Il était bien gentil
Pierre Moustiers, je l'avais rencontré plusieurs fois à la fête du livre de Toulon où mes pas se dirigeaient sans hésiter vers
Frison-Roche. Evidemment, il y a un abîme entre les deux, bien plus qu'une grande crevasse.
Néanmoins, j'ai souhaité lire un peu Moustiers pour respirer un air de
montagne. Mission remplie de ce côté-là même si les descriptions sont loin d'être majestueuses et donnent souvent dans les clichés.
L'histoire est aussi gentille que son auteur, très invraisemblable sur un point : comment un amoureux de la
montagne pourrait-il la quitter durant plus de quarante ans, pour y revenir à 65 ans, croyant posséder encore des jambes de 20 ans?
Pour le reste, c'est une petite histoire d'amour entre deux retraités assez nombrilistes, qui ont au moins l'avantage de s'aimer, pour la vie. Ils sont donc plutôt sympathiques malgré leurs comportements irréfléchis.
Donc, un tout petit roman, avec le rêve yeux ouverts sur tout le passé, et la glace, pas celle qui gratte les moraines, mais plutôt le miroir de la vie de ce couple, tristounette mais heureuse...