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Critiques de Jorn Riel (496)
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La vierge froide et autres racontars (BD)

Quoi de mieux que les racontars de Jorn Riel pour prendre une bourrasque de grand froid et de chaleur humaine, une lampée d'humour et de tord-boyaux, ou simplement une bonne ration de bavardages décousus et d'histoires savoureuses ? Les racontars illustrés !



En effet, leurs histoires un peu loufoques et leurs personnages de dingues au grand coeur se prêtent particulièrement bien au traitement en BD. Ainsi du coq Alexandre qui dépérit de planche en planche ou de la vierge froide dessinée en pointillés... Ainsi de Lodvig qui se met la tête dans le four ou du gros Valfred qui ne fait que ronfler... Ainsi même des paysages et des pensées très imagées des personnages lorsqu'ils les affrontent... Rien que la couverture est un régal de tendresse et d'ironie !



Au-delà du dessin, absolument charmant, les racontars nous parlent d'un monde âpre, sans femmes, sans soleil, sans distractions. Mais aussi un monde de poésie et de solidarité, où les hommes se consolent en se serrant les coudes, en se parlant longuement (ou pas !) et en se rêvant des compagnes ou des compagnons. Un monde certainement plus dur et plus solitaire que le nôtre, mais qui donne le sourire par sa fantaisie et sa bonne humeur.



Challenge Petits plaisirs 22/xx
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La vierge froide et autres racontars

Voila un petit moment que je souhaite poser mes valises au Groenland et écouter les histoires de Jorn Riel, j'ai donc profité de cette fin d'année aux températures très douces pour prendre un peu de fraîcheur.



Pour être honnête avec vous, j'ai eu un peu de mal a rentrer dans le livre : déjà le dépaysement est total, le ton assez direct et nos personnages on ne peut plus loufoque. Mais une fois passer une ou deux nouvelles, j'ai apprécié cette lecture. Jorn Riel est drôle et m'a fait sourire très souvent.



Tous les racontars ne sont pas tous excellents selon moi, ma préférence va pour Le tatoueur, mais je suis conquise et je pense sortir les autres tomes de ma PAL prochainement.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Un gros bobard et autres racontars

Eh bien, on peut dire que quand je découvre un auteur que j'aime bien, au moins, je pousse à fond dans mon exploration des écrits de ce dernier (du moins, autant d'ouvrages qui se trouvent disponibles à la médiathèque à laquelle je m'approvisionne...bien obligée car manque de place pour stocker tous les livres que j'ai déjà chez moi). Bref, celui-ci m'a cependant un peu moins emballée que les autres de Jorn Riel que j'avais découvert jusqu'à présent mais cela reste un bon livre quand même qui se lit très rapidement. Rempli d'humour mais aussi parfois d'histoires, probablement véridiques, que les hommes vivant au pôle Nord, ont dû rencontrer dans les années '50, le lecteur ne peut qu'admirer le courage de ces hommes. Si certains sont probablement fictifs, je ne doute pas que certains aient réellement existé et, même si ils n'étaient pas connu sous ce nom-là, d'autres ont probablement vécu les étranges aventures que ces hommes-là ont vécu. Comment survivre en milieu hostile, avec des températures glaciales - pour ne pas dire polaires et ainsi faire un mauvais jeu de mots - et n'avoir aucune envie de partir ? C'est exactement ce qui arrive à notre poète, Anton, qui, devant se rentre en Europe pour voir l'un de ses ouvrages publiés, va tout faire pour échapper à la vigilance du capitaine et s'enfuir du "Velse Mari", seul moyen de communication entre le Groenland et le reste du monde (du moins, dans ces nouvelles et ce fut probablement le cas en ce début de XXe siècle, même si le bateau devait porter un autre nom).



Un recueil de dix nouvelles dans lequel le lecteur retrouve des personnages (personnes ? ) qu'il avait déjà découvert dans les autres écrits de l'auteur, à savoir le lieutenant Hansen, Bjorken, Lasselille et tant d'autres...mais uniquement des hommes. Alors aussi, comment survivre dans un monde où les femmes ne sont jamais là, sauf dans certaines parties de ce vaste pays ? Pour le savoir, je vous invite vivement à venir découvrir cet ouvrage car, bien que romancées, je ne doute pas qu'une bonne part de vérité se trouve caché dans ces nouvelles-là puisque Jorn Riel avoue lui-même avoir retranscrit, en partie du moins, certaines des histoires qu'il entendait, étant enfant, par ces hommes revenus de là bas...

Une écriture simple, fluide et par conséquent un ouvrage qui se laisse facilement dévorer !
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Le garçon qui voulait devenir un être humain, t..

