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Seconde guerre mondiale : Auteurs morts en déportation, en prison ou exécutés.
Liste créée par valouis68 le 01/08/2023
35 livres. Thèmes et genres : écrivain , déportation , camps de concentration , morts , assassinats

Afin de ne jamais oublier.

Une liste d'écrivains, essayistes, poètes, philosophes, auteurs de journaux ..., décédés en déportation, exécutés par la Gestapo ou la Milice ou décédés en détention., connus ou moins connus. Nombre d'entre eux ne figurent pas dans la liste, car leurs écrits n'ont pas été traduits ou édités ( ou ne le sont plus ) en France .

Une brève biographie et un extrait de la 4e de couverture accompagnent chaque oeuvre choisie.



1. Suite française
Irène Némirovsky
4.18★ (4267)

- L'AUTEUR : romancière russe d'expression française, née à Kiev d'une mère issue d'une famille juive aisée, égocentrique, volage et peu aimante et d'un père parti de rien, devenu un riche homme d'affaires, souvent absent. Après plusieurs déménagements, la famille s'installe en France en 1919. Ecrivain prolixe, ses romans puis ses nouvelles trouvent rapidement un accueil favorable de la critique et du public. A la fin des années 30, son mari et elle demandent la naturalisation française, qui leur sera refusée, en raison du contexte politique. En 1939, elle se convertit au catholicisme. Le 13 juillet 1942 elle est arrêtée par deux gendarmes français, et transférée au camp de transit de Pithiviers puis déportée à Auschwitz-Birkenau. Elle y meurt du typhus ( d'une « grippe » selon le certificat du camp). Après la guerre, l'œuvre d'Irène Némirovsky tombe dans un oubli presque total, jusqu'à la publication de Suite française le 30 septembre 2004. -SUITE FRANCAISE : écrit dans le feu de l'Histoire, Suite française dépeint presque en direct l'exode de juin 1940, qui brassa dans un désordre tragique de nombreuses familles françaises. De son village de Saône-et-Loire où elle est réfugiée, Irène Némirovsky traque les innombrables petites lâchetés et les fragiles élans de solidarité d'une population en déroute.
2. Journal d'Anne Frank
Anne Frank
4.20★ (44930)

- L'AUTEUR : Anne Frank, adolescente allemande et juive. La famille Frank quitte Francfort- sur-le-Main pour Amsterdam au cours de l’année 1933 afin d'échapper aux premières persécutions nazies à l'encontre des Juifs. Alors que les dangers s'intensifient à Amsterdam, occupée par les Allemands depuis mai 1940, les Frank se cachent en juillet 1942 dans un appartement secret aménagé dans l’« Annexe » de l'entreprise d'Otto Frank, le père d'Anne. La jeune fille a alors treize ans. Après deux ans passés dans ce refuge, où ils sont rejoints par quatre autres personnes, le groupe, probablement trahi, est arrêté le 4 août 1944 puis déporté le 3 septembre 1944 vers le centre d'extermination d'Auschwitz-Birkenau. Sept mois après son arrestation, Anne meurt du typhus dans le camp de Bergen-Belsen. Le père d'Anne Frank, Otto, unique survivant du groupe, revient à Amsterdam à la fin de la guerre et apprend que le journal intime d'Anne, dans lequel elle relate sa vision des événements du 12 juin 1942 jusqu'au 1er août 1944, a été préservé. Ce journal, montrant le destin tragique d'une adolescente, a fait d'elle l'une des victimes emblématiques de la Shoah, le texte étant traduit dans plus de 70 langues et est devenu un des livres les plus lus au monde. - Journal d'Anne Frank. La jeune fille a tenu son journal du 12 juin 1942 au 1er août 1944, et son témoignage, connu dans le monde entier, reste l’un des plus émouvants sur la vie quotidienne d’une famille juive sous le joug nazi.
3. Quinzinzinzili
Régis Messac
3.90★ (264)

- L'AUTEUR : écrivain français et militant pacifiste. Mobilisé en août, Messac est blessé à la tête le 8 décembre 1914. Démobilisé le 15 avril 1919, pour traduire son écœurement et son dégoût de la guerre, il écrit plusieurs ouvrages démontrant le peu de cas que les États font de la vie des soldats. Dès 1922, il publie de nombreux articles dans différentes revues. Adepte de la non-violence, théoricien de la paix, membre, dans les années 1930, du comité directeur de la Ligue internationale des combattants de la paix, il se revendique pacifiste actif. Il s'engage dans la constitution d’une fraction du Front national, un mouvement de résistance d’obédience communiste, qui s’est développé dans la Manche à partir de 1941. Arrêté à Coutances le lundi 10 mai 1943, il est détenu à la prison de Saint-Lô jusqu’au 7 octobre 1943. Condamné à un an de prison le 5 septembre précédent, il est déporté "Nacht und Nebel" pour être rejugé en Allemagne par le Tribunal du peuple. Il passe successivement par le camp de concentration de Natzweiller-Struthof, en Alsace, le pénitencier de Brieg, en Silésie, le camp de concentration de Gross-Rosen . La dernière trace avérée de son existence porte la date du 19 janvier 1945 au camp de Gross-Rosen. - Quinzinzinzilli. Bien sûr, cela fait des décennies que la littérature nous annonce l'anéantissement de la race humaine, notre capacité à nous détruire ne se discutant plus. Beaucoup de livres pour un sujet aussi crucial, mais dans le lot peu de chefs-d'œuvre... Quinzinzinzili, ce roman au titre improbable, est pourtant de ceux-là, ses rares lecteurs n'en démordent pas, qui s'étonnent toujours de son ironie visionnaire, de son pessimisme halluciné et de ses trouvailles géniales.
4. Corps et biens
Robert Desnos
4.09★ (1018)

