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Critiques de Renaud Camus (66)
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Demeures de l'esprit : Danemark Norvège

Après avoir étanché ma soif et ma curiosité dans les bars des bouts du monde en compagnie du journaliste Jean-Pierre Perrin me voici partie pour découvrir les Demeures de l'esprit Danemark Norvège guidée par Renaud Camus. Une invitation que je n'ai pas refusée et qui m'a permis de m'imprégner de l'âme danoise et norvégienne en pénétrant dans les demeures successives (35 au total) afin de m'imprégner de leur esprit et surtout de l'histoire de leurs propriétaires, illustres, oubliés ou méconnus mais toujours représentatifs de l'art et de la culture de leur pays au 19ème et première moitié du 20ème siècle, qu'ils soient écrivains, poètes, musiciens ou peintres.



Des habitations colorées, souvent modestes qui témoignent de l'évolution de l'artiste (maison natale, familiale) dont les intérieurs révèlent l'intimité de leurs hôtes à travers des objets, tableaux et pour certaines des cadres idylliques pour l'inspiration et la contemplation lorsque celles-ci sont situées à l'écart des villes. Je pense notamment à l'«Astruptunet», un hameau composé de cabanes et de huttes du peintre Nicolaï Astrup devenue un Musée, surplombant le magnifique lac du Jolstravatnet en Norvège.



Des visites étayées par de nombreuses références littéraires mais aussi agrémentées de précisions historiques et d'anecdotes biographiques sur ces artistes telles les suppositions sur la maison natale de Hans Christian Andersen à Odense.



Une escapade qui m'a permis de croiser quelques uns des artistes découverts lors d'une exposition temporaire, « De Lumière et de Silence Peintres scandinaves Fin XIXe – début XXe siècle», présentée au musée Toulouse-Lautrec d'Albi il y a quelques années, tels que Eilif Peterssen (1852-1928) , Sofie Werenskiold pour les norvégiens (1849-1926) et Vilhelm Hammershøi (1864-1916) pour les Danois.



Une recension subjective et non exhaustive comme l'explique l'auteur mais qui donne un panorama de ces Demeures de l'esprit. Un peu déçue de ne pas avoir retrouver le peintre Jens Erik Carl Rasmussen ni dans sa dernière demeure sur l'île danoise d'Ærø à Marstal (je suppose qu'elle n'existe plus ou qu'elle est privée) et ni dans l'index, mais je me suis consolée en découvrant celle de Karen Blixen, d' Arne Garborg, d'Edvard Munch, de Henrik Ibsen, de Knut Hamsun ou de Sigrid Undset.



Comme mon intérêt s'est d'abord porté sur le monde littéraire et ses maisons d'écrivains j'ai eu par la suite de belles surprises, aussi bien humaines qu'architecturales. Ainsi j'ai été séduite par Lyøsen, la maison du violoniste et compositeur Ole Bull « une folie russo-mauresque, ottomano-norvégienne, dont le clou est la salle de récital en forme de mosquée de Cordoue (plus ou moins) ». Mais j'ai aussi découvert, entre autres, l'étonnant peintre et illustrateur Theodor Kittelsen, « l'homme des trolls » et avec lui « la vallée des artistes », la vallée de Sigdal en Norvège.



Un essai que l'on peut appréhender de différentes manières et façons: un pèlerinage sur des lieux de création ou d'inspiration en fonction de ses centres d'intérêt (littérature, musique, peinture) ou bien comme une ballade en pays danois et norvégien et pourquoi pas comme de futures étapes pour un éventuel voyage. Enfin j'ajouterai que grâce à l'érudition de l'auteur le lecteur ressent le fourmillement de la vie artistique de cette époque avec l'évocation des divers courants et écoles ainsi que les nombreux chassés-croisés entre les artistes européens. Les descriptions précises de ces Demeures de l'esprit permettent une immersion dans l'univers de ces artistes et de saisir ou se rapprocher de l'âme danoise et norvégienne. de plus, on ne s'ennuie jamais car le ton de l'auteur parfois acerbe, ironique éloigne toute monotonie.



Je remercie l'ami qui a laissé sur son passage ces Demeures de l'esprit Danemark Norvège et l'auteur, voyageur-photographe, Renaud Camus qui m'en a donné les clés.



Un voyage nordique exotique.



