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EAN : 9782749114682
592 pages
Le Cherche midi (04/06/2015)
3.45/5   71 notes
Résumé :
Juin 1989, massacre à Mansbury. Les corps mutilés de six jeunes filles sont retrouvés dans un sous-sol du campus. Deux étudiantes, dont la fille du richissime Harland Bentley, et quatre prostituées. Paul Riley, jeune assistant du procureur, mène une enquête efficace qui le conduit vite au coupable. Preuves accablantes, absence d'alibi, aveux... l'assassin est condamné à mort.
Juin 2005, la vie prospère de Paul Riley – désormais avocat convoité – est soudainem... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Tout d'abord, je remercie Babelio et les éditions du Cherche midi pour l'envoi de ce roman.

Six corps féminins atrocement mutilés répondant vers par vers à la première strophe d'une chanson étudiée dans une université des environs.

L'auteur de ce ramassis d'horreurs s'est suicidé mais pas celui des meurtres.

Une enquête rondement menée en quelques heures seulement.

Facile, trop facile.

Un serial killer débusqué sans grandes difficultés, des preuves « béton » à son domicile, ses aveux, pas d'alibi, une démence qui ne fera pas le poids face à ses calculs pour ne pas se faire remarquer et frapper au même endroit.

Et Paul Riley, assistant du procureur du conté, n'a pas grand effort à fournir pour obtenir la peine de mort sur la personne de Terry Burgos.

16 ans.

16 ans ont passé et Terry Burgos n'est plus de ce monde.

La justice a été rendue.

Paul Riley est passé dans le privé, a vu sa carrière décoller avec la clientèle de Harland Bentley, père richissime d'une des victimes de Burgos, Cassie.

Il a tout pour être heureux et satisfait.

Si ce n'est que d'étranges messages lui parviennent. Que des morts commencent à surgir. Des morts qui exhument l'affaire Burgos.

16 ans auparavant, tout avait été aisé, logique et carré. Mais aujourd'hui, Paul Riley n'en est plus certain. de nouveaux éléments le poussent à s'impliquer, à fouiller, à enquêter, parfois en solo, parfois en association avec le duo de flics McDermott et Stoletti.

16 ans auparavant, c'était limpide… cela n'aurait pas dû…

16 ans après est le 3ème roman de David Ellis, traduit et publié en France. Trois. Trop peu à mon goût, quand on sait qu'il en existe en douzaine, ainsi que trois collaborations avec James Patterson.

David Ellis est avocat à la base et exerce toujours, en parallèle de sa production littéraire… et on le sent. Il écrit des thrillers judiciaires et ses romans transpirent son métier à chaque page, dans la précision des rouages, des techniques, des roueries, dans les incohérences et les problèmes d'éthique, dans les enchevêtrements typiquement américains de la politique et du judiciaire.

Et c'est passionnant. Captivant. Flippant aussi.

Il écrit avec la précision du scalpel sur ce qu'il connaît bien et pratique au quotidien.

Bref, un cocktail littéraire des plus savoureux quand ces ingrédients sont associés à une intrigue riche et pas si évidente que ça.

On est happé dès les premières pages du roman, même si le démarrage est assez mondain et blasé puisque Paul Riley nage dans le luxe, les cocktails et une certaine aisance placide.

On s'attend à ce que la culpabilité du condamné, Terry Burgos, soit remise en question, dans une trame tout à fait classique… Mais que nenni, c'est beaucoup plus compliqué que ça: de nouvelles questions se posent alors qu'une jeune journaliste aux dents longues dépoussière le dossier, explore une piste non exploitée à l'époque, trouve la mort et interpelle par là même sa mère, journaliste à succès ayant travaillé sur le cas originel et qui sollicite immédiatement Paul Riley.

Des flashbacks situent les différents personnages à l'époque, analysent l'affaire en son temps, posent le parcours de chacun et ce qu'ils sont devenus et donnent une vue d'ensemble des scénarios possibles autour de ces nouveaux meurtres.

Vrai coupable? Copycat? Ou quelque chose de plus retors que cela?

Papa Bentley, aux moeurs légères, est-il totalement étranger à ce drame? Est-ce l'oeuvre d'un « simple » fou serial killer? Et ce prof de fac, un peu trop familier avec ses élèves, Frank Albany… quel est son rôle dans toute cette affaire?