-L'AUTEUR : poète surréaliste français. Préoccupé par la montée des périls fascistes en Europe, il rejoint dès 1934 le mouvement frontiste, adhère à l'Association des écrivains et artistes révolutionnaires puis, après les élections de mai 1936, au Comité de vigilance des intellectuels antifascistes. En 1940, il est compté parmi les artistes dégénérés honnis de Vichy. Dès juillet 1942, il fait partie du réseau de Résistance AGIR et poursuit ses activités de Résistance jusqu'à son arrestation le 22 février 1944. Déporté le 27 avril 1944 ,il passe par plusieurs camps. Epuisé par deux semaines d'une marche de la mort, il meurt à Theresienstadt fin avril 1945. - Corps et biens. Exploration d'un nouveau langage, plongée dans le rêve, tempêtes de l'amour : Corps et Biens est un périple à travers l'univers de Robert Desnos. Qu'il disloque la grammaire dans ses poèmes surréalistes, ou qu'il compose des odes à sa dame aussi belle qu'inaccessible, le poète nous entraîne dans un monde onirique où "la mer n'est qu'un rêve" et l'amour un naufrage. Un recueil qui permet de découvrir toutes les facettes de cette poésie captivante.
5. Une vie bouleversée
Etty Hillesum
4.38★ (1256)

L'AUTEUR : Esther Hillesum est une jeune juive néerlandaise. Gravitant dans des milieux de gauche, contestataires, sionistes et antifascistes, elle mène une existence de femme libre. Douée pour les langues, elle gagne sa vie en donnant des cours particuliers de russe. Suite à une thérapie avec Julius Spier en février 1941, elle entame la rédaction d'un journal. Dans son journal intime, elle relate la spirale inexorable des restrictions des droits et des persécutions qui amènent en masse les juifs néerlandais vers les camps de transit, puis vers la mort en déportation. En juillet 1942, elle est transférée, à sa demande, dans le camp de transit de Westerbork, au nord-est des Pays-Bas, pour y travailler dans l’"assistance sociale aux personnes en transit" organisée par le Conseil juif. Elle y est chargée d'enregistrer les noms des personnes qui partent en déportation. En 1943 Etty, ses parents et son frère Mischa, pianiste exceptionnel meurent à Auschwitz. - Une vie bouleversée. De 1941 à 1943, à Amsterdam, une jeune femme juive de vingt-sept ans tient un journal. Le résultat : un document extraordinaire, tant par la qualité littéraire que par la foi qui en émane. Une foi indéfectible en l'homme alors qu'il accomplit ses plus noirs méfaits. Partie le 7 septembre 1943 du camp de transit de Westerbork, d'où elle envoie d'admirables lettres à ses amis, Etty Hillesum meurt à Auschwitz le 30 novembre de la même année.
6. Le cornet à dés
Max Jacob
3.58★ (188)

- L'AUTEUR : poète, romancier, essayiste, épistolier et peintre français. Ami de grandes personnalités ( Picasso, Modigliani, Apollinaire...), Artiste complet, auteur pour enfants, romancier, peintre . mais surtout poète. De confession juive, il traverse une profonde crise spirituelle en 1909 et se convertit au catholicisme en 1915. Après avoir vécu à Saint-Benoît-sur-Loire de 1921 à 1928 auprès de l'abbaye bénédictine, il y revient en 1936 pour s'y retirer définitivement et y mène une vie quasi-monastique. C'est là qu'il est arrêté par la Gestapo ,le 24 février 1944, avant d'être déporté au Camp de Drancy, où il meurt d'épuisement deux semaines plus tard ( diverses personnalités dont Cocteau et Sacha Guitry ont tenté de le faire libérer). - Le cornet à dés. Recueil de poèmes de Max Jacob. Publié à Paris en novembre 1917, à compte d'auteur, au cours de la Grande Guerre, cet ouvrage ( créant un lien important entre symbolistes et surréalistes ), constitue le chef-d'œuvre de cet artiste.
7. Journal 1942-1944 - Suivi de Hélène Berr, une vie confisquée
Hélène Berr
4.12★ (836)

- L'AUTEUR : d'une famille juive d'origine alsacienne,. Ne pouvant passer l'agrégation, en raison des lois antisémites du régime de Vichy, Hélène Berr, âgée de 21 ans, se présente au siège de l'Union générale des israélites de France (UGIF), et y est recrutée comme assistante sociale bénévole le 6 juillet 1942. Elle est aussi secrétaire à l'Entraide temporaire, un groupe clandestin créé en 1941 aux côtés du Service social d’aide aux émigrants (SSAE), dirigé par Lucie Chevalley. Arrêtée à Paris, avec ses parents, le 8 mars 1944, elle est détenue au camp de Drancy, puis déportée à Auschwitz avec eux le 27 mars 1944, jour de ses 23 ans. D'Auschwitz, elle est envoyée à Bergen-Belsen. Un matin, ne pouvant se lever à l'heure de l'appel, elle est battue à mort par une gardienne, quelques jours avant la libération du camp par les troupes anglaises, le 10 avril 1945. - Journal 1942-1944. il y avait sûrement en 1942 des après-midi où la guerre et l'Occupation semblaient lointaines et irréelles dans ces rues. Sauf pour une jeune fille du nom d'Hélène Berr, qui savait qu'elle était au plus profond du malheur et de la barbarie ; mais impossible de le dire aux passants aimables et indifférents. Alors, elle écrivait un journal.
8. J'adore
Jean Desbordes
4.25★ (6)

