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EAN : 9782355842030
496 pages
Sonatine (17/10/2013)
3.61/5   41 notes
Résumé :
Vermont, années 1980. Jude Keffy-Horn, fils adoptif d’un couple de hippies, est élevé par sa mère qui, pour subsister, vend des bangs artisanaux. Livré à lui-même, l’adolescent passe ses journées à tromper l’ennui en fumant de l’herbe avec son meilleur ami Teddy en rêvant à une vie plus palpitante. Après un terrible drame, Jude va rejoindre son père, dealer de marijuana à New York. Là, il découvre une ville violente et dépressive, loin du Flower Power, celle de l’èr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Comment s'épanouissent les enfants-fleurs de Woodstock dans l'Amérique libérale ? Plutôt mal, si l'on se tient à cette chronique adolescente contée par Eleanor Henderson.
Sur plusieurs mois, on suit les aventures de garçons sauvages, fils de hippies ou de fantômes, qui, pour fuir l'ennui de leur petite ville du Vermont, s'évadent dans la drogue -avant de se trouver un meilleur trip : le "straight edge", sous-culture punk. Pour oublier les défaillances parentales et la vacherie de la vie, voilà qu'ils fondent un groupe et filent à Manhattan, dans le Lower East Side. On est 1988, au tout début de la gentryfication du quartier, qui est alors peuplé de toxicos, clodos, et autres marginaux. Mais même à 16 ans, vivre vite et fort épuise...
J'ai adoré cette tranche de vie, cette plongée dans cette époque et ce lieu, et la découverte du mouvement straight edge (des gars qui se rasaient le crâne, pogotaient sur du punk hardcore, et refusaient de boire/fumer/se droguer/manger de la viande/avoir des relations sexuelles afin de préserver une forme de pureté). C'est un joli roman d'apprentissage, mélancolique, où les enfants s'aperçoivent que leurs parents peuvent encore les étonner ou les émouvoir ; où, ils se créent leur propre tribu, se cognent contre la vie, s'essaient à comprendre le monde qui les entoure, à exprimer le dégoût qu'il leur inspire, et à s'en différencier pour créer leur propre monde. Ce n'est pas sordide, ni plombant ; c'est plutôt lumineux, et il y a même de l'humour !
Pas le roman du siècle, mais une balade sympathique avec des petits rebelles ; voilà qui est rafraîchissant, en cette période caniculaire !
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Dans le Vermont deux ados paumés, Jude et Teddy , passent leur temps à se droguer. Jusqu'au jour de la visite d'Eliza , New Yorkaise et belle fille du père de Jude, qui va faire basculer leurs existences.

Ce roman , qui raconte l'histoire d'ados livrés à eux mêmes a pour cadre le Vermont et le New York de la fin des années 80.
Notamment Alphabet City, petit bout du Lower East Side à l'est de 1st avenue, avec 4 avenues : La A, la B, la C et la d.
A cette époque, un diction local disait: A , you're allright, B you're brave, C you're crazy, D, you're dead. ça fixe l'ambiance. Ici , la description est sans doute conforme à ce qu'il se passait à la fin des eighties autour de Tompkins park : les junkies, les punk, le hardcore New Yorkais et son célébrissime club le CBGB (lancé par les Ramones), le sida, les SDF, les taudis délabrés, les tatoueurs ...L'intrigue sert , au moins pour une partie du roman, de support à la découverte de ce New York à travers East Village .
Le mouvement straight edge (en gros des hardos qui mangent Vegan, refusent la drogue, le sexe et l'alcool .Par contre, ils veulent bien se battre de temps en temps :)) est aussi bien détaillé.
Voilà: Des personnages attachants,l'homosexualité fin des 80's, une trame solide et surtout, beaucoup de culture sur ce New York underground des années 80. Une bien belle découverte.
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Pour un premier roman, ça en est tout un! Coup de coeur pour le sujet rarement évoqué dans les romans de cette génération d'enfants issus de parents hippies au parcours de vie erratique, consommateurs de marijuana et autres substances douteuses. Les personnages créés par Eleanor Henderson sont réels, bien incarnés et ancrés dans la réalité des années 1980 (apparition du sida, mouvement straight edge, émergence de la musique punk et homosexualité affichée). Malgré un début désespérant, c'est une histoire porteuse d'espoir.
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Dans les années 80, entre le Vermont et Alphabet City, une partie de l'East End de Manhattan, Jude, Johnny, Teddy, et Eliza, passionnés par la musique punk, tentent tant bien que mal d'échapper à une société qui les rattrape.

Jude n'est plus que l'ombre de lui-même depuis que son meilleur ami Teddy meurt d'une overdose ; il n'est plus que culpabilité et tristesse et s'enfonce dans une profonde dépression.

C'est sans compter sur son père disparu depuis quelques années, qui appelé en renfort par sa mère, débarque et l'emmène avec lui à Manhattan. Dealer de profession, ce n'est pourtant pas avec lui que Jude va retrouver une vie saine.

Pourtant, bientôt un petit trio va se former et Jude va retrouver goût à la vie surtout grâce à Eleanor, qui porte le précieux enfant de Teddy et Johnny le grand frère de Teddy, chanteur d'un groupe de punk Straight Edge (pas d'alcool, pas de drogue, pas de sexe, pas de viande...).

