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EAN : 9782283029398
120 pages
Buchet-Chastel (01/01/2016)
3.28/5   87 notes
Résumé :
A la maison de la presse de Crux-la-Ville, Constantin Caillaud découvre par hasard Neige noire, un roman d’Émilien Petit dont il croit pourtant avoir tout lu. Excellente trouvaille, elle va lui donner l'occasion rêvée de recontacter Hélène, sa maîtresse évanescente qui lui a fait aimer cet auteur. Mais au moment de la revoir pour lui confier le livre-sésame, il ne parvient plus à le retrouver. Il cherche alors sur Internet ; aucune trace. S'adresse à l'éditeur : le ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (47) Voir plus Ajouter une critique
3,28

sur 87 notes
Dans ce premier roman, Colombe Boncenne aime mener le lecteur en bateau. Car qui n'a jamais rêvé de détenir une oeuvre unique de son auteur fétiche ? Une oeuvre de fiction qui, de manière troublante, parle un peu de vous, un peu de lui, comme un double fictif …avant qu'elle ne vous échappe. Disparue, volatilisée voire inexistante selon le monde littéraire !
Rien de plus déstabilisant notamment pour quelqu'un comme Constantin Caillaud qui a eu entre les mains le seul exemplaire de Neige noire d'Emilien Petit. L'auteur ayant fui la scène médiatique depuis qu'il s'est installé en Normandie, il appartient à Constantin paisible comptable-lecteur de mener une enquête littéraire pour retrouver l'oeuvre mystérieuse sans se douter que cette enquête l'amènera à approcher le milieu littéraire bien plus près qu'il ne l'avait imaginé…


Fiction dans la fiction, jeu de piste, effets miroir, la difficulté avec ce genre de roman qui joue avec la frontière entre le réel et l'imaginaire est de tenir la ligne de flottaison. Un coup trop brutal à bâbord, ça vire au grotesque, à l'improbable, un coup trop appuyé à tribord et l'énigme devient un parcours labyrinthique dans lequel le lecteur peut se perdre. Colombe Boncenne a su délester son histoire de tout ce qui aurait pu la rendre bancale. Jeu de dupe, manipulation, instabilité mentale…jusqu'au bout on doute de la paternité ou de l'existence de l'oeuvre, l'auteure a su construire une intrigue solide qui nous tient en haleine. Elle superpose plusieurs dimensions de la réalité au point d'avoir cru à mon tour déceler des clins d'oeil, des correspondances entre l'auteure et le bouquin tenu entre mes mains.
J'ai aimé ce court roman parfaitement structuré qui une fois refermé laisse encore des questions sans réponses. C'est farfelu, ludique et malheureusement trop court.
Jolie découverte.
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Ce premier roman est une jolie réussite. Tout y est, l'originalité du sujet servie par une écriture, tour à tour drôle, incisive et toujours élégante.
Je viens de rencontrer l'auteure Colombe Boncenne au salon du livre de Vannes, ce fut un plaisir d'échanger quelques mots avec elle.
Son sourire et son charme, sa timidité, ajoutés à la qualité de sa plume font que je serai très attentive à son prochain roman.
Voilà pour l'auteur, je vais maintenant vous proposer quelques lignes sur l'intrigue.
Constantin, passionné de littérature, comme nous tous sur ce site, a un auteur fétiche, un chouchou, un incontournable dont il se targue d'avoir lu la moindre ligne. Aussi n'est-ce pas sans surprise qu'il découvre au fond d'une caisse d'ouvrages bradés de la maison de la presse de Crux-la-Ville, « Neige noire » signé Emilien Petit.
Bien évidemment Constantin en fait l'acquisition, incrédule face à son incroyable découverte. Comment ce roman a-t-il pu échapper à son intérêt pour l'auteur ?
Bien des questions vont hanter notre lecteur, lorsqu'il s'apercevra que ce livre ne figure sur aucun site littéraire, ne figure pas sur la bibliographie d'Emilien Petit, est inconnu de son éditeur et de plus n'est pas référencé à la BNF.
Colombe Boncenne nous entraîne à la suite de son héros dans une enquête qui se transforme en promenade littéraire ou l'on rencontre Jean Philippe Toussaint, Olivier Rolin et Antoine Volodine.

