie révisée sous son vrai nom en 1996. La première traduction française date – elle – de 1990. Quarante ans avant ce que nous connaissons maintenant depuis presque deux ans, Dean Koontz avait imaginé un virus dangereux et mortel créé dans des laboratoires chinois situés près de la ville de …. Wuhan! Cela ne vous dit-il pas quelque chose ???



Petite remarque, cette présence de la Chine et en particulier de Wuhan est apparue dans la version révisée. En effet, dans la première version, le pays concerné était la Russie. Vu la fin de la Guerre Froide entre cette dernière et les États-Unis, il ne fallait peut-être plus trop froissé les anciens ennemis. Donc, ici, c’est bien la version revisitée que j’ai pu découvrir grâce à la traduction française offerte par les Editions de L’Archipel.



Toutefois, je veux attirer votre attention qu’il ne faut pas cantonner ce livre et cette histoire à ce seul virus car vous vous en trouveriez alors déçu car ce n’est qu’un détail sur la totalité du récit.



Malgré que ce livre date donc du début des années 1980, je n’ai pas trouvé qu’il avait mal vieilli dans sa substance. Parfois, c’est vrai certains dialogues peuvent sembler un brin « niais » mais l’écriture reste très actuelle même si, bien entendu, les technologies actuelles ne sont forcément pas présentes dans l’histoire. Se déroulant sur seulement 4 jours entre le 30 décembre et 2 janvier, le livre est découpé sur ces quatre journées.



Le seul grief que je pourrais trouver est que la fin arrive de façon un peu trop brusque et abrupte par rapport au reste du récit. Alors que, durant près de 300 pages, se déroule tranquillement l’intrigue, tout vient à se clore en très peu de temps et en un nombre limité de pages. Je trouve que l’équilibre entre l’intrigue et le final n’est pas très respecté pour que le lecteur n’en perde pas de la saveur. Dès lors que le début se déroule assez lentement, la fin est donc passée plus vite que ce que je n’aurais aimé.



Malgré ce petit anicroche, cela a été une assez bonne lecture qui m’a donné envie de redécouvrir les livres de Dean Koontz et notamment, ses parutions les plus récentes pour son regard un tantinet visionnaire de notre monde contemporain !
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Le visage de la peur

Ce roman est "original" pour deux raisons:

1) Je pensais m'embarquer dans une banale histoire d'enquête sur un tueur, ce qui n'est pas le cas ici.

2) Normalement plus on approche de la fin et plus le suspense doit augmenter, ce qui n'est pas le cas ici non plus. Je dirai même que c'est hélas la chute libre de l'enthousiasme.



L'histoire démarrait pourtant bien:

Un tueur surnommé "le Boucher" ne cesse de s'en prendre à de jeunes femmes en les mutilant horriblement. Personne ne comprend comment il réussi à chaque fois à s'introduire chez ses victimes.

Graham Harris, un adepte d'alpinisme, se trouve doté d'un don de voyance suite à un accident dans l'Everest.

Un soir, alors qu'il participe à une émission en direct à la télévision, pendant son interview Graham voit le dixième meurtre du Boucher se dérouler sous ses yeux. Il donne des détails sur ce meurtre et le nom de la victime.

C'est alors que par crainte d'être découvert, le Boucher décide de l'éliminer lui et son épouse Connie. Une chasse à mort va alors commencer.



J'ai été vraiment happée par cette histoire au début du roman. Les personnages m'ont plu et j'ai aimé le style de l'auteur. Je ne m'ennuyais pas avec des détails futiles.

Quand la chasse à mort à commencé, j'étais vraiment enthousiaste car j'aimais particulièrement l'endroit où elle se déroulait, même si le scénario a déjà été vu dans pas mal de films.



Le suspense aurait pu être grandissant...mais non. J'ai surtout été déçue par le dernier tiers du livre. . Bref, la traque prend une tournure répétitive qui devient très vite lassante. Les motivations du Boucher n'ont finalement rien d'exceptionnel non plus.



Dommage que l'auteur n'ait pas eu plus d'inspiration car le contexte était idéal pour des passages hauts en tensions.

Un roman vite lu mais dont je ne regrette cependant pas la lecture.
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Dévotion

Rentrée littéraire automne 2021 avec un Thriller qui a du chien !

- Dog's life is a smell & everyday is an aroma -

[ la vie de chien est une odeur et chaque jour est un arôme ]





Ce thriller addictif écrit par un des maîtres du genre rend un bel hommage au meilleur ami de l'homme, celui qui l'a toujours accompagné dans son évolution et sa progression, et continuera à être à ses côtés quoiqu'il arrive: - "Le chien est le seul être qui vous aime plus qu'il ne s'aime lui-même." -





Entre des labos de recherche à Springville, incendiés et rayés de la carte, scientifiques y compris, fait relayé par tous les journaux et le paisible comté de Pinehaven , il existe des liens. Encore faut-il les trouver.