En fin de volume, car j'ai appris que c'était une collection, «Demeures de l'esprit», une table détaillée des sites avec toutes les informations pratiques nécessaires.
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Le Grand Remplacement

N’est-il pas étrange de voir les mêmes se battant pour conserver la diversité biologique, lutter sous le nom de la diversité pour son éradication pour arriver à ce village global, mort de l’homme esclave des grandes corporations et des ploutocraties ?



Livre-programme du parti de l’In-nocence fondé en 2002 et présidé par Renaud Camus, vous trouverez rassemblées trois allocutions : "le Grand Remplacement" en Novembre 2010, "La Nocence, instrument du Grand Remplacement" en Décembre 2010 et enfin en Janvier 2011, "Que peut-être une pensée libre aujourd’hui ?".



Renaud Camus traverse Lunel, ville de l’Hérault. L’évidence n’est plus niable. Derrière les façades des vieilles maisons, apparaissait une population inédite en ces lieux. La langue, les devantures, les costumes, les attitudes même. Cette impression d’avoir changé de monde sans avoir quitté l’ancien. De partout en France la même impression, comme si en l’espace d’une vie d’homme la France changeait de peuple. Les démographes n’annoncent-ils pas que suivant les paramètres la France comptera 50% de Français d’Afrique et leur fils et filles à l’horizon 2050.



A part les grandes migrations du milieu du Ier millénaire, de quand date donc l’immigration ? Quand a eu lieu un tel mouvement de population porteur d’un système de valeur aussi différent. Et les allocutions de couvrir des sujets très divers : dissertation sur la nationalité et de l’intégration ; sur le fait d’être français ; réfutation des thèses des remplacistes ; dénonciations des mensonges portés par les mots menteurs des remplacistes ; remise à l’endroit de la réalité de la colonisation, en Algérie et des dépendance, ailleurs ; analyse de l’Islam, religion ou système politique ; présentation du fait de contre-colonisation ou quand 10% de la population algérienne a été jeté à la mer par le nouveau pouvoir pour voir aujourd’hui 20% de français africain en métropole.

Chacun d’évidence peut constater la composante immigration musulmane et africaine dans les insolubles problèmes posés : le chômage, la crise du logement, l’éducation nationale avec les enfants refusant d’apprendre la Shoah, les croisades, Darwin, la laïcité, des territoires hors contrôle de la République où vivent des milliers de gens sous le contrôle de la mafia et du marché de la drogue, l’insultante traite des femmes, la surpopulation carcérale et la honte des gouvernants, le white flight ou la fuite des blancs des quartiers occupés…



La question est : Pourquoi le système politico-médiatique refuse d’analyser le problème pour y apporter les mesures adéquates. Seuls ont droit de cité des analyses tronquées, des euphémismes, qui ne réglant rien, aggravent de fait la situation. Le malheur dû à cette procrastination se voit dans les comportements individuels changeant sous les pressions communautaires chaque jour plus fortes.





Les ligues de vertu et autres associations subventionnées crieront, demanderont la mise à mort du coupable, obtiendront le sacrifice rituel mais ne répondront pas à la question du POURQUOI.


Lien : http://quidhodieagisti.kazeo..
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La grande déculturation

La culture est immatérielle, ce qui est plutôt pratique : si j'en donne un morceau à mon voisin, je conserve quand même toute la mienne, et tout le monde est gagnant. Renaud Camus défend pourtant le contraire : donner de la culture à tout le monde affaiblit le niveau général. Prenons l'exemple de la Joconde : une masse de touristes ignorants fait la file pour avoir le droit de l'admirer quelques secondes, puis laisse des commentaires désappointés sur les réseaux sociaux en déplorant la petite taille du tableau. Tout en privant les connaisseurs, eux aussi limités à une contemplation de cinq secondes, de la possibilité d'en admirer toutes les nuances.



L'auteur affirme que la culture est par définition inégalitaire, et regrette que les institutions chargées de la protéger et la transmettre se soient petit à petit détournées de leur but premier : les écoles ont désormais comme mission de donner des diplômes à tous les étudiants, quitte à baisser le niveau général, les médias se sont tournés vers le pur spectacle, et même les musées sont entrés dans une logique de rentabilité et de développement de leur marque à l'étranger.



Malgré quelques exemples intéressants, l'essai ne m'a pas vraiment convaincu.



