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EAN : 9782253904830
315 pages
Préludes (01/09/2016)
3.19/5   251 notes
Résumé :
Alex, passionné par les livres, a choisi d’exercer le métier peu commun de bibliothérapeute. Sa mission : soigner les maux de ses patients en leur prescrivant des lectures. Yann, l’adolescent fragile qui s’est fermé au monde ; le cynique Robert, étouffé par son travail et qui ne sait plus comment parler à sa femme ; Anthony, la star de football refusant de s’avouer certaines de ses passions… Tous consultent Alex. Mais qui donnera des conseils au bibliothérapeute ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (119) Voir plus Ajouter une critique
3,19

sur 251 notes
Un Jourdain Extraordinaire....
sous -titre que je vous ai inventé...
Alex aime les choses qui durent, il aime Trenet...
Michaël Uras aime faire vibrer les mots, il enchante notre petite musique intérieure.

Au fait je suis redevenu Novice,
certains y verront une sorte de Vice
Littérature Nordique j'étais amateur,
Addiction, bétise ou rancoeur
Réalité virtuelle, par oxys-Mort-Faux-Logique*,
Faut que j'entame un traitement Babeliothérapeutique....


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J'aime offrir des livres, ils sont pour moi un excellent moyen pour exprimer ce que ma timidité, ma pudeur, ma maladresse m'empêchent souvent de dire avec des mots. Il y a toujours un ouvrage qui correspond à une situation, un ouvrage qui parlera, j'espère, à celui qui le reçoit et lui apportera ce dont il a besoin à un moment donné. J'appartiens à cette catégorie de gens un peu loufoques qui pensent que les livres ont une voix, qu'ils parlent. Je suis sensible à leurs mots, à leur message. Alors la bibliothérapie ? Pourquoi pas...

Alex est né au milieu des livres, il vit parmi eux, avec eux. Même son prénom n'est pas le fruit du hasard, Alexandre Dumas, ça vous dit quelque chose ? Merci maman... Merci cette femme froide et peu maternelle qui a fait des livres son quotidien, en oubliant une chose essentielle : la vie.

Malgré ce qu'il a vécu avec sa mère, Alex est convaincu qu'ils n'excluent pas de la vie, qu'ils peuvent guider le lecteur quand les doutes, les interrogations jalonnent ses pas. Ils ont un rôle à jouer, peuvent être une sorte de phare dans la nuit. le métier de bibliothérapeute s'est donc tout naturellement imposé à lui.

Le récit s'attarde sur sa relation avec ses clients, de leur rencontre à leurs lectures qui sont autant de pistes qui sauront dialoguer avec eux. Yann, l'ado brisé qu'un accident de voiture a privé de sa voix et qui vit reclus, surprotégé par sa mère, Anthony, la célébrité qui fixe les entretiens, Chapman qui a oublié comment vivre, pris dans la frénésie de son travail, tous sont autant de portraits différents qui croisent sa route. Et enfin, il y a, lui, Alex, qui vient d'être abandonné par Mélanie, la femme de sa vie. On découvre ses interrogations, ses doutes, ses difficultés, ses peurs et failles aussi. Parce qu'on ne peut se cacher éternellement derrière les livres, il faut parfois accepter de sauter à pieds joints dans la vie, même si l'atterrissage est incertain.

Le récit est ponctué d'allusions à des ouvrages intemporels qui apportent des réponses au détour d'une question, des fragments de textes s'y insèrent discrètement, comme une évidence. Les mots écrits par d'autres envahissent le récit d'Alex, et ce qui était valable pour le client le devient aussi pour lui, pour nous peut-être. le rythme est lent, trop lent parfois, mais j'ai vraiment passé un agréable moment de lecture. Les personnages sont assez surprenants dans leur construction qui se fait par petites touches et j'ai redécouvert certains classiques, ayant même très envie de sortir l'Attrape-coeurs de ma PAL. Un bémol toutefois, pourquoi ne plonger que dans les classiques ? La littérature est riche de tous les livres, et je crois que le bien-être peut venir parfois de genres plus décriés pour ne pas dire méprisés. Dommage qu'ils aient ainsi été oubliés...
Lien : http://lelivrevie.blogspot.f..
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Déjà plus de deux semaines que j'ai débuté cette chronique...entre temps, j'ai passé commande et lu la très , très brève nouvelle du même écrivain , "Une librairie en milieu hostile"...