Le premier s'appelle Woody. Woody est le fils de Megan Bookman. Il a onze ans, c'est un garçon différent qui ne parle pas et qui est persuadé que la mort de son père, Jason, est loin d'être un accident.

A force de persévérance et d'intelligence, Woody est arrivé à percer certaines arcanes du web, les plus noires, et à monter seul un dossier de preuves accablantes (Vengeance du Fils) contre le labo qui serait responsable de la mort de Jason Bookman. Ce faisant, il se met en danger, lui et toutes les personnes qui l'entourent.





Le second est un chien plus que surprenant. Kipp a le flair légendaire de la communauté un peu mystérieuse à laquelle il appartient, communauté. qui s'échange régulièrement des nouvelles via un réseau bien à elle et auquel les humains n'ont pas accès sauf --- un petit garçon de 11 ans, bloqué dans son monde particulier.







Pour certains, l'argent n'a pas d'odeur comme les magnats des labos transhumanistes et leurs hommes de main qui ne sont pas prêts à laisser un gamin et encore moins un chien se mettre en travers de leur route pavée d'or : qui ne rêverait pas de s'acheter une vie éternelle, débarrassée de tout ennui de santé et de devenir une sorte de surhomme régnant sur toutes les autres espèces vivantes ?;





Pour d'autres, la vie humaine est sans prix, parée de milles odeurs comme autant de saveurs et d'espoirs en un possible futur meilleur qu'il faudra peu à peu apprivoiser, gagner par le respect, la solidarité les uns envers les autres. C'est un travail d'équipe.







A l'image de la Mouche, (The Fly), film de science-fiction horrifique américain coécrit et réalisé par David Cronenberg (1986), Dean Koontz nous (re) met en garde contre les dangers de jouer à l'apprenti-sorcier avec le génome humain sans 'garde-fous'.





Il nous rappelle combien l'humain et la nature sont liés, particulièrement l'homme avec cet animal si particulier, son meilleur allié depuis la nuit des temps : le chien, fidèle, loyal, dévoué.





En amoureuse des chiens, née dans leur panier ou presque, éleveuse amatrice à un moment, comment passer à côté de cette histoire qui nous rappelle les qualités intrinsèques, instinctives, naturelles du chien (d'hier, d'aujourd'hui et de demain).





Depuis qu'il existe, le chien accompagné l'homme, dans la chasse, pour garder ses troupeaux, pour le défendre, pour l'aider dans certains handicaps physiques et/ou mentaux (cécité, handicap moteur, détection de crises épileptiques, etc...) , comme chien d'avalanche, de police ou parfois simple 'chien de salon' auquel les petits comme les grands confieront leurs peines et leurs joies.

Le chien est devenu un membre à part entière de la famille des humains.





#Dévotion est sorti ce 2 septembre 2021 aux Éditions de l'Archipel que je remercie pour l'équipée sur ce circuit très particulier via #NetGalleyfrance





« Toutes les connaissances, la somme de toutes les questions et de toutes les réponses, se trouvent dans le chien. » Franz Kafka







Pour rappel, synchronicité de l'Archipel, Chasse à Mort, est sorti ce 02/09/2021, classique des classiques de Dean Koontz, en version poche, pour ceux qui ne l'auraient pas encore lu !













Bonus belge: https://sterput.org/samuel-trenquier-marine-pascal/

Expo "Dog's life is a smell and everyday is an aroma". en free access du 09/09 au 24/10 au Sterput, galerie d'art associative bruxelloise

Double click sur l'affiche verte comme la nature à respecter.
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Les yeux des ténèbres

Je n'ai pas été conquise par ce livre et n'ai pas trop apprécié la "pub" qui le présente.

Je n'ai pas accroché à l'histoire. Au début ça pouvait aller, mon attention était capté, j'ai aimé la partie sur le questionnement sur la mort ou non de son fils et l'apparition des phénomènes étranges mais l'histoire a pris un virage à 90 ° et j'ai fait une sortie de route...

#Lesyeuxdesténèbres #NetGalleyFrance
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Dévotion

Je remercie chaleureusement Mylène des Editions de L'Archipel pour l'envoi, via net galley et en avant première, de Dévotion de Dean Koontz.

Woody, 11 ans, est autiste et doué pour la télépathie.

Avec l'aide de Kipp, un golden retriever lui aussi doté d'une intelligence supérieure, il tente de déjouer les plans d'un tueur génétiquement modifié et de ceux qui ont créé ce monstre.

Oh ! La ! Vache ! Je lis beaucoup de thrillers, il en faut pour me bluffer à ce point là mais vraiment, avec Dévotion Dean Kootz a fait fort.. très.. très.. fort !

Il a su me déstabiliser du début à la fin.

Woody Bookman, 11 ans, n'a pas dit un mot depuis sa naissance, même quand son père est décédé dans un accident. Ou quand sa mère lui dit qu'elle l'aime. Il est intelligent ce garçon, même s'il ne parle pas. Il est touchant, son autisme fait de lui un enfant à part et il est impossible de rester indifférente face à lui.