- L'AUTEUR : écrivain et poète français. Secrétaire de Jean Cocteau avec lequel il entretient une relation amoureuse. Résistant, sous le pseudonyme de Duroc. Il dirige le Réseau Marine F2 qui surveillait les mouvements maritimes de la Manche, à partir des bases sous-marines, mais aussi l'arsenal, les fortifications et les terrains d'aviation de Cherbourg. Arrêté par la Gestapo, il meurt sous la torture sans avoir parlé le 6 juillet 1944. - J'ADORE : « L’innocence est dans le désir. La passion humaine sur terre exige un équivalent de pureté au ciel, et quand on aime ici on plaît là-haut. » Dieu est partout dans J’adore, mais c’est un dieu insolent et intime.
9. Le Sage et le Caporal, suivi de "Les Pères"
Jacques Decour
- L'AUTEUR : écrivain et résistant français ( sous le nom de Daniel Decourdemanche ). En 1931, professeur de français en Prusse au lycée de Magdebourg, il écrit Philisterburg, qui décrit les risques de la montée du nationalisme et « le mythe inadmissible de la race ». Ce livre, publié en 1932, fait scandale en France où l'opinion publique refuse de prendre en compte les signes menaçants provenant d'Allemagne. Il adhère au mouvement des jeunesses communistes puis entre au Parti communiste. À la démobilisation, il rentre dans la Résistance en créant deux revues L'université libre en 1940 et La Pensée libre en 1941 qui sera la plus importante publication de la France occupée. Le 17 février 1942, il est arrêté par la police française. Remis aux Allemands, il est fusillé le 30 mai 1942. - Le Sage et le Caporal. Le Sage et le Caporal, c'est l'histoire de deux frères, deux jeunes bourgeois à la charnière de l'adolescence et de l'âge adulte, tout occupés, chacun de son côté, de trouver un sens à leur vie. L'un s'enfuit pour vivre sa vie, l'autre part pour se faire une situation.
10. Susanna
Gertrud Kolmar
4.00★ (13)

- L'AUTEUR : écrivaine allemande. Elle fait des études de russe, obtient un diplôme d'enseignement en français et en anglais ainsi que d'interprétariat militaire en 1916. En 2017, elle est employée comme interprète et censeure dans le camp de prisonniers de guerre de Dallgow-Döberitz. En 1938, face à la montée de l'antisémitisme, elle commence les démarches pour émigrer au Royaume-Uni , sa soeur Hilde rejoint la Suisse. Son père sera déporté en septembre 1942. Arrêtée sur son lieu de travail ( elle fut contrainte au travail forcé dans une usine dès 1941) fin février 1943, elle est déportée en mars à Auschwitz où elle décède le 2 mars 1943. Elle a entretenu avec sa soeur Hilde, réfugiée en Suisse, une correspondance considérée comme un document exceptionnel sur l'époque. - Susanna. Susanna est un bref roman écrit entre le 9 décembre 1939 et le 13 février 1940. Dans la lignée du romantisme allemand, il raconte l’histoire d’une jeune fille et de sa gouvernante. Susanna est une figure d’innocence absolue, à la limite du trouble mental. Chacun de ses actes, chacune de ses paroles, ses rapports avec les êtres et les choses ont la fragilité du verre près de se briser
11. La Grande Fauchaison : Les Contrebandiers ; La Fauchaison ; L'Uniforme
Oser Warszawski
5.00★ (11)

- L'AUTEUR : figure centrale des mouvements littéraires et artistiques d'avant-garde qui ont façonné la culture yiddish du siècle dernier, passionné d'art et de photographie. Quittant la Pologne en 1923, il passe par Berlin et Londres, avant de s'installer en 1924 à Paris. En 1942, de résidence forcée en résidence surveillée, il sera arrêté à Rome en 1944 par la police et livré aux allemands. Déporté à Auschwitz ; il y est assassiné le 10 octobre 1944. - La grande fauchaison. La Grande Fauchaison rassemble pour la première fois la trilogie romanesque d'oser Warslawski. Des Contrebandiers à L'Uniforme en passant par La fauchaison, inédit en français, l'auteur retrace les affres de la Grande Guerre en Europe et la manière particulière dont elles trouvent écho dans les mondes juif et allemand de l'époque.
12. Vivre
Milena Jesenska
4.12★ (117)

- L'AUTEUR : journaliste, écrivaine et traductrice tchèque. Kafka et elle eurent une correspondance passionnée. Dans les années 1930, elle tombe sous la dépendance de la morphine. Après l'occupation de la Tchécoslovaquie, elle entre dans une organisation de résistance militaire secrète. La Gestapo l'arrête en 1939. L'année suivante, elle est déportée au camp de concentration de Ravensbrück où elle meurt en mai 1944. - Vivre. A Milena furent adressées des lettres d'amour qui sont parmi les plus belles de ce siècle. Leur auteur : Franz Kafka. Sa vie, Margareth Buber-Neumann l'a racontée après avoir rencontré cette héroïne de notre temps à Ravensbrück, où Milena mourut le 17 mai 1944.
13. Le mal des fantômes
Benjamin Fondane
4.41★ (75)

