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Critiques de Robert Merle (1110)
Malevil

Le début de ce livre est digne d'une production américaine, mais on est en huis clos dans une cave, au fin fond de la France profonde, avec une brochette de Français ruraux !

Le premier quart est apocalyptique, et les images me sont restées en mémoire longtemps après. La suite est également très bonne, autour des luttes pour la survie et surtout de pouvoir.

L'auteur sait ménager le suspens, son style est très imagé, ses personnages caractérisés à la bonne Franquette, et c'est un plaisir à lire, même si ça s'étire un peu sur la fin.

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Fortune de France, tome 6 : La Pique du jour

Dernier tome dans un premier temps, et l'un dans l'autre le dernier que l'on passe au côté de son père avant que son fils ne reprenne la plume.

Pierre de Siorac nous entraine dans les coulisses des intrigues papales et le chatoiement de Rome, mais aussi en Espagne au chevet de l'agonisant Philippe II d'Espagne...

Et enfin, enfin on asiste à la déclaration de cet édit qui fait une chose si terrible selon l'Eglise : il autorise la "liberté de conscience"! quelle horreur... ils en frémissent.
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Fortune de France, tome 2 : En nos vertes a..

Ayant dévoré avec grand plaisir le premier tome, nous découvrons la suite de "Fortune de France". On reprend les héros, Pierre de Siorac et son frère Samson, exactement là où nous les avions laissés: quittant le domaine paternel, ils partent à Montpellier, où Pierre va commencer des études de médecine. La ville est réputée (à tort) pour sa tolérance religieuse. Mais, en ces temps troublés, catholiques et huguenots s'y regardent en chiens de faïence et les jeunes gens sont parfois témoins de scènes violentes. Ceci n'empêche pas Pierre de vivre sa vie de jeune étudiant. Il travaille et, aussi, se révèle être un coureur de jupons - ce qui est normal, vu son âge. Mais il a une sorte de génie pour se mettre dans des situations délicates, dont il se sort plutôt bien, grâce à sa chance et à ses appuis personnels.

Le personnage principal de ce roman est, évidemment, un héros positif comme les aime R. Merle. A travers les aventures de Pierre de Siorac, le lecteur découvre une fresque historique soignée (l'écrivain s'est sans doute documenté très sérieusement) qui m'a semblé attrayante. La langue de l'auteur fait une large place au parler du XVIème siècle en pays occitan, mais elle reste tout à fait compréhensible au XXIème siècle. Un seul petit regret: le récit est, à mon avis, un peu "délayé" - et ce défaut s'accentuera encore dans les tomes suivants.Le livre aurait gagné à être plus concis
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Malevil

J'ai abordé ce roman avec réserve, m'attendant un peu à une histoire austère et ennuyeuse. Mais quelle bonne surprise, c'est exactement le contraire ! Dès les premières pages, j'ai été séduite par le style remarquable de Robert Merle, élégant et limpide, et par la force de ce récit, présenté sous forme de journal. Le sujet est passionnant : après un cataclysme nucléaire, un petit groupe de survivants va devoir tout réorganiser et résoudre les nombreuses difficultés qui ne vont pas manquer de se présenter. Outre la survie immédiate et les conditions matérielles, il va falloir reconsidérer la religion, la place des femmes, la notion de famille, certaines valeurs morales… Les événements se succèdent à un rythme soutenu, on ne s'ennuie pas un instant, difficile de lâcher le bouquin ! Certes, le narrateur, chef naturel du groupe, se donne le beau rôle mais cela ne m'a pas gênée et de plus, l'intervention d'une autre personne dans le journal modère les propos et rétablit quelques vérités.

Une belle découverte, un roman magnifique.



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La Mort est mon métier

« La mort est mon métier » inutile de dire que c’est un livre très dur, tout le monde connait cette épouvantable période qui est la seconde guerre mondiale, les camps de concentration, l’extermination des juifs…

Robert Merle nous relate la vie d’un personnage qui a réellement existé celui de Rudolf Lang à partir de ses 13 ans ou déjà il voulait tout bien faire, à sa condamnation. L'histoire incroyable d'un homme dont son honneur est d’obéir aux ordres quoi qu'il arrive.

Il n'y a pas de haine particulière chez cet homme, uniquement le désir de bien faire les choses.

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Fortune de France, tome 8 : L'Enfant Roi

Tome n°8 de la série "Fortunes de France"

Pierre Emmanuel de Siorac est gentilhomme à la chambre du roi, Louis XIII qui à la mort de son père Henry IV n'a que que neuf ans.

