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Critiques de John Tarachine (104)
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Ocean Rush, tome 1

Umiko Chino, 65 ans, est en deuil de son mari, décédé il y a deux mois. La vieille dame est plutôt sereine et suit une nouvelle routine où elle se contente désormais de suivre son quotidien sans trop se poser de questions, entre la cuisine ou les émissions télévisées qu'elle trouve généralement mauvaises.

Un jour, elle va au cinéma et rencontre un jeune étudiant en section cinéma, Kai. En discutant avec lui et en lui rendant visite à la fac, une vieille passion va se réveiller chez Umiko, celle du cinéma.



"Ocean rush" est un manga très sympa qui aborde la question du deuil, de la vie qui est bouleversée quand dans un couple, l'autre disparaît. Pas du tout nostalgique ou triste, il nous fait découvrir une séniore qui, même si sa petite routine ne la gêne pas, est prête à se lancer dans de nouveaux projets comme reprendre ses études à 65 ans. Surtout, l'intrigue repose sur la rencontre clé qui déclenche tout et sur la relation intergénérationnelle qui se tisse entre Umiko et Kai, basée sur une passion commune.

Chaleureux, positif, ce manga met à bas les clichés sur les personnes âgées qui, oui, ont toujours des rêves et des envies. Rien n'est terminé à 65 ans... Enfin, le joli coup de crayon de l'auteur nous offre aussi des planches poétiques.

Voici un manga original, plein de fraîcheur.

A découvrir.
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La sorcière du château aux chardons, tome 1

« Les exclus se regroupent entre eux… et finissent par vivre ensemble en s’entraidant ».

C’est selon ce précepte que Marie Blackwood, surnommée « La sorcière noire d’Albion », est engagée par l’Eglise écossaise ( ?) pour devenir la tutrice du jeune Théo, 13 ans, qui détient un grand pouvoir, le « sang de la juste indignation ». Celle-ci sera chargée de lui apprendre la magie, car n’y connaissant rien, il est incapable de maîtriser ses pouvoirs, ce qui pourrait se révéler être dangereux pour lui comme les autres… Marie étant une jeune femme solitaire, malgré ses grands pouvoirs, arrivera-t-elle à révéler Théo à lui-même ? Mais, en fait, qui est Théo ?



C’est donc avec en tête ce questionnement absolument insoutenable que j’ai commencé « La sorcière du château aux chardons ». C’est le premier tome d’une série annoncée de quatre, donc forcément celui-ci est un volume d’exposition. Même si, pour cette raison, je ne m’attendais pas à manga chargé en rebondissements, j’ai été déçue de ma lecture : l’intrigue est plus que mince, l’univers magique est terriblement mal présenté (je n’ai rien compris aux esprits flottants partout, j’ai d’ailleurs eu du mal à les distinguer, le dessin n’étant pas toujours très précis ; la magie en elle-même n’est pas mise en valeur car, l’histoire se déroulant dans le monde moderne, elle est dévaluée par les évolutions technologiques : pas besoin de baguette magique pour allumer la lumière, un interrupteur s’en charge très bien…) et ne donne pas spécialement envie. J’ai été gênée également par l’un des personnages qui semble adulte mais qui a un crush pour le jeune Théo et ne cesse de l’importuner (alors que rappelons-le, il n’a que treize ans, c’est donc un enfant…). Bref, pas sûre de lire le tome deux. Dommage, le résume était intéressant !

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La sorcière du château aux chardons, tome 2

Et dire que j’avais conclu mon billet sur le premier tome de ce manga sur une déception que je ne comptais pas renouveler avec la lecture du tome 2… Il a suffi d’une visite à la médiathèque de ma ville et de loucher sur les nouveautés mangas pour me retrouver avec ce tome tout neuf, au papier crissant, pour me dire « et si j’essayais à nouveau ? ». En effet, un manga, ça n’est pas bien épais, ça se lit vite et puis il ne faut jamais rester sur un échec n’est-ce pas (je vous épargne toutes les excuses de plus ou moins mauvaise foi) ?

Le suspense est donc à son comble : la lecture de ce deuxième tome aura-t-elle été une tannée, ou un miracle a eu lieu ? y



Hé bien, un peu des deux ! L’action de ce tome reprend directement où elle avait été laissée dans le précédent, c’est-à-dire au début de la soirée à Paris consacrée à la célébration des sorciers organisée par Franz. Théo continue son flirt avec Charles, l’apprenti de Franz, qui sera aussi mauvais qu’on le soupçonnait dans le tome 1, renforçant dans l’adversité les liens de Marie et Théo… Celle-ci s’investira pleinement dans le tutorat du sang de la juste indignation (dont le concept ne sera pas plus présenté au lecteur…), et va l’envoyer dans une école de sorciers (qui, spoiler alert, n’est pas Poudlard) afin de renforcer ses compétences sociales (et d’introduire quelques personnages de plus). Est-ce que cela sera une bonne idée ? Rendez-vous dans le prochain tome !



Ce résumé fort succinct est ainsi un défaut qui se trouvait déjà dans le premier tome : l’intrigue n’est pas très épaisse et sans fioritures, ce qui ne permet pas de s’attacher réellement aux personnages ni de les extraire d’une certaine superficialité. C’est dommage parce que l’autrice tient un univers qui aurait un grand potentiel pour peu qu’on essaie de le développer un peu plus, et surtout il est annoncé dès le départ que le manga ne sera composé que de quatre tomes… J’aurais pu comprendre ce manque de générosité narrative en contrepartie d’une trentaine de tomes.

Malgré tout, le dessin est superbe, notamment les reproductions de Paris et d’Édimbourg, et je n’ai pas passé un si mauvais moment. Tout porte à croire que je lirai le troisième tome…

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Goodnight, I love you, tome 1

Ozora a accompagné seul la fin de vie de sa mère morte d'un cancer foudroyant.



