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Eve Barre (Traducteur)Raymond Barre (Préfacier, etc.)
EAN : 9782253130819
444 pages
Le Livre de Poche (22/06/2005)
3.82/5   14 notes
Résumé :
Avec ce roman paru en 1952, Marai nous transporte parmi les héros d'Homère, au milieu des dieux, des demi-dieux et des nymphes, dans la vie cossue des Phéaciens, dans la simple atmosphère rurale du royaume d'Ulysse. Qui est Ulysse ? Telle est la question complexe à laquelle vont s'efforcer de répondre Pénélope, Télémaque et Télégonos. Pénélope évoque avec nostalgie son époux voyageur, amoureux et jaloux, brutal, vindicatif, qui avait pour patrie le changement. Télém... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Trois voix s'élèvent pour nous conter la suite de l'odyssée du valeureux Ulysse. Trois voix qui changent radicalement notre façon de voir le héros, roi d'une île où ne courent que les chèvres. La première à prendre la parole est Pénélope. Épouse fidèle, peut être trop sensible au charme des dieux, elle retrouve un époux suspicieux, sans repos, méfiant. Elle conte son exil et les derniers moments d'Ulysse. Puis Télémaque fait l'aède. Il a suivi les pas de son père, a croisé Calypso et Nausicaa et se retrouve époux de la dangereuse Circée. le dernier monologue est celui de Télégonos, fils d'Ulysse et de Circée, nouvel époux de Pénélope. C'est un brigand, un parricide. Il a grandi près de la magicienne avant de courir le monde, de rencontrer le paresseux (et ivre) Ménélas et sa vieille Hélène, espérant croiser son père. Mortels et dieux ont perdu les couleurs éclatantes de l'épopée, c'est un monde plus nuancé qui s'offre à notre regard, plus triste aussi. le temps du rêve est terminé. L'économie prime, la magie et les dieux s'estompent.
Ce livre, plein d'anachronismes et de références à notre temps, laisse peut être entendre les inquiétudes de la paix et les réécritures de la guerre. Avec un style poétique, il interroge la figure d'un héros et sa construction mais ne demeure pas une simple réécriture, c'est un roman qui questionne son lecteur.
Lien : http://pralinerie.blogspot.f..
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La lecture de ce roman ne m'a particulièrement convaincue. Cette réécriture du récit mythologique mettant en scène Ulysse et ses proches présente certaines longueurs qui m'ont fait perdre le fil de l'histoire. le style très poétique et le souhait de l'auteur de raccrocher son récit à notre époque, créant un certain décalage, accentuent cette impression.
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J'ai eu énormément de mal à lire ce livre qui est pourtant très prometteur. la traduction est saccadée et empêche de lire convenablement. J'ai abandonné la lecture au bout de trois chapitres.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Dieux, demi-dieux, hommes et femmes, m'ont parlé de lui... Des héros, des aventuriers, des femmes aux mœurs légères, des vierges pudiques, des contrebandiers, des militaires évadés et puis d'autres : des Achéens, des Phéaciens, des gens d'Argos, qui alléguaient qu'ils étaient autrefois des héros. Tous ces gens si divers m'ont tous raconté quelque chose de mon père. J'ai voyagé pendant des années et des années, car il m'était déconseillé de demeurer à Ithaque : je craignais que mon père y revienne encore et me tue ! Mes craintes n'étaient pas sans fondement. C'est pourquoi je m'efforçais de me familiariser avec cet homme redoutable et grandiose. Les femmes susurraient leurs secrets à mes oreilles, les hommes leurs accusations ; les naïades, les nymphes me parlaient de lui. J'ai entendu dire plus tard que sa personnalité fascinait également l'imagination des poètes. Il est certain qu'il y avait peu d'hommes à Argos qui alarmaient autant le cerveau des hommes et le lit des femmes que mon bienheureux père. Il est regrettable qu'il voulût me tuer. Il avait assurément peu d'aptitude pour la vie familiale.
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— Mon enfant, tais-toi, dit tristement Calypso... C'est là quelque chose dont il n'est pas permis de parler...
Elle se pencha vers moi et mit sa main devant sa bouche. Elle murmura comme si elle craignait que l'on puisse entendre sur l'Olympe ses paroles étouffées :
— L'existence divine est ennuyeuse. L'immortalité est monotone et fatigante. Un peu épouvantable aussi. L'Olympe, quelque lieu de séjour auguste qu'il soit, est rempli de dieux et de déesses blasés, qui contemplent le sort des hommes avec jalousie et envie. La mort dont les dieux ont puni, mais en même temps béni, les hommes, est un grand cadeau : elle donne de la tension à la vie...
Elle leva la main et dit avec sévérité :
— Ton père savait cela. Mais toi, mon garçon, ne parle à personne de ce secret, pas même en rêve !...
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Sur notre passé, sur l'histoire de notre famille, hélas ! trop d'histoires circulent déjà dans le monde. Ces derniers temps, on me sollicita plusieurs fois de raconter la vérité et d'écrire mes souvenirs. J'ai refusé toutes ces demandes. Non seulement parce que je considérais ce genre d'indiscrétion indigne de mon rang. J'ai repoussé plutôt ces curieux, parce que de notre temps – je pense au temps où j'ai vécu en compagnie de mon mari – l'écriture était une occupation vulgaire et subalterne. Dans ce temps où nous étions encore, mon mari et moi, des êtres humains, ou plus exactement, pour une courte période, nous l'étions redevenus, les gens distingués n'écrivaient pas. S'ils avaient quelque chose à faire savoir au monde, ils prenaient un luth et se mettaient à chanter.
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Dans notre milieu, un assassinat n'est pas une affaire. Dans notre monde, la vie et la mort sont appréciées différemment que dans le monde des humains ; nous, qui sommes à la fois hommes et dieux, nous savons que la mort n'est qu'un malentendu.
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Il dit qu'il avait décidé et qu'il avait choisi, qu'il préférait rester homme.
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