Pierre-Emmanuel sera le témoin de la régence de Marie de Médicis et de ses excès, comme de la montée en puissance du roi et de sa prise de pouvoir.

Il s'agit bien sûr d'un roman historique bien sûr, mais très orienté sur la notion de comédie du pouvoir, les luttes et les intrigues politiques. Mais que retient-on d'autre de l'histoire que ces coups-bas, rumeurs et intrigues ?

Les temps ont-ils bien changé, d'ailleurs et que laissera notre histoire contemporaine aux manuels ou livre d'histoire du futur ?
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Derrière la vitre

Robert Merle s'est servi de son expérience d'enseignant à la faculté de lettres de Nanterre pour tirer la matière de Derrière la vitre. Ce roman nous fait vivre, heure par heure, une journée, celle du 22 mars 1968, au cours de laquelle 150 étudiants prendront d'assaut la tour de l'Université pour occuper le lieu symbolique qu'est la salle du conseil des professeurs.

Grâce à des récits parallèles et simultanés, le lecteur vit intensément cet événement du point de vue des leaders du mouvement étudiant, des ouvriers immigrés travaillant sur le chantier, des professeurs... Ce roman riche et passionnant mêle personnages fictifs et réels (les étudiants Cohn-Bendit, Tarnero, Duteuil ou Langlade, le doyen Grappin....) et aborde aussi bien les préoccupations de la jeunesse (identité, sexualité, autonomie), que la politisation des étudiants et les luttes entre les différentes sensibilités (anarchistes, maoïstes, communistes, situationnistes) ou encore le sort des immigrés.

Un pur régal !
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La Mort est mon métier

Des décennies avant Jonathan Littell, en 1954, Robert Merle a rédigé les mémoire d'un bourreau nazi.

À la différence que son personnage principal, Rudolf Lang, est directement inspiré de Rudolf Höss, qui a été le commandant du camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz-Birkenau.

L'écrivain s'est appuyé sur les échanges entre Höss et un psychologue américain, dans le cadre du procès de Nuremberg, sur les propres mémoires/confessions écrites par l'homme et sur les documents résultants du procès.



Cette biographie romancée est très facile à lire. Rudolf Lang retrace sa vie, depuis son enfance sous le joug tyrannique de son père, son entrée dans l'armée, puis dans les SA et les SS, jusqu'à la fin de la guerre. Il nous donne une vision assez complète de l'enchaînement des évènements qui ont amené l'homme à se mettre au service de la cause d'Hitler.



Un homme auquel on a inculqué avec force, dès son plus jeune âge (son père était un tyran domestique), des qualités, bonnes ou pas, nous jugerons, telles que le devoir et l'obéissance au(x) chef(s), qualités qui l'ont amené à concevoir le pire.

Un homme qui s'est lancé dans cette tâche uniquement par devoir (il insiste plusieurs fois sur ce point) envers sa patrie. Lui qui avait toujours rêvé d'être officier, à l'instar de ses aïeux dont les portraits étaient accrochés sur les murs de sa maison d'enfance, aurait préféré aller combattre au front. L'action, plutôt que ce travail de fonctionnaire. Cependant, il a toujours dit oui, parce que c'était "un ordre", parce qu'on lui disait que c'était là qu'il serait le plus utile.

"Tout ce que Rudolf fit, il le fit non par méchanceté, mais au nom de l'impératif catégorique, par fidélité au chef, par soumission à l'ordre, par respect pour l'État. Bref, en homme de devoir : et c'est en cela justement qu'il est monstrueux." (extrait de la préface de l'auteur)



La confrontation finale avec sa femme, Elsie, dans leur maison à Auschwitz, quand celle-ci découvre ce qui se passe réellement dans le camp est effroyable, édifiante, donne à réfléchir, enfin, tout ce que voulez.

Elle ne comprend pas et lui demande pourquoi. Rudolf, bien conditionné, lui explique que "les Juifs sont nos pires ennemis". "Ce sont eux qui ont déclenché la guerre. Si nous ne les liquidons pas maintenant, ce sont eux, plus tard, qui extermineront le peuple allemand."

La réponse que lui fait alors sa femme, qui tombe sous le bons sens, ébranle d'un coup ses convictions...



critique complète sur mon blog, merci
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Fortune de France, tome 4 : Le Prince que v..

1572 - 1588 les guerres de religion font rage, le huguenot Pierre de Siorac retrouve Paris où il devient le médecin, puis l'agent secret d'Henri III.

