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Critiques de Frédéric Dard (1521)
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Appelez-moi chérie !

« Appelez-moi chérie », achevé d’imprimer le 10 avril 1972 sur les presses de l’imprimerie Bussière, Saint – Amand (Cher).



« - Comment trouves-tu mes fesses ? demande Francesca.

- Très facilement, répons-je, d’autant plus qu’elles sont extrêmement volumineuses. »

Ça démarre fort dans ce premier chapitre intitulé « CHAPITRE (POUR AINSI DIRE) PREMIER ».

Ça démarre fort, mais notre commissaire favori va bientôt devoir interrompre ses ébats (de laine), alors que quelqu’un frappe à la porte de la chambre qu’il occupe avec Francesca la plantureuse. Le brrrrrigadier Poilalat vient lui annoncer que le Vieux, ou le Boss, ou le Dab, ou le Tondu, c’est selon… l’attend à la Banque de France. Pas seul, le patron. Attend également, entre autres, son Excellence Césarin Tavékapalimé, ministre des affaires étrangères de la République de Tathmaziz, en Afrique.



L’affaire est grave : en vacances en camp de toile au Tathmaziz avec son mari, madame Sentrin a perdu un clip de grande valeur.

Plus grave encore : en cherchant celui-ci, madame Sentrin a découvert un diamant ; et quel diamant ! Deux tonnes !

Le hic dans tout ça : le couple Sentrin a été assassiné ! Quelqu’un aurait-il eu vent de l’affaire ? Quelqu’un aurait-il des vues sur le caillou ? Qu’importe ! San Antonio décollera du Bourget à bord d’un avion-cargo pour rapatrier le caillou…



Il y avait un moment que je n’avais pas lu un San Antonio correct. Celui-ci l’est. Bien sûr, comme souvent, Pinuche est absent, mais on retrouve Matthias et un Béru égal à lui-même, et peut être même un peu plus égal que d’habitude…

Une intrigue qui se tient et qu’on suit sans trop d’effort, des marqueurs sanantonionesques quasiment tous présents… manque juste un peu de folie déjantée pour faire de ce bon San-Antonio, un excellent épisode.



Suite au prochain numéro : 980, « T’es beau, tu sais ! »

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Emballage cadeau

Emballage cadeau, décembre 1971…

C'est une mission comak que le boss confie à notre célèbre trio. Oui oui, vous avez bien lu : trio. Je veux dire, San Antonio (c'est bien le moins), Béru (c'est devenu indispensable) et Pinaud (c'est suffisamment rare pour s'en réjouir).

Oui une mission commak parce qu'elle ne peut pas échouer : suite à une importante découverte en matière d'aéronautique, des ingénieurs français s'associent au géant américain du domaine. Las, ils meurent tous dans un accident d'avion, alors que l'équipe américaine s'en sort indemne. Pire, aucune communication sur le fruit de cette collaboration. Rien… Ca sent l'entourloupette !

D'où la mission comak que je vous disais.



On retrouve en ouverture San A. survolant Miami Beach en hélico afin de situer la propriété de Neptuno Farragus, le magnat américain de l'aéronautique. Il vit là accompagné de sa femme, de sa fille malade, et d'une infirmière. Toutes trois comak, elles aussi, mais ça, je pense que vous l'aviez compris …



Ce qui est bon, avec un San Antonio, c'est qu'on n'a besoin ni de s'essorer les neurones, ni de se compresser les méninges pour suivre l'intrigue (même que parfois, comme ici, je me perds dans ses méandres) ; intrigue, au fond, qui n'a souvent ni queue ni tête et dont l'intérêt n'est autre que de porter la forme : jeux de mots, calembours, digressions en tous genres, prise à partie (ou à témoin) du lecteur, parties fines qui font la réputation du beau gosse…



Un San Antonio correct, même si les acolytes de notre commissaire favori ne sont pas au mieux de leur art. Ah si, Pinaud dans le rôle de l'Arlésienne est particulièrement bon. Gâté, en fin de compte, pour son charme. Si, si, vous avez bien lu.