Je me répète, mais « Comme neige » est un très bon roman, original et bien écrit. A découvrir !

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Qu'ai-je fait après avoir refermé le livre de Colombe Boncenne Comme neige ? Je me suis levée (je lis au lit), ai dévalé l'escalier, suis entrée précipitamment dans mon bureau, ai ouvert le tiroir qui contenait le film plastique transparent, ai recouvert méticuleusement le petit livre à la couverture blanche. Une habitude, me direz-vous ? Non, non, pas du tout ou très rarement, début septembre... comme tout le monde. Alors pourquoi ? Un nouveau toc ? Non, non, vous n'y êtes pas ! Allez, je vous aide : j'ai tellement aimé ce petit livre que je vais fondre sur tout être vivant se trouvant sur mon chemin- famille, ami, collègue- les pauvres! - que je vais obligatoirement devoir le prêter un nombre de fois incalculable (pour me faire pardonner) et la couverture claire papier buvard ne va pas tenir le choc !
Eh, oui, c'est un vrai petit bijou que ce livre. le sujet ? le voici :
Constantin Caillaud part en week-end à Clamecy (sortie 34) département de la Nièvre avec sa femme Suzanne. Ils quittent Paris pour tenter de vivre un petit quelque chose de nouveau dans leur couple qui va cahin-caha. Bon, ils n'attendent rien de folichon de tout cela, mais ce petit plus sera toujours bon à prendre. Or, le GPS qui fonctionne comme un GPS indique la sortie … après la sortie. Ils finissent donc, contraints et forcés,-quelle aventure !- par quitter l'autoroute pour se rendre à Crux-la-Ville-, le téléphone portable ayant pris le relais du GPS et s'étant trompé lui aussi! Quand ça veut pas, ça veut pas ! Pause croque-monsieur pas terrible servi par un bonhomme pas aimable. Jusque là, rien que de banal, me direz-vous. Certes, mais, soudain, notre Constantin a l'idée de se rendre dans la maison de la presse de la rue principale, histoire d'acheter une carte de la région et de se repérer un peu sans la technologie moderne. Et là, il découvre un carton rempli de livres soldés. Il y jette un coup d'oeil rapide et tombe sur un livre d'Emilien Petit intitulé Neige noire. Or, notre héros - j'ai hésité, le mot est un peu fort tout de même- apprécie beaucoup cet auteur notamment depuis qu'Hélène, jeune attachée de presse ravissante lui en a expliqué tous les charmes. Lui qui pensait avoir lu tout l'oeuvre de cet auteur est ravi et il profite de la nuit auprès de Suzanne, qui respire fortement- pas très glamour tout ça, vous l'aurez compris- pour se plonger dans le roman, comme cela, il pourra très vite appeler sa belle attachée de presse parisienne pour lui annoncer sa fabuleuse découverte. Prétexte idéal pour la recontacter. Ce qu'il fait. Mais, la jeune femme lui annonce qu'Emilien Petit n'a jamais écrit de livre intitulé Neige noire, elle en est certaine. le soufflé retombe. Qu'à cela ne tienne, Constantin va le lui montrer, ce livre. Bon sang, où l'a-t-il mis ? Impossible de remettre la main dessus. Il reste donc à vérifier sur le sacro-saint Internet, il n'est quand même pas fou ! Mais rien, rien du tout. Pas de Neige noire…

Promis, vous ne poserez pas ce petit-chef d'oeuvre plein d'humour, de suspense et si bien écrit avant de l'avoir terminé ! C'est drôle, bourré de références et de rencontres littéraires inattendues, de mises en abyme qui nous font presque vaciller dans de nouveaux romans.
Franchement, bravo à Colombe Boncenne ! J'attends avec impatience une autre publication et lui prédis un avenir certainement très prometteur !

Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Une passionnée de littérature. Voilà comment on envisage Colombe Boncenne après la lecture de Comme neige, un premier roman qui n'a rien à envier aux productions d'écrivains confirmés. Intelligente, joueuse, avide de transmettre sa passion. Et ce qu'elle transmet au fil des pages, c'est bien du plaisir. le sien, malicieux, à brouiller les pistes rencontre celui du lecteur, enchanté que l'on sollicite son intelligence autant que son esprit ludique.

L'auteure mène sa barque avec beaucoup d'autorité à partir d'une énigme qui donne lieu à un jeu de piste littéraire réjouissant. Tout commence lorsque Constantin Caillaud, comptable dans une imprimerie et amateur de littérature découvre dans une maison de la presse d'une petite bourgade du Morvan un roman de son écrivain favori Emilien Petit intitulé Neige noire. Bizarrement, ce livre n'apparaît dans aucune bibliographie de l'auteur, son éditeur n'en a pas connaissance et le mystère qui règne autour de l'écrivain lui-même, retiré dans un village de Normandie ne contribue pas à éclairer la lanterne de Constantin. D'autant qu'après l'avoir lu, il a égaré ce qui semble être le seul exemplaire connu... Alors, rêve ou réalité ? Hasard ou machination ? Ne comptez pas sur l'auteure pour vous aider à y voir clair, chacun devra se débrouiller...

Cette énigme n'est qu'un prétexte pour explorer les méandres de la littérature et du milieu littéraire, se poser la question de la part du réel et de la fiction avec quelques incursions du côté des mécanismes de création et du poids de l'imaginaire dans la façon dont le lecteur reçoit un texte. Pour asseoir sa démonstration, l'auteure n'hésite pas à convoquer des écrivains (Jean-Philippe Toussaint ou Antoine Volodine) et des critiques littéraires qui ont accepté de rentrer dans le jeu. Au final, ce qu'elle nous donne à voir ce sont bien les liaisons dangereuses entre écrivains et lecteurs, pimentées par le petit monde qui gravite autour. C'est ludique et brillant.

Les amoureux des lettres apprécieront, les amateurs d'énigmes se frotteront les mains et les simples lecteurs se régaleront. Pour un coup d'essai, c'est un coup de maître qui mérite d'être découvert par le plus grand nombre.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Un kaléidoscope de personnages qui se côtoient, s'aiment, se retrouvent, disparaissent, mais lesquels ont effectivement existé ?
Des écrivains bien réels, mais après tout, on peut en douter !
Un titre « Comme neige » qui joue, léger, avec cette substance glacée et qui provoque des mirages, des illusions, des chimères, des songes fécondés par une imagination trop fertile ou quelque peu perturbée ?
Au final, une neige qui fond au fil des pages et qui, en se désagrégeant, laisse un roman à reconstruire avec notre propre substance chimérique, notre illusoire inventivité, notre originalité exacerbée, notre degré de facétie incontrôlée. Tout recréer, tout affabuler, tout recomposer, parce qu'avec la matière (neigeuse !) que nous confie Colombe Boncenne, tout est permis avec délectation !

Ne pas en dire plus pour laisser le plaisir de la découverte et de l'appropriation de ce court roman , une centaine de pages, mais prometteur d'une oeuvre fertile et originale.