Déjà, il s'ouvre sur l'introduction la plus pénible qu'il m'ait été donné de lire : phrases pompeuses et constructions alambiquées, remplies d'allusions obscures, qui vous donnent d'emblée le sentiment de devoir être absolument d'accord avec l'auteur sous peine de se voir ranger dans la catégorie des agents du crétinisme qu'il dénonce justement. Heureusement, le style devient plus abordable par la suite, mais j'étais à deux doigts de décrocher après quelques pages.



La vision développée dans l'essai est une « culture forteresse » : un petit groupe de gens au bon goût absolu décide de ce qui vaut ou non la peine d'être apprécié, et examine sous toutes les coutures les prétendants avant de les intégrer. On peut cependant contester la pertinence de ce goût, puisqu'il a déjà été démontré que le besoin premier de cette « élite » est de se distinguer des autres, et que des mets (le saumon) ou des destinations de voyage passent très vite du statut « incontournable » à celui de « vulgaire » une fois que les prolos et leurs congés payés passent dans le coin.



Au final, l'impression générale que me laisse l'ouvrage est que ce petit cercle fermé a fait beaucoup d'efforts mais se sent peu récompensé : on ne les admire pas assez, on invite d'autres personnalités moins « méritantes » à la télévision, et surtout, de moins en moins de gens sont disposés à faire le même chemin : quel intérêt de devenir juge si plus personne ne demande à être jugé ?
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Le Grand Remplacement

Il faut reconnaître à Renaud Camus , une vive intelligence , mal dirigée .Auteur prolifique , maintes fois stigmatisé , taxé d'antisémite ou de raciste , tant il est vrai que l'extrême droite est son territoire : Sa décision de soutenir La candidature de Marine le Pen à l'élection présidentielle de 2012 en atteste .



Intelligence mal dirigée : on s'en convaincra à la lecture de cet ouvrage à vocation politique , tant son contenu est peu sérieux , truquant les chiffres , assénant comme incontestables des concepts qui n'existent que dans l'esprits de cerveaux animés d'un racisme haineux .



De nombreux livres de cet auteur sont référencés sur ce site , sauf bizarrement ceux qui attestent de son extrémisme de droite , comme si en cachant cet aspect des choses , on le rendait inopérant .



La thèse développée dans ce livre est qu'il existerait un complot visant à remplacer peu à peu la population française par une population musulmane .



Le nazisme et le communisme ont plus que stigmatisé le peuple juif et de nos jours , l'occident chrétien stigmatise les peuples musulmans les assimilant à l'horreur absolue . Réflexe connu de tout système politique , visant à imputer à une autre communauté que la sienne , tous les malheurs du monde .
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Buena Vista Park

Il est excessivement rare que j'abandonne un livre mais lorsque j'ai constaté que je lisais en diagonale les exemples censés illustrer la bathmologie mot que j'ignorais (mais qui signifie l'étude des degrés de signification des mots, des « échelonnements de langage », selon Roland Barthes puis, par extension, jeu sur les différents degrés du discours) j'ai pensé qu'il valait mieux passer à autre chose…. N'ayant pas lu cet essai, je m'abstiens donc de porter un jugement qui se traduirait en nombre d'étoiles.
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Dictionnaire des délicatesses du français conte..

L'auteur a si mauvaise réputation qu'il n'a même plus d'éditeur, et publie ses textes sur internet et via Amazon, "chez l'auteur". On peut regretter qu'une accusation mensongère d'antisémitisme, qu'un lynchage médiatique annonçant celui de Richard Millet et bien d'autres, et qu'un ostracisme absolu, l'aient mis au ban de la société lettrée, investie, il faut bien le reconnaître, par une idéologie tyrannique qui lui est contraire (et qui s'accommode très bien de l'antisémitisme, d'ailleurs, quand il se déguise en grandes causes).