Il doit maintenant se rendre à Londres où il s'est engagé à annoncer son décès à une amie de sa mère.



Il est accompagné de son frère qui est parti de la maison peu de temps après la fuite de leur père et à qui il en veut énormément de son abandon.



Ozora est un jeune homme solitaire, qui a du abandonner ses études pour s'occuper de sa mère. Sa rancoeur envers sa famille est très présente mais il souhaite respecter la dernière demande de sa mère.



Le voyage initiatique ne fait en réalité que débuter car à Londres; l'anglaise lui remet alors une lettre reçue peu de temps avant de sa maman...



Un manga sur le thème du deuil qui prend la forme d'un récit initiatique où le héros va devoir affronter de nombreuses épreuves afin de mieux se connaître et s'accepter.



Dans ce premier volume il devrait affronter l'alcool, la perte de son sac et surtout le sentiment de solitude qu'il cache en lui-même. Partir à la découverte du monde pour se réconcilier avec soi-même. Série complète en quatre tomes.



A découvrir !
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La sorcière du château aux chardons, tome 2

Je continue à être très perplexe face à ce titre, à la fois parce que j'ai lu l'auteur sur un titre qui m'a bien plus remué et parce que je ne m'attendais pas à quelque chose d'aussi classique, qui reste pour le moment totalement vu et revu, ce que je n'imaginais pas avec lui.



Alors que je pensais voir une histoire originale, me voici face à un divertissement réussi mais trop déjà vu, qui ressemble à s'y méprendre à la franchise The Ancient MAgus Bride et ses spin-off, ainsi que les autres récits de sorcières/sorciers à notre époque... Nous avons un jeune héros dont les pouvoirs le dépassent et qui pourraient vite basculer du côté obscur, la construction d'une relation de confiance avec une mentor et ses premiers dans une école de sorciers où la menace gronde déjà en coulisses. Rien de neuf !



Ce n'est pas désagréable pour autant, on prend plaisir à découvrir la relation qui ne noue entre Marie et Théo, deux personnes fragiles émotionnellement, qui ont peur du rejet et dont le lien va permettre de combler bien des carences. La mise en scène pour aboutir à cela est juste bien trop classique et prévisible pour moi qui aime ce genre d'histoires et en a lu déjà plusieurs. Ainsi, je n'ai pas été surprise du vrai-faux-vrai ami qui piège Théo par jalousie. Je ne l'ai pas été non plus par la déception de Marie qui tente de cacher ses sentiments et du grand coeur de Théo qui veut la protéger. C'est plein d'une douce maladresse touchante mais à nouveau, je reste bien souvent extérieur malgré les efforts de l'auteur car c'est vu et revu.



La suite est à l'aune de cela avec la recherche d'un familier assez surprenant mais logique en même temps pour Théo, tandis qu'il prépare sa rentrée dans sa nouvelle époque et qu'on rencontre brièvement ses camarades. Mais quand on réalise qu'on est à la moitié de la série, on se dit quand même que c'est peu. Les bons sentiments ne compensent pas tout et le manque d'intérêt et de densité narratifs se fait bien sentir désormais. C'est gentil mais plat.



Ce qui relève l'histoire, ce sont les dessins, qui eux ont un charme fou. Si l'histoire n'a pas le relief de celle d'Aki Irie (Le monde de Ran), en revanche ses dessins ont ce côté entêtant, légèrement brumeux et vaporeux que j'avais aimé y trouver et qui rappelle aussi ceux des Clamp dans XXX Holic. L'ambiance "sorcière" des temps modernes avec pouvoirs qui virevoltes, créatures sombres, et belles robes sexy est respecté à fond et confère une belle atmosphère à la série, même si c'est à peu près tout.



Je suis donc très partagée, pour ne pas dire mitigée, sur l'intérêt de sortir ce titre en dehors du suivi de l'auteur. Je trouve les thèmes bien fades et sans relief en comparaison de sa précédente série, alors que la narration graphique est bien plus maîtrisée. L'auteur n'a pas su imposer sa patte sur cet univers pour le moment et se contente de resservir ce que d'autres ont fait. Ce n'est pas mauvais mais je m'attendais à mieux, à plus.
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Ocean Rush, tome 4

Je le sentais depuis plusieurs chapitres mais cela se confirme ici, la série fait du surplace et malgré toutes les bonnes intentions de l’auteur, je commence à m’ennuyer à ne pas voir le bout de leurs productions artistiques.



J’avais commencé la série passionnée par la vision de John Tarachine, qui offrait une seconde chance à son héroïne âgée de reprendre sa passion grâce à une rencontre. Je m’attendais donc à la voir vivre sa passion. Je dois avouer que je cherche un peu trop ces moments.



Ce n’est pas mauvais en soi, mais l’auteur s’est embourbé dans d’autres considérations qui nous éloignent de trop des tournages, des prises de vues, des idées et inspirations. C’est certes intéressant de voir les difficultés que même un génie comme Kai peu avoir lorsqu’il s’agit de diriger, ou celles d’Umiko pour écrire un scénario intéressant et pas trop cliché, mais ça ne va pas plus loin. L’auteur pose des problématiques mais ne les développe pas plus que ça et ça m’ennuie.



J’ai vraiment eu une grosse sensation de vide parfois dans ce tome, à me demande à quoi servait les scènes et dialogues que je voyais et lisais. J’aime pourtant beaucoup les interventions de Sora et le moteur qu’il devient pour chacun mais il est un peu trop lunaire pour que j’adhère complètement. Il n’a pas l’air bien implanté dans la série et semble à chaque fois passer en coup de vent, lançant une idée puis repartant. Bof. De la même façon, on nous balance à figure, sans prévenir, les problèmes relationnels de Kai et sa famille, mais à part une scène des plus brève rien de plus n’est écrit ou développé dessus. Il y a vraiment un problème.