Qui aurait pu croire que Leiv élirait domicile dans la ferme de Thorstein, son ennemi juré et qui plus est, le meurtrier de son père ? Et pourtant, il en est ainsi car Leiv a appris à pardonner en reconnaissant en Thorstein un être humain qui avait simplement voulu venger la mort de son propre frère et non pas un être sans coeur, violent et dépourvu de sentiments. C'est ainsi que Leiv, avec ses deux amis Inuit, Narua et Apuluk, coule des jours heureux auprès de Thorstein, de sa femme Helga et de leur petite fille Frida mais aussi auprès de tous les hommes de Thorstein dont le moine Rollo qui tente désespérément de convertir les deux adolescents Inuit au christianisme alors que ceux-là ne croient qu'en des forces supérieures qu'ils appellent "esprits".



Tout ce petit monde vit donc une vie paisible dans le respect et l'entraide de l'autre, mais cela était sans compter sans l'arrivée sur leurs terres des deux frères Grimur et Rove, deux êtres cruels et sans pitié qui ne pensent qu'à une chose : piller et laisser le plus de cadavres possibles sur leur passage.

Alors que les Inuit sont un peuple pacifiste qui ne fait jamais la guerre car ils n'y voient absolument aucun intérêt, Leiv et ses deux amis vont bien être obligés de retourner auprès des leurs (Leiv, bien qu'étant originaire d'Islande et ayant encore de la famille là-bas, s'est tant et si bien intégré auprès des Inuit qu'il a décidé de vivre avec eux), ces derniers vont cependant bien être obligés de prendre une décision. Mais laquelle ?



Un deuxième tome plus violent que le premier, il est vrai, mais avec toujours de très beaux gestes de pacifisme de la part de Leiv et Thorstein car tous deux se rendent parfaitement compte qu'ils peuvent très bien vivre ensemble et que cela ne servirait à rien de s'entre-tuer pour venger la mort d'un proche, si ce n'est à laisser d'autres personnes encore ravagées par la douleur et le chagrin.

Un deuxième tome qui se passe encore une fois de citations car, comme je le disais lors de ma critique du premier livre, il est parfois des actes qui se passent de tous les mots du monde, aussi tendrement prononcés soient-ils. A découvrir et à faire découvrir ! Une écriture simple, fluide, avec des chapitres courts et l'on voit que l'auteur est de plus en plus inspiré puisque chaque tome est un peu plus long que le précédent...pour le plus grand régal de ses lecteurs d'ailleurs !
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Le chant pour celui qui désire vivre, tome 1 ..

Une magnifique épopée qui nous emmène, nous soulève, nous emporte, des confins de l'Alaska jusqu'au Groënland, vers l'an mil aux côtés des Inuit.

Shanuq est encore une toute jeune fille lorsque les Indiens Athabaskan attaquent son campement en bord de mer, massacrent toute sa famille et l'enlèvent jusqu'à leur territoire de forêts loin de la côte.

Après des années d'esclavage, elle parvient à s'enfuir et marche pendant des jours et des jours, seule avec son enfant attaché dans le dos, dans un voyage désespéré au cours duquel elle survit par miracle. Car il est hors de question pour elle que son fils grandisse loin des siens, dans les coutumes d'une nation étrangère : non, il doit être élevé chez les Inuit, parmi les siens.

Quand enfin elle retrouve son peuple, on y admire grandement le petit Heq pour sa capacité de survie, et "Celui qui pense offrit à Shanuq le palais d'un ours mort de mort naturelle afin que le garçon continue à être fort dans les situations dangereuses."

Shanuq vivra assez longtemps pour voir Heq grandir, pour lui donner des frères et soeurs, pour devenir grand-mère. Et au fil des années, le groupe va migrer vers l'Est, irrésistiblement attiré par ces terres qu'on dit verdoyantes au-delà des mers.

Si vous avez lu Paul-Émile Victor (et rêvé enfant devant les dessins d'Apoutsiak) vous pouvez mettre des images sur toutes ces descriptions de paysages, de l'intérieur d'un igloo, de la construction d'un oumiak.

Mais même sans images, Jorn Riel est un si merveilleux conteur que vous y serez, vous aussi, sur la banquise, dans l'igloo, dans l'oumiak.

Un formidable roman historique qui fait rêver et voyager.

Traduction parfaite d'Inès Jorgensen.

Challenge Globe-trotter (Danemark)

Challenge Solidaire 2023

LC thématique mai 2023 : "Littérature étrangère non francophone"
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Un gros bobard et autres racontars

La Vesle Mari a de nouveau accosté à quai. Une seconde d’hésitation, guère plus, et mon baluchon sur l’épaule, je monte par la coupée. Un regard furtif derrière moi, pour regarder ce que je laisse, la côte danoise, les bars et les putes, les chats errants miaulant pour un bout d’arrêtes… Je fais face à la mer, cette immensité vague qui n’en finit plus. Je pars, vous me reverrez l’année prochaine certainement. Je rejoins cette bande loufoque de trappeurs, ivrognes solitaires perdus sur la banquise du Groenland. J’avais déjà croisé leurs pistes et découvert leurs truculents « racontars ». Mais je ne m’étais pas senti dans mon élément, manque de femmes, des ivrognes trop gentils, de la graisse de phoque au petit-déjeuner. Bref, sans plus.