Ce premier volume du Dictionnaire des délicatesses du français contemporain, pas plus que le second, j'imagine, n'est pas un livre de grammaire pure. L'auteur recense bien sûr les plus criantes fautes de français, les solécismes, barbarismes et délires dont notre langue est victime. Mais bien souvent, les expressions les plus sottes, les plus vulgaires et les plus laides sont impeccables au plan de la syntaxe et parfaitement correctes. Trop parfois, trop politiquement correctes, trop dans l'air du temps, pour qu'on leur fasse confiance. Recenser cette langue médiatique et publicitaire, c'est faire l'histoire des idées contemporaines dans leur rôle de propagande en faveur de la "diversité", de la "communication", contre le "complotisme", la "haine", etc ... Ce dictionnaire est donc éminemment politique : qu'on se rappelle seulement la parole malheureuse de cette politicienne sur "l'islamo-gauchisme" et le tollé qui a suivi. Un chroniqueur avisé signala en passant que ce qui avait tellement déplu à la Gauche détenant le monopole du pouvoir culturel, c'est que le mot n'avait pas été inventé par elle pour dissimuler une réalité à dénier. Ce mot venait d'en face, il était donc faux : le front du langage est donc bien politique.



Ce dictionnaire est précieux parce qu'il accroît et affine en nous la méfiance envers la langue des médias et de la publicité (c'est la même, Philippe Muray l'avait bien vu), et donc, du même coup, la méfiance envers nous-mêmes, qui sommes imprégnés et abreuvés à toute heure du jour de cette parlure. Ce dictionnaire permet de revoir d'un oeil critique ce que nous écrivons, à l'affût du moindre cliché, de la moindre concession à la langue des barbares, qui apparaîtraient sous notre plume. Il s'agit moins d'être correct, que d'être sobre, et libéré des oripeaux de l'époque. Cet effort sur nous-même, par lequel chacun tente de s'améliorer, de se hausser à un niveau supérieur (non pas supérieur à celui des autres, mais à ce qu'il est spontanément, naturellement), s'appelle "culture". C'est un travail de tous les instants, exaltant, car il ne finit jamais.
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Le Grand Remplacement

"Le Grand Remplacement est un fantââsme de l'extrême-dreuâte, huh, huh" (version bobo gauche caviar réfugié dans l'entre-soi gentrifié de sa réserve ultra-sécuritaire) - "Ta geul vieu ** on va te ségné sé toi ké ché nou maintnen" (version racaille) - "Vou étes pas intruit Mr Camut, si vou avié de léducation vou ne direz pas des chose comme sa, c'est nauséabond, vous me rappeler les heure les plut sombre..." (version de masse du produit pavlovisé de l'Instruction publique et de la télévision combinées).



C'est vrai, il n'existe aucune trace tangible, aucune preuve de ce qu'avance Renaud Camus. On ne constate absolument rien dans la vie de tous les jours qui s'apparente à un quelconque grand remplacement.



Je suggère donc de faire interdire cette expression au plus vite… hein? ah non? Elle fait partie du vocabulaire officiel de l'Organisation des Nations Unies, ce n'est donc pas possible?



Ah, merde: https://www.un.org/en/development/desa/population/publications/ageing/replacement-migration.asp



"Focusing on these two striking and critical population trends, the report considers REPLACEMENT MIGRATION for (...) France…" (Development Department of Economic and Social Affairs)



Bon alors, il faut interdire Renaud Camus. Le remplacer. D'urgence. C'est un fasciiiiiiiiste! Un naziiiiiiiii.



Sinon ce sera le Grand Nauséabond en arrière!

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La grande déculturation

On pourrait résumer cet essai d'une phrase : du grand style pour une pensée qui heurtera les tenants du "tout culturel". Au nivellement, Renaud Camus préfère le rehaussement. A la contrefaçon, à la massification, il oppose le bon goût et l'authenticité. Cris d'orfraie dans les milieux branchés ! Et ceux-ci de se récrier, de vilipender, de flétrir un intellectuel ayant l'audace de jeter dans leur mare ce pavé saugrenu. Quand, le soir, de nombreuses chaînes de télévision ne m'offrent que de médiocrissimes programmes censés faire de l'audience, je me dis que la thèse de la déculturation est difficilement réfutable (toutefois, des exceptions se font jour).

M'est avis que Dutourd et Muray eussent apprécié.
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Vie du chien Horla

Ce livre a valu à l'auteur le prix "Trente millions d'amis", ce qui l'embarrassa un peu, car il rêvait d'une gloire littéraire un peu plus assurée. N'importe : cette vie de chien est magnifiquement écrite, émouvante à chaque page, et toujours extrêmement bien tenue, sans jamais aucun dérapage dans le pathos. Rester digne en exprimant son amour pour son chien, voilà qui n'est pas facile.
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Répertoire des délicatesses du français contempor..