Ce livre sur la bibliothérapie sur lequel je me suis précipitée en septembre 2016... et je l'ai , cause de dispersions abusives, abandonné injustement !!....

J'en reprends la lecture et retrouve ce jeune "bibliothérapeute", Alexandre [ en écho à Alexandre DUMAS ] , mal dans sa peau...une mère peu aimante, mais fascinée par les mots, les livres et la culture , dans son ensemble...Peu étonnant que "Notre"Alexandre ait choisi de soigner par les livres !!! Parmi ces clients, différents personnages aux histoires personnelles quelque peu chaotiques...

La Bibliothérapie est à la mode depuis quelque temps... Pour ma part, avant même de connaître le mot... je m'intéressais aux bienfaits "curateurs" des livres et de la lecture... ainsi, je ne pouvais pas manquer ce einième opus sur le sujet !!

" le premier texte était essentiel, il permettait de voir à quel point les mots pouvaient pénétrer l'autre. Sa porosité à la littérature. Au départ, on est soit une éponge soit une pierre. le travail du bibliothérapeute est complexe quand il s'agit de transformer la pierre. Mais quel plaisir d'y parvenir ! " (p. 43)

A l'honneur le "Oblomov" d' Ivan Gontcharov, L'Odyssée d'Homère, "Thomas l'Imposteur" de Jean Cocteau, L'Attrape-coeurs de Salinger, le livre de ma mère d'Albert Cohen, Les Essais de Montaigne, Diderot, la poétesse, Emily Dickinson, etc...

Un vrai plaisir de lecture qui amène à d'autres lectures et rencontres...comme j'aime !
Une chaîne toujours joyeuse, qui alimente mon addiction première et quasi exclusive pour la lecture et la littérature !!... Je termine cette chronique tardive [ entre mon acquisition de l'ouvrage et sa lecture !...] par deux extraits qui me parlent plus particulièrement !...

"Comme d'habitude, j'ai lu pendant des heures.Une overdose verbale. Les yeux explosés. Mal à la tête. Trop lire rend malade mais ne tue pas. J'en suis la preuve vivante. A-t-on déjà entendu parler d'un être humain mort d'avoir lu tout Zola en une semaine ? Les textes de jeunesse, les nouvelles, les romans, le théâtre, la correspondance. ..Non, on ne mourait pas de lire, On devenait juste un peu plus misanthrope. (p.55)"

" J'étais heureux parce qu'il me restait tant à lire, tant à apprendre sur les autres et sur moi, tant à côtoyer l'intelligence des auteurs et de leurs textes. Une oeuvre en appelait une autre. Puits sands fond de la littérature. Mais un puits chaleureux, pas mortifère, rassurant, parce qu'il contenait des trésors qui nous ramenaient à la surface. Les livres ne coupaient pas du monde de manière définitive, ils nous apprenaient à mieux l'appréhender. (p. 188)
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Depuis quelques temps, la bibliothérapie est sur toutes les lèvres. le terme, qui ne fait pas encore consensus, désigne à la fois les livres de développement personnel et la thérapie par la lecture d'oeuvres de fiction. Aux petits mots les grands remèdes aborde cette seconde approche. Si le livre ne permet pas réellement de soigner les patients d'Alex, il les pousse à adopter un autre point de vue sur leur problème. En s'identifiant à un personnage de roman, ils peuvent établir un parallèle avec leur propre situation et trouver une solution originale.

L'idée de départ est plutôt innovante. Malheureusement, la thématique ne fait pas tout et, dans ce cas, le style d'écriture manquait un peu d'énergie à mon goût. Entre les séances avec ses patients, ses états d'âme et le quotidien banal d'Alex, on tombe rapidement dans un rythme linéaire et lent.