- L'AUTEUR : philosophe, poète, dramaturge, essayiste, critique littéraire, réalisateur de cinéma et traducteur juif roumain, naturalisé français en 1938. En 1940, Fondane est engagé lors de l'invasion nazie en France. Fait prisonnier, il s'évade, est repris et hospitalisé . Sa femme, une aryenne avait obtenu sa libération , mais il l'a refusa, celle-ci ayant été refusé à sa soeur. Le 30 mai 1944, il fut déporté vers Auschwitz, et assassiné dans la chambre à gaz en octobre 1944. - Le mal des fantômes. De tous les poètes ses contemporains, pas un, ni même ceux qui ont été dans la Résistance, pas un n'a écrit la révolte et le goût de vivre mêlé au sens de la mort comme Benjamin Fondane. Sa situation de fantôme lui-même, y est sans doute pour quelque chose.
14. Dernier relachement : Manifeste dada
Walter Serner
4.00★ (8)

-L'AUTEUR : écrivain tchécoslovaque germanophone , lié aux Dadaïstes, a laissé quelques romans érotico-policiers, et un manifeste intitulé Dernier relâchement. Déporté par les nazis, il meurt dans le camp de Theresienstadt le 20 août 1942. - Dernier relâchement : manifeste dada. Walter Serner (1889-1942) est, sans aucun doute, l’un des dadaïstes de langue allemande les plus méconnus en France. Il conçut son manifeste Dernier Relâchement, manifeste dada, rédigé à Lugano, au mois de mars 1918, au sein du groupe dada de Zurich. Il s’agit du premier manifeste dadaïste répertorié.
15. Souvenirs et solitude
Jean Zay
4.38★ (71)

- L'AUTEUR : D'origine juive par son père et fervent laïque, Jean Zay se lance en politique aux côtés de la gauche radicale, après avoir été journaliste et avocat. Dès le 1er septembre 1939, il démissionne de ses fonctions de député et de ministre de l'Éducation et des Beaux-arts pour rejoindre son poste aux armées. Après l'appel du général de Gaulle, il embarque pour Casablanca avec 26 autres parlementaires à bord du Massilia. Arrêté à Rabat, le 16 août 1940, il est renvoyé en métropole. Le tribunal militaire le condamne pour "désertion" à la déportation perpétuelle et à la dégradation militaire. Après quatre ans de prison à Marseille puis à Riom (Puy-de-Dôme), le 20 juin 1944 au soir, Jean Zay est tiré de sa cellule et abattu par des miliciens dans une carrière abandonnée de l'Allier, le "Puits du diable". En août 1945, la cour d'appel de Riom annule le jugement prononcé contre Jean Zay, qui peut alors être réhabilité à titre posthume. Il est nommé chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume le 7 mai 1946.
16. Le journal de Rutka
Rutka Laskier
3.53★ (39)

-L'AUTEUR : adolescente juive de Pologne, issue d'une famille aisée. Au début de la Seconde Guerre mondiale, la famille Laskier est obligée d'emménager dans le ghetto de Bedzin. Rutka écrit secrètement un journal, qu'elle cachera sous le plancher de sa maison avant d'être déportée avec sa famille en mars 1943 à Auschwitz. Selon une de ses codétenues, elle aurait été gazée en décembre 1943 ( et non en mars, comme son frère et sa mère) après avoir attrapé le choléra. -Le journal de Rutka. « Le 2 février 1943. Je n'arrive tout simplement pas à croire qu'un jour je pourrai sortir de chez moi sans porter l'étoile jaune, qu'un jour la guerre sera finie... Mon Dieu, oh mon Dieu, que va-t-il nous arriver ? Rutka, tu as dû devenir complètement folle : tu en appelles à Dieu comme s'il existait ! La parcelle de foi que j'avais jadis s'est complètement brisée...."
17. Leçons sur le Christ
Yves de Montcheuil
5.00★ (4)

- L'AUTEUR : jésuite, philosophe, théologien français et professeur à l'Institut catholique de Paris . Pendant la guerre, il entre en résistance spirituelle. À partir de 1942, il participe à l'élaboration des Cahiers du Témoignage chrétien, son rôle est capital dans sa diffusion dans la zone nord. Il dénonce l'antisémitisme, incompatible avec le christianisme. et en appelle à la conscience endormie des chrétiens. Il apporte un soutien moral et religieux à certains de ses étudiants entrés en résistance. En août 1944, au maquis du Vercors , il est arrêté par la Gestapo et fusillé à Grenoble. - Leçons sur le Christ. "Ces "Leçons sur le Christ" ne sont pas des leçons de vulgarisation: si leur langage est toujours simple, évitant la technicité, les théologiens eux-mêmes y trouveront cependant matière à réfléchir. C'est un ouvrage élémentaire, c'est-à-dire essentiel. Rien, dans ces leçons, qui cherche à briller ou à plaire, mais une belle frappe personnelle vigoureuse et ardente.
18. Histoire de la lettre que le chat et le chien écrivirent à leurs amies les petites filles
Josef Capek
4.30★ (20)