La seule chose un tant soit peu écrite, et heureusement, c’est la relation Kai-Umiko qui reste très belle et touchante. J’aime leur façon de se soutenir, de s’apporter de l’aide, souvent avec distance et modestie mais tout de même en étant là l’un pour l’autre. Leur passion commune à des âges bien différents est belle à voir, de même que les moments qu’ils partagent autour de celle-ci, mais peut-être aussi encore plus les moments où il s’agit d’évoquer leur vie personnelle avec le décès du mari d’Umiko et la famille de Kai. D’ailleurs, on tient peut-être les plus belles pages du tome avec la scène où ils échangent sur la tombe de celui-ci et où Umiko revient sur sa posture de femme mariée autrefois. Une très belle réflexion sur ce rôle qu’on lui avait attribué.



Voilà donc un tome qui m’embête un peu. S’il offre de belles réflexions sur le statut de la femme mariée et son indépendance et une relation intergénérationnelle des plus touchantes dans le soutien qu’elle s’apporte, le scénario, lui, reste au point mort et je m’ennuie un peu. Fini les belles planches qui se fixent sur la rétine. J’ai besoin de plus de création artistique en direct et non en rapporté !
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Ocean Rush, tome 1

Et si vous aussi, à 65 ans, vous reprendriez des études, celles que vous avez toujours voulues faire mais que vous vous êtes toujours refusées ?



Umiko, une grand-mère qui vient de perdre son mari ; rencontre Kai, un garçon loin des stéréotypes de la virilité. Tous les deux sont des passionnés de cinéma. J'ai beaucoup aimé la bienveillance que dégage ce premier tome. Kai n'hésite pas à bousculer Umiko, et inversement. Cette dernière est une personne solaire qui va éblouir certaines planches, au contact du jeune garçon, de son formidable sourire. La relation n'est pas que dans un sens, et avec ces outils, elle va arriver à percer la carapace de Kai. Le manga se termine alors avec une émotion forte qui nous donne envie de lire la suite.



En tout cas, cela donne des idées et peut nous aider à relativiser. Entre deuil, regret, passion et épanouissement personnel, cette série est prometteuse !
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Ocean Rush, tome 1

Je suis le travail de John Tarachine depuis son premier titre proposé par Akata : Goodnight I love you car j'aime les ambiances que l'autrice cherche à nous communiquer à travers ses histoires de transmissions entre générations. Je suis donc ravie de pouvoir avoir entre les mains son tout dernier récit : Ocean Rush qui promet encore une bouffée d'émotion brute.





Dans chacune de oeuvres que j'ai lu de celle-ci, j'ai vraiment aimé voir son trait et ses messages évoluer et se transformer pour correspondre à l'histoire contée. Ici, en nous plongeant aux côtés d'une mamie qui vient de perdre son époux et qui se voit offrir un second souffle dans la vie, elle nous tourne du côté du cinéma, ce qui transforme son trait de manière frappante. Dans Goodnight I love you, elle avait un dessin très proche du croquis de sketch book ; dans La sorcière du château aux chardons, elle semblait avoir emprunté au fantastique d'une Akie Irie dans Le monde de Ran ; désormais elle présente un trait beaucoup plus posé, plus fin, plus actuel aussi qui n'est pas sans rappeler celui de Yūki Kamatani (Eclat(s) d'âme, Nos c(h)oeurs évanescents, Hiraeth) sans sa folle poésie. Ses compositions sont surtout empreintes ici d'un oeil cinématographique poignant et percutant.



Du fait de son thème, beaucoup ont comparé Ocean Rush à BL Metamorphose où il est aussi question de la rencontre d'une grand-mère et d'une jeune femme qui vont partager la même passion. Pourtant en dehors de ce thème commun, je n'ai pas trouvé beaucoup de ressemblances entre les deux oeuvres. Le ton, l'ambiance, le rythme, les dessins, tout cela diffère et pour ma part, j'ai préféré ceux de John Tarachine où j'ai eu l'impression de sentir plus de sincérité.



J'ai aimé faire la rencontre d'Umiko, cette mamie qui vient de perdre son mari et qui réalise ce que ça va être de vivre seule. Par le biais du cinéma, passion commune avec son mari décédé, elle va se réveiller et reprendre sa vie en main plutôt que de se contenter d'être "une mamie", ce qui ne lui convient pas. A la faveur d'une rencontre comme seul le destin peut en mettre sur notre chemin, elle va croiser Kai, un garçon aux allures androgynes passionné de cinéma lui aussi, qui va à la fac malgré l'avis contraire de ses parents, et qui semble briller au milieu de toute cette nonchalance. Kai reste encore très mystérieux, l'autrice cultive le secret autour de lui, mais ce sera aussi l'élément déclencheur de cette histoire et en quelque sorte le génie de la lampe pour Umiko, bref son guide dans cette nouvelle vie.



Malgré un ton en tantinet morose, j'ai aimé les touches d'humour glissées dans l'histoire qui vont faire avancer celle-ci. On part d'un postulat un peu lourd avec ce veuvage d'un côté et cette pression familiale de l'autre, pourtant la rencontre des deux est lumineuse. L'autrice n'en fait pas des tonnes, elle est juste dans le parcours de chacun qu'elle décrit. Elle montre bien la difficulté pour Umiko d'oser reprendre sa vie en main, d'aller vers les autres, de vivre sa passion et surtout de reprendre des études, ce qu'on pense réservé aux jeunes. Elle ne balaye pas plus rapidement le parcours de vie de Kai et ce qu'il a dû vivre, ce qu'il a dû affronter ou sacrifier pour arriver là. Aucun des deux n'a eu une vie facile, mais c'est ce qui va nourrir leur art.



