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Cthulhu, le Mythe - Bragelonne tome 3 sur 4
EAN : 9782820503213
373 pages
Bragelonne (14/09/2016)
4.5/5   38 notes
Résumé :
« Le plus grand artisan du récit classique d'horreur du vingtième siècle » Stephen King

11 récits essentiels du mythe sont ici réunis dans une toute nouvelle traduction :
- Horreur à Red Hook
- Herbert West, réanimateur
- La Maison Maudite
- La Bête de la caverne
- Le Livre
- Le modèle de Pickman
- Les Rats dans les Murs
- Je suis d'ailleurs
- La Tombe
- L'indicible
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Les 3 volumes de ce mythe de Cthulhu sont bien évidemment fabuleux, l'essentiel de Lovecraft. J'ai un faible pour les longues histoires comme "L'affaire Charles Dexter Ward" qui nous plonge progressivement dans l'horreur sans jamais ne la toucher que du bout des doigts ou "Les montagnes de la démence" qui se déroule au coeur de l'Antarctique, là où les pires monstres de l'espace reposent et attendent. Dans le même genre il y a aussi "L'ombre immémoriale" qui elle se déroule en Australie, toujours au plus proche de l'antre du démon. Mais ce qui est fantastique chez Lovecraft c'est l'ambiance, pas de sang, pas de violence, pas de spectres, juste des choses, des sentiments diffus, des probabilités et aussi beaucoup d'odeurs, les pires odeurs que l'on puissent concevoir. Car chez Lovecraft, l'horreur est au coin de la rue, au coin de nos vies, sans que l'on s'en rende compte autrement que par un sentiment étrange que quelque chose... et puis non, rien... Ces paysages, ces atmosphères pesantes mais jamais glauques, la peur rode, le malaise atteint des sommets mais on ne sait rien, on ne voit rien ou pas grand chose. Deux nouvelles très courtes sont à remarquer à ce niveau, "Je suis d'ailleurs" et "La tombe".
Lovecraft écrit beaucoup de ses récits à la 1ère personne, un journaliste raconte, un ami, un médecin, un voisin, mais à chaque fois c'est l'écrivain qui se raconte, qui raconte ce qu'il voit autour de lui, ce qu'il rapporte, ce qu'il pressent. Et d'un seul coup l'on se dit que peut-être, tout cela est-il réel, tout cela est-il là, tout cela, il l'a vu autour de lui, prêt à apparaître et nous anéantir ou pire nous réduire en esclavage à jamais et par delà la mort. Lovecraft est bien l'inventeur de l'horreur, celle que l'on peut rencontrer souvent le soir, la nuit et sombrer dans la folie...
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J'ai beaucoup apprécié ce recueil, même si toutes les nouvelles ne se valaient pas (oui, je suis consciente que cette assertion constitue une hérésie, pour la fan de lovecraft que je suis). Mes préférées restent quand même les nouvelles les plus longues qui constituent les deux derniers tiers du roman.

Bien sûr, dans chaque nouvelle, sans exception, on retrouve le style inimitable de Lovecraft, ses phrases alambiquées, son vocabulaire si particulier, son talent pour le suspens, le dévoilement progressif de l'intrigue.

Les thèmes, aussi, m'ont enchantée. On y retrouve bien sûr la mythologie si particulière à l'auteur, celle-là même qui a fait sa renommée. le seul petit hic, c'est que le recueil s'intitule le mythe de Cthulhu. Or, je ne vois pas beaucoup de nouvelles s'y rattachant. En fait, ceux qui ont étudié l'oeuvre de H. P. Lovecraft ont divisé ses nouvelles en trois cycles, en fonction de leur sujet et de l'époque où elles ont été écrites. On distingue donc les nouvelles dites "macabres", le cycle des rêves, et le cycle de Cthulhu. de ce dernier cycle, seule L'affaire Charles Dexter Ward s'y rattache. Les autres nouvelles relèvent toutes du cycle "macabre". Bien sûr, cela ne gênera nullement le lecteur qui ne s'intéresse que superficiellement à l'oeuvre de Lovecraft. Mais en tant que fan inconditionnelle , je ne peux pas m'empêcher de pointer ce fait.

Par ailleurs, le recueil est divinement illustré par le très talentueux Loïc Muzy. C'est avec émerveillement que j'ai contemplé les créatures qui peuplent les récits hallucinés de l'auteur. Dernier petit hic de cette chronique, les créatures ainsi dépeintes n'apparaissent pas dans les nouvelles publiées dans le présent recueil, elles appartiennent à d'autres nouvelles qui font sans doute partie des deux précédents tomes. J'ai trouvé ça un peu dommage, car j'aurais bien aimé avoir un visuel des bestioles dont il était question dans ma lecture... Il est toujours un peu perturbant de lire une nouvelle puis de chercher l'illustration correspondante... en vain.
Lien : http://www.chroniquesdachero..
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Un tome 3 de très bonne facture. Si l'opus précédent faisait la part belle aux monstres, celui-ci est remplit de demeures hantés. Les rats dans les murs, La maison maudite, L'horreur à Red Hook… Chaque nouvelle dégage une atmosphère inquiétante du meilleur effet et les histoires sont plutôt bonnes. Les meilleures nouvelles étant les deux récits clôturant le livre : Herbert West, réanimateur et L'affaire Charles Dexter Ward.