Nota : Bientôt la fin de ces couvertures hideuses de type E . D'autres viendront mais n'égaleront jamais les Gourdon passées...

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Sérénade pour une souris défunte

« Sérénade pour une souris défunte » Fleuve Noir, 2ème trimestre 1954.

On s’apprête à élinguer un jeune français « coupable » d’avoir culbuté une jeune fille et d’avoir mis les adjas après l’accident.

Je ne sais pas si vous l’avez compris, petites têtes que vous êtes, mais l’action se déroule au pays de Sa Gracieuse Magesté ; chez les rosbifs, si vous préférez...

Cigarette, Whisky et p’tit pépée…

Mouais, pas vraiment. San-Antonio arrive au pays de l’eau chaude et des petits pois à la menthe travesti en clergyman : il doit confesser le coupable avant l’exécution de la peine. Il se trouve que le coupable lui avoue qu’il ne l’est pas… coupable. Si on ajoute à ça que le coupable en question n’est autre que le fils d’un ami du boss !

Alors lui, vous le connaissez…



On est encore dans la période où F. Dard cherche encore la recette qui fera le succès de la série. Notre inénarrable commissaire opère en solo. On attendra donc encore un peu pour bénéficier de la gouaille de Béru de la rouerie de Pinaud etc.

Malgré tout, un San-A qui mérite de sacrifier deux heures de sieste, un après midi dans la chaleur de l’été qui s’installe, qui perdure, qui s’accentue, qui nous fait suer… (1)

Bref, un bon épisode quand on pense qu’on n’est encore qu’en 1954 et qu’on sait maintenant à quoi s’attendre de la part de ce jeune écrivain pro metteur (2).



(1) Vous remarquerez la délicatesse du propos.

(2) Ce qui n’est pas pire qu’un plumitif anti-metteur, vous en conviendrez…

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Les salauds vont en enfer

De - Les salauds vont en enfer -, je connaissais le film réalisé par Robert Hossein en 1955, avec Henri Vidal, Serge Reggiani et Marina Vlady comme têtes d'affiche.

Un film genre navet camarguais où ne m'avait impressionnée, la faute à mon jeune âge, que la scène finale ; j'ai une vraie répulsion pour les sables mouvants.

J'avais également entendu parler de la pièce de théâtre qu'avait écrite Frédéric Dard, et que Robert Hossein, toujours lui, avait mise en scène.

Pièce de théâtre que je n'ai jamais eu l'occasion de voir, mais dont a dit plus de bien que le film évoqué en introduction.

Il ne me restait plus qu'à me tourner du côté du roman, écrit par le seul Frédéric Dard... bien lui en a pris.

Rien à voir avec le scénario abracadabrantesque du film.

Non, dans le roman l'intrique est épurée et, si l'on met de côté le "spectaculaire", le réel est à portée de crédibilité.

Mérins... Dard ne nous donne que ce nom... est un flic, un barbouze, que convoque le grand Patron.

Une sorte de Dieu le Père mais pas charitable, pas rédempteur, pas pardonneur, pas bon pour une Bible, mais tout-puissant en diable.

Il règne sur une partie des Enfers : celle où les hommes doivent se satisfaire de leur sort sans jamais faire entendre le cliquetis de leurs chaînes.

Dans une pièce adjacente, des cerbères du Patron sont en train de passer à tabac un espion qui se refuse à parler.

-"Les hommes qui gémissent ne parlent jamais... D'entrée ils s'installent dans la souffrance et après vous pouvez toujours cogner dessus : ils vous donnent le bonjour... Ça fait la cinquième fois qu'on l'interroge ; eh bien, c'est quatre de trop ! Dès la première j'avais compris qu'il n'y aurait rien à faire... Rien !"

De l'espion, on ne connaît pas non plus le nom.

Du barbouze et de l'espion, aucun détail physique, aucun moyen de les différencier, de les identifier ne nous est donné.