Pourtant, je replonge dans l’univers arctique. Le froid et la glace m’attirent peut-être. J’ai un esprit parfois masochiste. Je sais que je n’y trouverai pas de femmes, peut-être un peu de sexe avec un coq ou un chien. Mais je sais aussi que je vais boire, bien boire, jour et nuit, nuit et jour, des jours qui n’en finissent pas, des nuits qui ne se terminent jamais. Je vais y croiser des ours blancs, et des vieux blancs et grincheux, certains presque grabataires, d’autres souvent bourrus.



Mais voilà, comme pour « la Vierge et autres racontars », ce nouveau recueil « Un gros bobard et autres racontars » a traversé mon esprit aussi rapidement qu’une glissade sur une piste noire verglacée. La magie n’a une nouvelle fois pas opéré. Ces histoires de Jørn Riel ne sont pas faites pour moi. J’aurais du plus hésité avant d’embarquer une nouvelle fois, mais je voulais découvrir de nouveau cette vie de trappeurs au-delà des glaces. La prochaine fois, je m’abstiendrais, et si la Velse Mari accoste de nouveau, je laisserai mon billet à une autre âme voyageuse.



[...]
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Le jour avant le lendemain

Groenland début vingtième siècle, abandonnés sur une petite île, une grand-mère et son petit fils vont tenter de survivre à l'hiver.



Cette histoire a le mérite de relater les mœurs des Groenlandais avant la rencontre de l'homme blanc, quoique assez gore (On tue ceux qui gênent, on enlève les filles quitte à se battre contre ses frères et on la ramène le lendemain, fière d'avoir été enlevée mais boitant car l'homme lui a lacéré les pieds pour ne pas qu'elle s'enfuie...)



En privilégiant ce côté gore, je pense que l'auteur enlève de la crédibilité à l'histoire et appauvrit le contenu sentimental.

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La vierge froide et autres racontars

Humour sur la banquise.



Ce livre regroupe plusieurs racontars de trappeurs au Groenland.



Je ne connaissais pas Jorn Riel jusqu’à récemment. Cet oubli est désormais réparé grâce à Babelio. J'apprécie les histoires qui prennent le Grand Nord pour cadre, et si une pointe d'humour s'y rajoute c'est encore mieux !



Il s'agit d'un recueil de nouvelles qui se suivent. Elles nous racontent le quotidien de chasseurs danois dans le vaste Groenland. Les journées sont longues et mornes, c'est pourquoi tout événement qui sort de l'ordinaire est abondamment commenté.



C'est le cas d'un trappeur qui prend un coq comme animal de compagnie, d'un artiste qui se découvre une vocation de chasseur, ou encore de funérailles improvisées, sans compter l'apparition d'une mystérieuse vierge froide et autres histoires.



Bref, un sympathique petit livre, je lirai tranquillement la suite.



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Le Roi Oscar et autres racontars (BD)

A l'opposé du "Feu" de London où un homme cherche à survivre dans le grand nord, dans "Le roi Oscar et autres racontars", Jorn Riel nous délecte de quatre histoires dans le Groenland.

Après avoir vécu seize ans dans ce pays, l'auteur a voulu partager les déboires d'hommes rustres vivant en autarcie.

La chasse est un domaine qu'ils maitrisent mais pour les bonnes manières, ce sont celles d'hommes des bois peu civilisés.

Et comme le froid à l'extérieur est coriace, la chaleur de l'amitié et de l'alcool réchauffe les cœurs et échauffe les esprits.



Quel bonheur de lire ces racontars aux situations burlesques. Avec leurs trognes hilarantes, la morosité s'envole durant la lecture.

Riel amuse son lecteur en croquant des toilettes orange sur une banquise blanche.

Il nous attendrit avec le cochon Oscar que Vieux-Niels a adopté et dont les jours sont comptés.

Et que dire du corps de Jalle qui se décongèle durant la cérémonie des funérailles.



Le noir et blanc des illustrations transposent à merveille la froidure du Groenland et la rusticité des personnages.



Si "l'alcoolisme est un humanisme" je lève mon verre à ses barbus et à ses auteurs.



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La vierge froide et autres racontars

" De son long séjour en Arctique Jorn Riel a rapporté des anecdotes, des récits, des "racontars".. ces quelques mots, le challenge solitaire auront suffi à me faire ouvrir ce recueil de nouvelles .

Direction le Groenland. je vous présente Anton, Valfred, William le Noir et tous les autres... Bienvenue au Groenland, à vous les nuits polaires, les étés sans nuit, la chasse, les virées chez les voisins et l'alcool toujours et encore. Il faut bien se réchauffer, chasser le vertige et rêver un peu..