Le triomphe de la grammaire descriptive, des dictionnaires enregistrant sans sourciller, année après année, les dernières horreurs à la mode, a relégué au magasin des vieux accessoires les anciens manuels de français qui opposaient toujours ce qui est dit à ce qu'il faut dire. L'auteur, sans partager totalement cette approche normative, recense avec humour et finesse les fautes, monstruosités et néologismes de la radio, de la télévision et surtout du journal Le Monde, répertoire et laboratoire inépuisables et féconds de la Novlangue contemporaine. Ce livre se lit donc "comme un roman", et satisfait plusieurs mauvais penchants chez le lecteur, la méchanceté satirique, le goût de la belle langue et la détestation du "moderne".
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Tricks

Les oeuvres non ouvertement autobiographiques de Renaud Camus portent la marque des écoles structuralistes des années 60 et 70, et du Nouveau Roman. Personne, parmi les écrivains de cette période, n'est plus attentif que lui à la nature linguistique, narrative, poétique du langage écrit, comme la série des Eglogues en témoigne. "Tricks" est une expérience littéraire intéressante, en ce qu'elle tente de joindre l'autobiographique le plus intime et le plus physique, les expériences sexuelles de l'auteur en divers lieux de rencontre homosexuels, à l'écriture littéraire dans ce qu'elle a de plus pensé, abouti et réfléchi. Trick en anglais, qui donne son titre au livre, résume bien l'entreprise : un trick, c'est une ruse, un stratagème, ou une farce, un tour que l'on joue, une espèce de blague ; et c'est aussi une rencontre sexuelle de hasard entre inconnus. Ruse textuelle, récits qui ne sont pas ce qu'ils semblent être, malentendu littéraire, et en même temps, témoignage irremplaçable du libertinage homosexuel (surtout aux USA) avant l'apparition du sida.
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Décivilisation





Court, compliqué.

Pas evident, pas bandant a lire.

Ecrit en 2007, voila sept ans. Ou presque.

Mais au combien pré-voyant et juste.



Si vous ne me croyez pas.

Lire le numero 2654 du Point, celui d'hier

(Il est exhaustif toutes tendances)



Si après vous ne comprenez pas.

C'est que vous en êtes.



Ah j'oubliais aussi.

Camus vit loin de tout.

Dans un chateau vieux et pas très beau.

Où il expose des oeuvres d'autres artistes.

Et il est homo.



Un Anté-Woke, en quelque sorte.

Booouhh !























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Corbeaux. Journal 9 avril-9 juillet 2000

Ordinairement, les volumes du journal de Renaud Camus paraissent année par année. Celui-ci fait exception, puisqu'il ne concerne que quatre mois de l'an 2000, quatre mois marqués par la campagne médiatique d'exclusion de l'auteur hors de la scène publique. Ses adversaires, tous de la gauche intellectuelle, construisirent de toutes pièces un dossier d'accusation d'antisémitisme, crime majeur à cette époque-là quand il était imputé à un Européen blanc (mais toléré et même compris s'il était commis par d'autres types de population). Le livre est un document intéressant sur l'emballement, la rumeur, la calomnie et le plaisir de nuire propres aux médias, et l'on y voit le plus total désintérêt de ces derniers pour la simple vérité, telle qu'on peut la lire dans les livres de l'intéressé. Toujours utile avertissement.
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La grande déculturation

La Grande déculturation de Renaud Camus. Record battu ! Commencée à la page 11, je décide de stopper la lecture de ce livre à la page 18 !



Je me suis fait piéger par la lecture intéressante et claire de la 4° de couverture reproduite ci-dessous :

« Idée répandue aujourd’hui : la culture s'est répandue dans toutes les couches de la population. Ce livre soutient le contraire. Selon Renaud Camus, si la culture s'est répandue, c'est comme le lait de Perette : plus la culture est diffusée, moins il y en a pour chacun et moins elle a de consistance. Lorsque les trois-quarts d'une génération accèdent au baccalauréat, le niveau de connaissance et de maturité qu'implique ce diplôme est à peu près celui qu'atteignaient au même âge les trois-quarts d'une autre génération, quand personne ne songeait à nommer cela baccalauréat, à peine certificat d'études. L'université fait le travail des lycées, les lycées celui des écoles primaires, les classes maternelles celui que les parents ne font pas, ayant eux-mêmes été élevés par l'école de masse, qui a formé la plupart des nouveaux enseignants. Arte, France Culture ou France Musique se consacrent aux tâches jadis dévolues aux chaînes généralistes, celles-ci imitent les postes et stations de divertissement. Tout a baissé d'un cran. C'est la grande déculturation. Et si les journaux n'ont plus de lecteurs, c'est en grande partie parce que leur public potentiel ne sait plus lire, même des phrases de plus en plus simples et de plus en plus fautives, avec de moins en moins de mots. »