-"Derrière lui il y a une organisation. Nous devons la démaquer ! Tous les moyens mis en pratique ayant échoué, je suis bien obligé de me rabattre sur le dernier... Maintenant, il faut que l'homme s'évade. Il s'évadera... avec vous !"

Dard nous fait alors pénétrer dans un pénitencier, sur les pas de deux prisonniers... Franck et Hal... dont on ne sait lequel des deux est l'infiltré, le mouchard.

L'auteur va nous entraîner dans un jeu du chat et de la souris, jeu auquel seront mêlés des gardiens sadiques, la bascule à Charlot ( guillotine ), la grande évasion, la fuite éperdue... sans oublier "la femme", Dora, sans laquelle Ève n'aurait pas pu expliquer son goût pour les pommes et le serpent... sans laquelle l'Enfer ce serait certes les autres, mais des autres bien ternes.

Je vous laisse le reste de la ciguë à déguster.

Deux bonnes heures de lecture pour un roman qui n'a pas l'envergure de - La crève - mais qui fait passer un bon moment dans le style good thriller de série B.

Dard prend quelques raccourcis ; il n'écrit pas une thèse... il nous offre de l'action en veux-tu en voilà.

Les personnages sont quasi en permanence en mouvement.

Ils sont à bout de souffle comme aurait dit mon vieux Pierrot.

Comme leur milieu, c'est le milieu... ils jactent souvent le jar.

Le dénouement livre tous ses secrets et donne la solution de l'énigme à ceux qui ne l'auraient pas encore trouvée.

La morale de Dard dans cet ouvrage est que si seul l'État a le monopole de la violence légitime, les salauds se trouvent aussi bien des deux côtés de la barricade.

Vous ne me croyez pas ?

Alors laissez Franck et Hal vous persuader.
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Les scélérats

« Les scélérats », Fleuve-noir, 4ème trimestre 1959. C’est l’époque à laquelle F. Dard publie « Tout le plaisir est pour moi », dans la série San-Antonio ; un épisode qui ne restera pas dans les mémoires. Enfin, pas dans la mienne en tout cas…



« Les scélérats ». Si on en croit la définition du Larousse citée en début de bouquin : « capables ou coupables de crimes »… Toujours pas compris de qui il s'agit ici, ni le rapport avec cette intrigue qu’on pourrait qualifier de « roman de gare ». Enfin… Roman de gare… pour ma part, roman de plage… Temps superbe sur Carcans ; nécessité d’une lecture légère ; Frédéric Dard s’impose…

Retour de plage, roman terminé, et il faut bien l’admettre, le père de notre commissaire national nous a souvent servi mieux.

Une petite ville triste et grise, Léopoldville, proche de Paris ; des usines, une famille recomposée : la mère, le beau-père, Arthur, alcoolique, la fille, Louise qui travaille à l’usine ; un pavillon minable. Deux rues plus loin un couple d’américains, une belle voiture, une belle propriété, une balancelle… "l'île" comme l'appellera Louise...

Louise a dix-sept ans, l’âge ou on rêve d’une vie meilleure… Elle va se proposer comme bonne auprès de Jess et Thelma Rooland qui finiront par l’engager…



Bon. Soyons honnêtes : la prose de Frédéric Dard est bien présente, de même que sa faculté à laisser monter le suspense jusqu’au rebondissement final. Mais pour le reste, une intrigue convenue, de nombreux clichés… Bref, un roman de plage. Vite lu, vite oublié, je le crains…

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Faut-il vous l'envelopper ?

Ca démarre sur les chapeaux de roue !

Pensez donc :

D’abord Il y a Marie-Marie en appât pour pincer des ravisseurs d’enfants, le Boss, inquiet de la situation mais consentant, Béru en renaud contre icelle.

Ensuite, Marie-Marie disparait elle aussi et Pinaud entre en scène en tenue de pêche à la ligne…

Enfin, « Faut-il vous l’envelopper ? paraît en fin des années 60, 1968 pour être plus précis ; la période que j’ai longtemps considérée comme la meilleure de la série.