Plusieurs suspects possibles… même Paul Riley n'y échappe pas.

J'ai adoré suivre cette enquête où les secrets de famille, les travers des gens riches et la folie des hommes troublent à loisir les plus vertueux en les plongeant dans des situations morales inextricables, jouent de leurs influences pour manipuler l'autre.

J'ai beaucoup apprécié le personnage de Paul Riley, l'avocat, qui aurait très bien pu fermer les yeux, ignorer les faits et indices nouveaux et rester vautré confortablement dans sa réussite d'avocat d'affaires.

Mais non, il a une conscience, il a soif de vérité, il ne veut pas vivre avec une erreur éventuelle dans son parcours. Il a des valeurs morales et une certaine vision de la justice qui parfois ne s'accorde pas avec les textes ou les luttes d'influence politique. Et malgré les sacrifices potentiels pour sa carrière… et son compte en banque, il va persévérer, chercher et connaître le fin mot de l'histoire.

Tout comme j'ai admiré le personnage de McDermott, qui se bat avec ses démons et traumatismes perso, mais sans jamais faillir dans son job d'enquêteur. Lui aussi a une conscience, un instinct, qu'il laisse s'exprimer au détriment de la logique de flic. Tour à tour allié et adversaire de Paul Riley, quand le doute et la suspicion des faits prennent le pas sur l'élan spontané de confiance, ces deux hommes se respectent.

Les personnages de Paul Riley et de Joel Lightner, son collègue, apparaissaient dans caché, le roman précédent, aux côtés de Jason Kovarich. C'est agréable de suivre ainsi des personnages, par des clins d'oeil discrets. Peut-être qu'ils se rencontreront de nouveau dans un prochain roman, ce serait du grand spectacle à mon avis…

L'auteur a su, également, dépeindre les relations parents-enfants dans la victimologie de Cassie, une des premières victimes. Ou quand les actes d'un père ou d'une mère peuvent détruire sa chair et son sang, lui faire perdre la tête, être le terreau de son malheur. Ou quand un père ou une mère ne recule devant rien pour protéger et sauver son enfant. Les apparences sont trompeuses: un loup arrogant peut être doux comme un agneau, l'eau calme et claire peut être tempétueuse et assassine.

Avec le personnage de Leo Koslenko, accueilli dans la famille Bentley alors qu'il était tout jeune encore, au passé obscur, c'est une plongée dans la Russie du temps du KGB mais aussi dans le brouillard des troubles mentaux, des raisonnements et du monde d'un homme en apparence banal. le suivre dans ses pérégrinations est assez perturbant, tant sa manière d'appréhender l'environnement est éloigné de la nôtre, tant il évolue d'une manière apparemment classique et passive alors que tout, chez lui, est calcul et anticipation.

Entre les sauts dans le passé et les changements de narrateurs offrant une large perspective des événements, le rythme de ce thriller reste dynamique tout en laissant l'opportunité au lecteur de chercher en même temps que les enquêteurs, de digérer les infos, les analyser et construire sa propre théorie…

Mon coup de coeur pour cet auteur, découvert avec caché, se confirme donc avec 16 ans après… un bon thriller judiciaire qui m'a attrapé dès les premières pages pour me lâcher seulement à la dernière. Les personnages ont leurs failles, ne sont pas des Rambo en puissance, mais ils sont pugnaces et ont du caractère. L'intrigue est bien menée, nous balade en fausses pistes tout en faisant évoluer habilement la trame principale vers un dénouement surprenant même si, un lecteur attentif a senti l'odeur de la culpabilité quelques chapitres auparavant.

Bref, une très bonne lecture pour ma part, que je recommande à tous les fans du genre!
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
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Connaissez-vous ce phénomène étrange que certains livres procurent à la lecture ; ce phénomène qui se résume en très peu de mots et qui, pourtant, est très rare en littérature : le plaisir de lire. Juste ça. Pas la satisfaction de vivre une histoire incroyable. Ni même de rencontrer des personnages hors normes, profonds et parfaitement dessinés. Pas non plus le plaisir d'un dénouement extraordinaire, rare, grisant. Non. Juste le plaisir de lire les mots, les enchaîner, y devenir accro et ressentir leur absence lorsqu'ils ne sont plus devant nos yeux. Ce sentiment qu'un texte coule plus qui ne défile, qui se veut simple mais terriblement prenant. Cette impression que l'auteur vous chuchote et vous raconte son histoire à l'oreille ; ça chante, ça danse, ça s'accélère, on ne s'arrête plus et… oh, déjà 150 pages lues ? Incroyable ! Il ne faut pas grand-chose, simplement une harmonie et beaucoup d'authenticité. Et bien on est dedans.