C’est certain : le texte de cette couverture compréhensible par tous n’a pas été écrit par l’auteur Renaud Camus. Témoin, la page 18 du livre relue plusieurs fois avant de déclarer forfait :

« Mal nommée d'emblée, la culture, née d'un abus de langage, est en train de mourir d'un autre. Ces approximations terminologiques, au demeurant tout à fait conformes aux errements coutumiers de la parole et de la pensée (surtout lorsque ces héroïnes, dans leur soif d'aventures, de risques et d'expériences inédites, vont de par le monde en se cherchant l'une l'autre à travers mille dangers, sous mille identités d'emprunt, et tous les malentendus s'ensuivant qui font la substance de cette sotie épique), sont parfaitement explicables selon l'histoire, selon la sociologie et selon l'économie - ces trois champs d'exégèse étant bien entendu très étroitement imbriqués. Ce serait d'ailleurs une erreur de croire, parce que nous sommes confrontés ici à une affaire de vocabulaire, que les mots seuls sont concernés. Jusqu'en leurs ambiguïtés constitutives, ils ne font que refléter, avec une assez grande fidélité involontaire, l'évolution de ce qu'il est tentant d'appeler, sur un mode que sa saveur "rétro" ne dépouille pas ipso facto de toute pertinence, je crois, les "rapports de forces". La difficulté consiste évidemment à suivre de l'œil en même temps les glissements sémantiques et les transformations sociales, sans jamais les confondre et sans jamais les séparer tout à fait ; sans croire que les uns sont directement tributaires des autres et sans imaginer que leurs lignes respectives sont tout à fait indépendantes ; sans espérer que ceci va nous dire exactement ce qu'il en est de cela et sans nous laisser persuader qu'il n'y a aucun enseignement à tirer de cela quant aux mouvements de ceci : il faut s'accommoder, ne serait-ce qu'un moment, de vérités partielles, de propositions qui sans être exactes en tout point sont néanmoins porteuses d'une forte ou d'une appréciable teneur en vérité, de prédicats plus vrai que faux, de raccourcis qui négligent provisoirement certaines justes objections de détail mais sont seuls à mener à l'unique point de vue vraiment éclairant. »



Si en 4° de couverture de ce livre, l’affirmation selon laquelle les journaux n’ont plus de lecteurs car leur public potentiel ne savent plus lire, à l’opposé, ce n’est pas ce type d’essai écrit par Renaud Camus qui va amener son public potentiel à prendre plaisir à lire et à se cultiver. Quel dommage !

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Du sens

La grande crise médiatique de l'an 2000, où l'auteur fut lynché sous prétexte d'antisémitisme par les mêmes journalistes qui ne disaient mot des agressions anti-juives alors quotidiennes, dues à un certain type de Français "intouchables", cette grande crise a conduit l'auteur à écrire ce gros livre touffu, au plan mal discernable, mais qui se lit aussi aisément qu'il se résume malaisément. Il met aux prises un écrivain, à savoir un homme qui a affaire au langage dans une perspective de recherche de la vérité et de la beauté, et des journalistes, à savoir des hommes qui se servent du langage dans un but de manipulation des esprits et des corps. Autant l'écrivain (en régime littéraire de civilisation) tentera d'exploiter le langage dans sa complexité et dans sa multitude de significations, autant le propagandiste de presse (en régime médiatique) aura besoin d'un langage simpliste, à base de slogans mémorisables, qu'il martèlera sans cesse, tout en se faisant passer pour un rebelle et un penseur persécuté. Voilà ce que l'on peut dire, de l'extérieur, au sujet de ce livre. Au lecteur, dans la mesure où il souhaite se libérer, de le lire.
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Rannoch Moor : Journal 2003



Rannock Moor ! ce livre là écrit par Renaud Camus journal de 2003, alors qu'il écumait l'Ecosse de sa plume sensible, poétique et souveraine, pays qui m'est cher, s'il fallait suivre les plus démagogues et les plus insensés dans leur intolérance de vouloir imposer au monde leurs vues et soustraire toute expression artistique à ceux qui ne pensent pas comme eux, et bien qu'ils viennent me l'arracher des mains, je défendrais ardemment mon bien comme si c'était ma propre maison.