Pschitt !



Malgré une bonne intrigue et les personnages vedettes réunis ici, on reste sur sa faim : Marie-Marie enlevée, on est privés de sa malice qui avait donné un coup de frais depuis son entrée en scène dans « Viva Bertaga », Béru fait une apparition minimum au début et à la fin de l’histoire.

Restent Pinaud des grands jours et SanA. « fatigué ».



Ajoutons à cela le peu de calembours, quelques digressions fantaisistes (peu), des notes en bas de page toutes sur le même thème… Bref, un San-A. un peu décevant. Vivement le prochain, « En avant la Moujik » dont le souvenir m’est encore présent, cinquante ans après ma première lecture. Et puis, vu l’actualité …

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Bravo, docteur Béru !

Le médecin malgré lui...

Après un très moyen « Zéro pour la question » qui suivait « L'archipel des Malotrus » et « Béru contre San-Antonio », moyens également, il fallait remonter à « Y'a de l'action » pour trouver quelque chose de convenable. Ça ne pouvait pas durer ou alors je m'étais complètement berluré en prétendant que les années 60 et début 70 étaient la période faste de la série…



Voilà en deuxième trimestre 1968 « Bravo Docteur Béru » : du grand, messieurs dames… du vrai…



D'abord parce qu'il y a Pinaud, et que Pinaud, c'est un indispensable. Premièrement au commissaire, parce qu'il est d'une efficacité redoutable, ensuite à Fréderic Dard et à l'intrigue parce que ça leur fait des possibilités de rebondissements augmentées, comme dirait une réalité qu'on rencontre de nos jours…

Et puis Pinaud, un personnage haut en couleurs surtout quand on lui donne le rôle de réceptionniste, standardiste du Docteur Béru.

Béru, ex interne des Hôpitaux de Paris pour la circonstance. Un médecin conventionné pas conventionnel du tout. Les deux médecins qui l'ont précédé aux cabinets ont été refroidis.

Une sombre affaire de trafic de mégatzornium thermossiphil, un minerai utilisable pour la confection de bombes nucléaires.



Enfin un San-A digne de ce nom. Tout y est ou à peu près : le trio San-A, Béru, Pinaud, et tout le reste de la recette qui nous à donné « Bérurier au sérail » (entre autres) en 64.

Allez ! On sort du ventre mou des années 60 pour en attaquer la fin dans de bonnes conditions ; vivement le prochain : « Viva Bertaga » Où on verra Berthe Bérurier (BB pour les intimes) jouer les vedettes et l'arrivée de Marie-Marie, sa fille…

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Le tueur triste

Il y a des clowns tristes...

Ici, on découvre un tueur triste. Comme si un tueur pouvait être gai !

Et pourtant, le notre, Lino a tout pour l'être. Pensez donc, napolitain, et puis Lino... Mais non, Lino est triste : une enfance malheureuse issue d'un père inconnu et d'une mère qui l'est trop, selon la formule consacrée... Des petites bêtises qui en entraînent d'autres ; plus grosses... de mauvaises fréquentations... On aura compris que le Lino n'est pas entré en banditisme pour faire carpette (pas pu m'en empêcher...)



Tout commence par un vol de bijoux... Et tout finit boulevard des allongés... Étonnant, non ?

Entre deux , on assistera à quelque chose qui ressemble à une rédemption : un tueur, surtout s'il est triste peut il être totalement mauvais ? C'est la question que semble poser en filigrane, Frédéric Dard dans ce qu'il est convenu d'appeler un roman de gare.



Malgré tout, une intrigue un peu faible au dénouement assez improbable... Rédemption ?

Ah oui...peut-être...
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Vengeance !

Dard s'encanaille à Detroit. Pas de balles à blanc pour des gangsters aux principes hors la loi. Mais des principes quand même!