Des liens forts se créent grâce à leurs souvenirs respectifs de Teddy et à sa mémoire qu'ils veulent honorer par dessus tout.

Alphabet City est un pavé intéressant, les personnages sont charismatiques, les années 80 bien rendues, la musique et la culture punk omniprésentes. A savourer.
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Alphabet City est un quartier de New-York situé sur l'île de Manhattan, en plein coeur de l'East Village. Avant de se boboïser dans les années 90, le quartier qui doit son nom au carré que constituent les Avenues A, B, C et d'avait, comme l'ensemble de Manhattan, mauvaise réputation. Ce quartier populaire était réputé pour son insécurité et son taux de criminalité, ce qui lui valut le dicton ci-dessous.

« Avenue A, you're Alright
Avenue B, you're Brave
Avenue C, you're Crazy
Avenue D, you're Dead. »

C'est dans ce décor pas franchement engageant que Eleanor Henderson situe une partie de l'action de son premier livre, « Alphabet City » (« Ten Thousand Saints » en version originale) aux éditions Sonatine. L'histoire débute dans le Vermont, à Lintonburg, où Jude et Teddy trompent leur ennui en faisant du skate-board et en fumant de l'herbe. Leur rencontre avec Eliza, fille du père adoptif de Jude, va changer le cours de leurs vies lors du soirée qui vire au drame. Jude part s'installer chez son dealer de père à New-York, où il retrouve Eliza et fait la connaissance de Johnny, le grand frère de Teddy. Surnommé « Mr Propre », Johnny va les initier au mouvement punk radical, « straight edge » : ni alcool, ni sexe, ni viande, ni drogues…C'est dans ce New-York hostile des 80's, au début des années Sida, que ces trois gamins de la Génération X vont tenter de recréer une famille, tout en accomplissant leur rite initiatique vers l'âge adulte.

Récompensé du prix de roman de l'année par le New-York Times, « Alphabet City » est un très bon premier roman qui dépeint avec une grande justesse les errements de ces jeunes paumés dans ce quartier new-yorkais en évolution, sur fond de hardcore (la mythique salle du CBGB) et de transformation sociale de l'East Village (les émeutes de Tompkins Square contre la gentrification du quartier).

A noter que le livre va bénéficier d'une adaptation cinématographique en 2015 grâce à Shari Springer Berman et Robert Pulcini, les réalisateurs de l'excellent « American Splendor » en 2003. le casting se compose notamment de Asa Butterfield (« Hugo », « Ender's game ») dans le rôle de Jude, Hailee Steinfeld (« True Grit ») dans le rôle d'Eliza, Emile Hirsch (« Into the Wild ») dans celui de Johnny ou encore Ethan Hawke dans celui de Les, le père de Jude.
Lien : http://www.fromnewyorktobigs..
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critiques presse (1)
Liberation
23 décembre 2013
A 33 ans, Eleanor Henderson, signe son premier ouvrage, rapidement salué par le New York Times qui l’a élu meilleur roman de l’année. Son écriture est fluide, sans maladresses, rare pour une débutante. Cela en fait un auteur à suivre.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Quel genre d'adolescents chantaient l'éloge de la pureté? Où étaient passés les hymnes à la défonce? Au sexe? Et s'il fallait vraiment que leurs chansons parlent de pureté (elle n'avait rien contre!) pourquoi fallait-il en plus qu'elles vous fracassent les tympans? Elles trahissaient une telle rage, ces chansons. Les classiques de sa propre jeunesse - sur le sexe et la drogue -, on les caressait sur les cordes d'une guitare, on les fredonnait sous la douche, il y avait de l'harmonica.
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Si, jusqu’à sa rencontre avec Eliza, les filles l’avaient toujours intimidé, à présent elles le terrorisaient. La facilité avec laquelle elles tombaient enceintes – ils n’étaient restés tout seuls que pendant une heure ! – le laissait pantois ; c’était comme si, rien qu’en fantasmant de faire l’amour avec elle, il l’avait lui-même engrossée par télépathie. Les filles étaient des incubateurs, des fours, des utérus. Il avait du mal à les regarder sans projeter aussitôt sur leurs vêtements un diagramme de leurs organes reproducteurs.
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Elle regardait Jude succomber au straight edge comme elle l'aurait regardé tomber amoureux pour la première fois - avec toute l'inquiétude et toute la fierté d'une mère, en espérant qu'il ne finisse pas le coeur en mille morceaux.
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Aucun parent n'agissait jamais « dans l'intérêt » de son enfant; aucun parent n'était un héros. Un parent écrivait chaque jour l'histoire de son enfant; cette histoire, c'était ce que le parent laissait derrière soi.
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Les femmes mariées avaient un homme avec qui s’émerveiller de ce genre de chose. Les autres avaient des compagnons, des médecins, des sœurs. Teddy les avait tripotés dans le noir, plus timidement que les autres garçons, mais de manière tout aussi distraite. Personne ne les avait examinés sous toutes les coutures, comme un tableau, une voiture ou une chanson.
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