Le personnage lui-même est difficile à cerner. Son addiction à la lecture l'isole à un point tel que ses relations sociales deviennent très limitées. La littérature est toute sa vie et il lie chaque élément de son existence à un texte. Pourtant, les extraits qu'il lit ne l'aident ni à accepter sa situation ni à entamer un changement. Les cordonniers sont les plus mal chaussés dit-on, ce doit être pareil pour les bibliothérapeutes... Je n'ai pas du tout réussi à m'identifier à lui, que ce soit en tant qu'être humain ou dans son rôle de thérapeute aux pratiques peu professionnelles.

Dans un premier temps, j'ai apprécié les nombreuses références littéraires et j'ai eu envie de découvrir les auteurs cités. Puis, à un moment donné, je me suis sentie dépassée par toutes ces notes de bas de pages qui alourdissent le texte et par ces extraits qui coupent le rythme du roman sans forcément apporter de supplément d'information.

Rendons à Michaël Uras ce qui lui appartient, il a une culture littéraire absolument phénoménale. Bien que je m'interroge sur le choix des livres prescrits. Pourquoi Alex propose-t-il presque toujours les grands noms de la littérature classique (Cocteau, Salinger, Homère...) et peu d'auteurs contemporains ? N'y a-t-il que les classiques pour véhiculer des messages pertinents ?
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Soigner les maux par les mots. C'est le métier d'Alex qui est bibliothérapeute. Tout au long du livre, nous partageons son quotidien et ses rencontres avec trois patients :

- Yann, un jeune homme victime d'un accident dont les rapports avec sa mère sont dans la surprotection.
- Polstra, un joueur de foot qui se cherche et tente de trouver sa voie.
- Chapman, un homme pressé, courant après le temps qui lui manque et qui aimerait que les rapports avec son épouse puissent redevenir chaleureux.

Alex partage également son quotidien, ses relations avec sa famille, sa mère plus particulièrement qui n'a jamais été d'un grand secours dans sa vie, ses tantes avec qui il n'entretient pas de rapports très cordiaux. Et il y a Mélanie, cette femme qu'il aime, continue d'aimer malgré la rupture.

Un livre parlant des livres et mettant en avant leur bénéfice, intellectuel ou émotionnel ? J'adhère ! Mais ce livre, loin d'un cliché, fait résonnance à un fait d'actualité : de plus en plus de thérapeutes utilisent les livres. Il plaira davantage à un public féru de lecture et de conseil littéraire. Mais je suis certaine qu'il trouvera sa place dans certaines bibliothèques.
Michael Uras écrit avec douceur, et nous emporte dans ses souvenirs littéraires avec délice. le livre regorge d'ailleurs de titres de livres et d'auteurs qui ont réussi à aiguiser ma curiosité. Force, mais également faiblesse, car il y a une redondance à parler d'un livre et de retrouver les mêmes informations qu'Alex avait déjà donné dans le livre. Ces informations auraient pu se retrouver à la fin du livre pour un meilleur confort de lecture, Alex donnant les informations dans l'histoire, ajoutant de l'intérêt pour ses connaissances.

J'ai foi au pouvoir des mots depuis longtemps, et je reste persuadée qu'un livre est en capacité de changer une personne et lui redonner foi en lui ou une énergie nouvelle pour faire face à ses problèmes. Alex est capable de citer quasiment un livre pour chaque demande, et pas forcément des classiques. Il n'a pas de pouvoir particulier hormis celui d'éclairer l'horizon de la personne et de l'amener à la bonne réflexion. Ainsi, chacun de ses patients parvient à se retrouver dans les personnages, permettant d'avancer sur leurs chemins. Les mots soignent, et le livre permet au lecteur de prendre conscience de cet atout à la littérature.

Quatre arcs principaux jalonnent le livre : Alex et ses trois patients, Alex et Mélanie. J'ai apprécié ces différents arcs narratifs, même si j'avais aimé suivre une histoire après l'autre. Les mélanger, c'est suivre le rythme de vie d'Alex, ses journées, entre ses préoccupations personnelles et les réflexions sur ses patients. La relation avec Mélanie, loin d'être morose, donne de l'énergie à Alex : il espère, tente, et ne baisse pas les bras. Sera-t-il récompensé?