Pierre va découvrir au cours de missions périlleuses les menaces qui guettent le royaume.

Robert Merle dresse le tableau saisissant d'un roi - Henri III - au milieu de ses grands féaux, les "quarante-cinq" qui le protègent contre les dagues du fanatisme.

Ce brillant livre, écrit d'une plume flamboyante, nous mène parmi les complots, les rivalités, les intrigues qui semblent bien faire vaciller la "Fortune de France". Pourtant l'amitié et le bonheur de vivre sont portés ici par l'entrain inépuisable et fécond d'un romancier plus captivant que jamais.
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Le Propre de l'homme

A partir de faits scientifiquement établis, l'auteur de "Malevil" et de "Week end à Zuydcoote" nous offre un nouvel excellent roman d'anticipation.

Chloé, jeune chimpanzée, au contact du couple Dale et du fait d'une expérience basée sur son humanisation, va devenir dangereuse.

Robert Merle ne nous livre pas ici sa meilleure œuvre mais un bon roman qui est assez passionnant et destiné aux amateurs de bonne anticipation française.
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Fortune de France, tome 2 : En nos vertes a..

Suite des aventures de Pierre de Siorac et son demi frère Samson, que leur père envoie en cet été 1565 étudier à Montpellier, ville réputée tolérante pour les huguenots.

Le récit reprend exactement là où le tome 1 finissait, sur la route de Montpellier, et va donc narrer le voyage, l'installation et les études des deux frères, la découverte des plaisirs de la vie aussi. Car Pierre, 16 ans, s'avère très vite un sacré coureur de jupons, qualité qui lui ouvre les portes du grand monde via sa liaison avec la vicomtesse de Joyeuse, dont l'appui va lui sauver la mise plus d'une fois, tant son talent est grand pour se fourrer dans les pires ennuis ( dissection de cadavres illégale, fréquentation des marranes - juifs convertis au catholicisme mais peu convaincants pour la bonne société catholique- scandales en tous genres qui lui mettrons à dos et les catholiques et les huguenots)



La structure est à peu près la même que pour le premier tome: une succession de tableaux parfois comiques, parfois tragiques sur fond d'intolérance religieuse, avec un ton pourtant un peu plus sombre. Pierre,habitué depuis sa campagne à considérer les huguenots comme victimes, va vite découvrir que la tolérance à Montpellier n'est que de façade et cache beaucoup de conflits larvés qui ne demandent qu'une minuscule étincelle pour éclater au grand jour. Les huguenots et les catholiques pouvant à l'occasion s'associer lorsqu'il s'agit de tyranniser les athées, le pire crime qu'il soit, passible de bûcher. Tout comme l'homosexualité. Et la sorcellerie, plus supposée que réelle, mais condamnée surtout comme cause d'agitation publique.



Le récit est plus dense que dans le tome 1 (1 an et demi sur 500 pages, contre 25 ans pour 450 pages dans la première parie), on est cette fois plus dans l'action que dans la chronique, mais le plaisir de lecture toujours au rendez-vous. Vivement le tome 3!


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La Mort est mon métier

La mort est mon métier est le pendant des livres de témoignage sur la SHOAH comme "s il était un homme " de primo Levi.

C est un excellent livre historique.

Attention cependant car on est au plus près des chambres à gaz et des fours crematoires d Auschwitz. On ne nous épargne rien sur l optimisation du camp d Auschwitz.



On suit dans ce livre la vie de rudolf lang, biographie romancée de Rodolphe Höss, commandant d Auschwitz.

On découvre la logique implacable de cet homme, qui passe de l enfance avec un père intégriste catholique à l obédience aux dirigeants nazis, ce qui l amènera à gérer un camp d'extermination et à chercher des solutions pour "optimiser ses missions " en se référant toujours à obéir sans réfléchir, faire ses missions sans se poser de questions.



Comment, même aujourd'hui, l absence de libre arbitre, de remise en question peut conduire une personne à faire des actes insensés.

Un témoignage hyper important pour ne jamais oublier ce que peut faire la folie des hommes.
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L'île

Quel plaisir ! Quel voyage !

Cet épais roman signé Robert Merle tient toutes ses promesses !



Dès les premières pages Je me suis fait happer par l'immense talent de Robert Merle, et je n'ai pas pu lâcher le livre avant de l'avoir terminé.



L'écrivain a mis beaucoup de générosité dans ce magnifique roman d'aventure tour à tour violent et humaniste. Malgré le grand nombre de personnages, jamais on ne se perd car l'écrivain conduit avec une main de maître descriptions, dimension psychologique et action.