16 ans après est un thriller juridique et, étonnement, je n'avais pas senti cette préférence de l'auteur pour le juridique dans le premier livre que j'ai lu de lui : La comédie des menteurs. En revanche, je l'ai ressentie en parcourant rapidement les résumés sur Amazon lorsque j'ai voulu m'acheter un autre livre de David Ellis. Des souvenirs de série télévisées américaines sont remontées à la surface ; j'ai adoré l'idée d'être replongée dans cette ambiance juridique et c'est pourquoi j'ai lu ce livre très rapidement après réception.
16 ans après reprend un personnage de la comédie des menteurs : Paul Riley. Au début du roman, en 1989, Riley est un assistant du procureur mis sous les feux des projecteurs grâce à l'affaire Burgos, un homme condamné à mort pour le meurtre de six jeunes filles. Seize années plus tard, Riley est devenu un brillant avocat et on n'est plus très sûr, lorsque la tuerie reprend, que Burgos était réellement le coupable. A-t-on mis la bonne personne derrière les barreaux ou s'agit-il d'un copycat ? C'est en réalité plus d'une question que va soulever cette nouvelle affaire.

16 ans après n'est pas un de ces thrillers au suspense insoutenable, au rythme haletant et aux révélations qui tombent à chaque fin de chapitre. Il ne joue pas sur les émotions et ne détient pas l'intrigue de l'année qui chamboule ou en met plein les yeux. Il est en réalité quasiment à l'opposé de cela. le rythme est lent : 430 pages représentent 5 jours d'intrigue, sans compter les sauts dans le passé, c'est très lent pour un thriller je trouve, surtout lorsque l'enquête n'est pas à rebondissement ni à révélation ; l'intrigue traîne et l'auteur prend son temps. Certains lecteurs ont d'ailleurs dit de ce livre qu'il tourne en rond : c'est vrai. On avance pas à pas, l'auteur se répète parfois, alors j'admets volontiers que l'on peut s'ennuyer avec ce livre et arriver à la conclusion qu'il est ennuyant et surtout, très long. Vous voilà prévenus.
Cependant, ça n'a absolument pas été mon cas et je ne saurais pas vraiment dire ce que j'ai autant aimé dans ce livre pour le dévorer de la sorte car, à vrai dire, je n'ai pas encore cerné avec précision ce qui me plaît tant chez David Ellis qui, concernant l'immersion, peut rivaliser avec John Hart. Ellis a la même façon de m'embarquer dans ses histoires, cette même faculté de créer une bulle autour de moi qui empêche l'extérieur et la réalité de pénétrer.
Entre le texte qui se lit tout seul ; les personnages auxquels on s'attache ; les dialogues que j'ai adorés parce que je les trouve très bien tournés et écrits ; le pan juridique dont je me suis délectée ; l'enquête pas à pas et lente qui m'a passionnée (oui, alors que je n'aime pas ça d'habitude !) ; l'angle juridique choisi par l'auteur pour nous entraîner au coeur des investigations et des déductions qui change beaucoup de l'habituelle enquête policière, et le dénouement que je n'attendais pas, je ne saurais dire ce que j'ai préféré. Tout, probablement et, forcément, le tout a diablement bien fonctionné.