- L'AUTEUR : peintre, écrivain, photographe et illustrateur tchécoslovaque. Sa première exposition date de 1912., il s'y fait connaître comme peintre cubiste. Il écrit également plusieurs histoires et nouvelles avec son frère Karel. Arrêté en 1939 pour activités anti-fascistes, il est envoyé en camp de concentration, peu après l'invasion de la Tchécoslovaquie. Il meurt au camp de Bergen-Belsen en avril 1945. - Histoire de la lettre que le chat...:Le Chat et le Chien écrivent à leurs amies, les petites filles, puis vont poster leur lettre. Mais au retour, plus de trace de leur maison tant la neige est épaisse. Heureusement, le chien a du flair et va se repérer grâce à l'odeur d'un fromage...
19. Le Chant du peuple juif assassiné
Itzhak Katzenelson
4.50★ (57)

- L'AUTEUR : poète et dramaturge juif. Il fonde à Lodz une école juive qui lui permet de subvenir à ses besoins comme instituteur. Lors de l'invasion de la Pologne par l'Allemagne en 1939, il fuit avec sa famille à Varsovie. Rattrapés par le front, lui et les siens sont parqués dans le ghetto où il y établit une école juive clandestine. Sa femme et ses deux jeunes fils sont déportés à Treblinka, où ils sont immédiatement gazés. Il participe au soulèvement du ghetto de Varsovie, parvient à s'échapper avec de faux papiers, mais capturé par la Gestapo, il est déporté au camp de Vittel . Puis son fils aîné et lui sont déportés à Auschwitz où ils sont gazés dès leur arrivée, le 1er mai 1944. - Le chant du peuple juif assassiné. Ecrit en yiddish en 1943 dans le camp de Vittel et miraculeusement sauvé, le Chant du peuple juif assassiné est un témoignage unique sur la barbarie nazie et le ghetto de Varsovie. C'est aussi et surtout un chef-d'œuvre absolu qui interpellera à jamais les générations futures par sa beauté littéraire comme par sa bouleversante humanité.
20. La Mémoire collective
Maurice Halbwachs
5.00★ (26)

- L'AUTEUR : sociologue français et enseignant. Dès 1938, il participe à l’accueil d’intellectuels juifs fuyant l’Allemagne et l’Autriche et les persécutions nazies. En 1940, il rejoint le réseau de renseignements Thermopyles. Sa belle-famille, son épouse, Yvonne Basch, et donc ses fils sont de confession juive et subissent eux-mêmes les persécutions. En juillet 1944 son fils Pierre est arrêté par la Gestapo en tant que résistant. Le 26 juillet il subit le même sort, en tant que père d'un « terroriste ». Interné à Fresnes puis déporté à Buchenwald, il y meurt de la dysenterie le 16 mars 1945. - La mémoire collective. L'œuvre de Maurice Halbwachs s'articule autour de deux grands axes de recherche. D'une part, l'étude des classes sociales, en particulier de la classe ouvrière (consommation, habitat, modes de vie, etc.), d'autre part l'étude de la mémoire dans un programme de psychologie collective.
21. Balut
Isroël Rabon
4.67★ (13)

- L'AUTEUR : écrivain de langue yiddish. Orphelin de père, voyou dont le frère a dû fuir en Allemagne pour échapper à la police, il a souffert de la faim alors que sa mère mendiait pour vivre. Peintre, poète, polémiste, vagabond, soldat de l'armée polonaise ayant combattu les bolcheviks, essayiste et marginal, directeur de revue , traducteur . Quand éclate la seconde guerre mondiale, il s'enfuit à Vilno, capitale de la Lituanie. Déporté en 1942 pour le camp d'extermination de Ponary , il y est assassiné la même année. - Balut . Récit d'un soldat démobilisé vers 1920, après quatre années de guerre contre les armées prussiennes d'abord et bolchéviques ensuite, c'est une longue errance hallucinée à travers une ville, à travers la mémoire, à travers un univers où la frontière entre le rêve et la réalité est brouillée, où le fantastique, le grotesque, le macabre se mêlent.
22. La Région du coeur et autres textes
Fernand Dumont (II)
3.36★ (17)

- L'AUTEUR : écrivain surréaliste belge. En 1931, Fernand Dumont découvre le premier Manifeste du Surréalisme d'André Breton. Lui ayant écrit en juin 1933, il le rencontre à Paris en septembre, ainsi qu'Éluard. Arrêté le 15 avril 1942 au Tribunal de Mons en pleine plaidoirie, Fernand Dumont est emprisonné le 9 août à Louvain. Après un passage dans différents camps de concentration, il décède le 15 mars 1945 à Bergen-Belsen. - La région du coeur et autres textes. Issus de la veine surréaliste, les récits qui composent ce recueil ont pour thème l’amour fou, la liberté. Laissant surgir les images inattendues, l’écriture de Fernand Dumont, que Breton appréciait, transgresse le réel à la recherche de l’authenticité.
23. Lettres et carnets
Hans Scholl
3.79★ (89)