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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
J’avais examiné le contenu de la boîte. Il y avait là quelques biographies inutiles, comme celle d’un ancien boucher reconverti en présentateur vedette d’une émission de télévision, intitulée Du bifteck au plateau, des enquêtes prétendument historiques, des romans aux allures vaguement érotiques et au fond, tout au fond du carton, un livre d’Émilien Petit que je ne connaissais pas : Neige noire. Moi qui étais certain d’avoir tout lu de lui, j’avais considéré ma découverte comme un trésor qui allait sauver cette excursion cruxoise.
J’avais consulté les premières pages pour vérifier la date de parution de Neige noire : 2000. Cela devait être un de ses premiers romans qui m’avait échappé. C’était tout de même assez incroyable de ne jamais avoir entendu parler de ce livre et de le trouver ici, dans la maison de la presse de Crux-la-Ville. D’autant plus qu’Émilien Petit incarnait, me semblai-il, une littérature exigeante, dont le public fidèle était un tant soit peu averti (depuis le serveur des Légendes, j’avais un a priori négatif sur les autochtones). (p. 12)
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J’avais un peu flâné dans le fond de la boutique, qui faisait également office de papeterie et de librairie, avais farfouillé nonchalamment dans les rayonnages. Parmi les tabloïds vulgaires, les cahiers Le Conquérant aux pages jaunies et l’exemplaire de voyage d’un guide à la couverture verte vantant les merveilles de la région, notamment, comme je l’avais appris en feuilletant rapidement l’ouvrage, « la promenade aux sept lavoirs », j’avais découvert, posé sur un bout de table, un carton rempli de livres neufs, portant une étiquette manuscrite : « Soldes, 2 euros ».
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Quelques jours après cet anni­ver­saire, dans une rame de métro bondée, je crus avoir une hallu­ci­na­tion : au fond du wagon une femme discu­tait avec un épi de maïs. Une obser­va­tion plus précise de la scène me fit comprendre qu’un minus­cule appa­reil portable était coincé entre son oreille et le lainage de son bonnet, en réalité, elle télé­pho­nait tout en grigno­tant un maïs grillé.
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Formation qui m'avait, contre toute attente, passionnée : il s'agissait, avec des chiffres, de raconter une histoire, celle d'une entreprise, et de la retranscrire dans le grand livre, dont être le maître me donnait le sentiment de détenir la clé d'un grimoire. Le passif, l'actif, les engagements, les provisions, les imprévus, la vie ne résidait-elle pas dans ce type d'écritures ?
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L’été, Suzanne parve­nait toujours à me traîner sur l’île de Groix, en Bretagne, quand moi, je rêvais de soleil et de rythme médi­ter­ra­néen. Suzanne était plus douée que moi en matière d’organisation, elle me prenait toujours de court, réser­vait une loca­tion très en avance, convain­quait des amis de venir avec nous et usait de toute la mauvaise foi qui pouvait être la sienne lorsque je protes­tais : « Tu ‘avais qu’à t’en occuper, des vacances. » Alors, en fait de tapas, d’horaires décalés et de soirées langou­reuses, je me retrou­vais à filer sous la halle aux aurores pour espérer y acheter quelque poisson pêché dans la nuit, puis chez un éleveur de chèvre baba-​cool pour tâcher d’y obtenir un fromage frais ; l’après midi sur la plage, à essayer de me baigner dans une eau à 17 degré sous le prétexte d’un rayon de soleil ; enfin le soir, à jouer au Scrabble au coin du feu, car oui il faut l’admettre, un bon petit feu nous réchauf­fe­rait. Et encore, je parle des jours où la météo était clémente. Quatre semaine passèrent ainsi, je me baignai quatre fois et gagnai dix-​sept parties de Scrabble sur trente-​huit- c’est dire le temps qu’il fit.
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Vidéo de Colombe Boncenne
Colombe Boncenne présente "De mes nouvelles", en librairie le 1er mars 2023.
Comment une écrivaine construit-elle ses histoires, comment s'entremêlent-elles à sa réalité? Chaque texte de ce recueil interroge le lien entre la narratrice et son imaginaire. Qu'elle raconte un souvenir, une scène quotidienne ou élabore un récit, nous la suivons dans son flux de conscience, où s'interpénètrent son ordinaire, ses rêves et la littérature. Cet enchâssement, à la manière d'une matriochka, aussi doux que troublant, propose une réflexion intime et subtile sur nos vies et l'expérience de l'écriture.
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Vidéo tournée à la Maison de la poésie, Paris (https://maisondelapoesieparis.com/)
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