Je ne vais évidemment pas parler de l'histoire puisqu'en dire un peu, c'est déjà en dire trop compte tenu de la construction du roman, de son rythme et de son dénouement final. C'est à découvrir pas à pas, à déguster si on adhère au procédé et à l'écriture.
Une histoire est en train de s'écrire entre cet auteur et moi, et j'espère un jour pouvoir l'exprimer de façon plus claire – à condition que l'on ne divorce pas avant, on n'est jamais à l'abris. Pour les amateurs de thrillers juridiques et à ceux qui veulent découvrir le genre et/ou l'auteur, je conseille bien évidemment 16 ans après, que j'ai préféré à La comédie des menteurs.
Lien : https://surlestracesde.wordp..
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Exhumé de mon PAL après plusieurs années, ce petit pavé de plus de 600 pages a pour personnage principal le procureur Riley. Un personnage auquel je ne me suis jamais vraiment attaché alors même que l'auteur ne l'accable pas de vices ou de tares particulières. Mais je n'ai pas ressenti de sincère humanité dans ce personnage, beaucoup moins que chez l'enquêteur qui le suspecte. A l'exception de ce de dernier on reste assez détaché du sort de ces personnages qui evoluent sans univers où l'argent le dispute au cynisme

Heureusement l'écriture est très fluide et on avance rapidement dans ce roman, jusqu'à la longue explication finale un peu alembiquée et qui nous est présentée de manière si complexe que c'est presqu'un exercice ce de style auquel s'est livré l'auteur. Auteur dont je ne lirai probablement de nouvel ouvrage.
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De nombreuses critiques m'ont amenée à vouloir lire ce "thriller de l'année" !
Quelle décéption !

On réalise alors qu'une critique est bien subjective.

J'ai pensé un moment que j'avais la tête ailleurs et ma foi, j'ai persévéré. Oui je l'ai lu du début à la fin.

Je me suis perdue dans les premières pages avec une masse d'information qui transite entre 1989 et 2005. Je me demande même si l'auteur savait lui-même où il allait !
Trop de sauts d'avant en arrière, d'arrière en avant ....des choses qui se répètent et finissent par nous donner envie de dire : "et si on allait à l'essentiel !"
Je regrette d'avoir dû attendre autant ( il me semble que nous sommes déjà à la page 213 !) qu'on passe enfin à la véritable enquête et enfin, sentir l'exaltation du véritable thriller.
Après je reconnais que dès ce moment, la lecture plus fluide bien qu'intriguante nous tient en haleine jusqu'au bout.

J'aurai préféré ce livre moins volumineux que l'on regrette d'avoir terminé trop tôt qu'en l'état où l'on "souffre" pour enfin découvrir un décor plus attrayant
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Le personnage principal de cette sordide histoire, Paul Riley, substitut du procureur 16 ans plus tôt dans une affaire de meurtres en série rondement menée, doit se remettre au boulot. Et s’il s’était trompé, si l’affaire avait été classée trop vite avec des aveux du meurtrier mettant fin aux investigations ?
Devenu depuis avocat dans un grand cabinet, dont le principal client est le père d’une des victimes, il fera malgré tout son possible pour s’assurer qu’il ne s’était pas trompé ou pas complètement. Pour se faire, il devra quelque peu contrer l’enquête actuelle des policiers sur de nouveaux crimes en série qui rappellent étrangement cette histoire. Mais il est convaincu qu’il faut retravailler l’enquête initiale, n’a-t-il pas raté quelque chose ? Impossible d’en dire plus sans trop en raconter.
Une histoire bien construite, bien écrite qu’on lit sans s’arrêter. On doit savoir si Paul a commis une erreur de débutant avec cette première affaire trop facile.
Alors pas d’hésitation, plongez-vous dans cette histoire !
Merci à Babelio et au Cherche Midi pour cette agréable découverte.
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Il observe sa fille sans rien dire, s'étonnant de ce qu'un homme confronté à des criminels violents et à des scènes de crime épouvantables puisse se sentir à ce point nu, à ce point complètement vulnérable et terrifié devant cette petite demoiselle de 7 ans.
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Ils vivent dans l'ignorance la plus complète. Ils n'ont pas encore tracé leur route. N'ont pas pris de décisions irrévocables. Ils ne savent rien du regret.
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Lorsque j'arrive au bureau, je suis à peu près convaincu qu'une armée de nains miniature a élu domicile dans mon crâne et pioche la surface de mon cerveau pour y trouver de l'or.
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Elle me comprend mieux que je ne veux l'admettre. Elle me laisse une issue pour que je me sente grandi de la refuser.
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Vous pouvez tuer un corps. Vous ne pouvez pas tuer la vérité.
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