"L'île" est une grande aventure épique pleine de rebondissement, de moments de haute tension, c'est aussi une réflexion sur la vie en société, le choc des cultures, et l'inévitable et pathétique penchant de l'être humain pour la domination.



Malgré les 700 pages, le récit coule comme un torrent, c'est un texte riche et léger, un bonheur de lecture, une évasion, un voyage dans un autre temps.

Les problématiques évoquées n'ont en revanche rien perdues de leur pertinence, car en vérité, rien ne change, l'humain demeure cet être cupide et froid, un être vivant dont la condition est d'être écrasé par la peur : la peur de manquer, la peur du changement, la peur de l'autre.



J'ai certes accusé un léger passage à vide aux environs de la page 600, mais après un démarrage aussi tonitruant, on pardonne volontiers à l'auteur un léger flottement, d'autant que la fin du livre, particulièrement réussie, est de toute beauté.



J'ai fermé le livre, sonné, ému, persuadé que ce livre me resterait longtemps en mémoire.



Voilà un bel exemple de ce qu'est la littérature d'évasion, populaire et universelle lorsqu'elle est à son meilleur.

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La Mort est mon métier

L'auteur restitue et rommance la vie de Rudlof Hoss qui a organisé le processus de gazage et de crémation dans les camps nazi.

Le livre se concentre sur la psychologie du personnage qui arrive à gérer la technicité de sa tâche en la séparant de toute humanité, de toute empathie. Cette démonstration du "comment", basée sur les entretiens qu'un psychologue a eu avec Hoss, est convaincante et instructive. Je suis plus réservé sur la forme romanesque qui est une ligne de crête difficilement tenable sur ce sujet. Par exemple, l'auteur glisse des mots en allemands dans ses dialogues. C'est un effet de style qui m'a mis mal à l'aise.

En résumé très intéressé sur le fond mais plus réservé sur la forme.

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L'île

Attention coup de coeur. Quelle lecture! Quel auteur! Quelle histoire! Inspiré des célèbres révoltés du Bounty et de leur fin tragique, Robert Merle s’est plu à imaginer la vie sur une île lointaine et isolée, entre mutins britanniques et Tahitiens aventureux. Une véritable leçon de vie que cette communauté tiraillée entre deux cultures et deux sexes qui ne se comprennent pas, avec en trait d’union « Adamo » Purcell, lieutenant anglais aux belles valeurs de tolérance et de respect. Dans ce roman comme dans la vraie vie, l’humain est incorrigible, l’humain se méfie de ce qui est différent, l’humain ne cherche pas à comprendre l’autre, l’humain se fait la guerre, l’humain œuvre à sa propre perte. A mi-chemin entre anthropologie et visée politique, ce n’est pas tant un quelconque suspense ou une empathie accrue envers les personnages qui te fera engloutir ces 700 pages. C’est l’énergie qui s’en dégage, c’est l’écriture de Robert Merle qui dit le vrai. Parce qu’on a beau suivre des matelots mal dégrossis et portés sur le fusil, un pauvre diable qui empire les choses à force de vouloir les arranger et des vahinés exotiques qui en ont plus que l’on croit dans la cervelle, c’est un peu de nous qu’on lit dans ce livre. Deuxième roman après "La mort est mon métier" que je lis de Robert Merle, j’apprécie décidément beaucoup l’intelligence de son écriture.
Lien : https://tsllangues.wordpress..
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Malevil

J'essaie en général d'avoir un avis plus tranché sur ce que je lis, mais là, je suis affreusement neutre. Je n'ai ni aimé ni détesté. le style d'écriture est de facture extrêmement classique, ce qui est loin d'être un défaut mais sans doute trop classique pour moi.

J'y ai cependant appris du vocabulaire un peu désuet : reître, parpaléger, objurgation, cachexie, caleil, faraud, prognathe...

Quant à l'histoire, je m'attendais à une dystopie et ce n'en est pas vraiment une. Il y a bien eu une explosion (nucléaire ?) Mais l'auteur décrit la vie d'une petite communauté paysanne qui apprend à vivre "l'après événement" en autarcie.

On y apprend aussi beaucoup sur cette vie paysanne en Dordogne dans les années 70.



Neutre disais-je donc 2 étoiles et demi et vous ferez par conséquent de cette critique ce que bon vous semble

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Malevil

Paru dans les années 1970, Malevil est un roman post-apocalyptique qui a donc des allures de pionnier.

