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Stéphane Roques (Traducteur)
EAN : 9782879295442
413 pages
Editions de l'Olivier (07/02/2008)
2.8/5   37 notes
Résumé :
Citoyen russe héritier d'un baron de la Mafia, Micha Vainberg végète à Saint-Pétersbourg, entre soirées arrosées avec son complice Aliocha-Bob et repas gargantuesques. En quittant New York (où il avait émigré dix ans plus tôt), il s'est éloigné de sa fiancée, la belle Rouenna, une prostituée qu'il continue d'entretenir. Malheureusement, elle s'est laissé séduire par Jerry Shteynfarb, auteur suffisant du Traité de branlette à l'usage des jeunes arrivistes...
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
C'est un roman « héneaurme » dont il s'agit ici, à la mesure de son personnage principal, Micha Borissovitch Vainberg, fils d'un oligarque russe assassin (et assassiné) coincé à Saint Pétersbourg. Micha se voit comme une sorte d'Oblomov trash mais on pense davantage à « La Conjuration des Imbéciles » en lisant ses déconvenues avec son pays d'origine, son pays d'adoption (USA) duquel il se languit et surtout avec l'Absurdistan état ex-soviétique de la mer Caspienne où il est venu dans le but d'acheter une nationalité belge. En proie à une guerre civile ce pays sera presque sa dernière étape, une fin ouverte laissant espérer un possible départ de cette région de fous furieux… le ton général est à la satire très acide : on rit mais on rit jaune.
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Ce roman est le récit à la première personne de Micha Vainberg, juif russe, fils d'un baron de la mafia richissime. Envoyé faire ses études aux USA, il a pris goût à la vie américaine, et lorsque son père fait tuer un homme d'affaires américain, ce qui rend Micha interdit de séjour, il se désespère se sentant exilé dans le pays de sa naissance. Après la mort de son père, tué par un concurrent, un flic véreux propose à Micha une combine pour quitter la Russie : acheter la nationalité belge grâce aux services d'un employé de l'ambassade belge en Absurdistan, une ex république soviétique, devenue indépendante et riche grâce au pétrole. Micha se rend donc là-bas, mais rapidement les choses dégénèrent : entre assassinats politiques, guerre civile et intervention internationale, l'endroit devient des plus dangereux. D'autant plus dangereux pour Micha, que certaines factions comptent bien se servir de lui, profitant de sa grande naïveté.

Difficile pour moi de dire quelque chose de ce livre, sauf que ce n'est vraiment pas un livre pour moi. Question de génération sans doute, mais je n'ai pas pu m'intéresser un seul instant à tous ces personnages, qui ressemblent presque à des personnages d'un jeu vidéo : une seule dimension, des types plus que des personnes. J'ai bien compris l'aspect fable cherchant à démonter les absurdités et horreurs de notre monde contemporain, mais cela tourne trop à une farce un peu mécanique à mon goût. Je n'ai pas eu le sentiment que l'auteur avait à dire quelque chose de différent que ce que l'on avait déjà dit ailleurs, et cet aspect de tout exagérer, de pousser à outrance ne m'a pas convaincu. Certes l'humour, mais un peu trop systématique et prévisible, cela ne m'a plus amusé au bout de quelques dizaines de pages. Je n'ai pas pu m'empêcher de trouver cette façon de parler des problèmes du monde superficielle, une sorte de zapping où l'on passe d'un thème à l'autre, en accentuant au maximum pour produire un effet, mais sans rien creuser vraiment.
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Ce roman un peu abracabrantesque est une fable sur notre monde moderne. L'Absurdistan est une ancienne république soviétique (imaginaire), devenue indépendante mais inféodée aux compagnies américaines qui exploitent sans vergogne ses champs pétrolifères. Le pétrole est à la fois une bénédiction et une malédiction pour les pays qui en produisent à tire-larigot (et pour leurs habitants)... Le héros, Micha Vainberg, est un Candide. Il arrive presque par hasard en Absurdistan et se retrouve au milieu de grandes manoeuvres qui le dépassent; il est dans la position de Fabrice à Waterloo.