Cet art, cette passion commune est également ce qui a nourri mon intérêt pour cette oeuvre. On sent la passion de l'autrice même pour ce médium qu'elle a autrefois étudié et vers lequel elle est revenue ici. Dans les compositions des pages mais aussi de l'histoire, on sent le poids du regard de la caméra. Il y a un vibrant hommage à l'importance de capturer des moments, à l'envie de raconter des histoires, que ce soit des choses totalement fictives et inventées ou bien des moments du quotidien qu'on va sublimer. L'autrice nous montre la force et la richesse de cet art mais aussi son exigence derrière la facilité et la difficulté à le faire vivre. J'ai énormément aimé sa matérialisation à travers ces vagues, cette écume, qui vont peu à peu emporter Umiko et Kai sur leur passage pour fixer sur la pellicule le résultat de leur rencontre.



Il y aurait encore énormément à dire sur ce titre qui évoque le deuil, le veuvage, la vie en solo, la condition des retraités et personnes âgées au Japon, les études à la fac, la place de l'art dans la société japonaise, le poids de certaines famille pour que leurs enfants aient un "bon métier", la reprise d'étude, le jeunisme, et j'en passe car l'autrice inclut tout cela de manière archi fluide à son histoire pour en faire un tout vraiment actuel et riche en réflexions.



J'avais beaucoup aimé BL Metamorphose au début pour le duo formé mais la passion commune aux deux n'avait été qu'un prétexte et s'était vite essoufflée. J'ai espoir que ce ne soit pas le cas d'Ocean Rush où on sent une passion vibrante de l'autrice pour le cinéma et une utilisation de celui-ci pour cimenter la relation et la destinée de ses personnages. Reprendre sa vie en main, changer de voie, oser suivre sa passion n'ont rien de facile et l'autrice nous le conte avec émotion et sincérité dans un titre mélancolique, douloureux même parfois, mais inspiré.
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Ocean Rush, tome 3

C’est encore avec émotion que j’ai retrouvé Umiko dans son projet pas toujours si clair de reconversion où elle laisse enfin exprimer ses passions et désirs les plus profonds.



Le parcours de cette petite mamie dans l’explosion de sa passion pour le cinéma et la réalisation est vraiment des plus touchantes. C’est le moteur clé de cette saga qui paradoxalement, alors qu’elle a une héroïne qui affirme de plus en plus ses désirs, devient plus flou pour moi à la lecture. J’aime donc suivre les déboires de jeune vieille étudiante d’Umiko mais je suis un peu perdue dans ce qu’elle vit avec ses condisciples, surtout avec Kai qui n’est pas des plus clairs.



Il y a cependant toujours une très belle émotion et on prend plaisir à voir Umiko tourner, filmer des films et se faire remarquer grâce à tout ce qu’elle y met d’elle-même, du moins c’est ce que nous dit l’auteur, car cela manque un peu entre les pages, on ne nous le montre pas assez. Le court métrage qu’elle tourne avec Kai sur la violence des mots est par exemple très intense mais trop brièvement montré à nous lecteur.



A la place, on suit le récit trouble de ce que font aussi Kai et Sora, sauf que je ne parviens pas bien à cerner ces deux jeunes gens, ce qu’ils veulent, ce qu’ils font et c’est assez perturbant à lire, je me sens un peu perdue à leur contact. J’aime leur part d’étrangeté et de mystère, la façon dont l’autrice met ainsi en scène, un peu, l’artiste maudit et différent des autres que tout le monde, dont nous, ne le comprend pas, mais j’espère qu’il y aura des clés plus tard, sinon on risque d’en rester à l’intention et ça ne suffit pas.



Ce tome fut donc une lecture assez trouble et nébuleuse, alors que paradoxalement Umi s’affirme et se fait remarquer par un de ses profs, mais les lignes de Kai et Sora parasite un peu cela et je ne sais pas trop si l’autrice sait où elle va. Heureusement les messages sur le cinéma, la création, le monde vu par les artistes se suffisent à eux-mêmes et nous procurent une belle émotion. Cela sera forcément réussi rien que pour cela !
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Ocean Rush, tome 1

Elle est très touchante cette vieille dame, elle amène de nouvelles questions. Etes-vous prêts à prendre la vague vous aussi ?

Umiko est une grand-mère attachante, un peu survivante, ces moments dans son passé nous donnent des émotions, elle aime le cinéma, mais qui aurait pensé qu’elle prendrait une telle décision ? Nous assistons à une rencontre puissante. Sans celle-ci, rien n’aurait été pareil.

John Tarachine est de retour avec une proposition insolite, qui fait son petit effet, toujours édité chez Akata. Vous avez pu le croiser sur « Goodnight i love you... » ou encore plus récemment sur « la Sorcière du château aux chardons« , tous les deux disponibles dans vos librairies physiques et numériques. La série est en cours de parution au Japon avec 4 tomes, elle débute chez nous.

Le trait graphique est doux, agréable. Nous découvrons d’abord Umiko tranquillement chez elle vivant son existence, enfin plus exactement elle réapprend à vivre maintenant que son mari est mort. Elle se souviendra de tendres moments avec lui quand ils étaient jeunes et moins jeunes. Tout ce qu’elle peut traverser suite à cela est bien rendu. Elle a une fille et un petit fils, ils lui rendront visite.

Elle semble avoir une relation particulière avec le cinéma, ça fait son effet quand on la voit y aller jeune, et ensuite renouer avec une salle de cinéma à son âge avancé.

Mais pourquoi aime-t-elle donc regarder derrière ? Regarder les spectateurs ?

Elle va faire par hasard la connaissance d’un jeune homme, Kai, sans savoir en plus si c’est un garçon ou une fille sur le coup. C’est cette rencontre qui va changer son destin, qui amorce les choses, mais aussi à chaque fois qui lui rappelle pourquoi elle a fait son choix, qui l’équilibre, un peu comme si c’était son ancre.

Car elle va prendre une décision inattendue, celle d’effectivement aller étudier à la même fac d’art que Kai et d’apprendre le cinéma, à être derrière la caméra. Vous verrez ça se déroule en plusieurs temps. Elle se pose également la question de la différence d’âge, et sa présence à la faculté fait parler les gens.