Dix nouvelles composent ce recueil, à chacune son style, ses héros , mais toutes nous parlent d'un monde d'hommes seuls, un monde de chasseurs, un monde où les rêves peuvent devenir des chimères, un monde où ....

L'univers de Jorn Riel est rude, parfois cruel, le rire est gras voir graveleux , la solidarité et l'amitié sont heureusement toujours présentes.







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Le garçon qui voulait devenir un être humain, t..

La corde tendue dans la ferme pour que son oncle s’étale dans une bouse de vache est la dernière farce que Leiv fera avant de mûrir d’un coup à l’annonce de l’assassinat de son père. Après toutes les larmes versées, ce jeune garçon se fait le serment de venger son paternel.

Le grand Thorstein, l’assassin, est banni d’Islande et part vers le Groenland passer ses trois années d’exil. Leiv, embarqué en catimini sur le drakkar de Thorstein, brandit courageusement son épée contre le colosse qui, raisonnablement, lui demande de grandir encore un peu avant de l’affronter plus équitablement.

La flotte, formée de trois petits drakkars, vogue plutôt paisiblement, vers le Groenland.



Le Groenland, c’est la terre où vivent les eskimos qui se nomment « eux-mêmes « Inuit », ce qui veut dire Êtres Humains ». Parmi eux, deux enfants d’une dizaine d’années, Apuluk et sa sœur Narua, jouent le long d’un fjord. Ils aperçoivent de drôles d’embarcations bien plus grandes que leurs kayaks d’où « un énorme bâton poussait au milieu du bateau et une vaste peau blanche y était accrochée ». C’est une manière rafraîchissante d’imaginer comment des enfants, autour de l’an mille, peuvent décrire le premier voilier qu’ils découvrent !



Le voyage paisible vire au cauchemar à l’approche des glaces dérivantes. Combinées au brouillard glacé qui peut s’abattre en plein été elles vont mettre en péril les drakkars.



C’est une histoire, un brin islandaise et en majorité groenlandaise, où l’on apprend le triste sort réservé aux bébés filles en période de famine, où Shinka, le grand-père, occupe les nuits interminables de l’hiver arctique en contant d’effrayantes histoires, où le vieux chaman ne voit pas d’un très bon œil toute arrivée d’étranger, même si celui-ci ressemble à un Être Humain tout en ayant une chevelure « couleur de pavot jaune. » D’ailleurs, existe-t-il vraiment d’autres humains que leur peuple ?



Jorn Riel présente les préjugés de chaque peuple, pour les Islandais, les Inuit sont des « faiblards ». Pour les Inuits, les Islandais sont des monstres sanguinaires.

Leiv suivra une sorte de chemin initiatique et il va se rendre compte que la simplicité du mode de vie Inuit, réduit à l’essentiel, en communion avec la nature, présente un intérêt non négligeable. Il devra se questionner sur la manière dont les Islandais vivent, ce qui les motive. Qui vit réellement comme un être humain ? Ceux qui se contentent des richesses offertes à portée de main et qui assurent juste leurs survies ou ceux qui sont assoiffés de possessions, de bijoux, de guerres ?



Peut-être une belle leçon de sobriété à notre époque !

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La vierge froide et autres racontars

Ceci est un roman qui raconte la vie d'un groupe d'hommes vivant au nord est du Groenland. Eh oui, que des hommes et dans un environnement plutot inhospitalier. Du coup, ils y ont développé des habitudes inhabituelles !

On rencontre plusieurs personnages, on passe un chapitre ou 2 avec eux, on entre dans leur vie privée, on attend le retour du soleil.

J'ai pris du plaisir à lire ce livre, même s'il est très différent de toute autre forme de littérature, presque surprenant. Les personnages sont attachants dans leur rusticité et leur simplicité. A essayer pour les amateurs de sensations gelées.
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Une vie de racontars, tome 1

Zebra – 16ème édition de Masse critique (septembre 2012) :

C'est avec émotion que j'ai ouvert l'enveloppe contenant « Une vie de racontars – Livre 1 » de Jørn Riel : je recevais le livre tant attendu ; ce livre sortait manifestement de l'ordinaire avec sa belle couverture cartonnée, son papier épais et de superbes illustrations d'Hervé Tanquerelle.



J'ai très vite entamé ma lecture en commençant par la première nouvelle, puis j'ai poursuivi jusqu'à la 16ème et dernière nouvelle : toutes étaient différentes mais toutes se ressemblaient ! J'étais loin des ouvrages de Paul-Emile Victor, de Roger Frisson-Roche et de Jack London : chez Jørn Riel, le Grand Nord est loufoque, décrit en surface, sans abondance de détails, et le récit est fragmenté, haché, décousu. Ces particularités, ce manque de fil conducteur, cette absence d'histoire et de héros, cette errance à travers l'Arctique dépeint comme un continent blanc où la moindre rencontre, le moindre mouvement constitue en soi un événement, m'ont assez vite déboussolé.