Le pire de tous s'appelle Dudly: il aime le luxe, il est cruel et il a des ennemis.

Son cuisinier vient de clamser, le plus naturellement du monde: poignardé sur sa porte en bois. Son remplaçant arrive un peu vite à son goût pour lui préparer un poulet à mort subite.

Comme Dudly a du flair, il sent tous les coups fourrés mais comment va-t-il démasquer le commanditaire de ces attentats?

Je me suis laissé emporté par ce polar à l'ancienne. Une intrigue de bonne facture, des personnages un peu caricaturaux sans que cela soit gênant, et on découvre Detroit, la région des lacs et le Canada.

Tout cela est parfaitement maitrisé et puis il y a surtout un style percutant et un argot qui valent le détour. Dard a déjà tout ça à 32 balais.



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Descendez-le à la prochaine

« Descendez-le à la prochaine », 1953…

Pour démarrer cette affaire, notre commissaire cherche le sosie : enfin, UN sosie particulier puisqu’il le recherche en faisant le tour des morgues…

Un impératif : ressembler trait pour trait à un quidam, bien vivant, celui-là…



On est encore au début de la série, et Frédéric Dard se cherche, mais là, on se demande un peu où il veut en venir, le Frédéric : une intrigue difficile à suivre, mais ça, c’est pas trop le problème ; on est encore dans l’espionnage anti nazi, et ça va durer encore un moment…

Il arrive à Frédéric Dard de bâcler ses conclusions, ici, on a l’impression d’un « brouillonnage » tout au long du bouquin, comme s’il avait été écrit à la va vite…

La recette à succès est en cours d’élaboration. Le faire valoir du commissaire s’annonce, Bérurier : l’ineffable personnage qui deviendra un pilier des opus suivants, Alexandre Benoit, dit le gros, actif à la fin, qui sauve San A. d'une mort certaine en tuant un malfaisant qui tire sur cézigue.

Pour les calembours, le notes en bas de page, les passages déjantés, il faudra encore attendre ; patience...



On l’aura compris, cet opus ne fait pas partie de mes préférés. Mais, bon, ce n’est que le huitième et sa lecture, même si elle fut un peu laborieuse, est néanmoins indispensable quand on veut essayer de comprendre la genèse du cadre et des personnages qui feront le succès, plus tard, de la série

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Ma langue au chah

« Ma langue au Chah », d’Iran, on l’aura compris… D’autant que d’entrée, on voyage en taxi dans les rues étouffantes de Téhéran. On file deux gugusses, à défaut de filer le parfait amour. Deux gugusses : d’abord, Georges Grinsky dit prof, un truand spécialisé es sciences qui vit tranquillement dans un pavillon de banlieue et qui ne sort que très peu de chez lui. Or le voilà en Iran accompagné de Jerry Mac King, un truand tout juste libéré des geôles hollandaises…

Il n’en faut pas plus pour le boss pour envoyer l’équipe de choc, je veux dire San A. et A.B.B , Béru pour les intimes, sur le terrain avec la mission de filocher le duo dans les rues de Téhéran.



Une intrigue à dormir debout, même pas grave,

Des calembours, un peu,

Des digressions et énumérations plus que baroques, un peu,

Des notes en bas de page et des prises à partie du lecteur, un peu,

Du Béru dans le texte, pas mal, mais sage,

Du sexe, beaucoup. Certes, il y faut du sexe dans la recette d’un bon San Antonio, mais le sexe dans un San Antonio, c’est comme le sel en cuisine, point trop n’en faut…

Ici, on a parfois comme une impression de remplissage avec des scènes de sexe que le politiquement correct actuel condamnerait au nom des bonnes manières…



« Ma langue au Chah » n’est pas un grand San Antonio, même pas un bon. Tout juste passable, avec une fin bâclée, comme ça arrive par moments ; et, on l’aura compris, il ne fait pas partie de mes favoris.