C’est ainsi que nous avons une belle surprise, mêlant du tranche de vie et la passion du cinéma, et même de la réalisation. Umiko et Kai font tout le charme de cette série. Finalement, c’est presque comme si c’était naturel quand nous sommes avec eux.

D’un côté, nous avons cette dame qui a déjà une belle expérience de vie, mais qui doit trouver de nouveaux repères, reprend les études, s’essaye à d’autres choses. De l’autre, nous avons ces jeunes gens qui ont toute leur vie devant eux, et ont été attiré par cette filière, qui est également plus vu comme une passion, un hobby, autant dire que cela ne passe pas facilement dans toutes les familles.

Le dessin du mangaka participe à notre immersion dans le titre, et nous sommes bien curieux de voir ce qu’ils vont réaliser ensemble.



Mention spéciale aux images avec des vagues, l’océan ❤
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La sorcière du château aux chardons, tome 3

Nous retrouvons Théo entouré des autres élèves, assistant à des cours et ayant une vie d'étudiant. Il y a un côté assez déroutant vu tout ce qui se passe en peu de tomes.

Tout ne va pas évidemment pas tourner comme prévu et il va falloir trouver une solution. Ce sera également l'occasion de découvrir le passé de Marie et la cause de son surnom,

de cette façon que les autres sorciers ont de l'éviter.

Théo parle avec ses camarades, il est donc maintenant à l'école entouré de pairs. Le professeur Sullivan va leur dispenser un cours de magie pratique, ainsi ce que l'on appelle

avoir un partenaire, un esprit, et passer des négociations. Nous aurons différentes vues sur cette question, cela rend les choses encore plus intéressantes.

Comme certains éléments vont assez vite, à part Théo, il peut être compliqué de cerner et retenir les noms des autres élèves.

Ce qui sera aussi assez intéressant, c'est de voir les différences de réaction entre les parents et les enfants, les parents se posant en protecteur de leur(s) enfant(s), mais risquant

alors d'en condamner un autre ? De plus les parents n'apprécient pas Marie Blackwood, alors que les enfants sont curieux d'en apprendre plus sur elle. Ne vous inquiétez pas, elle va revenir et avoir de l'importance, car ils ont besoin d'elle.

C'est sympa, plaisant, le graphisme envoûte mais sans que le manga réussisse à nous mettre totalement sous le charme.
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Goodnight, I love you, tome 2

Goodnight, I love you va faire partie des séries moyennes de chez Akata, càd qu’elle a un bon potentiel, mais pas suffisamment exploité, dont le lecteur peut attendre mieux, mais qui reste à lire une fois.

La présentation des chapitres avec le timbre et l’avion Flight number continuent à être du plus bel effet.

Quand le lecteur enlève la jaquette, il a tout autre chose, et en bonus il a également comme un planning et des moments voyage du mangaka.

Le dessin reste très moyen, mais le lecteur prend de multiples plaisirs à découvrir cette histoire.



D’abord, parce qu’elle met en avant les voyages, les expériences, mais également plein de premières fois, des rencontres. Notre jeune homme a quelque chose d’adorable, il se rend compte qu’il ne connaît rien, qu’il a tout à apprendre, ne serait-ce que pour prendre son billet de train, réserver un hôtel …

Comme pour la France, à Bruxelles et Amsterdam est mis en avant ceux pour quoi les villes sont connues voire même visiter. Les clichés comme ils disent, ou encore les pièges à touriste, mais en même temps la première fois cela reste des choses à faire.

L’esprit de voyage est un élément encore rarement vu qui fait toute la force du titre. Voyager c’est vraiment quelque chose, changer de pays inclus aussi d’être ouvert d’esprit, à d’autres cultures, à d’autres fonctionnements. C’est enrichissant.

Malheureusement, le voyageur n’est jamais à l’abris d’une mauvaise rencontre non plus, et si c’est une femme, il faut redoubler d’attention, mais lui c’est un homme, mais il va quand même avoir quelques frayeurs. Et d’ailleurs, au moins le lecteur apprend comment il peut financer son voyage.

Bref, c’est compliqué, resté ouvert mais vu le monde dans lequel on vit ?

Voir par soi-même c’est autre chose, c’est plus puissant, comme pour tout, l’expérimenter soi-même c’est toujours différent.



Mais par ailleurs il y a aussi une histoire familiale compliquée, difficile, qui pourrait énerver si elle est mal gérée. Il ne cesse de découvrir des choses sur sa famille. D’ailleurs, au début du tome, je me suis personnellement sentie un peu perdu, du contexte, un rappel n’aurait vraiment pas fait de mal.



Il est aussi question de profiter de la vie, de découvrir qui on est, de s’ouvrir au monde, aux autres, de regarder autour de soi, les paysages, de sourire aux gens.



Les sentiments sont toujours bien capturés avec les japonais, le rougissement à la découverte du quartier rouge, etc.



Cela fait plaisir de se promener en Europe.



Ainsi, comme vous le voyez, l’histoire a un certain potentiel.

J’espère qu’un jour quelqu’un reprendra la thématique du voyage pour nous livrer une histoire plus puissante et mieux dessinée.
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Goodnight, I love you, tome 3

On prend les mêmes et on recommence, l'auteur rebrasse les thème vus précédemment dans ce tome où l'on voyage un peu moins et où le rythme se pose pour approfondir certains sujets.

J'ai vraiment apprécié le côté voyage ici. C'était encore une fois plein de lieux communs, mais c'était plaisant de suivre les deux garçons en Italie, sans la contrainte de trouver une lettre, juste pour le plaisir de faire du tourisme. Je me suis amusée du moment où ils ont pris leurs billets, de leur visite express de Florence, de leur départ à Venise, de leur rencontre là-bas et de l'espèce de chassé croisé avec le frère du héros. C'était bien mené, ça rendait la lecture dynamique et ça allégeait un peu l'atmosphère après des débuts parfois un peu plombants.