Puis, en observant de plus près toutes ses nouvelles, j'ai été passablement séduit.

D'abord, par la drôlerie de l'auteur (page 10 « Les Noirs sont si noirs qu'on ne peut pas les voir la nuit, s'ils ferment les yeux » ; page 28 « Fesser portait un bonnet alpin enfoncé sur les oreilles, un vrai diaphragme taille éléphant avec antenne »).

Par la poésie avec laquelle il décrit les choses de la vie (page 10 « Les abeilles bourdonnent, ivres de soleil » ; page 123 « L'été, l'eau paisible et scintillante, qui par mauvais temps adoptait une couleur gris plomb, tirant sur le noir, chevauchée par l'écume blanche. Un fjord avec des baleines blanches brisant la surface de l 'eau, des phoques curieux et d'innombrables passages d'oiseaux »).

Par son humour (page 10 « J'étais en possession d'un canif, d'une carte du continent africain datant de 1902 et d'un casque français en acier de la Première Guerre mondiale. L'équipement était irréprochable » ; page 54 « C'est un authentique rhum norvégien avec essence de rhum, jus de chique, essence d'angélique et une grosse cuiller à café de poivre noir moulu »).

Par le côté pétillant de certaines découvertes (page 44, le meilleur moyen de ne pas se faire mordre par un chien qui sent l'odeur de votre peur c'est « d'arrêter d'avoir les jetons » ; page 59, il faut « polir l’aiguille du gramophone » afin que le son produit soit meilleur ; page 64, tirer sur des oies sauvages qui vous survolent à basse altitude n'est pas illégal car c'est de « la légitime défense » ; page 71, pour améliorer l'efficacité d'une piqure dans les fesses, il faut mélanger les unités de pénicilline dans un demi-verre d'Alborg »).

Par la façon dont il croque les frimas du Grand Nord (page 50 « Quand on urinait sur la glace, il ne fallait pas rester immobile trop longtemps, sinon le jet gelait » ; page 55 « Le tonneau d'eau se renversa sur le sol et son contenu gela immédiatement sur le sol » ; page 118 « Cette nuit-là, je dormis mal. Le réchaud était posé sur la caisse à provisions, entre nous. Il brûlait à feu doux, pour que les kamiks et les moufles étendues entre les montants de la tente puissent sécher » ; page 132 « Après les neiges vinrent les tempêtes. Les unes après les autres. Elles s'annonçaient avec fracas et hurlements ... ».

Par sa pudeur, par exemple quand il couche avec Ivnale (page 87 « Elle s'allongea de tout son long sur le grand sac de couchage et m'observa avec un petit sourire. Ma curiosité prit soudain des proportions écrasantes. Elle fut bientôt supplantée par le désir, sans que la casserole ni le réchaud ne soient renversés »).

Par l'émotion qui caractérise certains passages ; ainsi, page 35, où Jørn Riel est en contact avec une jeune fille amputée, ou, page 80, quand Jørn Riel tire son premier ours, qu'il le manque et qu'il doit la vie sauve à son fidèle ami Ugge qui épaule et tue la bête.



Mon plaisir restait cependant assez limité par le fait que, dans ces épisodes, je n'arrivais pas à démêler le vrai du faux, la réalité de la fiction, et que toutes ces fables (ce qui est désagréable et triste ne peut être mentionné dans la mesure où ça ne présente pas d'intérêt pour le récit) me semblaient être un antidote à un passé lointain, un présent sans substance, un futur sans attrait. Et puis, en relisant le haut de la page 109, j'ai compris : « Tu es Danois, et tu ne seras jamais Groenlandais. C'est pourquoi tu ne raconteras jamais d'histoires comme un Groenlandais. Raconte comme celui que tu es, et non pas comme celui que tu aimerais être ». Non, ce livre ne retrace pas les moments clefs de la vie de l'auteur en plein Groenland. Non, ces anecdotes autobiographiques, dont certaines sont par ailleurs très amusantes et humainement fortes, ne visent pas à nous présenter les aventures d'un héros polaire plongé en plein univers impitoyable. Non, ce livre n'a pas d'intérêt ethnologique significatif. Oui, vous trouverez dans ce livre un zeste d'optimisme mais, c'est comme au cirque : vous avez devant vous un clown triste, faussement naïf, écartelé entre son pays de naissance, le Danemark, et son amour immodéré pour le Groenland, un pays dans lequel il a passé 38 ans, un pays dans lequel il aurait tant voulu avoir grandi, le pays élu. Mais il fait le job : il tente de vous faire rire, quitte à forcer le trait. Et il y arrive, mais à quel prix ?!