L'auteur n'y va pas de main morte et dresse un tableau contrasté et violent de notre monde ; mais il y a aussi des aspects loufoques qui font passer la pilule. Par contre, il ne faut pas chercher des nuances dans la psychologie des personnages. La lecture est facile, on ne s'ennuie pas, mais ensuite on oubliera peut-être assez vite ce roman.
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En 2015 j'écrivais une critique négative sur le premier roman de Gary Shteingart "Traité de savoir-vivre à l'usage des jeunes russes". le Monde des livres du 05/012024 consacrait un article à Shteingart à l'occasion de son 6ème ouvrage "Très chers amis", recommandé comme une merveille de drôlerie. L'auteur aurait gagné en empathie.

Cela m'a donné envie de lire le 2ème roman "Absurdistan". L'héritier d'un baron de la mafia russe est coincé en Russie, et bientôt en Absurdistan, une République de l'ex URSS qui lance sa révolution, dont il devient pendant quelques brefs instants ministre de la culture.

Roman à lire comme une grosse farce, il ne se passe pas grand-chose d'intéressant, il y a beaucoup de dialogues. le personnage principal, un obèse millionnaire, gros mangeur et consommateur de femmes bien en chair et libidineuses, espère juste rentrer aux Etats-Unis. Il est beaucoup question de l'identité russe, juive, américaine, de la place à trouver entre le modernisme et les traditions. On trouve un peu d'humour, qui pourrait être affiné, car les personnages sont assez rustres.
Sur la première de couverture on a un avertissement de Frédéric BEIGBEDER "Un chef-d'oeuvre romanesque." Oui, si on considère Beigbeder et le fait que le héros est un bon vivant déjanté aimant la fête, l'alcool, les femmes faciles et sensuelles. Ce personnage m'a un peu fait penser à Ignatius Reilly de la conjuration des imbéciles ou à Gargantua.
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Pas réussi à entrer dans cette histoire. Abandon en cours de lecture.
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critiques presse (1)
Lexpress
17 avril 2012
Un roman drôle et décapant qui dénonce une Russie dangereuse et noyée dans le capitalisme.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
- Ça s’arrête jamais, hein ? Mais c’est quoi le passé, Liouba ?‘i Le passé est trouble et distant, et le futur se prête à toutes les conjectures. Le présent ! Voilà ce en quoi il faut croire. Si tu veux savoir ce que je vénère, Liouba, c’est la sainteté du moment présent. »
Les mots ont des conséquences. Car à cet instant Liouba sauta du lit, déboucla sa ceinture de style texan et, à une vitesse olympique, catapulta l’ourlet de sa longue jupe en blue-jean par-dessus ses genoux, les poils bruns et rêches de sa pizda, son ventre ferme, l’ovale long et pâle de son visage - jusqu’à se tenir un court instant nue devant moi.
* …une compagnie aérienne sans aucun avion mais avec un tas d’hôtesses
* « Excusez-moi, dit-il en russe, langue véhiculaire de l’ancien Empire soviétique, quelle est votre nationalité’ ?
Je brandis tristement mon passeport russe. « Non, non, s’esclaffa le gros. Je parle de votre nationalité. » Je compris où il voulait en venir. « Juif », dis-je en me tapotant le nez. Le photographe porta la main à son cœur. « Je suis très honoré, dit-il. Les Juifs et notre pays ont en commun une histoire longue et pacifique. Ils sont nos frères, et quiconque est leur ennemi est aussi le nôtre. Pendant la durée de votre séjour en Absurdsvanï, ma mère sera votre mère, ma femme votre sœur et vous trouverez toujours de l’eau dans mon puits pour vous désaltérer. « Oh, merci, dis-je.
