Ces concepts sociologiques et philosophiques majeurs, indispensables à toute compréhension des modes de fonctionnement de la domination ont, dans les dernières décennies, été progressivement écartés des débats, réduits au silence ou plongés dans le confusionnisme. Car on ne dit pas à une population, que l'on a mise sous contrôle grâce à un appareillage technologique auquel on l'a fait progressivement adhérer, qu'elle est aliénée alors que cette aliénation est précisément la norme recherchée.
Sont réunis ici quelques ouvrages permettant redécouverte et compréhension.
"C'est un fait que tous les totalitarismes ont en commun une sorte de peur de la dialectique; aucun n'aime non plus que l'on touche de trop près au problème de l'inconscient.
(...) Un schizophrène dort en chacun de nous; les totalitaires le réveillent pour le mettre à leur service. Tel est, à notre sens, l'essentiel des rapports généraux de l'aliénation et de l'esprit totalitaire. " "Le progrès technique n'a pas ouvert la porte de notre prison : il nous a fait simplement changer de cellule." ( J. Gabel )
" Ce qui s'est produit dans la modernité ou ce que la modernité a produit, c'est la "rupture du lien de l'homme et du monde", c'est, pour l'homme, "une perte du monde". Une "perte du monde" : voilà ce qui me parait être le sens profond et authentique du concept d'aliénation. "(Fischbach)