- L'AUTEUR: étudiant en médecine, allemand, fils du maire de Forchtenberg et frère de Sophie et Inge Scholl . Fin 1937, la Gestapo l’arrête et l'emprisonne quelques semaines. Le 22 juin 1942, il est envoyé sur le front de l'Est dans une Compagnie d'Étudiants. Durant ce service militaire, les jeunes résistants sont témoins des crimes de la Wehrmacht. Dès leur retour, ils rédigent un tract diffusé en gare centrale de Munich par Sophie Scholl et Alexander Schmorell. D'autres suivront. Hans est arrêté avec sa sœur Sophie le 18 février 1943 à l'université de Munich. Le 22 février 1943, à 12 h 45, il est condamné à la peine de mort au terme d'un procès de moins de trois heures. À 17 h 02, il est décapité par le bourreau, quelques minutes après sa sœur Sophie. Lettres et carnets. Idéalistes, graves mais aussi très sensibles aux joies du monde, Hans et Sophie Scholl, lui étudiant en médecine, elle étudiante en philosophie, avaient commencé par rejoindre les Jeunesses hitlériennes avec la ferveur des enfants de leur âge et un enthousiasme romantique. Mais cette adhésion fut de courte durée. L’emprise de Hitler sur la société se renforçant, la servilité des adultes gagnant du terrain, la chape de plomb du conformisme obligé se faisant suffocante, les atrocités se multipliant, les jeunes gens sortirent de l’adolescence avec la conviction qu’ils devaient élever la voix contre un régime meurtrier.
24. Henriette Jacoby
Georg Hermann
4.00★ (12)

- L'AUTEUR : écrivain et dramaturge allemand d'origine juive. Dans le premier tiers du xxe siècle, Georg Hermann était un écrivain très lu, qui écrivait également pour de nombreux journeaux ou revues. Exilé aux Pays-Bas , il est déporté début 1943, vers le camp de transit de Westerbork. Le 16 novembre 1943, Hermann est au camp d'extermination d'Auschwitz. Il y meurt quelques jours après. Ses oeuvres figuraient sur la "Liste noire" et furent brûlées lors des autodafés de mai 1933 - Henriette Jacoby. À travers l'histoire d'une famille de la bourgeoisie juive berlinoise au milieu du XIXe siècle, ce roman dresse le portrait d'Henriette, une jeune fille étouffée par l'étroitesse du milieu dont elle est issue. Contrainte par sa famille à épouser un homme de sa condition et à délaisser celui qu'elle croyait aimer, Henriette cède avant de se révolter.
25. Principes élémentaires de philosophie
Georges Politzer
4.00★ (61)

- L'AUTEUR : philosophe, résistant communiste et théoricien marxiste français d'origine hongroise. Né en 1903 dans une famille de la bourgeoisie juive de Hongrie, il s’installe à Paris en 1921 et obtient la nationalité française fin 1924. Mobilisé à Paris en 1940, il reste aux côtés de la direction clandestine du Parti communiste. Démobilisé en juillet 1940, il dirige l’édition d’un bulletin clandestin. Il crée en septembre 1940, avec ses amis communistes Jacques Decour et Jacques Solomon, le premier réseau de Résistance universitaire. Du fait de ces activités clandestines, il est traqué par la police. Il est arrêté avec sa femme le 14 février 1942 par les Brigades spéciales à leur domicile clandestin. Il est fusillé le 23 mai 1942 avec ses camarades au Mont-Valérien. Son épouse Maï meurt du typhus à Auschwitz en mars 1943. - Principes élémentaires de philosophie. Oeuvre posthume de Georges Politzer publiée en 1946. Elle reproduit les notes prises par un de ses élèves aux cours professés par Georges Politzer à l'Université Ouvrière de Paris en l'année scolaire 1935-19362. L'objectif était de présenter le matérialisme dialectique aux travailleurs manuels et leur donner une méthode de raisonnement qui leur permette de comprendre leur époque (la science notamment) et de guider leurs actions dans leur profession et dans le domaine social et politique.
26. Journal et lettres de prison, 1941-1942
Boris Vildé
5.00★ (5)

- L'AUTEUR : né à Saint -Pétersbourg de parents russes, linguiste et ethnologue au Musée de l'Homme, à Paris. Il arrive à Paris au milieu de l'été 1932 et obtient la nationalité française le 5 septembre 1936. En juillet 1940, Boris Vildé commence ses activités anti-allemandes en compagnie d’intellectuels parisiens et de collègues du Musée de l’Homme. Le 26 mars 1941, il est arrêté par la Gestapo .Emprisonné durant 11 mois, d’abord à la Santé puis à Fresnes, son procès débute en janvier 1942. Il est fusillé au fort du Mont-Valérien, à côté de Paris, ainsi que six autres de ses compagnons résistants jugés dans le même procès le 23 février 1942. - Journal et lettres de prison. Le 26 mars 1941, Boris Vildé, figure de la résistance, est arrêté par la Gestapo et incarcéré. Il entame à partir de septembre la rédaction d’un journal de prison. Dans ce document incomparable, on découvre les visites, l’obsession de la nourriture, la solidarité, les rêves… Dans la solitude, il va jusqu’à entamer un dialogue avec lui-même, qui forme comme des pages à part de son journal.
27. Les saisons ferventes
Louis Mandin
3.00★ (1)