La réalité ? Il s'agit du livre-confession d'un homme en pleine tentative de construction identitaire. Le Groenland, c'est pour Jørn Riel plus un idéal, un sentiment et un état de fait dans lequel on se reconnaît qu'une société structurée et attrayante. Jørn Riel effectue dans ce livre un travail mémoriel, rapatriant ses expériences, ses sentiments, son vécu et densifiant le tout en l'additionnant de fables dans le but de s'affirmer en tant que sujet méritant l'ancrage dans ce pays élu. Le racontar devient ainsi un mélange d'autobiographie, de journal intime et de mémoire où le rappel du passé n'a pas d'autre fonction que de préparer ou de faciliter cette construction identitaire, d'en établir les fondements, de rassurer pas à pas le narrateur, car Jørn Riel redoute la perte de racines qu'il construit patiemment.

Quand Jørn Riel parle de lui, il libère la parole collective en cherchant à se faire entendre et à enclencher la communication ; le récit, qui est le ciment de cette construction, est la marque d'une demande d'amour et de reconnaissance. La multiplicité des épisodes marque l'oscillation de Jørn Riel entre son Danemark et le Groenland. L'infini du paysage et le vide inquiétant de la réalité quotidienne, sont la marque d'une fascination de Jørn Riel pour la fragilité de l'être et pour le silence qui permet la découverte de soi et qui donne de la densité à l'expérience.

Dans sa quête d'identité, Jørn Riel ne pénètre pas au fond des choses, il ne donne que peu de précisions, laissant peu d'indices à un enquêteur éventuel, des indices qui compromettraient sa construction identitaire. Son obsession à raconter son plaisir, son attitude narquoise, son brassage continu du fictif et du réel créent un espace imaginaire, un réceptacle accueillant. Pour garantir la réussite de son entreprise de construction identitaire, Jørn Riel utilise même quelques « ficelles » littéraires : ajout de mots groenlandais, description superficielle de la mentalité des personnages, participation personnelle au récit, rappel des liens familiaux qui l'unissent à certains personnages …, transmettant ainsi une image mythique et exotique du Groenland, loin de l'image d'enfer blanc qui repousserait toute tentative d'immigration et de construction identitaire.

Si la femme est absente ou rare dans cette vie de racontars, c'est parce que la construction identitaire de Jørn Riel passe par la reproduction fidèle du fonctionnement du père, en fait des vieux chasseurs, et par l'enracinement dans le merveilleux des croyances populaires du Groenland. La femme chez Jørn Riel revêt des formes extrêmes, caricaturales et risibles : Ivalve est superbe mais les autres femmes sont moches (« Amalie est une gentille fille à qui il manque les dents du haut »). Les personnages masculins sont donc des opérateurs d'identification et d'appropriation du Groenland par l'auteur.

La mer, très présente dans le livre, est synonyme d'ouverture, d'imaginaire, d'apaisement (c'est qu'il y a beaucoup de tensions et de déchirement dans cette entreprise de construction identitaire) et de renaissance : Jørn Riel sera-t-il le Groenlandais qu'il a toujours rêvé d'être ? En allant s'établir à l'autre bout du monde, loin des frimas et du pays tant désiré, Jørn Riel nous montre qu'il a probablement échoué dans son entreprise : il aura au moins essayé. Un livre à lire. Une réelle expérience intérieure.
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Racontars arctiques - Intégrale (BD)

Estampillée « coup de coeur » sur le présentoir de la médiathèque, je ne pouvais laisser passer une telle occasion ! J'ai donc emprunté cette lourde et longue BD de 368 pages complétée d'un cahier graphique.

Alors, suis-je satisfaite de mon emprunt ?

Oui !

Alors pourquoi avoir mis autant de temps à la lire ?

Parce que je voulais faire durer le plaisir. Je n'ai lu qu'un racontar par jour. Et ils m'ont fait beaucoup sourire. Non, je n'ai pas été jusqu'à éclater de rire.

Les personnages, affublés de sacrées trognes, sont truculents. Les histoires croquignolettes. Les couleurs ? Ben, c'est du noir et blanc, tout à fait approprié, en accord avec la nature de ce Groenland fantasmé ( quoique... )

De bons moments.

Je recommande à tous de prendre un petit coup de gnole (frelatée, cela va sans dire ) avec ces habitants...atypiques.

Attention, avec modération : l'abus d'alcool est dangereux. Mais vous le savez, non ?
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Une vie de racontars, tome 1

Grande fan des racontars de Jorn Riel, tendres, loufoques, piquants de froid et sentant bon les ours, les chiens de traîneau et le rhum, je me réjouissais de découvrir son autobiographie 'Une vie de racontars'.