Au suivant ! « Ca mange pas de pain »…

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San-Antonio - Intégrale, tome 1

Ce premier intégrale rassemble les 9 premières épisodes de San-Antonio



Réglez-lui son compte

Laissez tomber la fille

Les souris ont la peau tendre

Mes hommages à la donzelle

Du plomb dans les tripes

Des dragées sans baptême

Des clientes pour la morgue

Descendez-le à la prochaine

Passez-moi la Joconde



Je vous invite à découvrir mes avis sur chacune de ses aventures, et mon impression disons générale après ces 1200 premières pages de Frédéric Dard, c'est : foncez, essayez, découvrez, dévorez! C'est juste grandiose, grandiloquent, esclaffant, entraînant, excitant, impressionnant, de la littérature non académique à s'envoyer à grandes lampées!

Car la littérature française sans Monsieur Frédéric Dard, ce serait comme Rome sans le Colisée, ca serait chouette mais il manquerait quelque chose!
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Le monte-charge

Le monte-charge...

Mon premier Frédéric Dard...

Mon premier livre avec un titre aussi peu attirant...

Ma première "pièce de théâtre littéraire" à laquelle j'assiste en spectatrice, rien qu'en tournant les pages.

Oui, les livres me font souvent voyager.

Oui, ils me projettent dans tes ambiances, des paysages, des situations très variées.

Mais là, je ne sais comment le dire, c'était spécial. Très spécial !

Frédéric Dard n'a pas écrit une pièce de théâtre. Le monte-charge est un roman policier.

Et moi, pourtant, j'ai eu l'impression intense d'assister à une pièce de théâtre en direct, rien qu'en laissant aller mes yeux sur les lignes.

A chaque clignement d'yeux, les personnages se mettaient en mouvement m'offrant un spectacle d'une autre époque, délicieusement décalé dans le temps.

Une pièce de théâtre en noir et blanc.

Une ambiance digne d'Agatha Christie des premiers temps.

Une histoire machiavélique.

Des dialogues soutenus, dans un français qu'on ne rencontre plus en 2021.

Des personnages suspendus, enveloppés dans une chape de mystère.

Un dénouement surprenant et passionnant !



Et ma foi, cela m'a plu.
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Réglez-lui son compte

Première lecture de l'œuvre de Frédéric Dard, ma rencontre avec le commissaire San-Antonio dans ce Réglez-lui son compte aura de toute évidence un impact sur ma vie de lecteur, voire même d'auteur...

Quel personnage que ce commissaire haut en couleur, à la croisée des chemin d'un Sherlock Holmes et d'un Belmondo, ou d'un Hercule Poirot et d'un Mike Steve Blueberry!

Quoiqu'il en soit, cette rencontre m'a emballé dès les premières lignes, ballotté entre la verve irrésistible de l'auteur et le charisme décomplexé de ce cher commissaire.

Car si enquête il y a, fort bien menée d'ailleurs avec explications cohérentes et réflexions poussées, on peut considérer que le génie de Frédéric Dard réside moins là que dans les dialogues au couteau, les répliques cinglantes, et les salades de phalanges agrémentées de coups de revolvers bien placés.

Car San-Antonio ne fait pas dans la dentelle, et gare à ceux qui voudraient lui faire avaler son acte de naissance...

Bref, un grand moment de littérature, au style aussi particulier qu'aguicheur!

Énorme découverte pour moi!
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Plein les moustaches