Pour autant, le mangaka parle aussi de sujets importants comme le fait d'être honnête et de communiquer avec ses parents ou encore le fait qu'on ne peut effacer les marques du passé. J'ai trouvé la rencontre entre le père et le fils très bien amenée. C'était amusant de voir le frère aîné se trainer le père comme un boulet, ou bien de voir les ressemblances entre celui-ci et son cadet. Les retrouvailles sont aussi pleines d'humour mais l'auteur nous montre aussi avec sensibilité la complexité de la relation entre ce père et ce fils qui se sont si peu connus à cause de la séparation des parents. C'est important aussi de montre ce type de relation, on ne le fait pas assez souvent et ici, j'ai trouvé que c'était fait intelligemment.

Pour finir, mon passage préféré de ce tome fut le grand moment de nostalgie où le père se rappelle le voyage qu'il avait fait autrefois avec son ex femme. Il refait le circuit des lieux clés de leur séjour et revit les moments importants qu'ils ont vécu cette fois-là. C'est très touchant et joliment mis en scène.

Maintenant, j'attends la conclusion avec une certaines impatience parce que je suis sûre qu'elle sera l'occasion de revenir avec encore beaucoup de pudeur et de sensibilité sur cette famille si particulière et pourtant bien représentative d'un pan de notre société actuelle.
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Ocean Rush, tome 3

La recette marche toujours aussi bien ! Je pensais que Sora, l'influenceur, allait prendre plus de place (trop même ?) et c'est pour le moment plutôt bien équilibré. On suit alors le questionnement d'Umiko sur les longs-métrages. La narration se mêle toujours aussi bien au dessin et en fait une des grandes forces de cette série. Le processus créatif demande des concessions, des prises de risque et peut aussi nous amener à faire des choix plus ou moins de manière intentionnelle.



J'apprécie toujours que l'auteur n'oublie pas de connecter le monde professionnel et personnel d'Umiko avec les moments où elle parle de son mari, de sa maternité et de son questionnement permanent. Cela l'amène à être en réussite et être repérée par un professeur. D'ailleurs, pourquoi ne pas avoir plus de planches sur son court-métrage sur la violence des mots ? J'espère que cela sera corrigé dans les prochains tomes !

Son réseau commence à s'étendre, même si rien n'est gagné. Car oui, elle aussi, et malgré ses 65 ans, elle va devoir aussi passer par toutes les marches de l'escalier qui peuvent l'amener à son but : faire un film qui ferait dire aux gens "ah, j'ai passé un bon moment !".



Même si j'ai du mal à comprendre tous les choix de Kai, nos deux compagnons se retrouvent également sur la sociabilité. Quand Umiko dit qu'elle aime les films car on n'a pas besoin de parler directement à son environnement pour être transporté ailleurs, Kai, lui, ressent de l'épuisement dans les interactions sociales. J'ai aussi pu lire qu'entre eux, ou le trio qu'ils peuvent former avec Sora était parfois tendancieux, je ne le ressens pas du tout comme cela. La vie est faite de rencontres. Ce sont avec les belles rencontres qu'on arrive à avancer et évoluer positivement. Pour moi, la relation avec ces jeunes protagonistes peut déboucher à une très belle amitié. Il est vrai que certains passages peuvent poser question mais est-ce que ce n'est pas notre façon de voir ces comportements qui est à interroger ?
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Ocean Rush, tome 2

John Tarachine est vraiment captivante, avec cette nouvelle série elle capte totalement mon attention et mon coeur dans les cheminements trouble de cette grand-mère qui tente de redonner un sens à sa vie. Emotion garantie !



Umiko est retournée sur les bancs de la fac pour apprendre à filmer, tourner et raconter des histoires, sa passion. Mais ce n'est pas aussi simple qu'elle le croyait et elle va se retrouver au milieu de tout un tas de critiques qui vont la faire se remettre en question et réfléchir sur sa passion mais pas seulement.



J'ai beaucoup aimé dans ce tome, comme c'est le cas dans Blue Period, voir un auteur capturer aussi bien l'essence de la vie à la Fac. Souvent on nous montre trop ce lieu comme un lieu d'épanouissement personnel et de soirées, de rencontres, de fun. Alors que c'est aussi un lieu de remise en question, de critiques et de recherche de soi. John Tarachine comme Yamaguchi Tsubasa nous propose des visions plus réalistes de ces années-là et ça me parle.



Même adulte, même âgée, Umiko a toujours des choses à apprendre, c'est ce qui nous montre ce tome. Elle va ainsi découvrir que ce n'est pas si simple de tourner un film, qu'il faut vraiment penser à l'histoire qu'on veut raconter, au public, aux acteurs, aux mots qu'on choisit, au lieu où on veut le diffuser, etc. Elle va aussi réaliser qu'elle vivait dans un cocon et que tout le monde n'a pas les mêmes goûts et aspirations qu'elle, qu'il existe des gens qui n'ont jamais été et ne peuvent être amoureux, à qui l'amour ne parle pas aussi bien dans la vie que dans les films, et que ce n'est pas grave.



John Tarachine nous propose vraiment une panoplie de personnages plus vrais que nature. Cela m'avait frappé avec Umiko, lors de notre rencontre, et du récit de sa façon de vivre son veuvage. C'est à nouveau le cas avec Kai, dans ce tome et son rapport aux autres, aux relations, mais aussi à sa passion obsédante pour le cinéma. L'autrice nous livre des pages magnifiques avec lui dès qu'il ouvre la bouche mais aussi dès qu'on le met en contact avec d'autres, comme son ami d'enfance retrouvé. Et je dois que même les personnages secondaires, Guchi, me semblent très bien écrits, avec finesse et tact, mais surtout bienveillance.