Je dois avouer que j'ai été surprise, en bien et en mal. Je m'attendais à un récit, plus ou moins linéaire, avec des hauts et des bas, des creux et des pleins, comme une vie, en fait. Et j'ai eu des racontars, c'est-à-dire des petites histoires principalement autour d'anecdotes : sa rencontre imaginaire à 9 ans avec les sauvages d'Afrique, puis à 16 avec la sauvageonne de Pigale, puis à 25 avec ses copains du Grand Nord.



Jorn Riel s'en explique dans la préface : dans la culture inuit, on partage ses moments de bonheur, de rire ou de bien-être, jamais les événements sombres. Résultat : ce livre contient des merveilles de drôlerie, d'humour et de chaleur humaine. Mais il lui manque parfois la tristesse et la profondeur de la vraie vie.



Il donne le sourire et met de bonne humeur, tant par ses racontars eux-mêmes que par leurs illustrations, douces et tendrement moqueurs, mais ne m'a pas permis de mieux connaître ou comprendre son auteur.



Challenge Petits plaisirs 21/xx
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Le chant pour celui qui désire vivre, tome 3 ..

Dans un crépuscule polaire que seule la blancheur de la neige illumine doucement, les nouveaux Inuits se rassemblent encore, parfois, autour d'une veillée. Soré, tout comme sa mère qu'elle a quittée enfant et leurs ancêtres, est une conteuse et dans la parole de ces conteurs, ce sont des siècles de tragédies et de joies qui se transmettent, l'histoire du Groenland et de l'Alaska quand aucune frontière établie ne les séparait, celle d'un peuple chasseur et pêcheur colonisé par le Danemark, méprisé et soumis à cette culture étrangère. Chez les Inuits, les légendes sont encore bien vivantes, les traditions et les croyances aussi.

On entend peu parler de cette partie du monde: je me suis sentie totalement dépaysée mais aussi fascinée par ce paysage vaste, blanc, et ce ciel immense et sans cesse changeant. Fascinée aussi par la dureté de la vie et la solidarité entre les habitants.

Ce roman, l'un des derniers de Jorn Riel et peut-être l'un des plus graves - car ça commence vraiment mal pour la petite Soré et sa mère - me donne l'envie d'aller explorer son oeuvre inspirée des 16 ans qu'il a passé au Groenland et de ses nombreux voyages qui ont suivi. Une très belle découverte!

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La maison des célibataires

Dans le sud du Groenland, une bande de célibataires oisifs vivent ensemble dans une maison appartenant à la communauté. Ils passent leurs journées à boire et à festoyer. Sur les 5, un des compères, qui est le seul a travailler, commence à s'inquiéter sur l'avenir en imaginant que leur logement pourrait être repris et que leur joyeuse compagnie soit anéantie.

Kernatoq se met donc en tête d'assurer leurs vieux jours en épousant une riche veuve violente et acariâtre.

Ses comparses jugeant que la sacrifice n'est pas à la la hauteur du bénéficie qu'ils pourraient en tirer décident de le sauver contre son gré d'un mauvais mariage en mettant sur pied un plan .

L'action se déroule dans une bonne humeur permanente sous la plume rafraichissante de Jorn Riel qui met encore en avant des personnages haut en couleurs.

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Le jour avant le lendemain

C’est un terrible roman, un moment très intense d’émotions et de révoltes.

La base ethnologique sérieuse du document est édifiante, on y apprend comment vivaient il y a encore peu de temps les populations Inuits du Groenland. Jorn Riel a le talent de faire passer à travers ses mots les croyances, les ressentis, les joies et les peines de ce peuple soumis aux pires conditions de vie ; traqués comme des animaux par les prédateurs et le froid, survivants dans ce monde hostile dans lequel la moindre erreur tue. Un monde où la précarité est si grande que lorsqu’un membre devient inutile à la communauté, il n’a plus d’autre choix que de s’assoir sur la glace et attendre que la mort froide l’emporte en un lieu enfin paisible.



J’ai été très sensible à l’approche que l’auteur fait de l’animiste abordé par l’évocation du plan d’égalité sur lequel se placent les Inuits avec les animaux, prenant autant soin de leur âme que de la leur ; par le respect que chacun montre aux éléments les entourant.



J’ai encore été interpelé par l’approche que Jorn Riel fait du chamanique au travers de la description de l’envol d’un sage, par un trou aménagé dans le toit de la maison, parti pour demander des explications à l’esprit d’un homme.

Un envol si simple, si évident que jamais il ne nous vient l’idée d’en douter.



La langue de Jorn Riel et simple, claire et forte, à l’image du peuple dont elle se fait le chantre



Bien sûr la fin de l’histoire de Ninioq et Manik m’a bouleversé, m’a choqué. Mais replacée dans le contexte n’est-elle pas la plus belle preuve d’amour possible de cette vieille femme pour son petit-fils ? Je n’en dirai pas plus.