Installée sous la treille, Félicie somnole dans un vieux fauteuil d'osier sous le regard attendri de son grand garçon. Dans un Saint-Cloud étouffé par le béton, le jardin est un havre de paix où la mère et le fils goûtent un repos mérité. Mais le calme de ce congé estival est brutalement interrompu par la sonnerie stridente du téléphone. San-Antonio le devine, c'est Bérurier qui est au bout du fil. Sa Majesté Gras-du-bide passe ses vacances chez des cousins de sa femme près de Vernon. Si le grand air de la campagne lui profite, il s'inquiète de phénomènes surnaturels qui surviennent la nuit. La ferme serait-elle hantée par un fantôme espiègle ? Pour le découvrir, il convie le commissaire et sa chère maman à se rendre chez le cousin Amboise. Cet épisode champêtre est d'un charme rafraîchissant. Une vieille demeure, des secrets de famille, un fantôme, des nuits troublées par des hurlements déchirants… On pourrait croire à un délicat roman d'épouvante rédigé par une Anglaise souffreteuse mais dès les premières pages, un Béru débraillé nous apporte une ambiance canaille. La suite, vous la devinez : des situations incongrues, des jeux de mots à tout-va, des personnages pittoresques et une enquête menée tambour battant par un commissaire d'une grande sagacité. Un volume de haute tenue choisi grâce aux critiques des très avisés Lecassin, Alberthenri et Wyoming que je tiens à remercier pour leurs conseils.
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Du sirop pour les guêpes

« Du sirop pour les guêpes », trente septième de la série (si on ôte le premier, atypique) et un bon San-Antonio… Certes, nous ne sommes qu’en 1960, et le meilleur ne nous parviendra que vers la fin de la décennie, mais bon, après « Tout le plaisir est pour moi », à l’intrigue un peu faible, voilà un opus digne de Frédéric Dard.



Tout commence bien : San-Antonio est en vacances à Juan-les-Pins et on assiste médusés à l’apparition sur la plage d’une naïade en tenue de plongée. On saura plus tard qu’il s’agit de Julie Delange, la maitresse d’un riche armateur grec, Nikos Bitakis… Lui vous le connaissez, le célèbre commissaire ne se fait pas prier pour monter à l’assaut de la donzelle ; à l’assaut Delange, bien entendu…

Rien ne se passera alors comme prévu (vacances, farniente, whisky et petites pépées…), même qu’ Amédée Gueulasse, pianiste dans un club où San-A. sort la petite Julie, va tomber raide au pieds du commissaire avec qui il avait tenté d’entrer en contact…



Un bon San-Antonio : bonne intrigue, ça bouge bien, ça rebondit… Béru est maintenant complétement abouti et participe grandement au côté cocasse dans les temps morts… Pinaud est resté à Paris… Au suivant, et ce sera " du brut pour les brutes" mais ça, c’est une autre histoire…

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On t'enverra du monde

Berthe à disparu ! Alexandre-Benoit est aux cent coups…Et que dire du merlan, Alfred ?



En fait, la « chère et tendre » de Béru n’a pas reparu au domicile conjugal depuis deux jours. Elle était partie acheter du tissu chez Corot, aux Champs Elysées ; depuis, silence radio, et nos deux sbires qui se partagent l’un comme officiel et l’autre comme amant, les charmes (si l’on peut dire) de Berthe sont morts d’inquiétude… et demandent de l’aide à San-Antonio…Qui croit plutôt à une fugue crapuleuse qu’à un enlèvement.

Elle réapparaît et se dit victime d’un enlèvement, justement ; San-A. incrédule. Incrédule jusqu’à la lecture des journaux du matin qui annoncent l’enlèvement de la femme d’un « businessmann amerlock »… Un sosie de Berthe…



C’est la première fois que Berthe Bérurier (initiales B.B.) apparaît avec un rôle important dans l’intrigue. Certes on l’avait déjà rencontrée dans « En long, en large et en travers » quand elle venait se plaindre au commissaire que son mari, Alexandre Benoit Bérurier, dit Béru, avait disparu. Tiens donc !



« On t’enverra du monde », un bon San-Antonio, même si le style est plutôt celui d’un Frédéric Dard : pas de notes en bas de page, pas de digressions et énumérations surréalistes… juste les noms de lieux et de personnes façon calembour. Et puis Berthe qui use du subjonctif imparfait, pas toujours à bon escient…

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J'ai peur des mouches

Janvier n’est pas le temps des bonnes résolutions, mais celui de les mettre en pratique.