C'est ainsi une vraie leçon de vie que nous livre John Tarachine dans Ocean Rush, avec plein de petites phrases qui font mouche l'air de rien et qui nous poussent nous-mêmes à réfléchir. On peut avoir l'impression que l'histoire va nulle part ou va dans un mur, mais non, elle raconte juste la vie dans sa plus pure expression et c'est justement pour cela que ça fonctionne si bien pour moi. J'ai hâte de voir ce qu'elle aura encore à nous raconter dans les prochains tomes.
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La sorcière du château aux chardons, tome 4

Mon dieu que de progrès dans les dessins de John Tarachine depuis qu'on la connaît, j'ai vraiment été soufflée dans ce dernier tome malgré une narration un peu brouillonne, elle. Cela m'a apportée toute l'âpre magie qu'elle souhaitait nous délivrer je pense, dans cette histoire de ségrégation magique.



Depuis le début j'aime beaucoup l'ambiance de cette série faite d'enfants rejetés à cause de leurs pouvoirs mal maîtrisés ou qui font peur, de camaraderie dans l'adversité et de liens profonds noués dans les épreuves traversées. Sous le trait bien plus fin et poétique qu'avant de l'autrice, qui a fait sa mue au cours de cette série, on est plongée dans une Angleterre où magie et réalité sobre se cotoient ou plutôt se percutent, ce qui donne des pages splendides et oniriques, mais un onirisme moderne et urbain. J'ai beaucoup aimé, à l'image des planches ouvrant les chapitres.



L'histoire, elle, fut plus compliquée à suivre parfois, malgré une volonté d'éclaircir les choses et de mener ici à une vraie conclusion, mais en quatre tomes, cela reste rapide et brouillon bien souvent. C'est ainsi dans ce dernier tome que tout se détache vraiment et on en vient à regrette que la ligne n'ait pas été plus claire dès le début pour donner quelque chose de plus fouillé. En effet, on revient sur les pouvoirs de Théo et l'origine de sa "capture" par l'Eglise de Londres. C'est l'occasion de parler du rapport des sorciers à la magie mais plus largement du monde autour également et l'autrice montre bien que c'est par le dialogue, les échanges et la communication que la compréhension et l'acceptation passent. Un message positif mais beaucoup de tourments pour y arriver.



Ce manque de lisibilité de l'oeuvre dans sa globalité a joué sur mon appréciation générale et notamment sur les personnages où seuls Theo et Marie se détachent au final, les autres n'étant là que pour le décor. C'est dommage. Il y a pourtant un joli travail fait sur les émotions à vifs de nos personnages qui se retranscrivent dans leur magie et leurs liens à leurs "familiers". Quand leur magie entre en scène, c'est un régal pour les yeux avec un trait très urban-fantasy magique et moderne où les influences du bestiaire classique se mélangent avec une fantasy plus moderne comme dans The Magicians (romans + série SyFy).



J'ai ainsi aimé assister aux dernières évolutions de nos héros dans cette conclusion qui concrétise tous les rêves portés pour un duo maître-élève qui aura su me convaincre du début à la fin sans tomber dans le cliché romantique que j'ai cru un temps. Ce fut juste la rencontre de deux belles âmes en osmose pour s'aider à trouver mutuellement leur voie, ce que le dernier chapitre nous montre avec justesse, tendresse, humour et émotion.



La sorcière du château aux chardons ne sera pas ma série préférée de l'autrice, mais j'ai apprécié d'y retrouver son goût pour le thème de la communication entre écorchés vifs afin qu'ils trouvent leur place et que la société s'élargisse pour les accueillir en bonne intelligence. Le décor fantastique choisi, bien que brouillon, fut un régal pour les yeux et l'imaginaire. Je regrette une narration qui a longtemps manqué de clarté et rendu la plupart des personnages accessoires, mais je suis ravie de ce final qui a su apporter tout ce que j'attendais bien que de manière un peu succincte. Amateurs de l'autrice, n'hésitez pas à vous diriger désormais vers sa nouvelle série déjà disponible : Ocean Rush, où là aussi les secondes chances sont au rendez-vous !
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La sorcière du château aux chardons, tome 3

Je pourrais presque reprendre la même intro que pour mon commentaire du tome précédent tant je trouve la série bancale et pourtant intéressante. Ohlala, je suis bien embêtée.



Dans les éléments bancals, il y a la narration qui a une sacrée tendance à passer du coq à l'âne brusquement sans transition, il y a aussi cet univers magique encore trop faiblement exploité, comme si on n'en prenait qu'une toute toute portion voir un seul élément, ce qui est frustrant, et enfin il y a ses personnages bien trop survolés pour bien saisir toute leur importance. L'ensemble rend la lecture parfaitement oubliable et maladroite.



Mais en même temps, le peu qu'on voit de cet univers est fascinant et son association à des thèmes autour de la famille, la différence ou encore le rejet, rend aussi la lecture puissante par moment. Ainsi l'épisode où on revient sur le passé de Marie est ravageur et particulièrement efficace, cette fois, avec une belle profondeur et des émotions qui jaillissent des pages pour nous envahir, car comment ne pas être touché par les maladresses de cette enfant surdouée qui souhaitait juste être aimé et pas seulement manipulée au profit du prestige de sa famille.



Ainsi, même si j'ai trouvé le début du tome très brouillon avec ses cours incongrus au sein de la nouvelle école de magie de Théo, même si le combat qui éclate lors d'une tentative d'enlèvement au sein de la même école est également fort peu lisible à cause d'une narration qui part dans tous les sens, j'ai été fascinée par les interventions magiques de chacun lors de ces deux moments, j'ai aimé le rôle d'Arthur, l'ex de Marie, et leurs peurs des parents qui éclatent légitimement sont un bon agitateur pour faire avancer l'intrigue.