Bref tout est dans ce beau petit roman : sérieux ethnologique servi par une narration vivante et non pesante mais aussi dureté à l’image de celle vécue par ces habitants du grand Nord, du grand froid. Un roman court mais au souvenir qui me troublera surement longtemps.

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Le garçon qui voulait devenir un être humain, t..

Eh oui, la trilogie s'achève mais je suis bien décidée, moi qui ne connaissait l'auteur que de nom et n'avais jamais rien lu de lui jusqu'à présent, à aller fouiner un peu vers ses autres écrits.

Dans ce dernier tome, un nouveau visage fait son apparition, une jeune islandaise, tout comme Leiv, du nom de Solvi. Cependant, à la différence de ce dernier, elle est une esclave et appartient à Thorstein et bien que ce dernier l'ait toujours traité avec respect puisqu'elle avait pou mission d'aider sa femme à s'occuper de leur petite fille, Solvi n'est cependant pas une jeune femme libre. Cependant, le jour où la ferme de Thorstein est brûlée et tous ses habitants exécutés alors que Thorstein a mystérieusement disparu depuis quelque temps, Solvi résussi à s'enfuir et à se cacher avec la jeune fillette, Frida.

Lorsque Leiv et ses amis, Apuluk et Narua les découvrent, ils décident de confier Frida, qui est encore bien trop jeune pour voyager, au clan. Bien que le vieux chaman, qui s'attache de jour en jour à cette dernière, aurait bien envie de l'adopter, Lei, lui, est d'abord bien décidé à tout mettre en oeuvre pour retrouver le véritable père de la fillette, à savoir Thortsein. Accompagné de Narua, Apuluk et désormais celle qui ne les quittera plus, Solvi, il s'aventure sur des terres périlleuses et s'engage dans une aventure qui ne sera pas sans dangers.



Bien que le peuple inuit soit pacifiste, il a cependant une règle d'or : tuer, lorsque cela s'avère nécessaire, les êtres mauvais afin que les mauvais esprits qui les possèdent puissent s'échapper. Un dernier livre qui n'est donc pas dépourvu de scènes sanglantes mais qui est aussi rempli de sentiments très fort tels que l'entraide, le soutien, l'amitié et...pourquoi pas l'amour aussi !

Une trilogie vraiment très bien écrite dans un langage simple (à prendre comme un compliment), avec des chapitres courts et qui se lit donc très vite.



Un petit plus pour ce dernier tome mais si vous voulez savoir pourquoi, je vous conseille de vous plonger dans cette lecture sans plus tarder. Un petit indice si vous voulez savoir pourquoi j'ai ma préférence pour ce dernier tome : eh bien, moi qui suis un peu "fleur-bleue", cela ne devrait pas être trop difficile à deviner ! A découvrir et à faire découvrir. Une trilogie qui s'adresse autant aux jeunes qu'aux moins jeunes !
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Des racontars arctiques

Quelques impressions sur cette lecture non choisie (le livre m'a quasiment été imposé).

Je ne connaissais pas l'auteur, et n'avais quasiment aucune notion de la région dont il parle (très au nord sur la côte est du Groenland).

Le livre s'ouvre sur une carte, mais Jørn Riel ne fait pas une description géographique générale. Il nous offre, dans ces quatre recueils de nouvelles, des visions fugitives des neiges et des glaces, mais aussi de la flore et la faune. Parmi la faune, une quinzaine de chasseurs se distingue, exilés par groupes de deux ou trois dans un monde inaccueillant. Les personnages se retrouvent d'une nouvelle à l'autre, d'un recueil à l'autre, habillés de leurs précédentes aventures, mieux cernés petit à petit, mais sans portrait psychologique avoué. Le lecteur les voit chasser pour se nourrir et pour vendre des peaux, distiller et boire abondamment pour supporter la solitude et les mois de nuit arctique, se porter secours et se battre, surtout pour garder leur mode de vie loin du monde sans se laisser imposer de loi extérieure.

Je ne crois pas nécessaire d'en dire plus sur la matière, car c'est la manière qui importe. Riel a une façon bien à lui de montrer l'humanité à travers ces personnages singuliers. Le courage et l'amitié en font la base, sur fond de poésie parfois, mais toujours avec un humour hénaurme. Le macabre, le scatologique, le misogyne même font partie de cet humour, avec des histoires patiemment construites jusqu'à des conclusions hilarantes.

Merci à ma sœur qui m'a mis ce volume en main quasiment sur le pas de sa porte ; puisse ce billet conduire quelques lecteurs à continuer son entreprise de divulgation de cet humour sanitaire.



Note : ce livre a-t-il des effets magiques ? Une nuit, au milieu de la lecture du chapitre « la puce », j'ai subi une dizaine de piqures d'un insecte probablement sauteur. Je vous recommande donc la plus grande attention autour de vous pendant la lecture des nombreux chapitres où paraissent les ours.
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