- L'AUTEUR : clerc de notaire , Il devient ensuite attaché parlementaire d'un député creusois qui le fait monter à Paris où il publie ses premiers poèmes. N’acceptant pas la défaite de 1940, le poète a fondé un des tout premiers réseaux de résistance, La Vérité française. 32 numéros du journal clandestin seront édités avant que les membres soient dénoncés. Arrêté le 25.novembre 1941, déporté en septembre 1942, il sera battu à mort par un détenu polonais au service des nazis, le 28 juin 1943. - Les saisons ferventes. Ce recueil continue la série l'Aurore du Soir, inaugurée par Ariel Esclave. Parmi les poèmes qui le composent, le plus récent est de janvier 1912. D'autres datent de huit ou neuf ans, et même davantage. Quelques-uns, qui ont été remaniés, avaient été ébauchés, loin de tout livre et de tout conseil, à cette époque où l'auteur, au fond d'une province, avait pour toute ressource un emploi qui lui rapportait à peine 400 francs par an,...
28. Nouvelles peu exemplaires
François Vernet
- L'AUTEUR : écrivain et un résistant français. En 1942, à vingt-quatre ans, il rejoint la Résistance au sein des MUR (Mouvements Unis de la Résistance). Il met en place une filière très inventive de faux-papiers pour la zone nord et anime un comité contre la déportation. Il est arrêté à Paris le 10 février 1944 par la Gestapo et déporté à Dachau. Il décède des suites du Typhus le 27 mars 1945. - Nouvelles peu ordinaires. Ces nouvelles ont été rédigées entre 1940 et 1942 et bravent ceux du gouvernement de Vichy qui veillaient à la pénitence des esprits... Révélation majeure où passe une humanité humble et forte à travers une écriture en lames de cristal qu’on reçoit en plein cœur. » Michel Boujut.
29. Journal de guerre : 1940-1941
Valentin Feldman
- L'AUTEUR : philosophe français spécialiste d'esthétique et résistant, fils unique d'une famille juive laïque, . Bouleversé par l'annonce du pacte germano-soviétique d'août 1939, il décide de partir volontairement aux armées, alors qu'il bénéficie d'une réforme pour une maladie de cœur, Il s'engage dans la résistance dès l'automne 1940 pour des missions de liaison . Il est chargé par la direction du PCF régional de rédiger des tracts et un journal clandestin. Après plusieurs tentatives d'action directe à Dieppe, et notamment une où il cause directement la mort d'un soldat allemand, il entre en clandestinité à l'automne 1941 et rejoint les groupes de combat de l'OS de Rouen. Arrêté en février 1942, après un sabotage à la Compagnie des métaux de Déville-lès-Rouen, Valentin Feldman est incarcéré à la prison Bonne-Nouvelle. Transféré à Paris, il est jugé par un tribunal militaire allemand et condamné à mort le 18 juillet 1942. Le 27 juillet 1942, il est fusillé à la forteresse du Mont-Valérien. - Journal de guerre. Témoin actif de la guerre, penseur de l'engagement, proscrit pour ses origines juives, résistant et bientôt condamné, Feldman écrit en homme libre. Sombres parfois, virulentes, ironiques, légères et tendres aussi, ces pages disent tout à la fois la poésie du monde, la fermeté d'une conscience exigeante, les doutes d'une pensée qui réclame l'action...Bien plus qu'un journal de bord, c'est l'œuvre d'un écrivain par sa maîtrise du récit, le tracé des descriptions, la pointe assassine des portraits. Une écriture portée par l'attachement au monde.
30. Sur la logique et la théorie de la science
Jean Cavaillès
3.80★ (15)

- L'AUTEUR : philosophe et épistémologue français, un des principaux chefs militaires de la Résistance intérieure. Brillant étudiant ( deux baccalauréats : mathématiques et philosophie, classe préparatoire au lycée Louis-le-Grand, agrégation de philosophie, École normale supérieure, section Lettres "latin-science"). Ses compétences de germaniste lui valent d'être nommé à Paris officier du chiffre au sein de l'état major du général de Bazelaire de Ruppierre. Le 11 juin 1940, il est capturé , il s'évade le 25 juillet 1940. Il cofonde en 1940, avec Lucie Aubrac et Emmanuel d'Astier de La Vigerie, le mouvement Libération-Sud. Il contribue également à la fondation du journal Libération. Il participe en zone nord à la résistance au sein du mouvement Libération-Nord. Il s’en détache pour fonder en 1942, à la demande de Christian Pineau, le réseau de renseignement Cohors. Il est favorable à une action militaire. Il est arrêté près de Narbonne par la police française en août 1942 et interné à Montpellier. Il s’évade le 29 décembre 1942. Il rencontre Charles de Gaulle à Londres en février 1943. Revenu à Paris, il se livre essentiellement au renseignement et au sabotage visant la Kriegsmarine en Bretagne. Dès février 1943, le réseau Cohors est infiltré par le service secret militaire allemand. Cavaillès est arrêté pour espionnage l’après-midi du 28 août 1943, interrogé et torturé une douzaine de fois par la Gestapo, il ne reconnaît que ses propres actions . Il comparaît devant un tribunal militaire allemand pour sabotage et est fusillé le 17 février 1944 dans la citadelle d’Arras. - Sur la logique et la théorie de la science. Son écrit n'est ni une étude historique de l'évolution de la science ni une description de son état actuel : Cavaillès y définit les conditions de la formation des structures conceptuelles qui font l'ossature de la science. Les thèmes suivants en commandent l'exécution : le caractère normatif des règles qui gouvernent la logique, le rôle décisif de la démonstration, l'autonomie de la science, son rapport nécessaire à l'objet, son insertion dans l'histoire.
31. Marche forcée
Miklós Radnóti
4.75★ (17)