Je reste juste insensible aux camarades de Théo qui, comme dans la seconde partie de The Ancient Magus Bride sont surtout des accessoires et manquent de développement, même si je ne peux pas dire que Théo le soit énormément non plus, seule Marie l'est un peu au final dans cette histoire. Maintenant, je trouve qu'avec un seul tome pour conclure, cela fait un peu juste et que l'auteur est quand même globalement passé à côté de l'écriture de ses personnages, les rendant sans consistance.



J'aurais vraiment aimé aimer La sorcière du château aux chardons car j'apprécie son auteur, mais l'ensemble est vraiment trop léger. L'univers n'a rien d'original, tout comme les personnages, et chacun manque d'exploitation, John Tarachine restant en surface. Reste parfois des thèmes et sentiments qui savent nous saisir et un univers magique sombrement enchanteur avec son côté âpre et mystérieux. Peut-être cela sera-t-il suffisant pour d'autres lecteurs que moi.
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Ocean Rush, tome 1

はじめまして、こんにちは!今日は漫画の話だ。



Trois raisons de lire Ocean Rush de John Tarachine paru à partir de 2020 en France aux éditions Akata, collection large. Collection orientée problématiques sociales, politiques.



C’est l’histoire d’une femme de 65 ans, veuve depuis peu qui décide de reprendre ses études et de vivre son rêve de devenir réalisatrice suite à la rencontre décisive avec un jeune homme au cinéma.



Alors je vous vois venir y a pas de délire Brigitte Manu et c’est un des points qui fait que j’ai aimé ce manga ! On observe se créer une relation intense entre ce jeune et cette femme sans qu’il y ait de mots galvaudés à mettre dessus, il n’y a pas de sexualité, il n’y a pas de maternage mais plutôt une admiration et une passion réciproque (alors ça c'était avant de lire La sorcière du château aux chardons, tome 1 du même auteur où il semble kiffé les relations entre un jeune homme et une femme mature, je reste encore dans le flou kaie kaie kaie) ! On apprécie d’ailleurs comment sont traitées toutes les relations dans ce manga : de la douceur, de la bienveillance, de la remise en question.



Numéro 2 merci pour une représentation de femme âgée réaliste et pas caricaturale non plus. On observe ses difficultés à s’orienter dans ce nouvel univers de l'université mais aussi la richesse de son expérience. C’est équilibré. Par contre je sais pas si c’est moi qui vieillit mais ma mère à l’âge de la femme et je ne la vois pas comme une “vieille dame” comme beaucoup de synopsis la présente. Va falloir mettre à jour le vocabulaire lié à l’âge !



Numéro 3 Perso je suis fans des mangas avec des gens qui vivent leurs rêves ! Ca fait des papillons dans le ventre et en plus on découvre des univers qu’on aurait pas eu l’occasion de rencontrer.



聞いてくれてありがとう!

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Ocean Rush, tome 2

La passion ! Tout comme dans Blue Period où Yatora découvre l'univers et y trouve un intérêt qui arrive à le transcender ; nous pouvons retrouver les mêmes codes dans Ocean Rush. Umiko continue de naviguer dans la vie d'étudiante de cinéma, entre les essais ratés, les déceptions, les réussites et les moments où elle peut sublimer son environnement proche.



Ce deuxième tome permet d'aller plus en profondeur dans le groupe d'étudiants autour d'Umiko. Elle développe un lien particulier avec Yamaguchi. Tout n'est pas encore clair dans sa tête et cela la bouscule dans ses envies. Dans un processus créatif, c'est normal d'être en proie aux doutes !



Kai fait des va et vient dans l'histoire, même s'il reste toujours dans les pensées d'Umiko. On remarque que la réciproque est toute aussi vraie ! Le jeune homme arrive ainsi à faire un pont entre le passé et son présent. Ce qui pouvait être vécu comme un petit traumatisme avec cette sensation d'abandon de son meilleur ami Yûsuke dans le tome 1 est ainsi assez bien résolu. J'espère voir davantage de pages à leur sujet, j'aurais aimé en avoir plus, avec surtout la fin de leur discussion. Nous suivons aussi son parcours professionnel et je pense que l'influenceur va permettre de rendre le récit encore plus dynamique !



Pour finir, les pages où les vagues et la mer sont là pour appuyer les propos d'Umiko sont toujours aussi puissants, on adore !
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Ocean Rush, tome 1

John Tarachine… J’avais un peu peur de me plonger dans une oeuvre de cette Mangala, n’ayant pas été convaincue pas son titre « La Sorcière du château aux chardons ». Et c’est bien la preuve qu’il faut toujours laisser une seconde chance aux gens, aux oeuvres. Parce qu’autant j’avais été ennuyée par le côté très stéréotypé du titre cité plus haut, autant Ocean Rush a eu l’effet d’un tsunami sur moi (Ocean Rush/Tsunami, vous l’avez? Bon j’arrête.)



J’ai toujours été très touchée par les histoires ayant pour personnages principaux (ou important) des personnes âgées. Je ne sais pas pourquoi, cela m’évoque tout de suite la douceur, la nostalgie, la tendresse. Mais aussi la dureté de la vie, le temps qui passe, qui nous file entre les doigts tout comme les rêves qu’on voit doucement s’éloigner. Mais y-a-t’il vraiment un âge pour cesser de rêver? Doit-on se résigner?



Voilà ce que je retrouve dans ce manga : un questionnement intelligent, bien amené, doux-amer. Un semblant de réponse se dessine : il n’y a pas d’âge pour arrêter d’y croire, mais le temps ne rend pas la tâche aisée. Reprendre des études, réapprendre à vivre seul après un décès, créer des liens sociaux, tout ça, c’est long, c’est difficile. Mais pas insurmontable.



Cette vague d’espoir, d’amour, d’émotions que je me suis prise, c’est grâce à cette narration fluide, juste mais aussi à des dessins très vivants et expressifs. Vous l’aurez je pense compris : j’ai été enchantée de cette lecture qui m’a arrachée quelques larmes. Je suis curieuse de voir la suite de cette histoire d’amour entre notre chère Umiko et le cinéma.
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