C’est chose faite pour ce mois-ci avec la lecture (dans l’ordre de leur parution afin de regarder les différents personnages prendre forme) de « J’ai peur des mouches » du célèbre commissaire San-Antonio.

C’est chose faite pour ce qui concerne la lecture. Pour ce concerne la genèse des personnages, chou blanc. Bérurier présent au début, mais totalement absent au-delà de la page 20… Pinaud absent…



San-Antonio est dans le Paris-Nice avec Félicie : les vacances…

Appel au haut parleur : San-A est appelé dans le bureau du chef de gare. Le Boss : vacances annulées, un agent secret rentre d’Allemagne Orientale. Il est contaminé et sème la mort autour de lui. San-A doit se rendre en Allemagne pour détruire l’usine de production de cette arme biologique, avec son collègue contagieux et revenir sans lui…



Finalement un bon divertissement, malgré une intrigue légère (très légère) et quelque peu tirée par les cheveux. Peu d’effets tels qu’on les aime chez Frédéric Dard : énumérations, jeux de mots, digressions… Oui, un San-Antonio bien léger.

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Des gueules d'enterrement

Tout commence avec Bérurier : il tient à tout prix « à faire rire San-Antonio » avec une histoire qui lui est arrivée la veille…

En fait pour le mariage de son neveu, il a acheté aux Puces un appareil photo, si beau qu’il l’a pris pour un neuf. Manque de bol, quand son neveu l’a ouvert, il y avait une pellicule à l’intérieur… C’est drôle, non ? Pas vraiment.

Et ce qui l’est moins encore, c’est que le photographe de la Police n’a pas pu s’empêcher de développer et tirer la seule photo rescapée de cette ouverture d’appareil intempestive ; et ce qu’il voit est le portrait d’un mort de mort violente… cette fois, l’histoire de Béru commence à faire rire notre célèbre commissaire…rire ? oui, même s’il rit jaune…



Une intrigue bien ficelée, le trio San-Antonio-Béru-Pinaud à l’œuvre, et ce n’est pas si souvent à cette époque. Béru s’en prend une mémorable. Non ! Pas une biture, une toise qui le fait disparaît de la circulation pendant deux jours, alors que Pinaud, tout à sa phobie de l’avion, multiplie les heures de vol en se gourant de destination…mais en découvrant quand même les informations qu’on lui demande de chercher.

Une intrigue bien ficelée… et un style qui commence à ressembler aux meilleurs épisodes de la série : le calembour facile est désormais bien présent , la digression « prends patience, lecteur, j’y viens » en plein milieu d’un nœud à suspense, l’argot… pas de sexe, ici… Mais pas trop de gruluses, non plus… Ah bein, oui, sans donzelles, pas possible de jouer « cigarettes, whisky et p’tites pépées »…



Bon, ça commence à devenir du bon San-Antonio avec « Des gueules d’enterrement ». Mais nous ne sommes qu’en 1957 ! Il y aura encore quelques « trous » avant de rejoindre la grande époque – en tout cas, celle que je considère comme telle – qui couvre les années 60/70.

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La Peuchère

Frédéric Dard avant San-Antonio : La peuchère.

Premier court roman de Frédéric Dard, écrit à l'âge de 17 ans, La Peuchère est un texte fort bien écrit, plein de tendresse, de poésie, un texte où F Dard nous brosse le tableau d'une famille simple dans un petit village des Alpes non loin de Saint Jean de Maurienne. Il n'avait que 13 ans quand il y est venu en convalescence et La Peuchère , Louise Serbelin, une femme pieuse, montée de sa Provence natale en Maurienne, est restée gravée dans son coeur.

Quelques mots, quelques paysages, une pointe d'humour déjà, une atmosphère propre aux années 30 , ce texte m'a permis de découvrir un écrivain jeune et talentueux qui semble poser les mots sur le papier avec une facilité déconcertante.

Une facette moins connue de cet écrivain prolifique . Merci aux éditions 12-21 de nous proposer un recueil de ses premiers romans. A découvrir.,
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