- L'AUTEUR : poète hongrois. L’œuvre qu’il laisse, pour être brève, n’en est pas moins une des plus riches et des plus denses de la première moitié du XXe siècle. « Né dans une famille d'intellectuels juifs, il évoque dans son texte en prose, Le Mois des Gémeaux, le drame de la mort à sa naissance de sa mère et de son frère jumeau. Ecarté de l'enseignement en raison des lois anti-juifs, il vit principalement de traductions et de leçons particulières. Antifasciste convaincu, contraint au STO hongrois, il est fusillé en novembre 1944 par les Croix Fléchées hongroises ( qui soutenaient Hitler). Son corps sera retrouvé bien plus tard dans une fosse commune, ses poèmes en poche. - Marche forcée. « Disons-le d'emblée puisqu'on ne le sait pas encore : Miklós Radnóti (1909-1944) fut un très grand poète ; l'un des six ou sept très grands poètes que cette terre de poésie qu'est la Hongrie peut s'enorgueillir d'avoir donnés à l'Europe et au monde; l'un des plus chers au coeur de tout Hongrois ; le plus proche de nous peut-être et le plus actuel, lui dont le destin fut si tôt marqué par le pressentiment, presque par l'attente de la mort. »
32. Azarel
Karoly Pap
4.00★ (3)

- L'AUTEUR : écrivain hongrois, fils d'un grand rabbin, volontaire lors de la première guerre mondiale. En 1919, il fit partie de l'«"Armée rouge" hongroise et fut emprisonné pour cette raison durant une courte période entre 1920 et 1921. En 1937 parut son roman le plus célèbre Azarel. En 1944, Károly Pap a été déporté à Buchenwald et assassiné en 1945 dans le camp de concentration de Bergen-Belsen. - Azarel. Entre le petit Gyuri Azarel et sa famille, l'incompréhension est totale. Cet enfant intelligent mais fragile a d'abord été élevé par son grand-père, rabbin hassidique, à l'écart du monde, puis il retrouve ses parents à la mort du vieillard. Le contraste entre deux modes de vie diamétralement opposés, le premier axé sur la foi primitive, la vérité, la pureté et le second sur les compromis avec le monde moderne, va peu à peu le déchirer.
33. Un bonjour du pays natal
Miryam Ulinover
- L'AUTEUR : poétesse juive de langue yiddish. Ses poèmes évoquent les textes juifs traditionnels. Populaires dans les années 20, ils tombent dans l'oubli la décennie suivante et ne referont surface qu'après la Shoah. partir de février 1940, date à laquelle elle est internée dans le ghetto avec sa famille, jusqu'au printemps 1944, elle organise dans son appartement des réunions littéraires pour s'opposer à la déshumanisation grandissante des Juifs. . Le 18 août 1944, lors de la liquidation du ghetto, elle est déportée à Auschwitz et quelques jours après son arrivée, elle est envoyée à la chambre à gaz. - Un bonjour du pays natal. Cette publication comprend 108 poèmes de Miryam Ulinover dont 52 jamais publiés en volume et les traductions de 91 d’entre eux en français par Batia Baum.
34. Nomades : Essai sur l'âme juive
Isaac Kadmi-Cohen
4.00★ (4)

-L'AUTEUR : Né en Pologne, naturalisé français. Avocat, journaliste et écrivain. En août 1914, il s'engage en tant que volontaire dans la Légion étrangère. Journaliste et écrivain, lié au mouvement sioniste, il collabore à la revue Mercure de France. Ses articles sont principalement axés sur l'antisémitisme et la question juive. Début 1944, il est arrêté par la Gestapo, déporté le 27 mars au camp de Gleiwitz, un des sous-camps du camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau, où il meurt en juin 1944. - Nomades : Essai sur l'âme juive. Pour Kadmi-Cohen, le sémitisme est commun aux Juifs et aux Arabes ; aussi son travail porte-t-il explicitement autant sur l'âme arabe que sur l'âme juive. Elles se confondent pour lui dans le sémitisme qu'il nomme ainsi, mais développe et érige en concept. Ainsi, l'auteur de Nomades. Essai sur l'âme juive écrit : « Existe-t-il un concept sémitique ? Répondons hardiment par l'affirmative : oui. »
35. Fin du monde
Jakob van Hoddis
5.00★ (1)

- L'AUTEUR : poète juif, allemand et expressionniste. Un des précurseurs du dadaïsme. En février 1909, il fonde avec quelques amis le Nouveau Club. Il se lie d’amitié avec Georg Heym, qu’il présente au Nouveau Club. En janvier 1912, son ami Georg Heym se noie en patinant sur la Havel. Hoddis ressent quelque temps après de premiers troubles psychiques. Interné de force en octobre 1912, il s’échappe de l’hôpital et s’installe à Paris pour quelques semaines. Quelques jours après la déclaratioEn juin 1927, il est conduit dans un centre neurologique. Diagnostiqué schizophrène, il ne quittera plus les institutions psychiatriques. Après l’accession d’Hitler au pouvoir, toute la famille de Hoddis quitte l’Allemagne pour fuir les persécutions antisémites du nouveau régime. Sa mère le confie à une clinique psychiatrique israélite. Le 30 avril 1942, les malades et les soignants de l'hôpital de Bendorf-Sayn sont déportés au camp de Sobibor et gazés, probablement en mai ou juin 1942. - Fin du monde : En quelques textes parus entre 1910 et 1914, Jakob van Hoddis (pseudonyme de Hans Davidsohn) est devenu le symbole de l'expressionnisme, aux côtés de ses amis Georg Heym, Hugo Ball et Alfred Lichtenstein. Mouvement essentiel, sans lequel le dadaïsme et le surréalisme seraient incompréhensibles. Hoddis ne tombera pas sur les champs de bataille. Mais la maladie mentale le gardera prisonnier pendant près de trente ans.
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