Une bombe (atomique ?) a rasé la planète et effacé de la carte une bonne partie de la population mondiale.



Dans un village du sud-ouest, un petit groupe a survécu grâce à un concours de circonstances : enfermé dans la cave du château de Malevil pour y tirer du vin, ses membres étaient à l'abri.

Cette joyeuse troupe est composée de 4 amis d'enfance : Emmanuel le patron des lieux et chef naturel, Peyssou le grand gaillard, Colin l'avorton et Meyssonier le communiste idéaliste. S'y ajoutent Thomas, géologue, l'homme de la ville, puis La Menou, une vieille campagnarde de 73 ans et Momo, son fils attardé de 41 ans. Ils seront ensuite rejoint par d'autres survivants, principalement des jeunes femmes, dont l'acceptation dans le groupe n'est pas uniquement guidé par l'altruisme mais plutôt par la volonté de reproduction.



Commence alors l'organisation de la vie en autarcie grâce aux maigres ressources conservées : jambon, vin, semis de blé, quelques vaches et des chevaux.



Le roman peut-être qualifié de rural. Les natifs du village s'expriment en patois, la culture et l'agriculture ont une place très importante dans leur vie et leur permet de survivre.

On y trouve sous-jacente une idée bien dans l'air du temps dans les années 1970, celle de la communauté autarcique et de la liberté sexuelle. C'est un retour aux choses simples : conversations auprès du feu, redécouverte de la religion, réapprentissage de la lenteur et des déplacement à cheval. Finalement cette nouvelle vie ne vaut pas vraiment moins que l'ancienne.



L'intrigue se déroule sur plus de 600 pages et nous tient bien en haleine. Les rebondissement sont nombreux et restent toujours vraisemblables.



Le principal reproche que j'objecterai est le manichéisme dans lequel tombe le livre. Ceux de Malevil sont bons, alors que ceux de la communauté voisine, tombée aux mains d'un prêtre dictatorial, son vils et lâches. Je pense que l'auteur aurait dû introduire des dissensions plus fortes au sein du groupe, ce qui me paraît inévitable en de telles circonstances.

En outre, la place accordée aux femmes, ménagères ou reproductrices, n'est pas exempte de tout reproche.



Le style est excellent, de facture classique, ce qui éloigne donc Malevil du genre science-fiction. Une bonne lecture pour tous ceux qui s’intéresse au thème de la vie dans un monde post-apocalyptique.





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L'île

S'il y a bien une lecture qui m'a déstabilisé c'est celle-ci. Depuis aussi longtemps que je m'en souviens, c'est la première fois qu'un livre me fait cet effet. Celui de ne pas avoir l'impression d'aimer ma lecture mais au final, y revenir avec plaisir et envie.

Repartir sur cette île et ressentir la vie dans la petite communauté, vivre l'aventure avec les personnages.
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La Mort est mon métier

Il s’agit d’un roman historique poignant qui fait froid dans le dos.



Robert Merle nous délivre, à partir de rapports psychiatriques et des rapports du procès de Nuremberg, le parcours de Rudolf Lang, de son vrai nom Rudolf Hoess, de sa jeunesse jusqu’à sa fonction de Commandant du camp d’extermination d’Auschwitz. Il nous emmène jusqu’aux chambres à gaz et nous détaille la logistique mise en place pour éradiquer le plus grand nombre de juifs et éliminer rapidement et efficacement leurs cadavres. Il nous dépeint sans ménagement les atrocités subies par les juifs et l’atmosphère qui règne dans

ce camp d’extermination: l’odeur pestilentielle, les cris, les corps, la vue de la graisse des hommes qui brûlent, les maladies, …



Il nous décrit le parcours d’un monstre, Rudolf Lang, cynique, froid, dépourvu d’humanité et du sentiment de culpabilité, qui accomplit les pires atrocités parce qu’il doit obéir aux ordres…





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Fortune de France, tome 10 : Le Lys et la p..

Voici un tome que j'attendais de lire avec impatience car il est question ici du siège de La Rochelle, siège souvent évoqué dans les livres que j'ai pu lire mais sur lequel je ne sais pas grand chose. Du coup, ce tome m'a passionné car ici se met en place tous les éléments qui ont amené à ce conflit. Maintenant place au tome 11 car Louis XIII n'en a pas fini avec La Rochelle.
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Roman historique lauréat du prix Goncourt publié en 1949 racontant la retraite d'un groupe de soldats français lors de la défaite franco-britannique lors de la seconde guerre mondiale. Mon titre est "week-end

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