– Un Juif ne devrait pas avoir à faire la queue faire prendre en photo. Je vais la prendre tout de suite.
Souriez, monsieur !
- Prenez aussi mon valet, s’il vous plaît.
- Souriez, valet ! »
Timofei soupira et se signa. On me tendit deux petites photos. « Vous vous rappelez ce que j’ai dit sur ma mère qui est aussi la vôtre ? demanda le photographe. Malheureusement, notre mère est à l’hôpital avec un foie amoché et une oreille tuméfiée. S’il vous était possible de… »
J’avais déjà préparé quelques billets de 100 dollars pour ce type d’éventualité, j’en tendis un au photographe.
« Maintenant, il faut faire la queue pour remplir ta demande de visa, dit le photographe. Oh, regardez ! Un de mes collègues veut vous parler. »
Un type encore plus gros affublé d’une moustache en dentelle et d’une profusion de dents gâtées s’approcha de moi en se dandinant, « On doit être parents, dit-il en me tapotant le ventre. Dites-moi, quelle est votre nationalité ? »
Je lui expliquai. Il porta la main à son cœur et me dit les Juifs et l’Absurdistan avaient en commun une histoire longue et pacifique et que mon ennemi était aussi le sien, cependant que sa mère était ma mère et sa femme ma sœur. Il avait aussi de l’eau dans son puits pour me désaltérer. « Pourquoi un Juif devrait-il faire la queue pour remplir une demande de visa ? demanda- t-il. Tenez ! Prenez un formulaire !
- Vous êtes très aimable, dis-je.
- Et vous, vous êtes très juif. Au meilleur sens du terme. » Puis on m’annonça que ma sœur (c’est-à-dire sa femme) souffrait d’une gastrite et d’une inflammation de la vulve. Les 200 dollars que je lui donnai serviraient, après bien des détours, à ses soins médicaux. « El maintenant il vous faut faire la queue pour que votre demande soit traitée. Mais regardez ! Un de mes collègues se propose de vous rendre service.»
Un homme plus âgé, dont la peau autour des yeux s’était changée en cuir véritable après une vie entière d’apnée du sommeil, se dirigea vers moi en faisant un bruit de locomotive à vapeur. Il me fallut un temps avant de saisir qu’il tentait de communiquer en russe. Je compris le passage sur l’eau de son puits et celui sur le Juif qui ne devrait pas avoir à attendre pour que sa demande soit traitée. « Je vais vous aider à remplir ça, souffla le type en sortant un stylo et en dépliant les quatre pages de la redoutable demande de visa. »
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Shteynfarb. Son visage me revenait, à présent : un petit homme hideux, lèvres sèches, cheveux noir coiffés à la Mohawk et sculptés par une alopécie remontant à l’adolescence, sombres poches de lézard sous les yeux, tout, dans sa façon d’être, respirant l’artifice, le rire bidon et la bonhomie facile. Il avait probablement mis en cloque la moitié de son atelier d’écriture, celle qui ne l’était pas déjà.
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La femme s’essuya les yeux. « Deux cents dollars pour la suite grand standing, dit-elle. El il y a une pute qui
vous attend déjà.
– Je ne veux pas de pute, marmonnai-je. Je veux être seul.
Alors c’est trois cents dollars.
- C’est plus cher sans la pute ?
- Oui, dit la vieille. Maintenant il faut que je lui trouve un endroit où dormir. »
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Gary Shteyngart - Mémoires d'un bon à rien .Gary Shteyngart vous présente son ouvrage "Mémoires d'un bon à rien" aux éditions de l'Olivier. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Stéphane Roques. Retrouvez le livre : http://www.mollat.com/livres/shteyngart-gary-memoires-bon-rien-9782823604979.html Notes de Musique : Expatriates (Live in studio) by Yair Yona. Free Music Archive. www.mollat.com Retrouvez la librairie Mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat You Tube : https://www.youtube.com/user/LibrairieMollat Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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