"A pied, c'est à peine une vingtaine de miles, J'aimerais bien les marcher, ces vingt-là, et suivre au moins les bords de la terrible Rannoch Moor, "l'une des landes les plus désolées de Grande-Bretagne" - c'est-à-dire l'une des plus belles, car mon esthétique date de 1820 (il ne faut jamais oublier de jeter du mouron pour ses petits ennemis ..)"
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Vie du chien Horla

Le maître raconte sa vie avec Horla et avec ses autres chiens : il part chercher, dans les environs de la Rochelle, un labrador sable. Quelques jours plus tard, il ramène aussi un petit chien noir, le frère d'Hapax, qui lui avait manifesté une grande affection par des "lèchements de mains, mordillages divers, cabrioles et battements de queue".

Sur le chemin de la maison, qui est une tour, un pigeonnier, le petit labrador noir ne cesse de hurler : que pleure-t-il?

Arrivé au lieu de sa vie future, il retrouve son frère sable et se sent déjà chez lui.

Le maître nous raconte son amour des chiens, leurs différences de comportement et de caractère, en se gardant bien du défaut de l'écrivain qui prendrait ses distances pour qu'on ne l'accuse pas de mièvrerie.

Horla tient son nom de Maupassant, de ce fantôme qui vient vider la nuit la carafe ou de l'aérostat qu'il est dans un autre texte : c'est le côté sombre de ce nom qui a fait que le chien s'est appelé ainsi, lui qui aime tant son maître mais se plaît aussi à disparaître dans la campagne, ne laissant voir de lui parfois que "deux yeux fixes, très lumineux, dorés, suspendus dans le vide, et qui brillaient entre les branches."



Il y a de beaux passages, et même quelques lignes magnifiques (voir citations).



L'épisode furtif du chat qui s'invite à la maison a fait écho à des choses personnelles, comme beaucoup de choses dans le reste du livre. Quiconque aime les chiens ne peut que retrouver dans ce texte très bien écrit et qui fait sourire par moments, pleurer aussi à la fin, comme on s'y attend malheureusement, à cause de la fatalité des espérances de vie trop différentes.
Lien : http://edencash.forumactif.o..
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Répertoire des délicatesses du français contempor..

Omis le fait que je doive l'étudier pour mon examen en Maîtrise de la langue française, je constate qu'après la peur qui m'a submergée en me disant "Je vais étudier un dictionnaire!", il n'en est rien. Découverte, surprise et parfois drôleries, ce français que l'on aime tant nous raconte, en suivant l'ordre alphabétique, à quel point il est victime de nos fantaisies meurtières. Apprendre en s'amusant, OUI! Mais je serai vous, je ne le lirai pas en suivant les pages mais en piochant de ci de là. Je recommande ce livre afin de sensibiliser au bon et vrai français!
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Vue d'oeil: Journal 2012

2012 aura été la dernière année où Renaud Camus a pu faire publier son journal par un éditeur. Ses prises de position politiques, le constat qu'il fait de l'islamisation et de la barbarisation de la France, son examen précis de la décrépitude de la vraie culture remplacée par de la fausse monnaie, en somme toute son observation de notre monde, le condamnent à un exil intérieur presque total. Plus personne,; dans les milieux autorisés, ne veut de lui, et il avoue ne pas savoir plaire, ni dissimuler, surtout dans le Journal, qui est le laboratoire de toutes ses idées, le réceptacle de ses pensées et de sa vie. Tout ceci ne l'empêche pas de vivre, de lire, de voyager et d'écrire, d'être heureux par les chemins, et ce volume donnera au lecteur les mêmes plaisirs littéraires et intellectuels que les précédents. On ajoutera que sa situation est emblématique de celle des esprits libres en ce régime de "liberté d'expression" dont ne profitent que ceux qui n'ont rien à dire.

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Le Grand Remplacement

Nullissime compilation de slogans et de pseudo-réflexions à prétention politique.
Lien : http://www.juanasensio.com/a..
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