Une belle édition et un bon choix de nouvelles pour continuer la découverte de Lovecraft.
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Ce troisième tome regroupe les nouvelles qui suivent : Horreur à Red Hook, Herbert West, réanimateur, La Maison Maudite, La Bête de la caverne, le Livre, le modèle de Pickman, Les Rats dans les Murs, Je suis d'ailleurs, La Tombe, L'indicible, L'Affaire Charles Dexter Ward.

J'avais écrit que le deuxième tome regroupait un choix intéressant, mais ce troisième tome l'est tout autant. le choix des nouvelles permet d'avoir un aperçu du maître de l'horreur.

Vous trouverez des nouvelles tenant sur une poignée de pages jusqu'au court roman L'affaire Charles Dexter Ward. Roman qui installe petit à petit le lecteur dans une horreur indicible, devinant les aspects de l'histoire en même temps que le personnage qui la décrit.

J'ai adoré lire le modèle de Pickman dont le dénouement est époustouflant.

Nous avons droit tout comme les précédents tomes à des illustrations, donc certaines reflètent bien l'horreur des monstres qui parsèment l'oeuvre de l'auteur.

Une collection terrible, à lire et à relire.
Lien : https://lejeuderolevintage.w..
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Le match avait opposé Kid O’Brien [...] et Buck Robin, dit «  la Fumée de Harlem  ». Le Noir avait fini KO, et un rapide examen nous permit de conclure qu’il le resterait jusqu’à la fin de ses jours. C’était une créature détestable aux faux airs de gorille, avec des bras si longs que je ne pus m’empêcher de les appeler des pattes avant, et un visage qui évoquait les innommables secrets du Congo et le battement du tam-tam sous une lune mystérieuse. Son corps avait sans doute paru plus laid encore de son vivant, mais le monde recèle tant de laideur !
— in « Herbert West, réanimateur »
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Je revois le vieil homme ricaner d'un air mauvais, puis faire un signe curieux de la main lorsque j'emportai l'ouvrage. Il avait refusé tout paiement, et ce n'est que bien plus tard que je compris pourquoi. Alors que je me hâtais de rentrer par les ruelles tortueuses et embrumées longeant la rive, j'eus l'effrayante impression d'être suivi par des bruits de pas qui se voulaient furtifs. Des deux côtés de la chaussée, les antiques bâtisses branlantes paraissaient désormais animées par une méchanceté malsaine, comme si le sol venait brusquement de s'ouvrir pour laisser échapper quelque courant aux desseins maléfiques. Les murs et les pignons encorbellés en brique moisie, en plâtre et bois vermoulu, avec leurs carreaux en losange qui me dévisageaient tels des yeux menaçants, semblaient avoir une irrésistible envie de s'avançer pour me broyer... Et pourtant, je n'avais déchiffré qu'une minuscule partie de la formule blasphématoire avant de refermer le livre et de l'emporter.

In : Le livre
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Quelle affaire horrible! Pas étonnant que les étudiants sensibles frissonnent encore en pensant au Massachusetts de l'époque puritaine. On en sait si peu sur ce qui se cachait derrière les apparences... si peu, et pourtant, quelle effroyable putréfaction l'on sent macérer dans ces terribles aperçus qui remontent parfois à la surface, telles des bulles de gaz s'échappant d'un noyé en décomposition! La terreur de la chasse aux sorcières fut comme un horrible faisceau de lumière braqué sur les monstruosités qui mijotent dans le cerveau torturé des hommes... mais même cet épisode n'est qu'une anecdote insignifiante. Il n'y avait ni beauté, ni liberté ; les vestiges de l'architecture et des objets quotidiens en témoignent, de même que les sermons venimeux des prêtres à l'esprit étroit. Et sous cette camisole de fer rouillé, tout n'était que hideur bredouillante, perversion et diabolisme. Cette période fut vraiment l'apothéose de l'Innommable.

In : L'indicible
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C'était un blasphème colossal et indescriptible aux yeux rouges et furieux, qui tenait ce qui restait d'un homme entre ses serres décharnées. Il rongeait la tête de sa victime comme un enfant mordille un sucre d'orge. Il paraissait tapi, si bien qu'en le regardant on avait l'impression qu'il pourrait à tout moment lâcher sa proie pour se mettre en quête d'un morceau plus juteux. Mais par tous les diables! ce n'est même pas le sujet, si détestable, qui me plongea dans une panique immortelle ; non, ce n'est pas ça, ni même la face de chien avec ses oreilles pointues, ses yeux injectés, son nez aplati et ses lèvres baveuses. Ce ne sont pas non plus les griffes squameuses, ni le corps couvert d'une croûte de moisissure, ni les pieds à moitié fourchus...

In : Le modèle de Pickman
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Des avenues plongées dans une nuit infinie semblaient rayonner dans toutes les directions, si bien que l'on pouvait se demander s'il ne s'agissait pas des racines d'une contagion destinée à corrompre et dévorer des villes, à étouffer les nations dans la fétidité de cette peste hybride. C'est là que le mal cosmique avait pénétré ; là qu'il s'était envenimé sous l'effet de rites impies ; et c'est là qu'avait commencé sa marche macabre et grimaçante qui devait, à force de pourrissement, faire de nous tous des monstruosités fongueuses, trop hideuses pour mériter une sépulture. C'est en ce lieu que Satan tenait sa cour babylonienne, et que l'on lavait dans le sang de l'enfance innocente les membres lépreux de la phosphorescente Lilith.

In : L'horreur de Red Hook
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Vidéo de Howard Phillips Lovecraft
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