Dans les thèmes abordés, nous retrouvons cette relation avec la mère, qui est présente à la fois chez le bibliothérapeute, mais aussi chez l'un de ses patients, Yann. Les réflexions d'Alex durant son suivi se rapportent d'ailleurs souvent à sa propre mère, et on observe son cheminement pour parvenir à se détacher de son vécu pour en éviter les douleurs.
Les livres associés aux patients trouvent leur place : le parallèle est évident et sert à Alex pour les faire au mieux cheminer. Les mots ont un pouvoir tout particulier, il suffit d'ouvrir un livre et trouver celui qui remuera en nous des sensations fortes. "Aux petits mots, les grands remèdes" ne donne pas mauvaise presse aux autres thérapies et Alex connaît bien les limites de sa prise en charge.

En bref :
Une lecture légère, mais qui pousse tout de même à la réflexion sur notre quotidien. Un livre généreux en proposition littéraire, et une vision de la bibliothérapie ou comment soigner les maux par les mots.

Lien : http://lecturedaydora.blogsp..
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critiques presse (1)
LaPresse
08 décembre 2016
Ce roman est un livre sur le plaisir de lire, sur la puissance des mots, leur potentiel à changer la vie, à nous donner un peu de liberté, à nous extirper du quotidien.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (146) Voir plus Ajouter une citation
Alexandre, Alex.
Mes parents m'ont appelé Alexandre. Je devais m'appeler Alexandre. Il n'y avait pas d'autre choix. Si j'étais né fille, je me serais aussi appelé Alexandre. Mes parents auraient trouvé un accord avec l'officier d'état civil. Il ne pouvait en être autrement. Ma mère, à cette époque, préparait une thèse sur Alexandre Dumas : Personnages historiques et personnages fictifs dans l'oeuvre d'Alexandre Dumas. Elle hésitait entre fiction et réalité. J'étais une fiction avant de faire une entrée fracassante dans la réalité.

p65
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Encore une preuve d'amour ! Elle avait parcouru plusieurs sites pour se faire un avis sur Oblomov, en vain. Les critiques allaient du génie à la nullité absolue. Un site encombré de fautes en tout genre accordait un 2 sur 10 au roman. "Oblomov, un roman raté. Le roman d'un raté." Une société basée sur la notation permanente, des livres, des médecins, des coiffeurs, des restaurants, est une société perdue. Parce qu'on la noterait à son tour.

p165
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- Ce pauvre Ulysse est à deux doigts de se faire dévorer. Heureusement que ses compagnons suivent ses indications à la lettre.
- Quelles indications ?
- De ne pas le détacher, par exemple.
- Vous avez parfaitement raison. On n'est jamais seul, finalement. Les autres peuvent nous aider, même s'ils sont moins performants, moins forts que nous.

p136
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Il faudrait sans doute jouer des coudes pour arriver à m'imposer dans son existence car son entourage semblait pour le moins assez éloigné de l'univers de la fiction. Des gens ancrés dans le réel. Les pieds cloués au sol. Avec des crampons pour faciliter la prise. Des footballeurs. La tête existait dans ce sport mais elle était largement minoritaire. Elle rencontrait la balle parfois. Presque par erreur, pour mieux revenir au sol.

p54
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Je sortais toujours avec un livre dans la poche. Les grandes avenues parisiennes me permettaient de lire sans bousculer quiconque. Et accessoirement de ne regarder personne, ce qui m'évitait de percevoir des gens faussement pressés, caractéristique essentielle de la grande ville. Il faut être pressé pour être important. Etre pressé, c'est être attendu. Prendre son temps, c'est n'être pas attendu. N'intéresser personne. Alors, on fait mine de courir, de bousculer, de téléphoner frénétiquement. Dickinson ne faisait rien. Elle n'habitait pas Paris. (p. 178)
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Videos de Michael Uras (5) Voir plusAjouter une vidéo
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