Pour Megan Bookman, le plus important est de protéger son fils autiste et le rendre heureux.

Mais Woody est persuadé qu'une chose maléfique est responsable de la mort de son père. Alors il crée un dossier sur le sujet, récupère des preuves sur le Dark Net. Quitte à les mettre en danger tous les deux.

En parallèle, un homme étrange, génétiquement modifié, est sur leurs traces. Il est là, qui veille, bien décidé de créer avec Megan un race supérieure.

Mais un autre être veille sur Woody : un chien exceptionnel du nom de Kipp..

Il est important de bien suivre car c'est assez complexe. Plusieurs histoires s’entremêlent pour ne faire qu'une. Il y a plusieurs personnages humains ou canins importants dans ce roman. Il faut bien se mettre en tête qui est qui mais cela ne m'a pas dérangé.

J'ai tout de suite accroché avec l'histoire, les personnages, l'ambiance très particulière qui se dégage de ce roman.

J'ai adoré le duo Woody et Kipp, ils sont surprenants, hors du commun et très attachants.

J'ai été fasciné par ma lecture, comment donc peut t-on imaginer un truc pareil ?

Quand à la fin, elle est très réussie car on sait ce qu'il arrive à qui. Il n'y a pas de sensation d'inachevé.

Petite précision toutefois : si vous avez l'âme sensible, voir très sensible, ce n'est vraiment pas pour vous car Dévotion est un thriller très violent. Par moment il faut avoir le cœur bien accroché car certaines scènes sont horribles. Je dirais que c'est un thriller horrifique, ce qui ne me dérange pas car j'apprécie ce genre. Mais il est évident que certains passages peuvent choquer, il est important de prévenir les futurs lecteurs :)

Je pense que vous l'aurez compris, j'ai adoré ma lecture et je mets évidemment cinq étoiles :)

#RentreeLitteraire2021
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Les yeux des ténèbres

Il faut souvent écouter nos... deuxièmes intuitions. J'avais récupéré instinctivement ce livre de Dean Koontz quand les réseaux sociaux bruissaient de l'information qu'il avait prédit bien des années avant l'épidémie qui allait nous toucher. Dans un deuxième temps, je m'étais dit que lire un livre sur une pandémie en pleine pandémie n'était pas le meilleur moyen de faire fonctionner à plein régime la sensation d'évasion qu'est censé procurer une bonne lecture. Un an après.... l'épidémie est toujours là et je me suis dit que je risquais peut-être de ne jamais le lire si j'attendais la survenue du monde d'après !



Après une trentaine de pages, j'ai été vérifié que je ne m'étais pas trompé ou qu'il n'y avait pas eu de bug dans le téléchargement avec une différence entre le titre et le contenu du ebook. Parce que je ne voyais pas du tout à quel moment un virus allait intervenir et influencer cette histoire d'une mère qui ne parvient pas à se convaincre que son fils est bien mort... dans un accident d'autocar. Mais non, après vérification il s'agissait bien du livre qui avait "enflammé les réseaux sociaux", selon le bandeau promotionnel. Je commençais à sentir pointer l'arnaque éditoriale... Et quand on constate ensuite que les premiers indices sur un possible virus n'arrivent qu'alors qu'il ne reste même pas un tiers du livre... Et que la première mention d'un virus arrive alors que le compteur de pourcentage restant est à un seul chiffre.... Et qu'à part virus et Wuhan, ce qui est décrit n'a vraiment rien à voir avec ce que nous vivons... je suis très heureux de remercier NetGalley et les éditions de l'Archipel de m'avoir permis de ne pas débourser un centime pour cette lecture pour m'éviter une envie de saisir la justice !



Après cette longue introduction contextuelle, quelques mots quand même sur l'histoire en elle-même. Un style plutôt efficace, notamment sur toutes les scènes d'action pure... qui n'arrive malheureusement que vers la moitié du livre. Car si les passages concernant la mère en deuil sont plutôt réussis même si classiques, le long début de romance entre la chorégraphe et l'avocat m'a paru bien fastidieux, sans doute parce que je ne suis pas client des romances et que ce n'est pas du tout ce que je m'attendais à trouver dans un thriller. Ce temps trop long pris au début pour développer ce lien entre les personnages aboutit à une fin bâclée. On a l'impression que l'aspect un peu SF-surnaturel a été surtout exploitée pour permettre aux héros de rusher sur le final faisant fi de toutes les difficultés en travers du chemin, jusqu'à nous économiser même le face à face avec le grand méchant. Et quel dommage également que les interrogations finales de la mère ne puissent se développer qu'en une seule phrase, c'est tout ce que l'auteur lui aura accordé, il lui avait sans doute trop donné avec la belle romance avec le riche avocat.



Je pense qu'une certaine aigreur ressort de cette critique, comme quoi le buzz médiatique peut avoir des effets pervers à long terme même si elle aura forcément permis une belle augmentation illogique des ventes !
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